Andúril
Andúril — qui signifie « la flamme de l'Ouest » en sindarin — est une épée de fiction portée par le personnage d'Aragorn dans le roman Le Seigneur des anneaux de l'auteur britannique J. R. R. Tolkien.
L'épée est reforgée à la fin du Troisième Âge de la Terre du Milieu par les elfes de Fondcombe à partir des tronçons de Narsil, l'épée de l'ancêtre d'Aragorn, le roi de Númenor Elendil. Aragorn entreprend par la suite le voyage avec son épée, signe de son ascendance illustre et de son titre de chef des Dúnedains, en tant que membre de la Communauté de l'Anneau. L'épée est mentionnée à plusieurs reprises au cours de l'histoire en tant que l'Épée qui fut brisée ou l'Épée reforgée.
Historique
Narsil
Dans l'univers de fiction de J. R. R. Tolkien, Narsil est l'épée du roi de Númenor Elendil, qui arrive sur la Terre du Milieu au Deuxième Âge après la submersion de l’île de Númenor.
L'épée est forgée au cours du Premier Âge par le nain Telchar de Nogrod, la rendant ainsi parente avec Angrist, célèbre épée avec laquelle fut coupé un Silmaril de la couronne de Morgoth. L'épée, avant d’aboutir dans les mains d’Elendil, est donnée par Telchar à Curufin, l’un des fils de Fëanor, à qui Angrist a aussi été donnée. Elle est ensuite remise à Maglor, qui la lègue ensuite à Elros.
Au cours du Deuxième Âge, Narsil se retrouve sur l'île de Númenor, aux mains d’Elros, le premier des Rois de Númenor, qui est lui-même un descendant d’Eärendil ainsi que de plusieurs autres seigneurs parmi les Elfes et les Edain. Bien qu'aucune référence à Narsil ne soit faite durant cette période, l'épée aboutit dans les mains d'Elendil, un lointain descendant d'Elros, vers la fin du Deuxième Âge.
Elendil utilise Narsil au cours du siège de Barad-dûr, mais Sauron tue Elendil et l'épée se brise en deux lorsqu'il tombe. Le fils aîné d'Elendil, Isildur, prend alors le moignon de l'épée de son père et l’utilise pour couper le doigt portant l'Anneau unique de la main de Sauron. Isildur ramène les tronçons de Narsil chez lui. Peu avant la mort d’Isildur au cours de la deuxième année du Troisième Âge, lors du Désastre des Champs d'Iris, Ohtar, l'écuyer d'Isildur, emporte sur ses ordres les tronçons de Narsil en sécurité. Les tronçons de Narsil parviennent à Fondcombe durant la troisième année du Troisième Âge, où le fils cadet d'Isildur, Valandil, encore enfant, réside temporairement.
Les tronçons de Narsil furent partie intégrante de l'héritage de la lignée des Rois de l'Arnor, et une fois le Royaume du Nord détruit ils continuèrent à faire partie de l'héritage des Rôdeurs du Nord. L'épée ne fut pas reforgée avant la Guerre de l'Anneau, vers la fin du Troisième Âge.
L'épée brisée
Boromir, le fils et héritier de l'Intendant du Gondor, se rendit à Fondcombe à temps pour assister au Conseil d'Elrond en raison du rêve prophétique de son frère, Faramir, qui indiquait de chercher l'Épée qui fut brisée. Aragorn utilise d'ailleurs l'épée pour établir ses prétentions au trône du Gondor, ainsi que la crédibilité de sa descendance d'Isildur lui-même.
Andúril
L'épée est reforgée par les Elfes de Fondcombe sous le nom d'Andúril.
Conception et évolution
Critique et analyse
Andúril ressemble étrangement à Durandal, l'épée du chevalier Roland dans la chanson de geste éponyme datant du Moyen Âge.
Adaptations
Changements du film de Peter Jackson
Dans la série de films de Peter Jackson, Narsil se casse en plusieurs morceaux (et non en deux). Les fragments de Narsil ne sont pas portés en permanence par Aragorn, mais sont exposés à Fondcombe (Aragorn ayant une autre épée, entière celle-là). Narsil n'est reforgée que dans le troisième film, à la demande d'Arwen. Elrond la remet à Aragorn à Dunharrow. Dans le film, la remise de cette épée symbolise en plus le consentement d'Aragorn à accomplir son devoir et son destin de souverain du Gondor.
Andúril est la réplique exacte de Narsil, hormis la formule gravée sur toute la longueur de sa lame, à l'intérieur de la gouttière. Cette inscription en Quenya, rédigée dans l'alphabet runique de l'Eregion, apparaît sur les deux faces de la lame ; la formule est entourée des symboles du Soleil (en émail ambré, près de la poignée) et de la Lune (gravé à l'extrémité la plus mince de la gouttière) et entrecoupée à intervalle réguliers par sept étoiles stylisées. Les étoiles représentent Elendil, mort en brandissant Narsil face à Sauron (c'est au cours de ce duel que l'épée fut brisée). Le Soleil et la Lune représentent respectivement les fils d'Elendil, Isildur et Anárion.
- Voici ce qui est écrit
Anar
Nányë Andúril i né Narsil
i macil Elendilo
Lercuvanten i móli Mordórëo
Isil
- ce qui signifie
Soleil
je suis Andúril qui fut Narsil
l'épée d'Elendil
Qu'ils me fuient, les esclaves du Mordor
Lune
Cette inscription figure également sur la ceinture à laquelle est suspendue Andúril et, pour une partie seulement, sur une plate d'acier et de cuivre fixée à son fourreau noir.
Autres adaptations
La version longue de Le Hobbit : Un voyage inattendu de Peter Jackson montre également les fragments de Narsil à Fondcombe, tels qu'ils sont présentés dans Le Seigneur des Anneaux : La Communauté de l'Anneau.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- J. R. R. Tolkien (trad. Francis Ledoux, Tina Jolas), Le Seigneur des anneaux [« The Lord of the Rings »] [détail des éditions]