Renaissance (parti)
La République en marche | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Délégué général | Stanislas Guerini |
Fondation | |
Scission de | PS et LR[1],[2],[3] |
Siège | 63, rue Sainte-Anne 75002 Paris |
Fondateur | Emmanuel Macron |
Mouvement de jeunesse | Les Jeunes avec Macron |
Positionnement | Attrape-tout Actuel : |
Idéologie | Social-libéralisme[4] Europhilie[5],[6] Troisième voie[7] Transformisme[8] Réformisme[9] Libéralisme Social-démocratie[10] |
Affiliation européenne | Renaissance Europe |
Adhérents | 415 465 revendiqués[11] ()[note 1] |
Couleurs | Noir et blanc |
Site web | en-marche.fr |
Présidents de groupe | |
Assemblée nationale | Gilles Le Gendre (REM) |
Sénat | François Patriat (REM) |
Parlement européen | Guy Verhofstadt (ADLE) |
Représentation | |
Députés | 303 / 577 |
Sénateurs | 23 / 348 |
Députés européens | 10 / 74 |
Maires de communes de plus de 70 000 habitants | 3 / 69 |
Conseillers régionaux | 22 / 1758 |
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La République en marche (souvent abrégée en LREM ou LaREM) — parfois également appelée sous sa dénomination initiale, En marche (EM) — est un parti politique social-libéral français lancé en par Emmanuel Macron.
Élu président de la République en 2017, Emmanuel Macron démissionne de la présidence du mouvement qu'il a fondé. Le parti remporte les élections législatives de 2017. Son actuel délégué général est Stanislas Guerini.
Le parti est classé au centre ou au centre droit de l'échiquier politique français et parfois présenté comme un parti attrape-tout.
Historique
Prélude
Le nom de domaine « en-marche.fr » est enregistré le [13]. L'Association pour le renouvellement de la vie politique (ARVP) est déclarée le dans le Val-de-Marne[14]. Concomitamment est déclarée l'Association de financement du parti Association pour le renouvellement de la vie politique (AFRVP), qui fait office de micro-parti[15]. ARVP est inscrite au registre du commerce et des sociétés le , sous la raison sociale « EMA EN MARCHE »[16] (parfois présentée par le nom commercial « EN MARCHE (EMA) »[17]).
L'association La Gauche libre est déclarée le à Paris[18]. Il s'agit d'un think tank créé afin de peser sur les débats de la campagne présidentielle 2017 par les partisans d'Emmanuel Macron du collectif Les Jeunes avec Macron (JAM), créé en 2015 et qui revendique 2 900 adhérents[19],[20] et devenu l'organisation de jeunesse de la République en marche au début de 2018[21]. L'initiative ne vient pas d'Emmanuel Macron, mais il s'intéresse au projet. Et à partir du 14 mars, les instigateurs du JAM sont en lien avec les équipes d'Emmanuel Macron, qui veut créer son propre mouvement[22],[23].
Lancement
En marche, le nom public de la première association (EMA EN MARCHE), est annoncé le à Amiens, ville de naissance du ministre[24]. Le nom du mouvement reprend les initiales de son fondateur[25],[26]. Le nom est choisi au terme d'une réflexion au printemps 2016 entre le patron de l'agence Jésus et Gabriel, Adrien Taquet, et les premiers compagnons de route d'Emmanuel Macron, Benjamin Griveaux, Cédric O et Ismaël Emelien ; le premier indique : « On s'est appuyés sur la rhétorique du mouvement, du dynamisme, des verrous à faire sauter. Sur le plan de la syntaxe, il fallait aussi rompre les codes avec les dénominations habituelles de parti, aller vers des mots simples et forts comme Podemos [« nous pouvons », en espagnol] à l'étranger »[27].
Avec cette initiative, Emmanuel Macron assume pour la première fois son ambition de se présenter à une élection présidentielle[28]. De nombreux observateurs politiques et médias avancent qu'il envisage de le faire dès 2016, notamment en raison de collectes de fonds qu'il organise[29]. Le lancement fait l'objet d'une forte couverture médiatique[30] ; il s'accompagne d'un pic de requêtes concernant Emmanuel Macron sur Google et Wikipédia[31] et de tensions avec François Hollande sur la question de la loyauté du ministre à son égard[32]. Lors de son entretien du , François Hollande déclare qu'Emmanuel Macron est tenu à la « solidarité » gouvernementale et à la nécessité de « servir jusqu'au bout » sans « démarche personnelle et encore moins présidentielle »[33]. Dans les semaines qui suivent la fondation d'En marche, ce dernier bénéficie d'une hausse notable dans les sondages d'opinion, dont certains le situent comme le mieux placé à gauche en vue de l'élection présidentielle française de 2017[34],[35].
Faisant le rapport d'une réunion de chercheurs consacrée à l'émergence du parti, Mediapart indique qu'« en s’appuyant sur les nombreux témoignages de responsables du PS, ainsi que sur les propos — souvent rapportés — de François Hollande, [le politologue] Éric Treille (Arènes – Rennes) démontre […] comment les socialistes au pouvoir ont non seulement laissé Emmanuel Macron lancer En Marche !, mais l’y ont en plus aidé, considérant dans un premier temps son mouvement comme un satellite du PS, capable d’élargir son spectre et de « ratisser plus large », tout en contrecarrant la candidature de Manuel Valls ». Éric Treille précise qu'« en face, les proches de Valls utilisent aussi la candidature d’Emmanuel Macron pour empêcher François Hollande »[36].
Débuts
Le mouvement lance en une « grande marche » qui vise à recueillir 100 000 témoignages par du porte-à-porte afin d'élaborer un « plan d'action ». Emmanuel Macron présente l'opération comme « le premier temps essentiel de la construction [du] mouvement »[37]. 4 000 volontaires sont mobilisés pour cette opération[26] sous la houlette de Ludovic Chaker, responsable des opérations[38]. Les milliers de questionnaires administrés par le porte-à-porte sont en grande majorité dépouillés par des algorithmes[26], puis traités, selon le mouvement, par un groupe de 200 experts[39]. Sur les 100 000 « discussions » menées par les militants d'En marche, un quart des questionnaires ont été remplis[40]. Il a été fait appel pour cette opération au cabinet de conseil Liegey Muller Pons, spécialisé dans les campagnes électorales et membre de l’équipe de François Hollande lors de la campagne présidentielle de 2012[41]. L'analyse sémantique des questions ouvertes a été effectuée par Proxem afin de faire ressortir les principales craintes, attentes et espoirs des Français et pouvoir construire le programme politique au plus proche des attentes des citoyens[42].
Campagne présidentielle de 2017
Dans le cadre de sa candidature à l'élection présidentielle de 2017, Emmanuel Macron organise de nombreux meetings à compter de mi-2016[43],[44],[45],[46],[47],[48].
Le premier a lieu le à Paris, à la Maison de la Mutualité[49]. Il rassemble une quarantaine de parlementaires, dont Nicole Bricq, d'anciennes personnalités politiques telles que Renaud Dutreil ou issues de la société civile à l'instar d'Erik Orsenna[50] et Alexandre Jardin, ou encore la veuve de Michel Rocard[51]. Emmanuel Macron affirme vouloir porter son mouvement « jusqu’à 2017 et jusqu’à la victoire »[52]. Manuel Valls, qu'il critique sans le nommer lors de son discours, exprime publiquement son agacement[53].
Emmanuel Macron commence à lever le voile sur ses propositions le à Paris, au cours de son « premier grand meeting », une « démonstration de force » où il rassemble 15 000 personnes selon France Info, un évènement qui a coûté environ 400 000 euros. Il centre son discours sur le travail et la protection sociale. Il ne veut pas remettre en cause la semaine de 35 heures de travail et le salaire minimum, propose un bouclier social pour les plus fragiles, veut augmenter la prime d'activité, et entend reconstituer les marges des entreprises[46],[54],[55],[56],[57].
Une cellule de riposte en ligne, ayant pour vocation de relayer les messages de campagne et de lutter contre la désinformation, est dirigée par Pierre Le Texier et Mounir Mahjoubi, ancien Président du Conseil national du numérique[58]. En , malgré les précautions mises en place (protection des serveurs, cloisonnement des accès et bases de données isolées[59]) l'entourage d'Emmanuel Macron estime que le mouvement En marche est victime de « plusieurs centaines d'attaques » informatiques chaque jour[60] et que 50 % du trafic serait « malveillant »[61].
Le , Emmanuel Macron, au coude à coude dans les sondages avec Marine Le Pen une semaine avant le premier tour, tient le plus grand meeting de sa campagne, dans la plus grande salle de France, à Bercy (Paris), devant 20 000 personnes[62],[63],[64],[65]. Le soir, son passage au journal télévisé de TF1 recueille 25 % d'audience[66],[63]. Quelques jours avant le premier tour, une campagne de démarchage téléphonique massive est effectuée : six millions de personnes reçoivent un appel automatique les invitant à voter pour Emmanuel Macron[67],[68].
Le , Emmanuel Macron termine en tête du premier tour de l'élection présidentielle, obtenant 24,01 % des voix. Opposé à la candidate du Front national, Marine Le Pen pour le second tour, il bénéficie du soutien de nombreuses personnalités de gauche comme de droite, au nom du « front républicain ». Emmanuel Macron est élu avec 66,10 % des voix[69].
Finalement, la campagne d'Emmanuel Macron a coûté 16,8 millions d'euros, ce qui fait de lui le candidat le plus dépensier pour l'élection présidentielle de 2017[70],[71],[72].
Élections législatives de 2017
Le , au lendemain du second tour de l'élection présidentielle, le secrétaire général du mouvement, Richard Ferrand, présente une nouvelle dénomination du parti : « La République en marche »[73]. Emmanuel Macron quitte alors la présidence du parti, Catherine Barbaroux assurant l'intérim jusqu'au [74],[75].
Afin de présenter des candidats sous sa propre étiquette dans toutes les circonscriptions aux élections législatives de 2017, le parti lance un appel à candidatures sur Internet[76]. Les candidats peuvent appartenir à un autre parti politique mais doivent s'engager à se présenter uniquement, pour le scrutin, sous la bannière La République en marche et siéger à l'Assemblée nationale dans ce même groupe parlementaire, excepté pour les élus MoDem[77],[74]. Le , Richard Ferrand présente une liste paritaire de 428 candidats investis avec l'étiquette LREM. Les investitures sont décidées « sans aucune concertation locale » par une commission centrale selon des critères définis par Emmanuel Macron, ce qui fait de La République en marche l'organisation « la plus verticale de tous les grands partis politiques français »[78].
La liste des candidats compte initialement également 24 parlementaires sortants, tous membres de l'ancienne majorité présidentielle[79]. Après son entrée au sein du gouvernement d’Édouard Philippe, Bruno Le Maire est également investi par le parti[80]. Certains candidats investis sont mis en cause sur leur probité : Richard Ferrand pour un montage financier profitant à son épouse quand il était responsable mutualiste[81], un location d'un bien indigne pour Véronique Avril en Seine-Saint-Denis[82], Marielle de Sarnez sur un possible usage inapproprié de collaborateurs du Parlement européen[83]. Initialement présentés comme investis, les députés François-Michel Lambert et Thierry Robert se voient par la suite retirés de la liste actualisée, leur casier n'étant pas vierge ; cependant, personne d'autre n'est investi dans leur circonscription.
Un article du Monde effectue une analyse détaillée des candidats aux législatives en déterminant ceux qui ont déjà eu un mandat électif et leur origine partisane (90 sont des adhérents du PS et 80 du MoDem, 10 seulement de LR et une trentaine de l'UDI)[84]. Selon les calculs de Laurent de Boissieu, 42 % des candidats La République en marche viennent de la société civile, 29 % de la gauche, 15 % du centre et 13 % de la droite[85].
Scrutin sénatorial de 2017
Les élections sénatoriales de septembre 2017 sont un échec pour LREM, qui compte après le scrutin 21 sièges, soit sept de moins qu'avant[86], alors qu'elle espérait initialement doubler son nombre d'élus[87]. Le parti relativise ce résultat en notant que le scrutin sénatorial est « la conséquence arithmétique des élections de 2014 et 2015 »[88].
Congrès de 2017 et 2018
Le , une centaine de membres du parti annonce quitter le parti, dénonçant une « offense aux principes fondamentaux de la démocratie avec un mode d'organisation digne de l'Ancien Régime » et le « culte de la personnalité » envers Emmanuel et Brigitte Macron. Cette démission intervient la veille du congrès de LREM, où seulement deux cents personnes (sur un total de 380 000 militants) votent à l'élection du nouveau président. Christophe Castaner, qui a le soutien d'Emmanuel Macron, est le seul candidat[89],[90]. Il est élu délégué général du mouvement à l'unanimité des présents, moins deux voix, pour un mandat de trois ans[91]. Il succède à la direction collégiale assurée par Astrid Panosyan, Arnaud Leroy et Bariza Khiari.
Le Conseil comporte environ 800 membres[92], parmi lesquels :
- 200 adhérents tirés au sort de manière paritaire, dont 40 animateurs locaux ;
- 45 élus locaux adhérents tirés au sort ;
- les membres de droit du mouvement : les référents départementaux, de Paris et des Français de l'étranger, les membres du gouvernement ayant adhéré au mouvement, les parlementaires (député, sénateur et député européen) adhérents du mouvement, les adhérents élus des grandes collectivités territoriales et 15 personnalités désignées au regard de leur contribution à la vie du mouvement[93].
Le deuxième congrès du parti se tient le pour désigner le successeur de Christophe Castaner. Stanislas Guerini est élu avec 82 % des voix face à Joachim Son-Forget. Mediapart indique : « Plus de la moitié des 750 membres du conseil (députés, membres du gouvernement, sénateurs, militants et animateurs locaux tirés au sort), qui composent le corps électoral du mouvement, n’avaient pas pris la peine de se déplacer. De nombreux députés ont préféré retourner en circonscription, des maires de petites communes sont restés auprès de leurs administrés »[94]. Libération évoque de son côté un parti « totalement transparent depuis 2017 » et « devenu immobile »[95].
Élections européennes de 2019
Positionnement politique
Alors qu'Emmanuel Macron a été membre du Parti socialiste (PS) de 2006 à 2009[96],[97] et qu'il est encore membre du gouvernement de Manuel Valls lorsqu'il crée ce mouvement, En marche affirme vouloir sortir des clivages politiques traditionnels et se veut transpartisan. Considérant remplacer le traditionnel clivage gauche-droite par celui « entre les progressistes et les conservateurs », Emmanuel Macron, bien que se décrivant personnellement comme « de gauche »[98],[99],[100],[101], précise qu'En marche est à la fois de droite et de gauche[32].
LREM est initialement classée par les observateurs du paysage politique au centre de l'échiquier politique[102],[103]. Plusieurs journalistes et politologues le considèrent comme un « parti attrape-tout »[104],[105],[106],[107],[108]. La Croix indique qu'En marche « ambitionne de rassembler largement, depuis les sociaux-démocrates jusqu’aux gaullistes sociaux »[109]. Le politologue Fabien Escalona le qualifie de « business firm party » (« parti-entreprise »), à l'instar de Forza Italia à son lancement par Silvio Berlusconi, en Italie, ou de l’Union du centre démocratique (UCD), en Espagne[8].
Certains observateurs comparent En marche et le profil d'Emmanuel Macron au parti politique espagnol centriste Ciudadanos et à son dirigeant Albert Rivera[110],[111]. Ce dernier apporte d'ailleurs son soutien à Emmanuel Macron en , voyant en lui un « réformiste »[112]. L'historien Christophe Barret estime qu'il s'agit de deux « partis à ranger dans la catégorie des réformismes de droite » mais souligne que leur comparaison est limitée par des spécificités nationales : si Emmanuel Macron « est toujours censé évoluer à gauche » et « s'en prend aux chômeurs », Ciudadanos « est l'allié de la droite » et ne peut tenir « un discours « anti-assistés » en raison de « la profondeur de la crise sociale »[9]. De son côté, Pierre Martin compare REM au Parti démocrate italien, estimant qu'ils relèvent tous deux d'« un centre libéral-mondialisateur »[113].
Lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2017[114] et des législatives du 11 juin 2017[115], à la fois les électeurs[116],[117],[118] mais aussi les représentants d'En marche étaient majoritairement de gauche[1], avec une forte proportion provenant du Parti socialiste[119].
Mais selon une enquête menée en , la perception qu'ont les Français de LREM s'est déplacée vers la droite depuis mars 2017[120] : désormais, 20 % des Français le classent à droite, 25 % au centre droit, 21 % au centre, 9 % au centre gauche, et 5 % à gauche ou à l'extrême gauche[note 3],[121],[122],[123],[124]. En février 2019, le politologue Jérôme Fourquet, de l'IFOP, indique que « les pertes à gauche sont compensées par le ralliement d’une partie de la droite. »[125]. Dès lors, et encore plus après les élections européennes de 2019 — qui voient le vote pour LR s'effondrer au profit de LREM, qui ne cache pas son intention d'attirer les électeurs de droite —, le parti est généralement classé au centre droit de l'échiquier politique[126],[127],[128].
Identité visuelle
-
Premier logo, déposé à l'INPI le [129].
-
Second logo, déposé à l'INPI le (toujours utilisé)[130].
-
Troisième logo, déposé à l'INPI le (toujours utilisé)[131].
Organisation
Identité juridique
Le mouvement repose juridiquement sur deux associations : l'« Association pour le renouvellement de la vie politique » et l'Association de financement du parti « Association pour le renouvellement de la vie politique » (AFRVP) ; toutes deux sont déclarées le (annonces publiées au Journal officiel le ) et domiciliées 33, rue Danton au Kremlin-Bicêtre[132],[133],[134],[135].
L'Obs souligne que ses statuts sont « très classiques, communs à tous les partis politiques »[135]. Elle s'appuie sur un micro-parti visant à assurer son financement, qui a reçu l'agrément de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques et qui est présidé par Christian Dargnat, ex-directeur général de BNP Paribas Asset Management[135],[134].
Après la mise en ligne du site internet du mouvement, Mediapart relève que sa directrice de publication est Véronique Bolhuis, compagne du directeur de l’Institut Montaigne Laurent Bigorgne, et que l’association En marche a pour domiciliation l’adresse du domicile privé de Véronique Bolhuis et Laurent Bigorgne[136]. Après la publication de l'article, le site retire l'adresse exacte de la domiciliation et indique que le directeur de publication est l’association « En marche »[136]. Véronique Bolhuis est également la présidente de l'association depuis le dépôt des premiers statuts en jusqu'à l'été 2016, et n'occupe plus de fonction officielle dans l’organigramme du mouvement depuis[135],[137]. En marche dément tout lien avec l'Institut Montaigne et affirme que Laurent Bigorgne ne joue aucun rôle auprès du mouvement, tout en reconnaissant qu'il est une connaissance de longue date d'Emmanuel Macron[137].
Le logotype manuscrit « En marche » est ensuite déposé à l'Institut national de la propriété industrielle le [129]. Ce logo est indépendant de l'association « En marche » qui — elle — existe depuis 1994[138]. Un nouveau logo, non manuscrit, est déposé à l'INPI le [130].
Le , Emmanuel Macron annonce vouloir rebaptiser le mouvement après le 7 mai, officialiser son statut de parti et interdire la double appartenance[139]. Pour Jean-Pierre Mignard, En marche est un parti et la suppression de la double appartenance politique permettrait de toucher des subventions publiques[140]. Le nouveau nom et le nouveau logo, utilisés alternativement avec les précédents, sont alors déposés le avant leur officialisation le lendemain 8 mai[131].
L'abréviation officielle du parti est LaREM[141].
Structure
Le chercheur Fabien Escalona souligne qu'En marche figure parmi les rares partis d'Europe occidentale créés « ex nihilo » en suivant le modèle de « la professionnalisation des organisations partisanes et [de] l’importation des techniques managériales »[8].
Pour Pierre Martin, « En Marche! s’inscrit totalement dans [la] filiation [de la droite] quant à son fonctionnement et son mode de sélection des candidats. Les décisions viennent d’en haut, il y a une commission d’investiture sans que les militants ne votent… Il s’agit tout à fait de l’organisation traditionnelle des partis de droite en France »[113]. Évoquant les nouveaux statuts de La République en marche élaborés en , Marianne estime que le parti est, à l'instar de La France insoumise, « en passe de devenir le moins démocratique de France » en raison de l'absence d'élections internes, contrairement à la plupart des grands partis français[142]. Avec ces nouveaux statuts, Frédéric Sawicki évoque « un système très centralisé, néogaulliste, quasi militaire, fait pour défendre une personne », et compare LREM avec « le PC de la grande époque, où les permanents étaient payés pour s’assurer que les militants restaient dans la ligne »[143].
Le parti s'appuie en outre sur le collectif Les Jeunes avec Macron, créé près d'un an avant lui[144],[145],[146] qui gère notamment le site Vision Macron[147] mettant en avant la vision et les propositions du candidat Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle de 2017.
Le Monde estime qu'une caractéristique de La République en marche est de privilégier la forme « mouvement » par rapport à celle du parti, et Le Monde relaie une observation de Florence Haegel, professeure à Sciences Po : « Pour la nouvelle génération, avec la transformation des modes de communication, la forme parti politique, hiérarchisée, disciplinée, n’est plus adaptée »[148]. Bruno Jeudy fait un parallèle entre REM et La France insoumise, qu'il estime être un mouvement[149]. D'après Slate, REM s'est lancée initialement en se voulant un mouvement, et, officiellement, « il n'était alors pas encore question de candidature aux élections ». Slate note de façon plus générale, qu'il existe désormais une volonté de créer des « mouvements » et non des « partis »[note 4], citant, outre La République en marche et La France insoumise, le Mouvement 5 étoiles en Italie, ou le « mouvement-parti » Podemos en Espagne. Pour expliquer cette volonté, Slate met en avant qu'il existe désormais une défiance par rapport aux partis ainsi qu'une tendance sociétale à rechercher une « horizontalité », représentée par les réseaux (notamment sociaux) et la possibilité d'initiatives autonomes. Mais, si « la mode est aujourd’hui aux mouvements », pour Slate, derrière cette « rupture lexicale », les changements organisationnels qui en résultent sont « à relativiser »[note 5], et REM est prise dans une contradiction « entre horizontalité proclamée et verticalité factuelle »[150].
Selon La Croix, hormis le fait que les membres ne payent pas de cotisation et peuvent être membre d'un autre parti, REM « ressemble de plus en plus à un véritable parti », notamment par sa structuration, où des « référents » dans chaque département sont à la tête de comités locaux. La Croix signale cependant que, de façon inhabituelle pour un parti, « chacun peut créer un comité à sa guise et rejoindre ou quitter celui de son choix, indépendamment de l’endroit où il habite »[151].
S'appuyant fortement sur les réseaux sociaux[152], le mouvement permet aux membres des autres partis d'y adhérer[153], et n'impose par ailleurs pas de cotisations pour y faire partie[25].
Encadrement
Parmi les piliers de l'encadrement d'En marche, figurent[154],[155] :
- Catherine Barbaroux, présidente par intérim du parti entre mai et août 2017 ;
- Richard Ferrand, secrétaire général du mouvement d' à [156], député PS du Finistère et ancien rapporteur de la loi Macron ;
- Julien Denormandie, secrétaire général adjoint, ancien directeur de cabinet d'Emmanuel Macron à Bercy[155] ;
- Benjamin Griveaux, porte-parole d'En marche, ancien directeur de la communication d'Unibail-Rodamco[157] ;
- Jean-Marie Girier, directeur de campagne, ancien chef de cabinet du maire de Lyon, Gérard Collomb[158] ;
- Ismaël Emelien, responsable de la stratégie numérique et présenté comme le « bras droit » d'Emmanuel Macron[159] ;
- Ludovic Chaker, responsable de l'organisation des meetings[155] et premier secrétaire général d'En marche[160], ancien candidat divers gauche aux législatives pour les Français de l'étranger (Europe orientale, Asie orientale, Océanie) ;
- Jean Pisani-Ferry, responsable du programme du candidat, ancien commissaire général de France Stratégie[161].
Deux agences de communication travaillent également pour le mouvement : Little Wing et Jésus & Gabriel[162],[163].
Un temps membre des « piliers » du mouvement, Laurence Haïm, porte-parole, ancienne correspondante d'I-Télé aux États-Unis[164], se retire finalement du mouvement au mois de .
Estimant qu'En marche doit « donner l'exemple » en matière de renouvellement du personnel politique dont il est partisan, Emmanuel Macron indique, dans son ouvrage Révolution, avoir « tenu à ce que des femmes et des hommes venant de la société civile puissent acquérir des responsabilités. Ils sont largement majoritaires dans nos rangs ; plus de 60 % de nos délégués nationaux et de nos référents territoriaux ne sont pas élus et ne l'ont jamais été. Nous veillerons aussi à limiter dans le temps les responsabilités au sein de ce nouveau mouvement »[165].
Le QG du mouvement est d'abord situé au 14e étage de la tour Montparnasse[166], puis transféré en dans des bureaux du 15e arrondissement de Paris[167], au 99 rue de l'Abbé-Groult[168] et enfin 63 rue Sainte-Anne depuis l'automne 2017[169].
À chacun des meetings d'Emmanuel Macron, une équipe est chargée d'en organiser l’ambiance. Des responsables envoient aux membres du groupe des SMS afin de lancer les applaudissements aux moments opportuns ou d’exciter l'enthousiasme du public[170].
Le , le lendemain de la victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle, ce dernier démissionne de la présidence d'En marche et est remplacé, par intérim, par Catherine Barbaroux[77]. Elle reste en poste jusqu'au mois d'août puis est remplacée par une direction collégiale par intérim, composée d'Arnaud Leroy, Bariza Khiari et Astrid Panosyan. Lors du congrès du 18 novembre 2017, Christophe Castaner, seul candidat, est élu délégué général du parti pour un mandat de trois ans[171].
En manque de cadres, La République en marche puise essentiellement dans le vivier d'ex-conseillers parlementaires et ministériels en poste sous le quinquennat de François Hollande[172].
Historique des dirigeants
Présidents et délégués généraux
Nom | Dates du mandat | Notes | ||||
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Emmanuel Macron | Président-fondateur du parti, il quitte ses fonctions le , le lendemain de sa victoire à l'élection présidentielle. | |||||
Catherine Barbaroux (intérim) |
Elle succède par intérim à Emmanuel Macron à la présidence du parti, avant d'être remplacée par une direction collégiale composée d'Astrid Panosyan, Arnaud Leroy et Bariza Khiari. | |||||
(Arnaud Leroy, Bariza Khiari et Astrid Panosyan) | ||||||
Christophe Castaner | Secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole gouvernement, il est élu délégué général du parti pour trois ans lors du congrès de 2017. Il démissionne à la suite de sa nomination comme ministre de l’Intérieur. | |||||
Philippe Grangeon (intérim) |
Il assure l'intérim jusqu'à l'élection d'un nouveau délégué général, en décembre 2018. | |||||
Stanislas Guerini | en fonction | Il est élu pour trois ans lors du congrès de 2018, qui fait suite à la démission de Christophe Castaner. |
Secrétaires généraux
Nom | Dates du mandat | Notes | ||
---|---|---|---|---|
Ludovic Chaker | Premier secrétaire général du parti. Il est remplacé par Richard Ferrand et devient secrétaire général-adjoint et coordinateur des opérations de campagne en vue de l'élection présidentielle de 2017[173]. | |||
Fichier:Richard Ferrand.jpg | Richard Ferrand | Il est un des premiers soutiens à Emmanuel Macron et succède à Ludovic Chaker en octobre 2016. Il démissionne de ses fonctions suite à son élection en tant que président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale. | ||
Stéphane Roques | [174] | Il remplace Richard Ferrand, devenu président du groupe LREM à l’Assemblée nationale. Il est l'ancien président de Médecins sans frontières. | ||
Didier Medori | en fonction | Il est nommé le par Philippe Grangeon, délégué général par intérim[175]. |
Adhérents
Le mouvement compte comme adhérents toutes les personnes ayant communiqué leur courriel, leur adresse complète (adresse postale, code postal et ville), un numéro de téléphone, leur date de naissance, et ayant adhéré à la charte du mouvement[176]. Il ne leur est cependant pas nécessaire de verser d'argent, contrairement aux autres partis politiques[25],[40]. Emmanuel Macron indique qu'il est possible d’adhérer tout en restant membre d’un « autre parti républicain »[153].
Le , quelques jours après le lancement du mouvement, Emmanuel Macron revendique 13 000 adhérents[177]. Le Canard enchaîné l'accuse de gonfler ses chiffres et prétend qu'il s'agirait en réalité de 13 000 clics sur son site[178]. Ismaël Emelien, conseiller d'Emmanuel Macron, précise que « Chaque adhérent signe une charte des valeurs et dispose d’une voix à l’assemblée générale du mouvement, cela n’a rien à voir avec ceux qui s’inscrivent à la newsletter, beaucoup plus nombreux »[179]. Sylvain Fort, autre conseiller d'Emmanuel Macron, assure également que le mouvement vérifie les adresses e-mail valant adhésion mais concède que « le système repose sur l’honnêteté de l’adhérent »[40].
En marche revendique 80 000 adhérents en ; Le Monde indique alors : « Si le chiffre est exact, il fait de En marche ! l’un des premiers partis politiques de France »[179]. Revendiquant 88 000 adhérents en , Emmanuel Macron affirme être « au coude-à-coude avec le Parti socialiste » en seulement « 7 mois » d'existence[180]. D'après Mediapart, on y compte « beaucoup d'indépendants, de cadres du privé ; peu de fonctionnaires, d'agriculteurs ou de chômeurs. Beaucoup n'ont jamais été engagés en politique. La plupart n'ont fait que signaler leur intérêt en laissant leurs coordonnées sur le site »[39]. En décembre 2018, Libération indique qu'« à peine 15 % des 400 000 adhérents revendiqués seraient aujourd’hui actifs »[95].
Selon le groupe de réflexion Terra Nova, qui a analysé le profil des adhérents de la République en Marche, en 2018, un tiers se positionnent au centre, 16% se sentent à gauche et 9% se situent à droite. Refusant le clivage traditionnel, 25% se déclarent « à la fois à gauche et à droite » et 16% se sentent « ni de gauche ni de droite ». Les adhérents perçoivent leur propre parti ainsi : 41% le place au centre, 34% au centre-droit, 15% à droite, et 6% au centre-gauche[181]. Ils possèdent un très haut niveau d'instruction, sans comparaison avec la moyenne des membres des autres partis[182]. 80% des adhérents sont diplômés de l'enseignement supérieur, contre 20% des Français. Ils sont plus jeunes que la moyenne et sont en majorité des citadins. Leurs revenus se situent dans la « moitié haute de la société française »[183]. Marc Lazar, directeur du Centre d’histoire de Sciences-Po et co-auteur de l'étude, déclare que les adhérents de LREM « sont des cadres du privé et professions libérales dont les revenus sont aisés ou satisfaisants. En revanche, ce ne sont pas des héritiers qui vivent de leur patrimoine. Pour eux, l’éducation est tout à fait fondamentale »[182].
En marche s'inspire du modèle participatif de Désirs d'avenir, le mouvement de Ségolène Royal, et entend s'appuyer sur ses fichiers d'adhérents d'après le député Pascal Terrasse, proche d'Emmanuel Macron et ancien animateur de Désirs d'avenir[184],[185],[186]. D'après Libération, le mouvement s'appuie sur un « système d’enrôlement pyramidal directement inspiré des campagnes d’Obama en 2008 et 2012 »[25].
En s'appuyant sur un modèle de politique participative, chaque adhérent d'En marche a la possibilité de rejoindre ou de créer librement et gratuitement un comité local. Chacun de ces comités est animé par un ou plusieurs adhérents (nommés référents ou animateurs), qui en organisent la vie en proposant des événements locaux, des rencontres et débats autour des idées et des valeurs portées par le mouvement. En marche comptait en plus de 2 600 comités[187]. Emmanuel Macron conçoit son parti comme « un truc darwinien » : il indique ainsi au sujet des comités locaux que « les mauvais mourront, de la confrontation avec les autres on verra ce qu'il ressort »[188].
En juillet 2018, Christophe Castaner annonce la création de Tous politiques !, l'institut de formation du mouvement, qui vise à « accompagner l'émergence d'une génération progressiste ». Le maire de Besançon Jean-Louis Fousseret est chargé de sa direction[189].
Financement
Christian Dargnat, ex-directeur général de BNP Paribas Asset Management, préside l'association de financement d'En marche[190]. Celle-ci mène dès sa création une levée de fonds, y compris lors d'un déplacement d'Emmanuel Macron à Londres, ce qui pousse le député Les Républicains Georges Fenech à interpeller le gouvernement à ce sujet à l'Assemblée nationale et le Premier ministre, Manuel Valls, à apporter un démenti, alors même qu'En marche assume l'initiative[190],[191]. Emmanuel Macron déclare en mai que 2 000 donateurs ont déjà versé des contributions financières (limitées à 7 500 euros par la loi) à En marche[37] ! Il évoque « plus de 10 000 donateurs de 1 euro à 7 500 euros » en [192]. Fin , il a recueilli, selon les sources, 4 à 5 millions d'euros de dons[193],[162]. Fin mars ce montant atteint les 9 millions d'euros, qui se répartissent en 35 000 dons, d'en moyenne 257 € chacun. 600 personnes ont apporté, à elles seules, la moitié du total avec des dons supérieurs à 5 000 euros[194].
Emmanuel Macron est accusé dans l'ouvrage Dans l'enfer de Bercy : Enquête sur les secrets du ministère des Finances (JC Lattès, 2017), des journalistes Frédéric Says et Marion L'Hour, d'avoir utilisé 120 000 euros de frais de bouche du budget de Bercy (80 % de l'enveloppe annuelle) du au pour préparer sa campagne présidentielle[195].
Après les élections législatives de 2017, LREM devient le parti bénéficiant le plus des dotations publiques : plus de 100 millions d'euros lui reviennent sur cinq ans ; il compte également demander à ses élus une quote-part de leurs indemnités pour se financer[196].
Le 20 novembre 2018, à la suite d'un signalement de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour clarifier l’origine de dons reçus en 2017, à hauteur de 144 000 euros, par La République en marche[197].
Fonctionnement interne, statuts
À l'issue des élections présidentielle et législatives, La République en marche a prévu de se doter d'un mode de fonctionnement pérenne, exposé dans un projet de statuts présenté à ses adhérents par la présidente par intérim lors de la convention du [198].
Des éléments fondateurs se démarquant de l'organisation classique des partis politiques
Le mode de fonctionnement envisagé revendique l'intention de constituer un mouvement dont l'organisation le singularise des autres partis politiques, en particulier par quatre points :
- possibilité de multi-appartenance (la plupart des partis, à l'exception de ceux organisés sur un mode confédéral, interdisent formellement à leurs membres d'adhérer à un autre parti à moins qu'il soit lié à ce dernier par une convention) ;
- gratuité de l'adhésion (la plupart des partis ont instauré des cotisations dont les montants sont souvent corrélés à la détention de mandats électifs, voire aux revenus de l'adhérent dans les partis positionnés à gauche de l'échiquier politique) ;
- liberté constitutive des comités locaux (les adhérents peuvent librement créer des comités locaux et rejoindre celui de leur choix, alors que les partis s'organisent généralement localement selon des règles préétablies) ;
- absence d'élections internes (la plupart des partis ont retenu un fonctionnement démocratique, auquel La République en marche substitue un système dominé par les cooptations, les désignations par consensus, les nominations croisées et le tirage au sort).
Instances nationales
Les statuts, entrés en vigueur le , prévoient les instances nationales suivantes :
- Convention : ensemble des adhérents (dont le rôle, peu détaillé dans la présentation faite le , semble d'adopter par consensus ou acclamation les orientations présentées par la direction nationale et à voter, par voie électronique, les modifications statutaires).
- Conseil national : parlement (non élu) du parti, composé à 80 % des parlementaires, référents territoriaux et représentants des territoires (membres de droit) et de 20 % de conseillers tirés au sort « à intervalle régulier » parmi les adhérents. Le conseil élit en son sein la direction nationale : 20 des membres du bureau exécutif et le(s) délégué(s) général(ux). Il définit les grandes orientations du mouvement et contrôle l'action de la direction nationale.
- Bureau exécutif : exécutif du mouvement, organe paritaire, composé d'une trentaine de membres, 20 élus par le conseil, 10 cooptés par ses membres. Il désigne en son sein des délégués nationaux thématiques.
- Délégués généraux : fonction qui a la charge de diriger le mouvement pour un mandat de trois ans.
La direction nationale nomme les référents territoriaux (représentants du mouvement au niveau départemental) et la commission d'investiture des candidats aux élections. Ainsi, une très large majorité des membres du conseil national qui élit la direction nationale procède de la direction nationale. Cette organisation atypique où la légitimité des instances nationales et locales ne procède aucunement de leur élection directe ou indirecte par les adhérents, vaut à La République en marche d'être qualifiée par la presse de « parti le moins démocratique de France »[199]. Catherine Barbaroux justifie ce choix par une volonté de limiter « les ambitions pas forcément tournées vers l'intérêt du mouvement ».
Les adhérents seront néanmoins directement consultés par le bureau exécutif sur les sujets de son choix et ceux qui seront proposés par 20 % des adhérents ou comités locaux. Les adhérents pourront également sélectionner les actions financés par le budget participatif du mouvement. Enfin, les adhérents disposent d'un droit d'information du bureau exécutif et via leur comité local d'un droit d'interpellation qui permet de lui suggérer d'inscrire une question à son ordre du jour.
Affiliation européenne
En , après plus de deux ans sans affiliation, le parti renonce à former une nouvelle entité au niveau européen et annonce son souhait de rejoindre l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE) en cas d'entrée au Parlement européen à la suite des élections de 2019[200].
Questionnement sur le populisme
Absence de rejet des élites
En 2018, le Pew Research Center publie une large étude sur le populisme dans plusieurs pays européens (France, Danemark, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne, Suède et Royaume-Uni). Utilisant une définition du populisme ramenant le concept au seul anti-élitisme (adhésion aux deux propositions : « les politiciens ne s’occupent pas des gens ordinaires » et « les gens ordinaires feraient aussi bien s’ils étaient au pouvoir que les politiciens »), les résultats obtenus montrent que le LREM n'est un parti populiste selon l'analyse du professeur de sciences politiques Christophe Bouillaud, qui se base sur la façon dont les sondés, populistes ou élitistes, jugent en mal ou en bien tel ou tel parti. Toutefois, Christophe Bouillaud explique que la définition utilisée aurait pu intégrer d'autres éléments fréquemment cités comme constitutifs du populisme, par exemple « la croyance en un chef visionnaire », ou « la dimension anti-pluraliste »[201].
Appuyant cette analyse de l'absence du rejet des élites par LREM, Christophe Bouillaud cite également un autre sondage du Pew Research Center réalisé uniquement auprès des experts de sciences politiques qui ne classent pas LREM parmi les partis populistes (de gauche comme de droite) ainsi que le refus par le gouvernement d'Édouard Philippe d'organiser un référendum sur la réforme constitutionnelle — décision qui éloigne LREM du populisme d'après le sens donné dans l'étude du Pew Research Center[201].
Le chercheur Arthur Borriello indique : « [LREM] est née parce que l’environnement politique le permettait, mais le contenu politique n’est pas celui des « petites gens » contre le pouvoir – au contraire. C’est tout de même assez paradoxal de qualifier de « populiste » un mouvement, celui de Macron, qui se veut ouvertement « antipopuliste »… ça devrait nous mettre la puce à l’oreille quant à la confusion conceptuelle qui règne »[202].
Un populisme du centre ?
Selon Christophe Bouillaud, LREM séduit les électeurs qui ne rejettent pas l'élitisme mais les élites en place issues des partis traditionnels et qui veulent de nouvelles élites. Christophe Bouillaud affirme que lors de sa campagnes électorale le leader de LREM Emmanuel Macron propose « surtout un renouvellement des élites au sens fort du terme », mais que la tonalité « dégagiste » de son discours permet de parler d'un « populisme du centre »[201].
Des éléments constitutifs d'un populisme
Plusieurs autres journalistes et analystes insistent sur des aspects populistes de la politique d'Emmanuel Macron et de LREM. Ainsi, la connexion plus directe entre le peuple et le leader politique - limitant ainsi le rôle des corps et pouvoirs intermédiaires, est mise en avant[203],[204],[205] -, la catégorisation du corps électoral pour lui adresser des messages particuliers - dans une forme de marketing politique ciblé[206],[207] - et la désignation de catégories de population (exemple : retraités, chômeurs, agents de la SNCF) comme responsables de certains blocages - ce que le journaliste Guy Konopnicki désigne par l'expression de « populisme chic »[208] - sont des éléments mis en avant par des observateurs[203]. De son côté, la journaliste Agathe Mercante estime que La République en marche s’inspire d’une rhétorique populiste « inversée ». Elle cite notamment la philosophe Sandra Laugier qui considère qu'Emmanuel Macron, par ses discours sur le travail et l’investissement, alimente des haines à l’encontre des plus pauvres, des inactifs, des « fainéants », et que « ceux qui s’opposent à lui sont d’emblée qualifiés de rétrogrades »[209].
Idéologie revendiquée
Selon le site Toute l'Europe, pendant la campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron, candidat d'En marche, est présenté par la presse française comme « l’Européen de la campagne », et par la presse internationale « comme le dernier rempart contre le repli de l’Union européenne »[210]. D'après Le Monde, Macron veut « placer l’Europe au cœur du débat présidentiel », souhaitant notamment un débat politique avec la tenue de « conventions démocratiques » pour préparer un projet de refondation[211]. Selon Libération, le candidat d’En marche « appelle à refonder l’Europe par une harmonisation fiscale et sociale »[212]. En 2018, après qu'Emmanuel Macron est devenu président de la République, Libération estime que « sa vision présidentielle est tout entière déterminée par la relance du projet européen »[213]. LREM affiche une volonté de relancer l'intégration européenne[214],[213] et aurait souhaité pouvoir se poser en leader européen en suscitant la création d'un nouveau groupe au Parlement européen[215],[216]. Mais le projet échoue et LREM doit se résigner en 2018 à intégrer le groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE)[217]. Emmanuel Macron et son parti s'opposent au ministre italien Matteo Salvini (Ligue du Nord) et aux régimes illibéraux d'Europe centrale symbolisés par Viktor Orbán[218],[219].
Un an après l'élection présidentielle[220], LREM réaffirme[221],[222],[223],[224] dans son idéologie son « progressisme », en opposant lors de la préparation des élections européennes les libéraux « progressistes » d’un côté et les « populistes-nationalistes » de l'autre[225]. Pour le politologue Jérôme Sainte-Marie, ce choix de se réclamer du « progressisme » est fait dans « l’idée de dépasser le clivage gauche-droite pour s’inscrire dans un axe perpendiculaire à celui-ci, qui est l’opposition entre les progressistes et les nationalistes, assimilés aux réactionnaires », en alliant le libéralisme culturel de la gauche au libéralisme économique de la droite. Ce libéralisme global — non revendiqué — est cependant éloigné de la sémantique initiale du progressisme qui est associée à la gauche[226]. Le terme fait écho à une autre valeur déjà revendiquée par le parti avant l'élection : le rejet du conservatisme[227],[228].
Emmanuel Macron déclare le que « deux visions européennes s'opposent : une vision nationaliste et une vision progressiste » ». Selon Atlantico, il ne serait pas logique d'opposer nationalisme et progressisme, dans la mesure où l'un n'est pas le contraire de l'autre. Le progressisme est une volonté de progrès social, tandis que le nationalisme est une exaltation du sentiment national[229]. Début 2018, Christophe Castaner, leader de LREM, demande au politologue Zaki Laïdi de travailler sur l'idée de progressisme européen. Zaki Laïdi définit le projet progressiste en lui assignant plusieurs objectifs : d'une part tendre à l'égalité, non seulement par la redistribution de ressources monétaires mais aussi en combattant les inégalités à travers l'école et la formation, et d'autre part « asphyxier le populisme » en promouvant l'esprit républicain et l'idée d'Europe souveraine. Selon Jérôme Sainte-Marie, « la schématisation du débat ente progressistes et nationalistes est une dramatisation telle du débat qu'elle le rend impossible (...) en installant une sorte de césure morale. Cette diabolisation de l'adversaire aboutirait à étendre à tous les eurosceptiques voir à tous les eurocritiques la diabolisation » dont font l'objet les électeurs du FN[226]. Pour l'essayiste libéral Nicolas Baverez, opposer progressisme et nationalisme est une erreur, dans la mesure où le nationalisme pourrait être alors vu comme protecteur vis-à-vis de l'immigration, avec une volonté d'agir, et le progressisme synonyme d'impuissance, d'absence de changement, et de conservatisme. Le journal L'Opinion estime que « progressisme » est un mot-valise dans lequel chacun peut y mettre ce qu'il veut, et cite à l'appui de son propos Marine Le Pen qui affirme que le « progressisme » d'Emmanuel Macron correspond à une régression, notamment des droits des Français[230].
Selon le groupe de réflexion Terra Nova, qui a analysé le profil des adhérents de la République en Marche, 31% sont des progressistes-libéraux et 23% des progressistes-égalitaires, « progressiste » signifiant avoir une « attitude culturelle marquées par le progressisme et la tolérance ». 23% sont des conservateurs-libéraux et 19% des modérés-conservateurs[181].
Électeurs et sympathisants
Comme les députés d'En marche, les électeurs d'Emmanuel Macron au premier tour de l'élection présidentielle de 2017 proviennent majoritairement de la gauche, notamment du PS[1],[114],[118],[119],[116]. Les électeurs du parti La République en marche au 1er tour des législatives 2017 était aussi plus importante parmi les électeurs se considérant de gauche que chez ceux se considérant de droite[117],[115].
Le géographe Christophe Guilluy fait observer que géographiquement et sociologiquement, En marche se définit en miroir du Front national. Il incarne l’opposition entre la France nantie des métropoles et la France périphérique, l'opposition est/ouest avec les régions de l'est où la désindustrialisation, le chômage, la pauvreté sont plus accentués où il fait ses scores les plus faibles[231].
En juin 2018, selon une enquête menée par le Cevipof et Ipsos, la part de personnes se disant proches de LREM est passée de 2 % en janvier 2017 à 7 % en mars 2017, 11 % en juin 2017, 15 % en novembre 2017 et 14 % en juin 2018, soit au même niveau que les sympathisants des Républicains et un point de plus que le niveau du Front national. Le profil de ces sympathisants se distingue de la moyenne des Français par[232] :
- une surreprésentation chez les plus de 64 ans (+6 %) ;
- une sous-représentation des employés et ouvriers (-10 %) ;
- une surreprésentation des cadres supérieurs (+5 %) ;
- une sous-représentation de personnes diplômées au niveau ou en dessous du baccalauréat, ainsi qu'une surreprésentation de personnes à Bac+4 ou au-dessus ;
- une sous-représentation de personnes gagnant moins de 2 000 euros de revenus mensuels (-11 %) et une surreprésentation de personnes gagnant plus de 3 500 euros (+ 12 %)[233].
Selon cette enquête, LREM est le parti qui compte la plus forte proportion de sympathisants à avoir le sentiment d’avoir « réussi leur vie » (58 %, contre 44 % pour l'ensemble des Français)[234].
Au regard de leur origine partisane, de leur auto-positionnement politique et de leur vote à l’élection présidentielle, Gilles Finchelstein considère que les sympathisants de LREM, en juin 2018, « pench[ent] clairement au centre-droit »[235]. Selon lui, l'idéologie dont ils se rapprochent le plus est le libéralisme, d'une part « au sens philosophique, c’est-à-dire à la fois économique, sociétal et politique, très centré sur l’individu », et d'autre part « dans la France d’aujourd’hui, c’est-à-dire plus rétif sur les questions d’immigration et plus tenté par ce que Yascha Mounk a appelé « le libéralisme anti-démocratique »[236]. Selon Pascal Perrineau, « jusqu'ici le libéralisme économique se situait idéologiquement à droite et le libéralisme culturel à gauche. L'originalité de l'électorat macroniste est de réunir ces deux dimensions du libéralisme »[237].
Représentation
Lors de la création du parti La République en marche, la majorité des représentants du parti (députés, sénateurs, maires, ...) qui ont pris l'étiquette LREM provenaient de parti politiques de gauche. Ainsi, la gauche est représenté à 40%, les non affiliés 38%, le centre 6% et la droite 16%; le parti le plus représenté est le Parti socialiste avec 27% des représentants (43% de ceux précédemment affiliés dans un autre parti)[1].
Députés
Sénateurs
Députés européens
Le parti compte deux députés européens, Jean Arthuis, siégeant au sein du groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe et Gilles Pargneaux, siégeant au groupe Alliance progressiste des socialistes et démocrates[réf. nécessaire].
Maires
Le parti compte trois maires de communes de plus de 70 000 habitants : Gérard Collomb, maire de Lyon (élu sous l'étiquette socialiste), Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon (élu sous l'étiquette socialiste) et Sonia Lagarde, maire de Nouméa (élue en tant que membre de l'UDI)[238].
Résultats électoraux
Élections présidentielles
Année | Candidat | 1er tour | 2d tour | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | ||
2017 | Emmanuel Macron | 8 656 346 | 24,01 | 1er | 20 743 128 | 66,10 | 1er |
Élections législatives
Année | 1er tour | 2d tour | Sièges | Gouvernement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||
2017 | 6 390 797 | 28,21 | 1er | 7 826 432 | 43,06 | 1er | 309 / 577 |
Philippe II (depuis 2017) |
Élections sénatoriales
Année | Sièges | Rang | Résultat |
---|---|---|---|
2017 | 21 / 348 |
4e | Minorité |
Élections européennes
Année | Tête de liste | Voix | % | Rang | Sièges |
---|---|---|---|---|---|
2019a | Nathalie Loiseau | 5 079 015 | 22,42 | 2e | 10 / 74 |
a Liste commune avec le Mouvement démocrate (5 sièges), Agir (1 siège), le Mouvement radical, social et libéral (1 siège) et Alliance centriste, avec 4 élus sans étiquette.
Élections régionales
Année | 1er tour | 2d tour | Sièges | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | ||
2017 (Corse) | 13 455 | 11,26 % | 4e | 15 074 | 12,67 % | 3e | 6 / 63 |
Personnalités et soutiens
Polémiques
Financement et accusations de conflits d'intérêt
Fin 2016, le responsable communication du candidat déclarait avoir déjà récolté 3,7 millions d'euros de dons pour la présidentielle[239] c'est-à-dire entre 2 et 3 fois le budget de François Fillon ou Alain Juppé pour la primaire de la droite[240]. Son parti politique ne bénéficiant pas encore de financement public, l'ensemble de cette somme provient de dons de particuliers[24]. En , Benoît Hamon presse Emmanuel Macron de révéler la liste de ses donateurs, mettant entre autres en avant les conflits d'intérêts possibles liés à son statut d'ancien associé de la banque Rothschild[241]. Ce dernier refuse cette transparence, taxant la demande de « démagogique ».
En , après une alerte de Formindep, Jean-Jacques Mourad — l'un des deux conseillers Santé d'En marche — démissionne en raison de liens d'intérêts importants avec le laboratoire Servier, fabricant du Médiator. L'autre conseiller Santé de Macron, Jérôme Salomon, est un proche de Didier Tabuteau, ancien directeur de cabinet de Bernard Kouchner au ministère de la Santé et premier directeur de l'Agence du médicament de 1993 à 1997, « à des dates clés du Mediator »[242]. Marianne souligne : « Emmanuel Macron a proposé à Nevers, le , un meilleur remboursement des médicaments contre l’hypertension artérielle sévère… précisément un domaine de spécialité de Servier ! »[243].
Frais de représentation
Dans leur ouvrage intitulé Dans l’enfer de Bercy, les journalistes Marion L'Hour et Frédéric Says relèvent qu'Emmanuel Macron a utilisé à lui seul 80 % de l’enveloppe annuelle des frais de représentation accordée à son ministère, soit plus de 120 000 euros en huit mois. Il est alors accusé d'avoir utilisé cet argent pour mettre en avant son mouvement En marche. Ces accusations sont renouvelées par les députés Christian Jacob (LR) et Philippe Vigier (UDI). S'il confirme les dépenses, son successeur au ministère de l'économie Michel Sapin n'y voit quant à lui rien d'illégal, considérant que Macron « n'a pas dépensé plus » d'argent qu'il n'en avait le droit. Il déplore en revanche son désengagement vis-à-vis de ses fonctions lors de ses derniers mois au ministère[244].
Mohamed Saou
Mohamed Saou est désigné référent En marche du Val-d'Oise en [245],[246]. Le , lors de L'Émission politique en direct sur France 2, Emmanuel Macron annonce qu'il a demandé à Mohamed Saou « de se déporter de sa fonction », parce qu'il y avait une « polémique naissante » à cause de sa potentielle proximité avec les Indigènes de la République et le CCIF[245],[247]. Le matin même, Aurore Bergé, ancienne responsable de la communication numérique d’Alain Juppé ralliée en février à Emmanuel Macron, indiquait sur Twitter : « Il n’est plus référent. Ceci n’est évidemment pas compatible avec les valeurs [d'En marche] » [245]. Le , Richard Ferrand, secrétaire général d'En marche, précise que Mohamed Saou « reste référent départemental d'En Marche », mais qu'il s'est mis « en retrait de ses fonctions », tout en continuant « la campagne sur le terrain », le temps que la commission d'éthique d'En marche prononce un avis sur le fond des propos qui lui sont reprochés[248],[249]. En , Mohamed Saou avait également aimé sur Facebook la photo de l'imam Tarik Chadlioui — qui a participé à la radicalisation d'un kamikaze du Bataclan — avant de déclarer « ne pas être et n'avoir jamais été Charlie » en [250].
Le , se pensant hors antenne, Macron apporte son soutien à Saou sur Beur FM et déclare : « il a fait un ou deux trucs un peu plus radicaux, c’est ça qui est compliqué. Mais à côté de ça, c’est un type qui est très bien, Mohamed en plus »[251],[252].
Bibliographie
- Gilles Finchelstein, « Portrait-robot des sympathisants de La République en marche », Les notes de la Fondation Jean-Jaurès, (lire en ligne, consulté le ).
- Bruno Cautrès, Thierry Pech, Marc Lazar et Thomas Vitiello, « La République En Marche : anatomie d'un mouvement », Terra Nova, (lire en ligne, consulté le ).
- Manon Rozan, Les Grandes Illusions. Enquête sur les soldats de la macronie, éd. Robert Laffont, 2019.
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Réunion du Conseil de La République en marche ! de 2017 » (voir la liste des auteurs).
Notes
- Le nombre d'adhésion est mis à jour de manière instantanée. Son mode diffère de celui des partis politiques traditionnels, notamment en raison de sa gratuité. Voir le paragraphe consacré à l'organisation.
- Sur les 309 membres du parti élus, seuls 306 adhérent au groupe parlementaire. Bruno Fuchs siège en tant qu'apparenté au groupe MoDem, tandis que Erwan Balanant et Philippe Berta font pleinement partie de ce groupe. M'jid El Guerrab, membre du parti mais élu sans l'étiquette REM, a quitté le parti. Enfin, Thierry Solère a adhéré au parti et au groupe parlementaire en novembre 2017. Laurence Maillart-Méhaignerie, initialement apparentée au groupe, adhère également au parti.
- En 2017, la répartition était : 15 % à droite, 13 % au centre droit, 33 % au centre, 9 % au centre gauche, et 12 % à gauche ou à l'extrême gauche. [1].
- Slate rappelle la définition « habituelle » d'un parti : il s'agit d'« une organisation défendant un certain nombre d'idées et dont le but est de conquérir puis d'exercer le pouvoir », et cite la définition large d'un « mouvement » proposée par le sociologue Erik Neveu : une « forme d’action collective concertée en faveur d’une cause ».
- D'après Slate, « nous assistons à l’émergence, non pas d’un idéal-type nommé « mouvement », mais bien à l’adaptation des structures partisanes aux changements qui touchent la société […] ».
Références
- « Assemblée nationale : d'où viennent les députés marcheurs ? », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- « Le Parti socialiste en marche vers une scission ? », sur Le Monde.fr (consulté le )
- « En Marche: Macron rompt avec la gauche, pas avec Hollande », sur Challenges, (consulté le )
- Audrey Tonnelier, « Le projet d’Emmanuel Macron est social-libéral », sur Le Monde, (consulté le )
- « Présidentielle: Emmanuel Macron, le plus pro-européen de la course à l'Elysee », sur challenges.fr, .
- « Emmanuel Macron, le seul candidat pour qui l'Europe est la solution, pas le problème », sur huffingtonpost.fr, .
- Arnaud Leparmentier, « Macron, la troisième voie », sur Le Monde, (consulté le ).
- Fabien Escalona, « Macron, tel César dans sa start-up », sur Mediapart, (consulté le ).
- « L'Espagne est-elle un laboratoire politique pour la gauche française ? », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « Annonces de Macron : à boire et à manger pour les deux ailes de LREM », sur Libération.fr (consulté le )
- « Adhérer | La République En Marche ! », sur en-marche.fr.
- « De quelle couleur est Emmanuel Macron ? », sur liberation.fr, .
- « statut du nom de domaine « en-marche.fr » », sur whois.com (consulté le ).
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