Centre hospitalier de Belfort
Centre hospitalier de Belfort | ||
Démolition en 2018, à gauche le grand bâtiment de 1966, à droite le plateau technique de 1981. | ||
Présentation | ||
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Coordonnées | 47° 38′ 37″ nord, 6° 51′ 15″ est | |
Pays | France | |
Ville | Belfort | |
Adresse | 14 rue de Mulhouse | |
Fondation | 1899 | |
Fermeture | 2017 | |
Organisation | ||
Type | Centre hospitalier | |
Affiliation | Hôpital Nord Franche-Comté | |
Services | ||
Service d’urgences | oui | |
Spécialité(s) | Médecine - Chirurgie - Obstétrique - Gastroentérologie | |
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Le centre hospitalier de Belfort (anciennement hôpital civil de Belfort) est un ancien centre hospitalier créé en 1899 à Belfort, préfecture du Territoire de Belfort en France et fermé en 2017.
Il remplace un hôpital daté XVIe siècle, la ville possède des hospices mentionnés depuis 1349.
Modernisé et agrandit à de multiples reprises entre les années 1920 et 2000, il fusionne administrativement avec le centre hospitalier André-Boulloche de Montbéliard. Un nouvel hôpital est ouvert en 2017 à mi-chemin entre les deux villes à Trévenans. L'hôpital de Belfort est alors rasé pour céder sa place à de nouveaux projets immobiliers. Il en subsiste quelques éléments, notamment une chapelle.
Localisation
L'hôpital est situé à proximité immédiate du centre-ville de la commune de Belfort, préfecture du département français du Territoire de Belfort dans la région Bourgogne-Franche-Comté.
Histoire
Hôpital des Poules (1347-1721)
En 1349, Jeanne de Montbéliard fonde un hospice de dix places pour les « Poules » (pauvres). Il sera actif jusqu'en 1721[1].
Hôpital Sainte-Barbe (1550-1899)
Un autre hospice est fondé au milieu du XVIe siècle par des marchands bourgeois de Belfort. Cet établissement prend le nom d'hôpital Sainte-Barbe. Il connaît plusieurs agrandissements et rénovations. Pendant la Révolution française, en 1794, il devient l'hôpital civil de la ville à la suite de l'adoption de la loi de nationalisation des biens hospitaliers[1].
En 1871, après la guerre franco-prussienne et le siège de Belfort, la ville restée française accueille des réfugiés d'Alsace-Lorraine fuyant l'annexion par le Saint-Empire romain germanique et l'hôpital se retrouve saturé[1].
Hôpital civil de Belfort (1899-2017)
En 1889, une commission municipale de la commune de Belfort étudie la création d'un nouvel hôpital dans la ville. L'année suivante, Belfort reçoit la visite du président de la République, Sadi Carnot qui décide d'accélérer le projet après avoir constaté les lacunes dont souffrait la ville[1].
Les travaux de construction des bâtiments démarrent le [2] sur les plans de l'architecte G. Roy.
Le nouvel hôpital civil de Belfort est ouvert en 1899, c'est un hôpital pavillonnaire constitué de bâtiments construits en pierres et briques rouges[1],[3].
Il est inauguré le du présence de Léon Mougeot, ministre de l'Agriculture remplaçant le président de la République, Émile Loubet, qui n'as pas fait le déplacement[2].
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Cuisine et chapelle Saint-Antoine.
Un nouveau laboratoire de bactériologie est inauguré notamment par le maire Edouard Levy-Grünwald et le docteur Jules Lévy (médecin-chef de l'hôpital civil), le en même temps que la statue d'Edith Cavell, (1865-1915), infirmière britannique fusillée par les Allemands pour avoir permis l'évasion de centaines de soldats alliés[2],[4].
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Edouard Levy-Grünwald.
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Statue d'Edith Cavell.
Le pavillon Levy-Gründwald est construit en 1930, il porte le nom de l'ancien maire de Belfort, mort en 1932 qui avait refusé qu'une rue porte son nom. La statue d'Edith Cavell est déplacée devant ce pavillon le par la société Alstom (plus grande usine de la ville), encadrée par le chef des travaux de la commune[2].
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Démolition.
Sous l'Occupation, la statue d'Edith Cavell est vandalisée puis abattue par des allemands. Elle est alors caché dans l'hôpital par la direction aidé par deux pompiers et des civils. La Kommandantur exige dans la foulé la destruction du socle et l'effacement de toute trace au sol de son ancienne présence. Pendant la Libération, la statue est restaurée puis remise en place[2].
Une école d'infirmières est ouverte en 1956 sur le site. L'hôpital est profondément remodelé et réorganisé en 1966 lorsque le bâtiment administratif précédemment démolis cède sa place à un nouveau bâtiment médical en béton de type hôpital-bloc qui accueille les urgences, la maternité (compris service des prématurés, gynécologie et blocs d'accouchement), l'ORL, l'OPH, un plateau technique et les services de chirurgie. Dans ce nouveau bâtiment, les vastes chambres collectives d'autrefois sont remplacées par des chambres comportant un seul ou deux lits. Deux ans plus tard, un service de psychiatrie est installé dans l'un des anciens bâtiments : le pavillon Levy-Gründwald[3].
Le site Pierre Engel d'une capacité de 360 litsde psychiatrie est créé à Bavilliers en 1969[3].
Le bâtiment USN ouvre en 1977 sur le site de l'hôpital (ORL, cardiologie, médecine générale). En 1978, un service cancérologie et de chimiothérapie équipé d'une bombe au cobalt voie le jour. L'année suivante est ajouté le service d'oncologie. En 1981 ouvre le plateau technique qui restera en activité jusqu'à la fermeture définitive de l'hôpital en 2017. Le SAMU est créé en 1985. De nouvelles chambres sont ajoutées à la fin de la décennie : la première tranche ouvre en 1988 (180 lits en pédiatrie, médecine interne et diabéto-endocrinologie) puis la deuxième tranche en 1990 avec l’installation des services de néonatologie, de pneumologie et de gastroentérologie. Le service d'accueil et d'urgences pédiatriques (SAUP) est créé dans le pavillon Levy-Gründwald[3].
Dans les années 2000, un nouveau bâtiment (C) est construit contre le plateau technique pour accueillir les urgences et la chirurgie. Un autre bâtiment plus petit (T) est ajouté près du grand bâtiment des années 1960 pur accueillir une IRM[o 1].
Désaffecté en , l'hôpital est démolis par grignotage entre l'été 2017 et le début 2019[4],[5]. Des habitants regrettent la démolition du pavillon Levy-Gründwald, emblématique de la partie la plus ancienne de l'hôpital[1].
L'ancien IRM de l'hôpital de Belfort est transféré au centre d'imagerie médicale de Bavilliers[6].
Après 2018, le site de l'hôpital accueille de nouveaux projets immobiliers : plus de 300 logements dont une résidence sénior de 119 logements, une salle d'exposition de 560 m2, un pôle gérontologique avec unité de soins Alzheimer de 75 lits[5],[7],[8].
Hôpital de Trévenans (depuis 2017)
En 2004, il est décidé de remplacer les deux hôpitaux de Belfort et de Montbéliard par un site unique « médiant », implanté à Trévenans qui ouvre ses portes en , entraînant la fermeture immédiate des deux autres hôpitaux[9].
Spécialités
Avant sa fermeture, le centre hospitalier de Belfort possède des services de médecines générales, de chirurgie, d'obstétrique d'une maternité ainsi que des services spécialisés, notamment en pédiatrie, oncologie, diabéto-endocrinologie pneumologie, gastroentérologie, ORL et OPH.
En imagerie médicale, l'hôpital est doté d’un scanner et d’une IRM. En matériel médical de pointe, il est équipé, d'un accélérateur de particules, un laser Excimer, angioplastie et coronarographie.
Fréquentation et personnel
Au milieu des années 2010, l'hôpital de Belfort accueille annuellement 100 000 patients en consultations, 50 000 passages aux urgences, 40 000 hospitalisations qui induisent le double de visites et 2 000 naissances pour la maternité[7].
Le site, situé en centre-ville emploie 1 743 agents hospitaliers[7].
Vestiges
Il subsiste plusieurs vestiges du centre hospitalier de Belfort : la chapelle Saint-Antoine rénovée[10], la grille en fer forgé de la maison du directeur[11] et un bâtiment en forme de vague, de 2003 est rénové, l'EHPAD « des bons enfants »[2],[5].
La statue d'Edith Cavell (1865-1915), infirmière britannique fusillée par les Allemands pour avoir permis l'évasion de centaines de soldats alliés, qui trônait devant le pavillon Levy-Gründwald a été retirée en pour être préservée[2],[4]. Sculptée en 1919 par Hippolyte Lefebvre dans 1,7 tonne de marbre blanc, elle est offerte par l’État à la ville de Belfort en 1925. Après sa restauration elle est installée au square Lechten[12].
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Le bâtiment courbé de chirurgie construit en 2003 et des grilles anciennes.
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Ancien portail.
Références
Références aux ouvrages
- Pierre Roche 2013, p. 5.
Références à internet
- Véronique Olivier, « Un livre témoignage sur l’ancien hôpital », sur L'Est républicain, (consulté le ).
- « Edith Cavell, Belfort rend hommage à l’infirmière martyre », sur Le Cartophilion, blog et journal de l'association CCTB (Collectionneurs et Cartophiles du Territoire de Belfort), (consulté le ).
- « L'historique », sur Hôpital Nord Franche-Comté (consulté le ).
- Julia Serrano, « Belfort : les travaux de démolition de l'ancien hôpital ont commencé », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté, (consulté le ).
- Sophie Courageot, « Belfort : le site de l'ancien hôpital change de visage », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté, (consulté le ).
- Jonathan Landais, « L'IRM de l'ancien hôpital de Belfort s'installe à Bavilliers », sur France Bleu Belfort Montbéliard, (consulté le ).
- Pierre-Yves Ratti, « A Belfort, la reconversion de l'hôpital de centre-ville en question », sur Traces écrites news, (consulté le ).
- Pascal CHEVILLOT, « Belfort : une résidence seniors de 119 logements sur le site de l’ancien hôpital », sur L'Est républicain, (consulté le ).
- « Trévenans : les urgences du nouvel hôpital sont ouvertes », sur L'Est républicain, (consulté le ).
- « Réhabilitation des friches de l'hôpital de Belfort » (consulté le ).
- Christine Rondot, « Site de l’ancien hôpital : la grille de la maison du directeur sera conservée », sur L'Est républicain, (consulté le ).
- Christine Rondot, « Edith Cavell, une mémoire anglaise au square Lechten », sur L'Est républicain, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Pour l'ensemble des points mentionnés sur cette page : voir sur OpenStreetMap (aide), Bing Cartes (aide) ou télécharger au format KML (aide).
Bibliographie
- Christine Riblet-Sifferlen, Belfort et son hôpital: 700 ans d'histoire commune, , 109 p. (ISBN 2955038121, présentation en ligne)
- Pierre Roche, Livret d’accueil du patient, Épinal, Centre hospitalier de Belfort-Mobtéliard - L'hôpital Nord Franche-Comté, (lire en ligne [PDF]).