Aller au contenu

Balthazar Martinot

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 8 septembre 2021 à 08:41 et modifiée en dernier par Bruxellensis (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Balthazar Martinot
Pendule « Tête de Poupée » par Balthazar Martinot, Paris, vers 1700 (Deutsches Uhrenmuseum, Inv. 2004-119).
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Armoiries de la famille des horlogers Martinot : d'argent à un triangle de gueules, chargé d'un soleil figuré d'or.
Horloge par Balthazar Martinot, 1678.
Strasbourg, Ancien Hôtel des Comtes de Hanau-Lichtenberg, Hôtel de Ville de Strasbourg, Horloge Balthazar Martinot.

Balthazar Martinot, dit « l'Aîné », né en 1636 à Rouen, mort le à Saint-Germain-en-Laye et inhumé en cette église[1], est un horloger français.

Balthazar Martinot, écuyer, valet de chambre-horloger ordinaire de la reine mère Anne d'Autriche en 1665, puis horloger ordinaire du roi, était considéré de son temps comme l'un des plus fameux horlogers de toute l'Europe.

Comme écrit dans le Dictionnaire des horlogers français : « Avec les Martinot nous avons affaire à la plus longue dynastie de l’histoire de l’horlogerie. Nous nous trouvons en face d’êtres d’une exceptionnelle longévité et d’une fécondité non moins exceptionnelle qui, durant près de deux siècles, ont tenu des emplois officiels[2] ».

Balthazar Martinot avait épousé Anne Belon, fille de Pierre Belon, également valet de chambre-horloger ordinaire de la reine.

Leur fille Anne Martinot morte en 1707 avait épousé Philippe van Dievoet, dit « Vandive », le fameux orfèvre du Roi et du Dauphin, frère du sculpteur bruxellois Pierre van Dievoet.

Balthazar naquit à Rouen en 1636 et était le fils de l'horloger Balthazar Martinot le Vieux (1610-1697) et de Catherine Hubert, fille de l'horloger Noël Hubert (1612-1650), gouverneur du Gros Horloge de Rouen et fondateur en cette ville d'une célèbre dynastie d'horlogers. Plusieurs membres de cette famille Hubert, huguenots, ont émigré à La Haye, Amsterdam, Genève, Leyde ou Londres.

Balthazar Martinot mourut à Saint-Germain-en-Laye en 1714.

Parcours

Balthazar Martinot commença à œuvrer à Paris vers 1660, il était établi rue Galande en 1683 et quai des Orfèvres en 1697 et se retira dans son château de Saint-Germain-en-Laye en 1710. Son talent lui procura de nombreux appuis et lui donna un grand prestige. En 1665, il avait succédé à son beau-père Pierre Belon comme valet de chambre-horloger ordinaire de la reine mère Anne d'Autriche, il est de 1689 à 1679 et de 1693 à 1695[3] horloger du roi et de son conseil. Il jouissait de la protection et de la considération des plus importants représentants de la société de son époque, à commencer par Louis XIV lui-même, Monseigneur le Grand Dauphin, les ducs d'Aumont et de La Trémoille, le prince de Rohan, le marquis d'Argenson, la comtesse de Polignac, le cardinal de Gesvres, les Présidents de Harlay, de Lamoignon et de nombreux autres grands personnages.

Le nom de Balthazar Martinot reste attaché à une splendide loterie de montres et de pendules à Versailles qu’il organisa en 1695 pour la Cour en compagnie de son confrère Nicolas Gribelin, les billets avaient été remplacés par des médailles sur lesquelles étaient gravées une pendule et l’inscription « Honos et praemia alunt artes ».

Production

Outre des montres de petits volumes, il est l'auteur de nombreuses pendules dont le boîtier est souvent l'œuvre de André-Charles Boulle (1642-1732).

Les grands musées d'Europe conservent nombre de ses productions (Musée du Louvre, Musée de Cluny et Musée national des techniques à Paris, Musée des Arts décoratifs à Lyon, Museum der Zeitmessung Beyer à Zurich, Musée de l'horlogerie à La Chaux-de-Fonds, le Victoria and Albert Museum à Londres, etc.).

On a découvert un inventaire de 1700 qui révèle qu’il possédait la plus importante collection privée d’horloges de son temps à Paris.

Le ressort réglant de Martinot

Avant l'invention capitale en 1675 par Christian Huygens du ressort spiral réglant, Balthazar Martinot, en collaboration avec Blaise Pascal et le duc de Roannez, mit au point en 1660 un système de ressort destiné à réguler le balancier des montres. Ce mécanisme porte toujours en horlogerie le nom de « ressort réglant de Martinot ».

Proche famille

Parentèle de Balthazar Martinot, une généalogie de l'ensemble de cette famille se trouvant sous l'article Famille Martinot :

I) Balthazar Martinot dit l’Aîné, horloger de la reine Anne d’Autriche puis du roi Louis XIV et du Conseil, né à Rouen en 1636 et mort en 1714. Il s’établit à Paris vers 1680. Il avait épousé en premières noces Anne Belon et en secondes noces Catherine de Châlons. Dont de sa première épouse :

1) Suzanne Martinot, épouse de Maître François Faulcon, conseiller du roi au bailliage et siège présidial de Rouen.
2) Anne Martinot morte en 1707 qui épousa Philippe van Dievoet dit Vandive (1654-1738), le fameux orfèvre du Roi et du Dauphin, frère du sculpteur bruxellois Pierre van Dievoet.
3) Catherine Martinot qui épousa par contrat du , Antoine Barrois, Écuyer, valet de chambre ordinaire du roi (les témoins à ce mariage furent Louis XIV lui-même, Monseigneur le Grand Dauphin, le duc de Bourgogne, Marie-Adélaïde de Savoie, Philippe d'Anjou et beaucoup d'autres).
4) Sieur Louis Balthazar Martinot, Officier de la Maison du Roy, mort en 1730, épousa Dame Madelaine de la Champagne[4]. Dont quatre enfants[5] :
a) Balthazar Jacques Martinot né en 1718.
b) Marie Madelaine Martinot, née en 1720.
c) Marin Martinot, né en 1728.
d) François Martinot, né en 1730.

Bibliographie

  • Hélène Cavalié née d'Escayrac-Lauture, Pierre Germain dit le Romain (1703-1783). Vie d'un orfèvre et de son entourage, Paris, 2007, thèse de l'École des Chartes, tome I, p. 209, 210, 345, 350, 429, 447. (Concernant les Vandive).
  • Mathieu da Vinha, Les valets de chambre de Louis XIV, Paris, Perrin, 2004.
  • Henri-Gustave Lengellé dit Tardy, Dictionnaire des horlogers français, Paris : Tardy, 1972, avec l'apport des travaux de Paul Brateau et de Robert Ardignac et alii, 2 volumes.
  • Bulletin de la Commission des antiquités de la Seine-Inférieure, publié par Imprimerie de H. Boissel, 1897, tome 10 (1894/96), p. 425, notes sur l'horloger Balthazar Martinot.
  • Mémoires de la Société académique d'agriculture, des sciences, arts et belles-lettres du département de l'Aube, Société académique d'agriculture, des sciences, arts et belles-lettres du département de l'Aube, p. 185. (épouse de Balthazar Martinot)

Notes et références

  1. Acte de décès à Saint-Germain-en-Laye, vue 109 : « S(épulture) de Baltazard Martinot. Le meme jour (31 décembre 1714) a été jnhumé dans cette Eglise le Corps de Sr. Balthazar Martinot horlogeur de feüe la Reyne mere epoux de Catherine de Châlons de cette paroisse décédé le jour precedent agé d'environ soixante et dixneuf ans messe haute et prierres chantées en presence de Louis Balthazar Martinot Valet de garderobe du Roy fils du deffunt, de Pierre françois Racine ecuier seigneur de Tremblay epoux de la petite fille du deffunt et de gerosme Martinot frere du deffunt lesquels ont signé. »
  2. Henri-Gustave Lengellé dit Tardy, Dictionnaire des horlogers français, avec l'apport des travaux de Paul Brateau et de Robert Ardignac, etc., Paris : Tardy, 1972, 2 volumes, sub verbo « Martinot ».
  3. Balthazar Martinot (Biographical details) dans la base de donnés du British Museum, en ligne
  4. Madelaine de la Champagne est la sœur de Marguerite de la Champagne épouse de Marin Herbinot Sieur des Touches, officier de la maison du Roy et ancien conseiller du Roy Trésorier gageur des rentes de l'hôtel de ville de Paris, demeurant rue et paroisse Saint Roch. Dont: Marin Nicolas Herbinot Sieur Des Touches, Conseiller du roi élu au siège présidial de l'élection du Mans qui épousa le 22 novembre 1746, au Mans, Chapelle du château de Fontenaille, Marie Renée Marguerite Ménard des Rolandières.
  5. Concernant cette parentelle, voir l'acte du 23 janvier 1731, aux Archives nationales, Registres des tutelles, coté AN Y4463B. Concerne la tutelle de ses quatre enfants mineurs donnée à Dame Marie Madelaine de la Champagne veuve Martinot, le Sieur Louis François Martinot, marchand bourgeois de Paris, cousin paternel des mineurs étant nommé leur subrogé tuteur : « Furent présents les parents et amis de Balthazar Jacques Martinot, âgé de douze ans trois mois, Marie Madelaine âgée de onze ans et cinq mois, Marin âgé de deux ans neuf mois et François Martinot âgé de onze mois. Le tout ou environ. Enfants mineurs de deffunt Sieur Louis Balthazard Martinot ancien officier de la maison du Roy et de Dame Marie Madelaine De la Champagne a present sa veuve leur pere et mere, scavoir Sieur Philippe Vandive marchand orfevre jouaillier a Paris ancien Consul demeurant quay des Orfevres paroisse Saint Barthelemy grand-oncle des mineurs a cause de feuë damoiselle Anne Martinot sa femme, et ce du costé paternel, Sieur Baltazar Philippe Vandive et Nicolas Philippe Vandive marchand orfevres Jouailliers a Paris y demeurant sur le quay des orfevres paroisse Saint Barthelemy cousins issus de germains paternesl des mineurs Marin Herbinot Sieur des Touches officier de la maison du Roy et ancien conseiller du Roy Tresorier gageur des rentes de l'hostel de cette ville et demeurant rue et paroisse Saint Roch oncle maternel des mineurs a cause de Dame Marguerite de la Champagne son epouse ; Sieur Noel de Reberque bourgeois de Paris demeurant rue Montmartre paroisse Saint Eustache aussy oncle maternel a cause de damoiselle Gabrielle de la Champagne son epouse; Sieur Estienne le Large de Raul (?) Juré mesureur de grains et bourgeois de Paris y demeurant grande rue du Fauxbourg paroisse Saint Jacques du halay (?)), Cousin issu de germain maternel et Sieur Michel Joseph Collier bourgeois de Paris y demeurant fauxbourg Saint Honoré rue et paroisse de la Madelaine »

Voir aussi

Liens externes