Seconde classe
Dans un moyen de transport (avion, train ou bateau), la seconde classe, ou deuxième classe, est une classe offrant moins de confort et de services et généralement plus économique que la première classe.
On en trouve dans différents moyens de transport, allant du transport aérien, le transport ferroviaire ou encore maritime.
Transport aérien
À bord, des avions, on utilise les vocables classe économique ou classe touriste pour désigner la seconde classe. Les sièges sont plus étroits et rapprochés qu'en première classe ou que dans la classe affaires, le service y est simplifié ou inexistant (vols à bas coûts) tandis que les tarifs y sont les plus attractifs.
Voyager à la Seconde Classe peut provoquer le Syndrome de la Classe économique. Ce syndrome a été inventé dans les années 1990 quand il a été constaté que les gens qui faisaient des longs trajets en avion avaient un risque accru de thrombose, thrombose veineuse profonde particulièrement (TVP) et sa principale complication: la thrombo-embolie pulmonaire.
Transport ferroviaire
Avant 1956, les Chemins proposant trois classes, la deuxième classe, confortable sans le luxe de la première, accueillait les voyageurs de la petite-bourgeoisie, tels que commerçants, fonctionnaires, rentiers, etc. Avec le passage à deux classes, dans les pays les plus développés, la seconde classe devint plus populaire, la nouvelle première, moins chère qu'auparavant, fut choisie par les voyageurs cherchant un certain confort "entre soi".
Les trains d'aujourd'hui proposent généralement le choix entre deux classes.
Toutefois, dans certaines régions, les trains locaux peuvent ne comporter que la seconde classe. C'est aussi actuellement le lot des trains de banlieue tels que les RER, qui dans certains pays fonctionnent sans personnel de bord, donc sans possibilité de contrôle. En France, devant l'augmentation massive du trafic, un matériel insuffisant en capacité et la baisse de la sécurité à bord, les Régions, ayant obtenu la gestion des TER, décident progressivement - officiellement pour gagner des sièges - de ne plus proposer que la seconde classe dans leurs trains. Ceci provoque une rupture d'ambiance pour les voyageurs "grandes lignes" de première classe les utilisant en correspondance ou surtout sur des longs trajets n'ayant jamais bénéficié ou n'ayant plus de services Intercités supprimés, ces trains TER offrant désormais de moins en moins de choix de confort et de possibilité d'isolement et de calme.
Avec les années, le niveau de confort de la deuxième classe a été constamment amélioré aussi bien sur les lignes régionales que sur les Grandes lignes. En France, cela est surtout le cas avec la mise en service du matériel Corail. Les sièges individuels, disposés en salle ou en compartiment, sont revêtus de skaï ou de tissu synthétique. Les banquettes collectives sont en voie de disparition, même pour les trains omnibus. Quant aux trains de banlieue, malgré une décoration plus attrayante qu'autrefois, ils offrent, dans la plupart des cas, des sièges serrés et de plus en plus durs, pour éviter leur éventration. C'est dans le TGV que la différence de confort et de services entre les classes est la plus marquée, avec un espace réduit pour les jambes en deuxième classe.
En plus du confort des sièges d'autres éléments et services peuvent distinguer les classes. Sur certaines grandes lignes, les passagers de 1re classe peuvent avoir un repas servi dans le train. Des prises électriques à disposition des passagers peuvent être plus ou moins nombreuses, voire absentes en 2e classe. La taille des portes-bagages peut être aussi plus réduite en 2e classe.
Les deux classes sont généralement distinguées sur l'extérieur des voitures, de façons à faciliter les passagers. En France, les cartouches de classe SNCF sont marquées en rouge ou en émeraude pour les voitures de première classe et en vert clair ou rose fuchsia pour celles de seconde classe. En Suisse, comme en Belgique, en Allemagne ou d'en d'autres pays européens, les différentes compagnies utilisent généralement toutes le même marquage. En plus de l'inscription du numéro de classe 1 ou 2 vers les portes, les voitures de premières classes sont marquées d'une bande jaune au-dessus des fenêtres.
Le métro parisien a proposé une distinction 1re classe / 2de classe jusqu'en 1991. Cette distinction a persisté pour le RER parisien jusqu'en 1999[1].
Transport maritime
Les paquebots de ligne comportent généralement une première et une seconde classe qui est dénommée classe touriste. Sur les lignes courtes, les navires peuvent ne comporter qu'une classe unique, l'accès à un salon ou à des cabines de luxe (contre un supplément) correspondant, de fait, à l'existence d'une première et d'une seconde classe.
Jadis, située entre la luxueuse et coûteuse première classe et la grouillante et spartiate troisième classe, la deuxième classe a pu susciter l'appréhension du progrès social. En effet, en citant un exemple connu, le Titanic avait été un des premiers paquebots à posséder une classe intermédiaire. Avant cela, les émigrants voyageaient sur l'entrepont et la haute société en cabine tandis que la petite bourgeoisie des négociants, commerçants ou fonctionnaires, ne pouvant s'offrir ce luxe, répugnait toutefois à voyager avec les classes populaires. Par la création d'une classe intermédiaire, cette catégorie a pu s'offrir un confort convenable à prix raisonnable.
La catégorie seconde classe a pris de plus en plus d'ampleur en raison de la croissance de la classe moyenne. La White Star Line, compagnie propriétaire du Titanic, avait compris cette évolution, et espérait dégager plus de bénéfices sur la seconde classe, que sur la première ou troisième classe. Les réservations effectuées sur le Titanic pour son voyage inaugural ont donné raison à la compagnie. En effet, alors que la seconde classe affichait un taux d'occupation maximal, les première et troisième classes n'étaient pas remplies au maximum des capacités du paquebot[réf. nécessaire].
Troisième classe
En Europe, jusqu'en juin 1956, il existait, dans les trains, trois classes de voitures. La première était généralement composée de voitures-salons au grand confort. Peu utilisée, notamment à cause de son coût, elle est supprimée. Il ne reste alors plus que deux classes. C'est pourquoi la deuxième classe est renumérotée première classe et la troisième devient la deuxième[2]. Cette disposition en trois classes (et plus) existe toujours dans de nombreux pays du monde. Pour les bateaux, elle demeure plus rare. Cette classe était principalement réservée à l'émigration à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
Références
- « Abolition de la 1re classe dans le métro », (consulté le )
- Léo Jeanneret, « Quelques aspects du confort ferroviaire », Schweizerische Bauzeitung, vol. 75, no 22, , p. 337-341 (DOI 10.5169/seals-63366, lire en ligne, consulté le )