Dominique Anglade
Dominique Anglade | |
Fonctions | |
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Cheffe de l'opposition officielle du Québec | |
En fonction depuis le (4 ans, 7 mois et 2 jours) |
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Prédécesseur | Pierre Arcand |
Cheffe du Parti libéral du Québec | |
En fonction depuis 11 mai 2020-1er Décembre 2022 (4 ans, 7 mois et 2 jours) |
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Prédécesseur | Philippe Couillard Pierre Arcand (intérim) |
Députée à l'Assemblée nationale du Québec | |
En fonction depuis le (9 ans, 1 mois et 4 jours) |
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Élection | 9 novembre 2015 |
Réélection | 1er octobre 2018 3 octobre 2022 |
Circonscription | Saint-Henri–Sainte-Anne |
Législature | 41e, 42e et 43e |
Groupe politique | Libéral |
Prédécesseur | Marguerite Blais |
Vice-première ministre du Québec | |
– (10 mois et 12 jours) |
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Premier ministre | Philippe Couillard |
Gouvernement | Couillard |
Prédécesseur | Lise Thériault |
Successeur | Geneviève Guilbault |
Ministre de l'Économie, de la Science et de l'Innovation Ministre responsable de la Stratégie numérique | |
– (2 ans, 8 mois et 20 jours) |
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Premier ministre | Philippe Couillard |
Gouvernement | Couillard |
Prédécesseur | Jacques Daoust |
Successeur | Pierre Fitzgibbon |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Montréal (Québec, Canada) |
Nationalité | Canadienne |
Parti politique | Parti libéral du Québec (2015-2022) Coalition avenir Québec (2012-2013) |
Père | Georges Anglade |
Diplômée de | École polytechnique de Montréal HEC Montréal |
Profession | Femme d'affaires |
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Dominique Anglade, née le à Montréal, est une Canadienne, femme politique québécoise et femme d'affaires. Entre mai 2020 et la conférence de presse du 7 novembre 2022 où elle a annoncé sa démission immédiate, elle était cheffe du PLQ. Cette même date, elle annonce qu'elle démissionnera de son poste de députée de la circonscription de Saint-Henri–Sainte-Anne à l'Assemblée nationale du Québec le 1er décembre prochain.[1] [archive]
Diplômée de l'École polytechnique de Montréal et de HEC Montréal, elle travaille chez Procter & Gamble, Nortel Networks, McKinsey & Company et exerce de 2013 à 2015 les fonctions de présidente-directrice générale de Montréal International.
De 2012 à 2013, elle est présidente de la Coalition avenir Québec. En 2015, Dominique Anglade est élue députée sous la bannière du Parti libéral du Québec. Elle devient alors vice-première ministre et ministre de l'Économie. Réélue dans sa circonscription en 2018, elle est élue cheffe du Parti libéral du Québec par acclamation en . Elle est réélue dans sa circonscription en 2022.
Le 7 novembre 2022, elle démissionne de son poste de cheffe du Parti libéral du Québec. Elle annonce le même jour qu'elle démissionnera de son poste de députée de Saint-Henri–Sainte-Anne le 1er décembre.
Biographie
Jeunesse et études
Dominique Anglade est la fille aînée du professeur, géographe et écrivain, Georges Anglade, l'un des fondateurs du département de géographie de l’Université du Québec à Montréal[1]. Sa mère, Mireille Neptune, est une économiste et une féministe engagée[2].
En 1996, Dominique Anglade termine ses études de premier cycle en génie industriel de l’École polytechnique de Montréal. Durant ses années universitaires, elle devient présidente de l'Association étudiante de Polytechnique. À la suite de son baccalauréat, elle poursuit des études de deuxième cycle et obtient une maîtrise en administration des affaires de HEC Montréal, maîtrise où elle reçoit la Bourse Émérite Fondation Desjardins.[citation nécessaire]
Parcours professionnel
C'est en 1996 que Dominique Anglade commence sa carrière comme ingénieure chez Procter & Gamble. En 2004, elle se voit confier la direction des affaires externes et gouvernementales pour Nortel Networks au Québec.[citation nécessaire] En 2005, elle est recrutée par la firme internationale de consultants McKinsey & Company. De 2013 à 2015, Dominique Anglade exerce la fonction de présidente-directrice générale de Montréal International.
Politique québécoise
Coalition avenir Québec
Dominique Anglade exerce les fonctions de présidente de la Coalition avenir Québec de à [3]. Aux élections québécoises de 2012, elle se présente dans la circonscription de Fabre qui sera remportée par le candidat du Parti libéral du Québec, Gilles Ouimet[4]. Elle quittera la politique active pour devenir présidente-directrice générale de Montréal International en .
Parti libéral du Québec
En 2015, elle est candidate avec le Parti libéral du Québec dans le cadre d'une élection partielle tenue dans la circonscription de Saint-Henri-Sainte-Anne. Elle est élue députée libérale le [5]. Elle justifie son choix d'avoir quitté la Coalition avenir Québec et rejoint le Parti libéral du Québec en expliquant ses différends sur « l'identité » et sur « l'immigration »[6].
Le , elle est assermentée à titre de ministre de l’Économie, de la Science et de l'Innovation et ministre responsable de la Stratégie numérique au sein du gouvernement de Philippe Couillard[7], devenant ainsi la première personne d'origine haïtienne à exercer une fonction ministérielle au Canada[8].
Le , Dominique Anglade est nommée vice-première ministre lors d'un remaniement ministériel du cabinet Couillard tout en conservant ses responsabilités ministérielles[9].
À la suite du départ de Philippe Couillard comme chef du Parti libéral du Québec[10], la formation politique présente lors d'un Conseil général tenu le les règles et conditions de la course à la chefferie qui se terminera le [11]. Le , Dominique Anglade présente sa candidature à la course à la direction du Parti libéral du Québec de 2020 [12]. Le , elle dépose officiellement son bulletin de mise en candidature qui compte 1 360 signatures de membres du Parti libéral du Québec, provenant des 125 circonscriptions du Québec.[réf. nécessaire]
Le , elle annonce les détails de sa vision des régions du Québec, et ce, en présentant une « Charte des régions ». Elle souhaite alors mettre en œuvre un réel partenariat historique[13]. Également, Dominique Anglade annonce des mesures pour la santé mentale et des mesures pour aider les maisons d'hébergement et les refuges pour les femmes.
Le , la démission du seul autre candidat qualifié, Alexandre Cusson, lui permet d'être couronnée cheffe du Parti libéral du Québec, qu'elle est la première femme à diriger[14].
Le 7 novembre 2022, elle remet sa démission comme cheffe du Parti libéral du Québec[15].
Vie privée
Dominique Anglade est née à Montréal le , de parents haïtiens exilés politiques arrivés au Québec en 1969. Elle est la fille de monsieur Georges Anglade et de madame Mireille Neptune. Elle est mariée et mère de trois enfants.
Lors du séisme de 2010 en Haïti, elle perd ses parents, son oncle et son cousin[16].
Le , elle rend un hommage public, au salon bleu de l'Assemblée nationale du Québec à l'occasion de l'adoption d'une motion, adoptée à l’unanimité, pour la commémoration prochaine des 10 ans de ce tremblement de terre qui a dévasté Port-au-Prince[17].
En , dans le cadre de la campagne électorale, elle dévoile des actifs nets de 12,5 M$[18].
Distinctions
- World Economic Forum "Young Global Leader" en 2014[19].
- Prix Toussaint-Louverture 2013 remis par la Jeune Chambre de commerce haïtienne de Montréal[20].
- Prix Hommage de l'Ordre des ingénieurs du Québec pour contribution exceptionnelle envers la profession (2011)[21].
- Invitation au sommet 2018 du groupe Bilderberg[22].
Résultats électoraux
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
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Dominique Anglade (sortante) | Libéral | 11 728 | 36,2 % | 2 736 | |
Guillaume Cliche-Rivard | Québec solidaire | 8 992 | 27,7 % | - | |
Nicolas Huard-Isabelle | Coalition avenir | 5 751 | 17,7 % | - | |
Julie Daubois | Parti québécois | 2 683 | 8,3 % | - | |
Mischa White | Conservateur | 2 063 | 6,4 % | - | |
Jean-Pierre Duford | Vert | 620 | 1,9 % | - | |
Janusz Kaczorowski | Bloc Montréal | 530 | 1,6 % | - | |
Esther Gaudreault | Démocratie directe | 73 | 0,2 % | - | |
Total | 32 440 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 57,8 % et 357 bulletins ont été rejetés. |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Dominique Anglade (sortante) | Libéral | 11 837 | 38,1 % | 4 424 | |
Benoit Racette | Québec solidaire | 7 413 | 23,8 % | - | |
Sylvie Hamel | Coalition avenir | 5 809 | 18,7 % | - | |
Dieudonné Ella Oyono | Parti québécois | 3 568 | 11,5 % | - | |
Jean-Pierre Duford | Vert | 1 009 | 3,2 % | - | |
Steven Scott | NPD Québec | 690 | 2,2 % | - | |
Caroline Orchard | Conservateur | 380 | 1,2 % | - | |
Félix Gagnon-Paquin | Bloc pot | 202 | 0,6 % | - | |
Christopher Young | Changement Intégrité | 103 | 0,3 % | - | |
Linda Sullivan | Marxiste-léniniste | 91 | 0,3 % | - | |
Total | 31 102 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 56,6 % et 597 bulletins ont été rejetés. |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Dominique Anglade | Libéral | 5 325 | 38,6 % | 1 206 | |
Gabrielle Lemieux | Parti québécois | 4 119 | 29,9 % | - | |
Marie-Ève Rancourt | Québec solidaire | 2 856 | 20,7 % | - | |
Louis-Philippe Boulanger | Coalition avenir | 717 | 5,2 % | - | |
Jiab Zuo | Vert | 507 | 3,7 % | - | |
Luc Lefebvre | Option nationale | 146 | 1,1 % | - | |
Christian Hébert | Conservateur | 110 | 0,8 % | - | |
Total | 13 780 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 23,9 % et 115 bulletins ont été rejetés. |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Gilles Ouimet | Libéral | 13 305 | 37,5 % | 3 381 | |
François-Gycelain Rocque | Parti québécois | 9 924 | 28 % | - | |
Dominique Anglade | Coalition avenir | 9 852 | 27,8 % | - | |
Wilfried Cordeau | Québec solidaire | 1 260 | 3,6 % | - | |
Jean-François Lepage | Vert | 547 | 1,5 % | - | |
Bruno Forget | Option nationale | 388 | 1,1 % | - | |
Philippe Mayrand | Indépendant | 207 | 0,6 % | - | |
Total | 35 483 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 76 % et 371 bulletins ont été rejetés. |
Notes et références
- « Éléments de bibliographie », dans «Le Monde» de Beuve-Méry ou le Métier d'Alceste, Le Seuil, (lire en ligne [archive]), p. 365–366
- « Mireille Neptune Anglade [archive] », sur La Presse, (consulté le )
- Paul Journet, « Dominique Anglade présidera la CAQ », La Presse, Montréal, (lire en ligne [archive], consulté le )
- « Élections générales [archive] », sur Élections Québec (consulté le )
- Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Élections partielles : libéraux et péquistes conservent leurs acquis [archive] », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- (en) Ryan Hicks, « Dominique Anglade abandons CAQ over identity, immigration views », CBC Montreal, (lire en ligne [archive])
- Services Québec, « Assermentation de membres du Conseil des ministres - « Ensemble, avec audace et détermination, faisons avancer le Québec » - Philippe Couillard - Portail Québec [archive] », sur www.fil-information.gouv.qc.ca (consulté le )
- « Noire politique... une histoire encore bien pâle » [archive] Sophie Langlois, 15 février 2016
- Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Philippe Couillard remanie en profondeur son Conseil des ministres [archive] », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Philippe Couillard met fin à sa carrière politique [archive] », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- « Accueil | Chefferie du PLQ 2020 [archive] », sur Chefferie PLQ 2020 (consulté le )
- « Dominique Anglade se lance dans la course à la chefferie du PLQ » [archive] Geneviève Lajoie, 26 juin 2019
- Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « PLQ : Anglade promet de conclure un partenariat « historique » avec les régions [archive] », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- Nombre de commentaires, « Dominique Anglade couronnée à la tête du Parti libéral [archive] », sur TVA Nouvelles (consulté le )
- Geneviève Lajoie, « Anglade annoncera sa démission comme cheffe du PLQ ce matin [archive] », sur journaldequebec.com, (consulté le )
- Caroline Montpetit, « Décès de Georges Anglade », Le Devoir, Montréal, (lire en ligne [archive], consulté le )
- Hugo Pilon-Larose, « Séisme en Haïti: Dominique Anglade bouleverse les parlementaires [archive] », sur La Presse, (consulté le )
- « Dominique Anglade dévoile des actifs nets de 12,5 M$ [archive] », sur TVA Nouvelles
- Jean-Philippe Décarie, « Dominique Anglade dans le club sélect des jeunes leaders mondiaux [archive] », La Presse, (consulté le ).
- Adrien Lachance, « La Jeune Chambre de commerce haïtienne fête ses 10 ans », Radio-Canada International, (lire en ligne [archive], consulté le )
- Ordre des ingénieurs du Québec, Rapport annuel 2011-2012, Ordre des ingénieurs du Québec, (lire en ligne [archive]), p. 52
- « Anglade et Sabia admis au sommet du groupe Bilderberg [archive] », sur TVA Nouvelles (consulté le )
- DGEQ, « Résultats élections Québec 2022 [archive] », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )
- DGEQ, « Résultats élections Québec 2018 [archive] », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )
Voir aussi
Dominique Anglade, avec la collaboration de Marie Sterlin, Dominique Anglade: Ce Québec qui m'habite, Préface de Régine Chassagne du groupe Arcade Fire, Libre Expression, 2021, 280 pages.
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Naissance en janvier 1974
- Diaspora haïtienne au Québec
- Naissance à Montréal
- Femme d'affaires québécoise
- Chef d'entreprise canadien
- Personnalité de la Coalition avenir Québec
- Chef du Parti libéral du Québec
- Député du Parti libéral du Québec à l'Assemblée nationale
- Femme politique québécoise
- Élève de HEC Montréal
- Étudiant de l'École polytechnique de Montréal