Louis Hesselin
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Louis Treslon-Cauchon, dit Louis Hesselin (1602-1662)[1], est un aristocrate français.
Biographie
Fils de Pierre Cauchon (mort avant 1614), auditeur à la Chambre des comptes, seigneur de Condé-sur-Suippe, et d'Élisabeth Marin, il est dit Hesselin comme son oncle Louis Hesselin dont il hérite à condition de prendre son nom (Lettres patentes de Louis XIII permettant à Louis Hesselin, maître ordinaire en la Chambre aux deniers, de porter ce nom au lieu de Louis Cauchon, pour exécuter le volonté de son oncle Louis Hesselin qui lui a légué par testament tous ses biens à condition de porter son nom, sans le surnom de Cauchon.- Enregistrées au Parlement de Paris le 19 décembre 1626)[2].
Seigneur de Condé, maître d'hôtel du Roi et de sa Chambre aux deniers, souvent considéré comme le surintendant des plaisirs du roi, chorégraphe de nombreux ballets où il fit danser le jeune Louis XIV, il fut l'organisateur de brillantes réceptions, tant dans l'hôtel qu'il fit construire par Louis Le Vau, sur l'emplacement de l'actuel no 24 du quai de Béthune à Paris (hôtel d'Hesselin), entre 1640 et 1644, que dans sa campagne de Chantemesle près Corbeil, où il fit embellir le château de Chantemerle [3]. et où il reçut notamment Christine de Suède qui put en admirer les jardins et les jeux d'eau.
En 1659 il devient propriétaire du château de Saint-Sépulcre à Villacerf qu'il fait reconstruire par Le Vau, le fronton côté cour portant ses armoiries. Il porte alors le titre de baron de Saint-Sépulcre.
Hesselin est aussi connu pour sa curiosité, son goût des arts, illustré par l'aménagement de ses demeures, par ses collections et ses relations avec de nombreux artistes. Il fut particulièrement proche du Premier peintre du Roi, Simon Vouet (1590-1649) et de son gendre Michel Dorigny (1616-1665) qui travaillèrent à la décoration de ses résidences.
Il meurt en 1662 à son hôtel parisien où il demeurait seul.
Armoiries
- « De gueules à un griffon d'or » de Cauchon
Il écartèle ses armoiries avec celles des Hesselin :
- « D'or à deux fasces d'azur et quatorze croix fleuronnées de l'un en l'autre (4,4,3,2,1) » de Hesselin
- Devise "Superest dum vita movetur"
Gilles Guérin avait sculpté l'écusson ornant la façade de son hôtel parisien [4], conformement à l'héraldique puisque écartelé 1 et 4 de Cauchon et 2 et 3 d'Hesselin [5]. Dans son portrait gravé par Nanteuil on retrouve le même écartelé, également utilisé pour le fer de ses reliures [6] et le jeton de la chambre des deniers [7].
Ses armoiries lui permettent de conserver les armes de la famille Cauchon tout en respectant les volontés testamentaires exprimées par son oncle.
Descendance
D'une relation de plusieurs années avec Renée d'Elbeuf [8] nait un fils Louis, reconnu par son père en 1656, dit le Chevalier Hesselin mousquetaire du roi. Ce fils marié avec Marie Magdeleine Lebatard, a un fils Louis déclaré disparu depuis quatorze ans en 1729.
Hommages
La municipalité de Corbeil-Essonnes a donné son nom à une voie de la ville, de même que celle de Villacerf.
Notes et références
- Thèse de Moana Weil-Curiel sur mweilcuriel.blogspot.com.
- Lettres patentes 1626 siv.archives-nationales
- Aujourd’hui : ce lieu s’appelle le parc Chantemerle à Corbeil-Essonnes (91100). Le château ainsi que les jardins n’existent plus
- Façade de l'hôtel d'Hesselin L'architecture française par Jean Marot
- Georges Guillet de Saint-George, Mémoires inédits sur la vie et les ouvrages des membres des Académies de peinture et de sculpture, 1854, p. 262.
- Reliure aux fers Le ballet du roi sur gallica
- Jeton chambre des deniers musée Carnavalet
- Fille de René "le bastard d'Elbeuf" sieur de Beaumesnil, fils de René Ier de Lorraine d'Elboeuf.
Voir aussi
- Inventaire après décès [1] centrechastel;paris-sorbonne
- Montre émaillée [2] metropolitan museum New-York
- Reliure aux armes [3] numelyo.bm-Lyon
- Monogramme [4] archive.org
- Buste en marbre oeuvre de Domenico Pieratti au Palazzo Pitti à Florence [5]
Sources
- Procès-verbal de pose de scellés après le décès de Louis Hesselin, archives nationales, Y 11111, .
- Inventaire après le décès de Louis Hesselin, archives nationales, Minutier central, XX, 310, .
Bibliographie
- R. de Crèvecœur, Louis Hesselin, amateur parisien, intendant des plaisirs du Roi, Paris, 1895 (en ligne).
- Moana Weil-Curiel, L'Hôtel Hesselin, l'Île Saint-Louis, Paris, Action artistique de la ville de Paris, 1997, p. 187-196.
- Moana Weil-Curiel, Recherches sur Louis Hesselin, ses résidences, ses collections, thèse de doctorat de l'EPHE (IVe section), 2001.
- Moana Weil-Curiel, Louis Hesselin, un temps d'exubérance. Les arts décoratifs sous Louis XIII et Anne d'Autriche, catalogue d'exposition, Paris, galeries nationales du Grand Palais, Réunions des musées nationaux, 2002, p. 49-50.