Meer (Turquie)
| Meer ܡܥܪ (tr) Kovankaya | ||
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| Administration | ||
|---|---|---|
| Pays |  Turquie
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| Région | Région de l'Anatolie du sud-est | |
| Province | Şırnak | |
| Arrondissement | Beytüşşebap | |
| Indicatif téléphonique international | +(90) | |
| Plaque minéralogique | 73 | |
| Démographie | ||
| Gentilé | Meeryayé | |
| Population | 1 hab. (2020) | |
| Géographie | ||
| Coordonnées | 37° 37′ 00″ nord, 43° 10′ 00″ est | |
| Localisation | ||
| Géolocalisation sur la carte : Turquie
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Meer ou Meyre (en assyrien : ܡܥܪ, et en turc : Kovankaya) est un village assyro-chaldéen situé dans la province de Şırnak dans l’arrondissement de Beytüşşebap.
C’est l'un des derniers villages assyriens de la région (il en existait neuf dans la région). Il est représentatif de l'exode des Assyro-Chaldéens vivant dans la région au cours du XXe siècle.
Localisation
Le village est situé le long de la rivière du Hezil, dans le Hakkari, région du Sud-Est de la Turquie. Il est à 55km de Beytüşşebap, chef-lieu de l'arrondissement dont dépend le village.
Le village est atteignable grâce à une seule et unique route que l'on peut prendre depuis les villages voisins de Boğazören à l'est d'Ayrim (Hoz en assyrien) à l'ouest.
Histoire
Le nom du village en assyrien signifie construire (en assyrien : ܡܥܡܪܬܐ).
Il existait dans le village deux églises catholiques chaldéennes, l'église de Mart Shmoni (construite en 320 et à l'origine un monastère habritant près de 600 moines à son apogée) et celle de Mart Maryam[1]. L'église de Mar Isha'ya était quant à elle située un peu plus loin. Les églises locales étaient reliées au diocèse de Gazarta.
Les Meeryayé étaient connus comme étant principalement bergers ou apiculteurs.
En 1913, Meer et le village chaldéen voisin de Hoz étaient peuplés de 500 habitants, mais les villages sont détruits en 1915 lors du génocide assyrien perpetré par l'empire ottoman sur les populations chrétiennes.
D'une population de 1000 habitants dans le début des années 1970, la population de Meer et des villages chaldéens de la région émigre massivement de Turquie pour s'installer à l'étranger à partir de 1975 et ce durant deux décennies, suite aux différents conflits et exactions touchant la région (guérilla du PKK, discriminations subies par les populations turques et kurdes, etc...). La plupart des habitants partent pour la France, environ 700 à Sarcelles, 500 à Clichy-sous-Bois et 100 à Montluçon.
En 1980, il ne reste que 570 habitants estimés dans le village.
Meer est officiellement renommée Kovankaya en 1986 par le gouvernement turc et sa politique de turquisation.
Le village est rasé en 1989 par l'armée turque[1],[2] au fort du conflit armé kurde, et les 20 familles restantes sont alors forcées de partir. Une petite partie d'entre eux revient au village en 1992[2] pour tenter de le reconstruire, mais le village est à nouveau détruit en juin 1994, forcant les sept familles restantes à fuire pour Cevizağaci (Gaznakh en assyrien). Deux familles reviennent à nouveau en 2010[2].
En janvier 2020, un couple d'assyro-chaldéens septuagénaire (Hurmuz Diril et sa femme Simoni Diril) est enlevé par des hommes armés (ils faisaient parti des derniers habitants du village), le corps sans vie de la femme étant retrouvé le long de la rivière le 20 mars (le mari étant toujours porté disparu)[3],[4].
Démographie
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Annexes
Liens externes
Notes et références
- « Récit de Lorenzo: Visite à Meer en Août 1993 », sur Meer (consulté le )
- (tr) Hatice Kamer, « Şırnak'ta 11 Ocak'tan beri kayıp olan Keldani çiftin oğulları Papaz Diril: 'Hayatta olduklarını umuyoruz' », BBC News, (lire en ligne)
- L’inquiétante disparition d’un couple chrétien dans le sud-est de la Turquie — lefigaro.fr, 19 janvier 2020
- En Turquie, disparition tragique et mystérieuse d’un couple de chrétiens d’Orient — lemonde.fr, 26 mars 2020
