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Hypothèse de simulation

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The Matrix - Capture d'écran du célèbre économiseur d'écran GLMatrix.

L'hypothèse de simulation énonce que ce dont les être sentients font l'expérience est en fait une réalité simulée, telle qu'une simulation informatique dans laquelle les êtres sentients sont eux-même construits. Cette hypothèse repose elle-même sur le développement de la réalité simulée, actuellement considérée comme une technologie fictive et gravitant autour de nombreuses œuvres de science-fiction, telles Star Trek, eXistenZ, Passé virtuel ou Matrix. On la trouve dès le roman de Daniel Galouye Simulacron 3, mais René Descartes (dans ses Méditations métaphysiques), Locke et George Berkeley ont envisagé eux aussi l'hypothèse de mondes de simulacre[réf. nécessaire], dont l'idée se trouve dès le mythe de la Caverne de Platon. La simulation a également été largement poétisée et pensée par Jean Baudrillard dans son livre Simulation et Simulacres.

L'hypothèse de simulation se présente au départ comme une hypothèse sceptique, voire de conspiration, proposition parmi bien d'autres explorant des réponses sur la nature de la réalité face aux questions philosophiques classiques : Qui sommes-nous, d'où venons-nous, où allons-nous ?. Toutes explorent le rapport d'une réalité vécue comme complexe à une possible illusion plus simple à créer. On peut considérer que cette théorie remonte à Zénon d'Élée et à Platon, via le dualisme de Descartes, et qu'elle est reliée au phénoménisme, idée brièvement défendue par Bertrand Russell. On la trouve également chez Tchouang Tseu se demandant s'il est un homme ayant rêvé qu'il était papillon ou s'il n'est pas plutôt ce papillon en train de rêver qu'il est Tchouang Tseu.

L'hypothèse de simulation est devenue sujet de nombreux débats faisant mêlant philosophie et sciences cognitives dans un cadre futurologique, en particulier transhumaniste, grâce au travail de Nick Bostrom entre autres[1],[2]. En 2001, Nick Bostrom a proposé une empiriques En 2001, Nick Bostrom a proposé l'argument de la simulation, qui suggère que si les civilisations futures deviennent capables de créer des simulations conscientes, alors elles pourraient en générer un si grand nombre qu'une entité consciente choisie au hasard serait presque certainement dans une simulation. L'argument présente un trilemme : soit de telles simulations ne sont pas créées en raison de limitations technologiques ou d'autodestruction, ou bien les civilisations avancées choisissent de ne pas les créer ; ou nous vivons presque certainement dans l'une d'elles. Cela suppose que la conscience ne se limite pas aux cerveaux biologiques, et peut émerger sur d'autres système qui mettent en œuvre les structures et processus computationnels appropriés[3],[1].

L'argument du rêve

L'argument du rêve stipule qu'aucune technologie futuriste n'est nécessaire pour créer une réalité simulée, et que seul un cerveau humain est nécessaire. Plus spécifiquement, la capacité à créer des réalités simulées durant le sommeil paradoxal affecte statistiquement la probabilité que notre propre réalité soit simulée.

Cet argument est évoqué par Jean Cocteau dans son Orphée : « Certains disent que nous sommes juste son rêve. Son mauvais rêve ».

La vie est un songe de Calderon de la Barca tourne également autour de cette idée.

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Simulation hypothesis » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b (en) Nick Bostrom, « Are You Living In a Computer Simulation? », Philosophical Quarterly,‎ (lire en ligne)
  2. (en) David J. Chalmers, « The matrix as metaphysics », Philosophers Explore the Matrix,‎ (lire en ligne)
  3. (en) Paul Sutter, « Could our Universe be a simulation? How would we even tell? », sur Ars Technica, (consulté le )

Voir aussi