Gouts
Gouts | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Landes |
Arrondissement | Arrondissement de Dax |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Tarusate |
Maire Mandat |
Claude Gensous 2014-2020 |
Code postal | 40400 |
Code commune | 40116 |
Démographie | |
Population municipale |
278 hab. (2014) |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 47′ 22″ nord, 0° 48′ 06″ ouest |
Altitude | Min. 11 m Max. 34 m |
Superficie | 10,88 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Tartas-Est |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.gouts.fr |
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Gouts (prononcé [guts]; Gots en gascon) est une commune française située dans le département des Landes en région Aquitaine.
Ses habitants sont appelés les Goutsois.
Bien que l’on s’appuie communément sur un document du Xe siècle où le village est appelé Goti[1] (une des formes latines du terme désignant les Goths) pour supposer une implantation locale d’un groupe de Goths, aucun élément archéologique ne vient à ce jour étayer ou corroborer cette thèse, même si les Wisigoths ont pu séjourner en Aquitaine.
Géographie
Hydrographie
Les méandres de l’Adour, qui coule d’est en ouest à cet endroit, matérialisent sur environ 8,5 kilomètres la séparation physique entre Gouts, sur sa rive droite, et les localités de Mugron, Laurède, Poyanne et Onard, sur sa rive gauche. Le ruisseau du Gaillou, plus connu dans le village sous le nom de ruisseau de Marrein ou simplement de Chrestian[2] (terme désignant au Moyen-Âge en Gascogne un paria de la société), se confond avec la limite nord de la localité avant de rejoindre l’Adour non loin de l’extrémité ouest de la commune, alors que le ruisseau du Moulin de Bordes, autre tributaire droit de l'Adour, ne fait que traverser quelques terres agricoles communales au sud-est.
Histoire
L’occupation permanente du territoire de Gouts est assez bien établie jusqu’à la fin du haut Moyen Âge.
Des recherches archéologiques entreprises depuis le dernier quart du XIXe siècle[3] permettent de reconstituer dans ses grandes lignes l’histoire de cette période.
On estime généralement, mise à part une découverte attestée du néolithique (hache polie)[4] , que l’établissement humain remonte à la fin du IIe siècle avant notre ère, soit antérieurement à la période de l’Empire romain, et demeure attesté de manière continue jusqu’à la fin du Ve siècle de notre ère : monnaies, fragments de céramique (amphores, vases et tuiles, recueillis sur une vaste zone située dans le secteur de l’église actuelle). Cette période intègre toute la durée de l’Empire romain, c’est pourquoi on assimile le site initial de Gouts à une installation gallo-romaine. Les spécialistes ont longtemps hésité sur la nature de cette installation. S’agissait-il d'une « statio », c’est-à-dire d’un relais routier, d'un « vicus », bourg ou village ? Une découverte faite à l’aube du 3ème millénaire permet d’envisager une autre hypothèse, celle d’une agglomération organisée autour d’un axe routier. Il s’agit d’un tronçon de voie romaine orienté plein sud, à partir du site gallo-romain, qui semble avoir assuré pendant plusieurs siècles l'accès du village à l'Adour, ce qui permet de penser à une fonction portuaire de ce secteur du fleuve et de l’agglomération en question[5]. La présence de nombreux éléments de céramique raffinée (sigillée) trahit un niveau économique élevé de la population locale de l’époque. Une autre portion de voie romaine de première importance avait aussi été découverte au nord du village dans les années 1970[6], avec ses huit mètres de largeur et son identification confirmée sur près de 2,5 kilomètres (voie de Bareyt-Watier). Elle traverse, approximativement d’ouest en est, la zone forestière appelée Landes d'Artigues, en direction de Souprosse, et serait identifiée comme faisant partie d’une voie romaine rejoignant Aire-sur-Adour[7]. L’existence de ces deux voies romaines, séparées de moins de deux kilomètres l’une de l’autre, n’est pas une coïncidence et conforte l’idée que Gouts pouvait être un centre de transit de cargaisons fluviales en relation avec Aire-sur-Adour, en raison des problèmes de navigabilité de l’Adour en période de basses eaux dans ce secteur.
Durant la période suivante, le haut Moyen Âge, la présence humaine est parfaitement attestée, dès le VIe siècle, par une importante nécropole mérovingienne, située sous l’emplacement de l’église actuelle et de son cimetière, et par des éléments métalliques chronologiquement associés à la période du VIe au VIIIe siècle. L’église actuelle date du XIIe siècle, mais sa situation au cœur de la nécropole mérovingienne et la présence caractéristique de son cimetière ceinturant à moitié l’édifice, permettent de penser à une christianisation antique du lieu (VIIe-IXe siècle)[8]. En tout cas, à en croire certains documents[9] dont une bulle du pape Clément IV (1266), il aurait existé quatre églises à Gouts entre le XIe et le XIIIe siècle. Mais, entre le XIIIe et le XIVe siècle, trois d’entre elles disparaissent, seule demeure l’église paroissiale actuelle, Saint-Martin de Gouts. L’interrogation sur les églises disparues reste jusqu’à ce jour sans réponse.
Il faut enfin attendre le XVIIIe et le XIXe siècle pour que Gouts ait une dernière fois rendez-vous avec l’Histoire, par l’intermédiaire de la figure de légende, personnage haut en couleur, Jean-Pierre de Batz (1754-1822), dit le Baron de Batz, connu pour avoir tenté de sauver le roi Louis XVI sur le chemin de l’échafaud.
Politique et administration
Le Maire
Claude Gensous
Les Adjoints
Patricia Canguilhem et Michel Pouysegur
Les Conseillers
Ginette Lassalle / Marie-Hélène D'Angelo / Anne-Françoise Aubriot / Christophe Bareyt / Christiane Demol / Nicolas Saugnac / Jacqueline Pommies / David Dulau
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11],[Note 1]. En 2014, la commune comptait 278 habitants, en évolution de +13,47 % par rapport à 2009 (Landes : +5,57 %, France hors Mayotte : +2,49 %). |
Économie
Lieux et monuments
Vie Pratique
Associations
- ACCA de Gouts
- Comité des fêtes de Gouts
- Conseil paroissial de Gouts
- FCPE du groupe scolaire Adour-Midouze
- Lous Gabots de Gouts
- L'Atelier d'Art Environnemental
Pour approfondir
Bibliographie
Charles de Batz-Trenquelleon, Un aventurier gascon. Le vrai baron de Batz. Rectifications historiques d'après des documents inédits, 1908, Librairie Feret et fils, Bordeaux; Librairie L. Mulo, Paris.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2 : Formations non-romanes, Genève, Librairie Droz, 1991.
- http://www.archeolandes.com/documents/Occ_et_Peupl_Vic_Tartas.pdf Hervé Barrouquère, Occupation du sol et peuplement dans la vicomté de Tartas du Néolithique au XIVe siècle, Université de Bordeaux 3 (2000-2001), p. 106.
- Henry Du Boucher, Les fouilles de Gouts (Landes), Bulletin de la Société de Borda, Dax, 1878 p. 313-316.
- http://www.archeolandes.com/documents/Occ_et_Peupl_Vic_Tartas.pdf Hervé Barrouquère, Occupation du sol et peuplement dans la vicomté de Tartas du Néolithique au XIVe siècle, Université de Bordeaux 3 (2000-2001), p. 21.
- Vignaud D., Gouts (Landes) : de l’Antiquité au Moyen-Âge. Données nouvelles de prospections, Archéo. des Pyr. Occidentales T.21, Pau, 2002
- Brigitte Watier, Rapport de sondage, Gouts, 1975, arch. S.R.A. Aquitaine.
- Bénédicte Boyrie-Fénié, Carte archéologique de la Gaule, Landes, Maison des Sciences et de l’Homme, Paris, (1995)
- http://www.archeolandes.com/documents/Occ_et_Peupl_Vic_Tartas.pdf Hervé Barrouquère, Occupation du sol et peuplement dans la vicomté de Tartas du Néolithique au XIVe siècle, Université de Bordeaux 3 (2000-2001), p. 52.
- Vincent Foix. (manuscrit) Archives Départementales des Landes, 2MI16R85 (microfilm), répertoire numérique de la sous-série IIF, collection Foix, Mont-de-Marsan (1939)
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .