Bonneuil-Matours
Bonneuil-Matours | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Vienne |
Arrondissement | Châtellerault |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays Châtelleraudais |
Maire | Isabelle Enon |
Code postal | 86210 |
Code commune | 86032 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 40′ 57″ nord, 0° 34′ 17″ est |
Altitude | Min. 51 m Max. 141 m |
Élections | |
Départementales | Canton de Vouneuil-sur-Vienne |
Localisation | |
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Bonneuil-Matours est une commune française, située dans le département de la Vienne et la région Poitou-Charentes.
Ses habitants sont appelés les Bonnimatois[1].
Géographie
Économie
Histoire
Comme le reste de la France, Bonneuil-Matours accueille favorablement les avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fêtes et des principaux événements révolutionnnaires[2].
En 1846, un pont suspendu est construit sur la Vienne : il donne passage aux véhicules allant jusqu’à 5,5 t[3]. Il est reconstruit en 1932 selon une nouvelle technique, avec des câbles à torsion alternative (deuxième pont suspendu au monde à utiliser cette technique aujourd’hui généralisée)[3].
Au début de la Seconde Guerre mondiale, des baraquements sont construits sur la rive gauche, au sud du pont suspendu, pour accueillir des réfugiés belges. Dès juillet 1940 et jusqu’à 1944, ces baraquements sont occupés par différentes troupes allemandes. En 1944, c’est un des bataillons de réserve de la 17e division SS qui est installé à Bonneuil-Matours. Il mène diverses opérations contre la Résistance et les SAS de l'opération Bulbasket. En représailles à la mort du lieutenant SAS Stephens, tué à coups de crosse, le camp est bombardé le 14 juillet. C’est le 140e Wing qui est chargé de la mission : il envoie 14 Mosquitos des 21e (Royal Air Force), 464e (Royal Australian Air Force) et 487e squadrons (Royal New Zealand Air Force), armés de bombes américaines M-76 au napalm (c’est la première utilisation militaire du napalm en Europe) et de bombes explosives[4]. Ils sont escortés par 12 Mustang du 65e squadron de la RAF. Le bombardement se fait à 1000 pieds[4], mais ne place aucun coup au but. Il semble que les aviateurs aient été trompés par les ombres des bâtiments, ou qu’ils aient cherché à épargner le bourg[5]. Cependant, un incendie est tout de même déclenché, et ravage toutes les constructions[6]. Les SS, qui revenaient d’une opération contre les maquis de l’Indre (Bélâbre, attaqué le 11 juillet), s’abritent dans un fossé : les bombardiers effectuent un deuxième passage pour mitrailler les soldats[5]. Sur les 400 Allemands présents, les bilans varient entre 80 et 100 morts et blessés, à 200 morts pour le plus élevé. Le camp est abandonné[7].
Administration
Démographie
Lieux et monuments
- Monastère Saint Joseph, communauté de sœurs Augustines. Ce monastère de sœurs hospitalières fondé en 1644 par le Père Pasquier Bourray (1594–1651) : les sœurs hospitalières augustines de Poitiers se sont rattachées en 1962 à la fédération des augustines de la Miséricorde de Jésus.
Personnalités liées à la commune
- Maurice Fombeure (1906-1981), écrivain auquel un musée est consacré à Bonneuil-Matours
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
- Bonneuil-Matours sur le site de l'Institut géographique national
- Fiche Station Verte de Bonneuil-Matours
Sources
Bibliographie
Notes
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 29/09/2008.
- Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 195
- Laurent Pinot, « Le pont de Bonneuil sera rénové pour la fin 2014 », Centre-Presse, 5 février 2011, p. 23
- Christian Richard, 1939-1945 : la guerre aérienne dans la Vienne, Geste éditions, , 348 p. (ISBN 2-84561-203-6), p. 205
- Richard, op. cit., p. 212
- Richard, op. cit., p. 211
- Richard, op. cit., p. 213
- Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008