Élisabeth Schemla
Elisabeth Schemla est une journaliste française d'origine juive spécialiste du Moyen-Orient
Issue d’une famille de juifs sépharades, Elisabeth Schemla fait ses premiers pas dans la grande presse au sein de L'Express dans la première moitié des années 1970. Attachée au service politique, il lui arrive aussi d’écrire des articles de société.
Suite au rachat du journal par Jimmy Goldsmith, elle quitte L'Express et recherche un travail. C'est alors qu’elle séduit Hector de Galard et, « le faisant rêvé de love story[1]», réussit à se faire recruter au Nouvel Observateur. Malgré l’opposition de Christiane Duparc, elle est imposée au service “Notre Epoque” en décembre 1977.
Très sensible à la cause des femmes, elle traite de sujets comme l’avortement ou la prostitution. Elle se fait aussi l’écho de la condition des handicapés et des immigrés. Mais si elle se définit comme une « républicaine, laïque, citoyenne attachée aux valeurs humanistes », elle n’en manifeste pas moins une conscience identitaire très forte.
Très sensible aux questions de l’antisémitisme et du génocide juif, elle apparaît avec Alain Choufan dans l’aile la plus pro-israélienne du journal même si ses papiers de politique étrangère portent sur l’Espagne (été 1978) et la Bolivie (novembre 1979). A la vue de ses liens avec Edith Cresson, elle apparaît politiquement proche du PS et de la mouvance Mitterrandienne. Après une biographie de cette dernière en 1993 (La femme blessée, Flammarion), elle travaille à soigner son image auprès de la presse parisienne.
Après un clash avec René Bakmann sur la questio israélo-palestinienne, elle quitte le Nouvel Observateur (mars 1996) et fonde un site d'informlation sur le proche-orient (proche-orient.info)
Notes
- D’après Christiane Duparc dans son entretien avec François Kraus le 12 juillet 2004.