Cyprien et Justine
Cyprien et Justine | |
Icônes bulgares de Cyprien et Justine. | |
Naissance | IIIe siècle Antioche |
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Décès | 304 Nicomédie, province romaine de Bithynie et Pont |
Vénéré par | Église catholique, Église orthodoxe orientale, Église copte orthodoxe |
Fête | 26 septembre |
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Cyprien et Justine de Nicomédie sont deux saints chrétiens étroitement associés dans l'hagiographie. Victimes de la persécution de Dioclétien, ils sont aujourd'hui considérés comme plutôt légendaires et confondus à date ancienne respectivement avec Cyprien de Carthage et Justine de Padoue.
Légende
Jeune fille, Justine se convertit en entendant chaque matin le diacre Proctus proclamer l'Évangile[1]. Quant à Cyprien, c'est un magicien et sorcier, occultiste reconnu à son époque, et auteur d'un livre de sorcellerie. Il tente de séduire Justine, soit pour son propre compte, soit à la demande d'un certain Aglaïdas (Acladius en français). Il invoque à cette fin un ou plusieurs démons, mais comme Justine se prémunit en faisant le signe de croix, les forces démoniaques ne parviennent pas à leurs fins. C'est au contraire Justine qui obtient la conversion de Cyprien. Converti au christianisme, Cyprien devient évêque, soit directement, soit après avoir été d'abord diacre puis prêtre. Justine et Cyprien subissent le martyre en 304 à Nicomédie dans la province romaine de Bithynie et Pont.
Transmission de la légende
Le récit de Justine et Cyprien constitue le début de la première partie de l'ouvrage de l'impératrice Eudoxie consacré à Cyprien d'Antioche[2],[3].
Il est repris dans La Légende dorée de Jacques de Voragine, sous la rubrique de « sainte Justine »[4].
Le martyre de Justine et Cyprien est reporté par la mystique Maria Valtorta, dans la vision qu'elle eut le 29 mars 1944 (Les Cahiers de 1944).
Culte
Presque inconnu en Europe, Cyprien est aujourd'hui vénéré par les occultistes et les sorciers de la Santeria qui est une religion originaire des Caraïbes (croyance aux esprits), comme un esprit protecteur et puissant. Sa couleur symbolique est le pourpre (mauve), comme la couleur de son manteau.
Le livre de Saint Cyprien (portugais : Livro de São Cipriano; espagnol : Libro de San Cipriano) fait référence à différents grimoires des XVIIe siècle, XVIIIe et XIXe siècles, populaires dans le monde hispanophone et lusophone, et attribués pseudépigraphiquement à Cyprien[5].
Notes et références
- Les éléments de la légende sont repris de l'œuvre d'Eudoxie et de La Légende dorée cités dans d'autres notes.
- « Saint Cyprien : roman en vers de l'impératrice Eudocie Athénaïs », sur utqueant.org (consulté le ).
- Danièle Béranger-Auserve, « Cyprien, personnage romanesque dans la Conversion de saint Cyprien », dans Les personnages du roman grec : actes du colloque de Tours (18-20 novembre 1999), Lyon, Maison de l'Orient et de la Méditerranée, (lire en ligne).
- Cf. Jacques de Voragine, La légende dorée, Paris, Garnier Flammarion (ISBN 2-08-070133-9), t. II, p. 222-226.
- (en) José Leitão, The Book of St. Cyprian - The Sorcerer's Treasure, Hadean press, (ISBN 9781907881329).
Liens externes
- (en) Sts. Cyprian and Justina, Gabriel Meier, Catholic Encyclopedia, Vol. 4, New York, Robert Appleton Company, 1908, New Advent
- (it) Santi Cipriano, Giustina e Tectisto Martiri, Gaia Corrao et Agostino Amore, Santi e Beati
- Sainte Justine, vierge, la Légende dorée sur bibliotheque-monastique.ch