Arabisant
Apparence
Un arabisant (ou parfois anciennement arabiste) est une personne qui maîtrise la langue arabe alors que celle-ci n'est pas sa langue maternelle.
Usage
Le terme « arabisant » est généralement utilisé dans le monde universitaire (à propos des orientalistes spécialisés dans les études arabes), diplomatique (par exemple pour les drogmans) ou encore dans le cadre colonial.
Au Sénégal, ce terme a une connotation péjorative[1],[2].
Histoire
D'après Alain Messaoudi[3], le terme « arabisant » apparaît dès 1822, employé par Garcin de Tassy dans le Journal asiatique[4].
Le terme « arabiste » est également utilisé jusqu'au début du XXe siècle[5].
Références
- Marie Brossier, chap. 11 « Trajectoires d'éducation et d'engagements politiques à travers le Sahel : Le cas des arabisants au Sénégal », dans Amy Niang (dir.) et Baz Lecocq (dir.), Identités sahéliennes en temps de crise : Histoires, enjeux et perspectives, Berlin, Münster, Lit Verlag, , 258 p. (ISBN 978-3-643-14256-6), p. 267–296 [lire en ligne], citant Dia 2015.
- Hamidou Dia, « Les diplômés en langue arabe au sein de l'élite sénégalaise : Du symbolique à l'académique », Cahiers de la recherche sur l'éducation et les savoirs, no 14, , p. 187–206 (lire en ligne).
- Messaoudi 2015, p. 17 [lire en ligne].
- Joseph Héliodore Garcin de Tassy, « Séance de Maraghah, traduite de l'arabe de Hariri », Journal asiatique, 1re série, vol. 1, , p. 292 (lire en ligne) : « Ce grand ouvrage pouvait seul satisfaire les arabisans. »
- Messaoudi 2015, p. 83 [lire en ligne] cite le Dictionnaire des dictionnaires de Guérin (1892), p. 447 [lire en ligne], et Le Petit Larousse (1906), p. 52 [lire en ligne].
Outre ces deux références, l'entrée « arabisant, ante » du TLFi cite également le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, t. 1 (1866), p. 541 [lire en ligne] et le Nouveau Larousse illustré, t. 1 (1897), p. 398 [lire en ligne].
Voir aussi
Bibliographie
- Alain Messaoudi, Les Arabisants et la France coloniale : Savants, conseillers, médiateurs, 1780-1930 (texte remanié d'une thèse de doctorat en histoire soutenue à Paris 1 en 2008 : Savants, conseillers, médiateurs : les arabisants et la France coloniale, vers 1830-vers 1930), Lyon, ENS éditions, coll. « Sociétés, espaces, temps », , 554 p. (ISBN 978-2-84788-557-6, DOI 10.4000/books.enseditions.3705, lire en ligne).