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« Galupe » : différence entre les versions

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Un ou une<ref>L'almanach du Landais 2010, éditions CPE, p 83</ref> '''galupe''' (ou '''galup''' ou '''galupat'''<ref>Serge Pacaud, ''Mémoire en images, Mont-de-Marsan'', [[éditions Alan Sutton]], 1998, p62</ref>) est l'appellation [[gascon]]ne des anciennes [[gabarre]]s. Cette [[Barque (bateau)|barque]] à fond plat était utilisée pour le transport fluvial des marchandises dans les [[Landes de Gascogne]] jusqu'au début du XX{{e}} siècle.
Un ou une<ref>''L'Almanach du Landais 2010'', éditions CPE, {{p.|83}}. Le féminin est choisi dans le suite de l'article.</ref> '''galupe''' (ou '''galup''' ou '''galupat'''<ref>Serge Pacaud, ''Mémoire en images, Mont-de-Marsan'', [[éditions Alan Sutton]], 1998, {{p.|62}}</ref>) est l'appellation [[gascon]]ne des anciennes [[gabare]]s. Cette [[barque]] à fond plat était utilisée pour le transport fluvial des marchandises dans les [[Landes de Gascogne]] jusqu'au début du {{s-|XX|e}}.


== Présentation ==
== Présentation ==
Sa technologie est d'inspiration double : comme le chalibardon<ref>Ancêtre de la [[péniche]] sur l'Adour aux XVII{{e}} et XVIII{{e}} siècles</ref> ou la tilhole<ref>Petite [[pinasse du bassin d'Arcachon]]</ref>, elle dérive d'un [[chaland]] [[monoxyle]], puis polyxyle. Elle emprunte par ailleurs la technologie de ses [[bordages à clin]] au courau.
Sa technologie est d'inspiration double : comme le chalibardon<ref>Ancêtre de la [[péniche]] sur l'Adour aux {{s mini-|XVII|e}} et {{s mini-|XVIII|e}} siècles</ref> ou la tilhole<ref>Petite [[pinasse du bassin d'Arcachon]]</ref>, elle dérive d'un [[chaland (bateau)|chaland]] [[monoxyle]], puis polyxyle. Elle emprunte par ailleurs la technologie de ses [[bordages à clin]] au courau.


Construites en [[chêne]], les galupes mesuraient de dix à vingt-cinq mètres de long sur quatre à cinq mètres de large, pesaient quinze à vingt tonnes et pouvaient emporter jusqu’à soixante-dix tonnes de marchandises. La [[Poupe (bateau)|poupe]], de forme carrée et relevée, offrait un abri de fortune<ref>L'''escapuchote'' en gascon</ref>. La forme de la [[proue]], pointue et relevée, facilitait l'accostage.
Construites en [[chêne]], les galupes mesuraient de dix à vingt-cinq mètres de long sur quatre à cinq mètres de large, pesaient quinze à vingt tonnes et pouvaient emporter jusqu’à soixante-dix tonnes de marchandises. La [[Poupe (bateau)|poupe]], de forme carrée et relevée, offrait un abri de fortune<ref>L'''escapuchote'' en gascon</ref>. La forme de la [[proue]], pointue et relevée, facilitait l'accostage.


Barque à fond plat, de faible [[tirant d'eau]] pour éviter le piège des [[haut-fond|hauts-fonds]] sablonneux des rivières et munies en guise de [[gouvernail]] d'un long aviron de queue, elles descendaient la rivière en s’aidant du courant et la remontaient au halage. Les plus grands modèles étaient équipés de bancs fixes<ref>Les ''tostes''</ref>, utiles pour les manœuvres. Plus rarement, certains modèles étaient munis de voiles<ref>Mairie de Mont-de-Marsan, service communication, Pascal Larrazet</ref>.
Barque à fond plat, de faible [[tirant d'eau]] pour éviter le piège des [[haut-fond|hauts-fonds]] sablonneux des rivières et munies en guise de [[gouvernail]] d'un long aviron de queue, elles descendaient la rivière en s’aidant du courant et la remontaient au [[halage]]. Les plus grands modèles étaient équipés de bancs fixes<ref>Les ''tostes''</ref>, utiles pour les manœuvres. Plus rarement, certains modèles étaient munis de voiles<ref>Mairie de Mont-de-Marsan, service communication, Pascal Larrazet</ref>.


La descente en trois jours de la [[Midouze]] et de l’[[Adour]] depuis l'ancien [[port de Mont-de-Marsan]], facile et peu onéreuse, s’effectuait via [[Tartas]] et [[Dax]] jusqu’au [[port de Bayonne]]. La remontée était plus compliquée : tirée « à cordelle » depuis le [[Halage|chemin de halage]] par des bœufs, le bateau exigeait parfois d’énormes [[aviron (rame)|avirons]]<ref>Panneau de présentation de Mont-de-Marsan</ref>.
La descente en trois jours de la [[Midouze]] et de l’[[Adour]] depuis l'ancien [[port de Mont-de-Marsan]], facile et peu onéreuse, s’effectuait ''via'' [[Tartas]] et [[Dax]] jusqu’au [[port de Bayonne]]. La remontée était plus compliquée : tirée « à cordelle » depuis le [[Halage|chemin de halage]] par des bœufs, le bateau exigeait parfois d’énormes [[aviron (rame)|avirons]]<ref>Panneau de présentation de Mont-de-Marsan</ref>.


Il n'est pas impossible que le mot soit de la même origine que « [[chaloupe]] » et « [[sloop]] ».
Il n'est pas impossible que le mot soit de la même origine que « [[chaloupe]] » et « [[sloop]] ».

Version du 4 août 2013 à 18:38

Un ou une[1] galupe (ou galup ou galupat[2]) est l'appellation gasconne des anciennes gabares. Cette barque à fond plat était utilisée pour le transport fluvial des marchandises dans les Landes de Gascogne jusqu'au début du XXe siècle.

Présentation

Sa technologie est d'inspiration double : comme le chalibardon[3] ou la tilhole[4], elle dérive d'un chaland monoxyle, puis polyxyle. Elle emprunte par ailleurs la technologie de ses bordages à clin au courau.

Construites en chêne, les galupes mesuraient de dix à vingt-cinq mètres de long sur quatre à cinq mètres de large, pesaient quinze à vingt tonnes et pouvaient emporter jusqu’à soixante-dix tonnes de marchandises. La poupe, de forme carrée et relevée, offrait un abri de fortune[5]. La forme de la proue, pointue et relevée, facilitait l'accostage.

Barque à fond plat, de faible tirant d'eau pour éviter le piège des hauts-fonds sablonneux des rivières et munies en guise de gouvernail d'un long aviron de queue, elles descendaient la rivière en s’aidant du courant et la remontaient au halage. Les plus grands modèles étaient équipés de bancs fixes[6], utiles pour les manœuvres. Plus rarement, certains modèles étaient munis de voiles[7].

La descente en trois jours de la Midouze et de l’Adour depuis l'ancien port de Mont-de-Marsan, facile et peu onéreuse, s’effectuait via Tartas et Dax jusqu’au port de Bayonne. La remontée était plus compliquée : tirée « à cordelle » depuis le chemin de halage par des bœufs, le bateau exigeait parfois d’énormes avirons[8].

Il n'est pas impossible que le mot soit de la même origine que « chaloupe » et « sloop ».

Notes et références

  1. L'Almanach du Landais 2010, éditions CPE, p. 83. Le féminin est choisi dans le suite de l'article.
  2. Serge Pacaud, Mémoire en images, Mont-de-Marsan, éditions Alan Sutton, 1998, p. 62
  3. Ancêtre de la péniche sur l'Adour aux XVIIe et XVIIIe siècles
  4. Petite pinasse du bassin d'Arcachon
  5. L'escapuchote en gascon
  6. Les tostes
  7. Mairie de Mont-de-Marsan, service communication, Pascal Larrazet
  8. Panneau de présentation de Mont-de-Marsan

Liens externes

Voir aussi