Djebel Saghro
Djebel Saghro / Adrar Saghro | ||
Bab n'Ali | ||
Géographie | ||
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Altitude | 2 712 m, Amalou n Mansour[1] | |
Massif | Anti-Atlas | |
Coordonnées | 31° 08′ 38″ nord, 5° 38′ 53″ ouest | |
Administration | ||
Pays | Maroc | |
Région | Drâa-Tafilalet | |
Province | Tinghir | |
Géologie | ||
Âge | Pliocène | |
Type | Volcan gris | |
Activité | Éteint | |
Dernière éruption | Inconnue | |
Code GVP | Aucun | |
Géolocalisation sur la carte : Maroc
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Le djebel Saghro ou adrar Saghro (en berbère : ⴰⴷⵔⴰⵔ ⵏ ⵙⴰⵖⵔⵓ, Adrar n Saghro)[2] est un sommet qui culmine 2 712 m d'altitude. Il se situe à moins de 100 km au sud du Haut Atlas central, au Maroc, dominant les vallées du Draâ et du Dadès, partie orientale de l'Anti-Atlas.
Toponymie
En tamazight, saghro signifie « sècheresse ».
Géographie
Topographie
Paysages lunaires de plateaux, de pics, de canyons, de forêt des pitons, immensité des espaces. Dans ce chaos de roches noires, les villages peu nombreux, se réduisent à quelques petites maisons entourées d’un bouquet de palmiers ou d’amandiers.
Les traversées nord-sud se font par trois cols parcourus par des pistes difficiles et très spectaculaires : le col du Tazazert (2 283 m), le col du Kouaouch (2 592 m), et le col du Tagmout (1 919 m). Le point culminant de la montagne est l'Amalou n Mansour (2 712 m) qui se situe au sud-est du village de Iknioun[3].
Climat
Le djebel Saghro constitue la zone la plus aride de la chaîne de l'Anti-Atlas. Il ne bénéficie pas, à la différence des zones situées plus à l'ouest, d'une humidité de l'air assez élevée du fait de l'éloignement de l'océan Atlantique. Les précipitations annuelles ne dépassent pas 100 mm au sud et 300 mm sur les sommets.
Population
Région très inaccessible et rurale par excellence, d'une population d'environ 68 000 habitants, avec seulement deux gros bourgs situés sur le seul axe routier majeur et goudronné : N'Kob et Tazzarine, villages de pierres et de pisé, où d'ingénieux systèmes d'irrigation permettent la culture du blé, de l'orge, de légumes et d'arbres fruitiers (amandiers, noyers et quelques pêchers).
Pays des Aït Atta (ou Hatta), éleveurs de moutons et chèvres qui changent de pâturages une ou deux fois par mois pour pratiquer la transhumance, surtout en période estivale où ils quittent ces terres minérales transformées en désert brûlant, pour remonter vers le nord et séjourner dans les khaïma, tente nomade traditionnelle, faite de fines bandelettes en poils de chèvre.
Histoire
Charles de Foucauld, parti en quête de spiritualité, est un des premiers voyageurs occidentaux ayant exploré le Jebel Saghro, (Reconnaissance au Maroc publié en 1888 à Paris). Le jebel Saghro fut plus tard le cadre d'une des plus formidables épopées de la guerre franco-marocaine (1933), dans laquelle les troupes françaises alliées à celles du sultan du Maroc firent face à une résistance impressionnante et héroïque des tribus Aït Atta menée par le cheikh Assou Oubasslam. C'est dans ce massif que le célèbre capitaine Henry de Bournazel, un des protagonistes de cette guerre, fut tué dans la lutte contre les Berbères.
Tourisme
Lieu privilégié pour le tourisme pédestre, où les mulets sont chargés des bagages des randonneurs. Les randonnées en 4x4 sont de plus en plus fréquentes et permettent de visiter plus de territoire avec moins de fatigue.
Notes et références
- Hervé Galley, Montagnes du Maroc: trekking et ski de randonnée, Éditions Olizane, 2004 (ISBN 2880863023)
- Longtemps orthographié Sargho, métathèse fautive du R grasseyé (amazigh ⵖ, arabe غ) et du R roulé (amazigh ⵔ, arabe ر)
- M. Aït Hamza, H. Popp, Randonnée culturelle dans le Djebel Saghro, Bayreuth, Rabat, 2004 (ISBN 3-9809181-3-0)