Hypothèse de simulation
Le principe d'indépendance du support stipule que la réalité n'est qu'en fait qu'une simulation, vraisemblablement générée par ordinateur, sans que les entités y évoluant ne puissent la distinguer de la "vraie" réalité. Cette hypothèse repose elle-même sur le développement de la réalité simulée, actuellement considérée comme une technologie fictive et gravitant autour de nombreuses œuvres de science-fiction, telles Star Trek, The Truman Show, Passé virtuel ou Matrix.
Le principe d'indépendance du support est devenue le sujet de nombreux débats scientifiques au sein des théories futurologiques, en particulier transhumanistiques, grâce au travail de Nick Bostrom entre autres[1].
De prime abord, le principe d'indépendance du support est un exemple d'hypothèse sceptique, voire de conspiration, une proposition parmi une longue lignée d'autres essayant de d'expliquer la nature de la réalité afin de répondre aux nombreuses questions que se pose l'Homme, toutes impliquant le fait que la réalité ne serait qu'illusion. On peut considérer que cette théorie remonte à Zénon d'Élée et à Platon, via le dualisme de Descartes, et qu'elle est reliée au phénomalisme, idée brièvement défendue par Bertrand Russell. En outre, Nick Bostrom notamment utilise certaines raisons liées à l'empirisme pour défendre cette théorie[1],[2]. Cette notion peut être reliée à celle de l'omphalos en théologie.
Selon Bostrom, il est nécessaire que l'une de ces trois affirmations soit correcte :
- Aucune civilisation ne pourra atteindre un niveau technologique incluant la faculté de créer une réalité simulée.
- Aucune civilisation atteignant le stade technologique sus-cité, ne produira cette réalité simulée, soit par nécessité de réserver sa puissance de calcul à d'autres tâches, soit par considérations éthiques, etc.
- Toutes les entités incluses dans notre modèle empirique font partie d'une simulation.
L'argument du rêve
L'argument du rêve stipule qu'aucune technologie futuriste n'est nécessaire pour créer une réalité simulée, et que seul un cerveau humain est nécessaire. Plus spécifiquement, l'habilité à créer des réalités simulées durant le sommeil paradoxal affecte statistiquement la probabilité que notre propre réalité soit simulée.
Références
- (en) Bostrom, N., 2003, Are You Living in a Simulation?, Philosophical Quarterly (2003), Vol. 53, No. 211, pp. 243-255. Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : le nom « Bostrom 2003 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents. - (en) Davis J. Chalmers The Matrix as Metaphysics Dept of Philosophy, U. o Arizona; article écrit pour la partie "philosophie" du site web de Matrix.
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Simulation hypothesis » (voir la liste des auteurs).