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Didier Migaud

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Didier Migaud
Illustration.
Didier Migaud à la Cour des comptes en 2014.
Fonctions
Président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique
En fonction depuis le
(4 ans, 9 mois et 16 jours)
Prédécesseur Jean-Louis Nadal
Premier président de la Cour des comptes

(9 ans, 11 mois et 8 jours)
Prédécesseur Philippe Séguin
Alain Pichon (intérim)
Successeur Sophie Moati (intérim)
Pierre Moscovici
Président de la commission des Finances
de l'Assemblée nationale

(2 ans, 7 mois et 27 jours)
Législature XIIIe (Cinquième République)
Prédécesseur Pierre Méhaignerie
Successeur Jérôme Cahuzac
Questeur de l'Assemblée nationale

(4 ans, 11 mois et 25 jours)
Président Jean-Louis Debré
Patrick Ollier
Législature XIIe (Cinquième République)
Rapporteur général du budget de l'Assemblée nationale

(5 ans et 1 jour)
Législature XIe (Cinquième République)
Prédécesseur Philippe Auberger
Successeur Gilles Carrez
Député français

(21 ans, 8 mois et 16 jours)
Élection 12 juin 1988
Réélection 28 mars 1993
1er juin 1997
16 juin 2002
17 juin 2007
Circonscription 4e de l'Isère
Législature IXe, Xe, XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC (1988-2007)
SRC (2007-2010)
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Marie-Noëlle Battistel
Président de Grenoble-Alpes Métropole

(14 ans, 7 mois et 22 jours)
Prédécesseur Robert Magnin
Successeur Marc Baïetto
Maire de Seyssins

(14 ans, 8 mois et 9 jours)
Prédécesseur Michel Segaert
Successeur Michel Baffert
Conseiller régional de Rhône-Alpes

(2 ans, 6 mois et 28 jours)
Élection 16 mars 1986
Président Charles Millon
Biographie
Date de naissance (72 ans)
Lieu de naissance Tours (France)
Nationalité Française
Parti politique PS (jusqu'en 2010)
Diplômé de IEP de Lyon
Profession Juriste

Didier Migaud, né le à Tours (Indre-et-Loire), est un homme politique et haut fonctionnaire français.

Président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale de 2007 à 2010, puis premier président de la Cour des comptes de 2010 à 2020, il préside la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique depuis le .

Biographie

Jeunesse et études

Didier Migaud est diplômé de l'Institut d'études politiques de Lyon. Il est titulaire d'une licence de droit, ainsi que d'un DESS de droit public et d'un DESS de science politique[1].

Entre 1976 et 1985, il enseigne au sein de l'IEP de Lyon[1].

Député et maire

Il est constamment élu député de la 4e circonscription de l'Isère (sud de Grenoble et l'Oisans) à partir de 1988[réf. souhaitée]. Il est élu maire de Seyssins en 1995 ; cette fonction lui permet d'obtenir la présidence de la Communauté d'agglomération Grenoble-Alpes Métropole, qu'il conservera pendant près de 15 ans[2]. En 2006 et sous sa présidence, la Métropole procède comme l'avait fait Seyssins à la souscription d'emprunts structurés portant sur la parité entre l'euro et le franc suisse, qui se révéleront très défavorables pour les collectivités concernées[3].

Réélu pour la XIIIe législature le , il fait partie du groupe SRC et est l'un des proches de Laurent Fabius. Sa suppléante est Marie-Noëlle Battistel[4].

Rapporteur général de la commission des Finances de l'Assemblée nationale de 1997 à juin 2002, il s'affirme au Parlement comme l'un des spécialistes des questions budgétaires.

Didier Migaud est, avec le sénateur Alain Lambert, le père de la Loi organique relative aux lois de finances (LOLF), nouvelle « constitution » budgétaire adoptée en 2001 qui a pour but de renforcer les pouvoirs budgétaires du Parlement et d'améliorer l'efficacité de l'action de l'État en substituant à la logique de moyens une logique d'objectifs et de résultats[réf. souhaitée].

Après avoir été chargé par Ségolène Royal d'une mission sur la fiscalité aux côtés de Dominique Strauss-Kahn et de François Marc, il devient pendant la campagne de l'élection présidentielle de 2007 « conseiller budgétaire » de la candidate Ségolène Royal.

Au congrès de Reims de novembre 2008, Didier Migaud est nommé membre du secrétariat national du Parti socialiste, comme conseiller pour les finances et la fiscalité auprès de Martine Aubry, Première secrétaire du Parti socialiste.

Questeur de l'Assemblée nationale pendant la XIIe législature (2002 - 2007), il est élu[5] le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale[6] à l'unanimité des votants[7], fonction dévolue, selon la promesse du Président de la République, Nicolas Sarkozy, à l'opposition.

À peine élu, il a déclaré vouloir travailler « dans un esprit constructif et républicain »[8]. Il se déclare cependant « préoccupé par le "paquet fiscal" proposé par le gouvernement» [9] voté par la majorité UMP le . Adversaire résolu des « niches fiscales », sa mobilisation et celle de ses collègues socialistes sur ce dossier et le paquet fiscal a entamé le crédit du gouvernement sur ces dossiers; de même, il a su utiliser ses prérogatives pour revigorer la mission de contrôle de la commission, notamment sur l'affaire de l'arbitrage au profit de Bernard Tapie[10].

Didier Migaud est le député le plus actif de l'Assemblée nationale dans le classement établi par Vincent Nouzille sur son blog[11]. Celui-ci écrit que parmi « les hyperactifs : les plus interventionnistes de l’Assemblée nationale sont bien connus dans les couloirs. On y trouve le champion toutes catégories, Didier Migaud (PS, Isère, 303 interventions), président de la commission des Finances, toujours sur le pont. » En janvier 2010, il est désigné député de l'année 2009 par le prix Trombinoscope[12].

Didier Migaud est également vice-président du Comité des finances locales, au sein duquel il défend les collectivités locales (notamment les communes).

Le 8 février 2010, Didier Migaud révèle l'existence d'une niche fiscale de plus de 20 milliards d'euros consentie aux grandes entreprises[13].

Premier président de la Cour des comptes

Le , le président de la République Nicolas Sarkozy le nomme à la tête de la Cour des comptes, en remplacement de Philippe Séguin, décédé quelques semaines auparavant[14]. Il se retire alors de la vie politique, abandonnant l'ensemble de ses mandats électifs et quittant le Parti socialiste[15].

Le , est publié un rapport sur les comptes et la gestion des services de la présidence de la République pour la deuxième année consécutive, conformément à la volonté du président Nicolas Sarkozy. Alors que le rapport portant sur l'année 2008 jugeait « exorbitant[es] » certaines dépenses, celui-ci souligne « un sérieux effort », entre autres sur le coût des sondages réalisés par l'Élysée. La Cour des comptes note toutefois que d'autres économies sont « encore possibles »[16],[17].

Début 2013, il estime que du fait de l'importance existante des prélèvements, le gouvernement dirigé par Jean-Marc Ayrault ne peut augmenter davantage l'imposition fiscale et doit diminuer les dépenses publiques. « La France va devoir, dans les années qui viennent, consentir à un freinage sans précédent de la dépense publique ». Il dénonce en particulier la hausse des dépenses des collectivités locales[18].

Il est admis à la retraite le avec effet au [19].

Président de la HATVP

Le 15 janvier 2020, le président de la République, Emmanuel Macron, envisage de le nommer président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique[20]. La nomination est approuvée le 29 janvier et publiée au journal officiel le 30 janvier 2020[21].

Reçue le 26 août 2024 au palais de l'Élysée, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, suggère à Emmanuel Macron de nommer Didier Migaud Premier ministre, estimant son profil, entre politique et technique, opportun pour rallier quelques socialistes et la droite afin de mener à bien les discussions budgétaires de l’automne[22].

Prises de position

Selon l’hebdomadaire Marianne, Didier Migaud « est devenu le gardien du temple de l'orthodoxie budgétaire en France. Pas une année ne s'est écoulée sans qu'il épingle le « dérapage » des finances publiques et demande des mesures d’économie. Entre désindexation des prestations sociales, gel du point d'indice des fonctionnaires, réduction des aides au logement et baisse des dépenses des collectivités locales, le premier président de la Cour des comptes aura in fine obtenu gain de cause sur ses principales recommandations[23]. » D'après le magazine, son action a conduit a une « forte chute de l’investissement public local et des conséquences désastreuses pour des secteurs comme le bâtiment et les équipements publics » et fait « reposer sur les plus pauvres et les classes moyennes les efforts budgétaires demandés à la population[23]. »

Décorations

Détail des fonctions et des mandats

Fonction politique
  • -  : Conseiller aux finances et à la fiscalité de la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry
Mandats locaux
Mandats parlementaires
  • -  : Député de la 4e circonscription de l'Isère
  • -  : Député de la 4e circonscription de l'Isère
  • -  : Député de la 4e circonscription de l'Isère
  • -  : Député de la 4e circonscription de l'Isère
  • -  : Député de la 4e circonscription de l'Isère
Autres fonctions

Notes et références

  1. a et b « Didier Migaud | Cour des comptes », sur www.ccomptes.fr (consulté le )
  2. Site de la Métro..
  3. « Emprunts toxiques : les élus savaient très bien ce qu’ils faisaient », contrepoints.org, (consulté le )
  4. « Législative partielle (30 mai - 6 juin) : Marie-Noëlle Battistel, « dans la continuité de Didier Migaud » », sur Le Dauphiné libéré, (consulté le )
  5. FRANCE 3 - La commission des Finances pour Didier Migaud - Election Présidentielle 2007 - L’actu.
  6. Cliquez pour visualiser le sujet du JT de 20H à 10 '.
  7. article Le Figaro 28 juin 2007
  8. Challenges.fr - Bourse - Actualités / Agenda.
  9. "Paquet fiscal": Réserves de Migaud et Arthuis, Le Journal du dimanche, 25 juillet 2007.
  10. « Migaud, un président PS respecté de tous », Le Parisien, 4 décembre 2008, page 8.
  11. Blog Les Infos..
  12. « Trombinoscope 2010 : Daniel Cohn-Bendit, Christine Lagarde, Didier Migaud,… », sur lepost.fr via Wikiwix (consulté le ).
  13. « Actualités et débats », sur Marianne (consulté le ).
  14. « Cour des comptes : Migaud succède à Séguin », Le Figaro, 23 février 2010.
  15. « Migaud se retire de la vie politique », Le Figaro, 24 février 2010
  16. « L'Elysée assure poursuivre ses efforts d'économies », Le Nouvel Observateur, 15 juillet 2010.
  17. « Budget de l'Elysée : les vertus de la transparence », Le Monde, 15 juillet 2010.
  18. La Cour des comptes exhorte l'État à réduire les dépenses, Cécile Crouzel, Le Figaro.fr, 11 janvier 2013
  19. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043336419
  20. « Communiqué », Présidence de la République,‎ (lire en ligne)
  21. Journal Officiel, « M. Didier MIGAUD est nommé président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, à compter du 31 janvier 2020 », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le )
  22. Claire Conruyt et Tristan Quinault-Maupoil, « Macron écarte le NFP de Matignon et se donne encore du temps », Le Figaro, no 24885,‎ , p. 2-3
  23. a et b « Pascal Lamy, Pierre Moscovici, Jacques Attali... Les cerveaux du naufrage », sur Marianne,
  24. Décret du 31 décembre 2010 portant nomination.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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