Aller au contenu

Seconde classe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 4 juillet 2017 à 16:51 et modifiée en dernier par 77.193.104.227 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Voiture Westinghouse de seconde classe

Dans un moyen de transport (avion, train ou bateau), la seconde classe, ou deuxième classe, est une classe offrant moins de confort et de services et généralement plus économique que la première classe.

On en trouve dans différents moyens de transport, allant du transport aérien, le transport ferroviaire ou encore maritime.

Historique

XIX ème siècle

En 1864 et 1865, en France, des circulaires ont permis la circulation de trains qui ne contiendraient pas les trois classes, pourvu qu'en journée, il y ait au moins un train qui contienne les trois classes[1].

En 1869, les dames non accompagnées ont le droit de voyager dans es compartiment à part[2].

En 1880, en France, les voitures ont les couts suivant:

  • 12500 francs pour une voiture de première classe
  • 8700 francs pour une voiture de deuxième classe
  • 5800 francs pour une voiture de troisième classe

Au XIX ème siècle, le niveau de confort des différentes classes dépend des pays.

Première classe

Pour la première classe, en France, les garnitures sont en drap de couleur claire, et vont jusqu'au plafond. Le comportement de première classe à 6 places du Midland Ry contient 100 livres de crin, soit 7 kilos et demi par place. Le sol est en moquette ou en peau de mouton. Les garnitures des compartiment fumeurs peuvent être en maroquin. Les accoudoirs peuvent être en peau de chèvre. En Allemagne, il n'y a pas de drap, mais des velours.

Les portes des compartiments sont parfois dotés de protection, pour éviter que le voyageur ne se fasse coincer les doigts lors du départ du train. Les stores à rouleau sont en soie[3].

Un filet est disposé à 1m60 du sol pour contenir les bagages.

Seconde classe

En seconde classe, les coussins ne contiennent que 10 kilogrammes de crin par coussin. Les stores sont en coutil ou en Mérinos.

Mais en Angleterre, le confort des secondes est plus spartiate.

En France, une seule lampe suffit à éclairer deux compartiments, alors qu'en Prusse, une bougie est utilisée[3].

Troisième classe

En troisième classe, il n'y a pas de garniture.

Les dossiers sont en planche.

Les voitures ne disposent pas d'autre ouvertures que les portes.

Toutefois, dans différents endroits, des progrès sont réalisés pour apporter un meilleur confort en troisième classe.[3].

Transport aérien

À bord des avions, on utilise les vocables classe économique ou classe touriste pour désigner la seconde classe. Les sièges sont plus étroits et rapprochés qu'en première classe ou que dans la classe affaires, le service y est simplifié ou inexistant (vols à bas coûts) tandis que les tarifs y sont les plus attractifs.

Voyager en seconde classe peut provoquer le syndrome de la classe économique. Ce syndrome a été inventé dans les années 1990 quand il a été constaté que les gens qui faisaient des longs trajets en avion avaient un risque accru de thrombose, thrombose veineuse profonde particulièrement (TVP) et sa principale complication : la thrombo-embolie pulmonaire.

Transport ferroviaire

Avant 1956, les chemins de fer proposant trois classes, la deuxième classe, confortable sans le luxe de la première, accueillait les voyageurs de la petite bourgeoisie, tels que commerçants, fonctionnaires, rentiers, etc. Avec le passage à deux classes, dans les pays les plus développés, la seconde classe devint plus populaire, la nouvelle première, moins chère qu'auparavant, fut choisie par les voyageurs cherchant un certain confort « entre soi », sasn promiscuité.

En 2017, les trains proposent généralement le choix normal entre les deux classes.

Toutefois, dans certaines régions, certains locaux peuvent ne comporter que la seconde classe. C'est aussi actuellement le lot des trains de banlieue tels que les RER, qui fonctionnent sans personnel de bord, donc sans possibilité de contrôle. En France, devant l'augmentation massive du trafic, un matériel insuffisant en capacité et la baisse de la sécurité à bord, certaines régions, ayant obtenu la gestion des TER, ont décidé — officiellement pour gagner des sièges — de ne plus proposer que la seconde classe dans leurs trains. Cette décision contestée a provoqué une rupture d'ambiance pour les voyageurs de première classe des grandes lignes les utilisant en correspondance, ou surtout sur des longs trajets n'ayant jamais bénéficié ou n'ayant plus de services Intercités supprimés, avec une absence de fait d'un choix de confort et de possibilité d'isolement et de calme. Aussi, certaines régions, comme Auvergne-Rhône-Alpes, réintroduisent-elles progressivement, une première classe dans les TER.

Intérieur d'une voiture de 2e classe dans un ICE en 2011.

Avec les années, le niveau de confort de la deuxième classe a été constamment amélioré aussi bien sur les lignes régionales que sur les Grandes lignes. En France, cela fut surtout le cas avec la mise en service du matériel Corail. Les sièges individuels, disposés en salle ou en compartiment, sont revêtus de skaï ou de tissu synthétique. Les banquettes collectives sont en voie de disparition, même pour les trains omnibus. Quant aux trains de banlieue, malgré une décoration plus attrayante qu'autrefois, ils offrent, dans la plupart des cas, des sièges serrés et de plus en plus durs, pour éviter leur éventration. C'est dans le TGV que la différence de confort et de services entre les classes est la plus marquée, avec un espace réduit pour les jambes en deuxième classe.

En plus du confort des sièges d'autres éléments et services peuvent distinguer les classes. Sur certaines grandes lignes, les passagers de 1re classe peuvent avoir un repas servi dans le train. Des prises électriques à disposition des passagers peuvent être plus ou moins nombreuses, voire absentes en 2e classe. La taille des porte-bagages peut être aussi plus réduite en 2e classe.

Voiture CFF AB EWII NPZ avec compartiment 1re classe marqué d'une ligne jaune.

L'indication de la classe choisie est repérable à l'extérieur des voitures, de façon à en faciliter l'accès aux voyageurs. En France, les cartouches de classe SNCF sont en rouge ou en émeraude pour les voitures de première classe et en vert clair ou rose fuchsia pour celles de seconde classe. En Suisse, comme en Belgique, en Allemagne ou d'en d'autres pays européens, les différentes compagnies utilisent généralement toutes le même marquage. En plus de l'inscription du numéro de classe 1 ou 2 près des portes, les voitures de première classe sont marquées d'une bande jaune au-dessus des baies.

Le métro parisien a proposé une distinction 1re classe / 2de classe jusqu'en 1991. Cette distinction a persisté pour le RER parisien jusqu'en 1999[4].

Transport maritime

Les paquebots de ligne comportent généralement une première et une seconde classe qui est dénommée classe touriste. Sur les lignes courtes, les navires peuvent ne comporter qu'une classe unique, l'accès à un salon ou à des cabines de luxe (contre un supplément) correspondant, de fait, à l'existence d'une première et d'une seconde classe.

Jadis, située entre la luxueuse et coûteuse première classe et la grouillante et spartiate troisième classe, la deuxième classe a pu susciter l'appréhension du progrès social. En effet, en citant un exemple connu, le Titanic avait été un des premiers paquebots à posséder une classe intermédiaire. Avant cela, les émigrants voyageaient sur l'entrepont et la haute société en cabine tandis que la petite bourgeoisie des négociants, commerçants ou fonctionnaires, ne pouvant s'offrir ce luxe, répugnait toutefois à voyager avec les classes populaires. Par la création d'une classe intermédiaire, cette catégorie a pu s'offrir un confort convenable à prix raisonnable.

La catégorie seconde classe a pris de plus en plus d'ampleur en raison de la croissance de la classe moyenne. La White Star Line, compagnie propriétaire du Titanic, avait compris cette évolution, et espérait dégager plus de bénéfices sur la seconde classe, que sur la première ou troisième classe. Les réservations effectuées sur le Titanic pour son voyage inaugural ont donné raison à la compagnie. En effet, alors que la seconde classe affichait un taux d'occupation maximal, les première et troisième classes n'étaient pas remplies au maximum des capacités du paquebot[réf. nécessaire].

Troisième classe

En Europe, jusqu'en juin 1956, il existait, dans les trains, trois classes de voitures sans compter les voitures-salons au grand confort, accessible contre un supplément Pullman. Cette complexité prit fin avec le maintien d'une première classe, la suppression de l'ancienne deuxième classe intermédiaire et la requalification de l'ancienne troisième classe, au confort généralement amélioré, en deuxième classe. Il ne reste alors plus que deux classes.[5]. Cette disposition en trois classes a toutefois été implicitement reconduite avec l'introduction, dès 1957 des Trans-Europe-Express (qui ne comportaient qu'une première classe "de luxe") et été réintroduite récemment à bord de l'Eurostar tandis qu'une offre de trois classes et plus existe dans de nombreux pays du monde. Pour les bateaux, elle demeure plus rare. Cette classe était principalement réservée à l'émigration à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.

Références

  1. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97664739/f49.image
  2. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9627827d/f27.image
  3. a b et c http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6567513k/f261.image
  4. « Abolition de la 1re classe dans le métro », (consulté le )
  5. Léo Jeanneret, « Quelques aspects du confort ferroviaire », Schweizerische Bauzeitung, vol. 75, no 22,‎ , p. 337-341 (DOI 10.5169/seals-63366, lire en ligne, consulté le )