Aller au contenu

Pierre-Édouard Stérin

Cette page est en semi-protection longue.
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La version imprimable n’est plus prise en charge et peut comporter des erreurs de génération. Veuillez mettre à jour les signets de votre navigateur et utiliser à la place la fonction d’impression par défaut de celui-ci.

Pierre-Édouard Stérin
Pierre-Édouard Stérin en 2018.
Fonctions
Président
TheFork
-
Président-directeur général
Smartbox
depuis
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Pierre-Édouard Robert Raymond Marie-Joseph StérinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (-)
EM Lyon Business School (-)
Lycée Aristide-Briand d'Evreux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Claude Stérin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Organisation
A travaillé pour
Propriétaire de
Otium Capital (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Idéologie
Membre de
Emlyon alumni (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Partenaires
Arnaud Rérolle (d), François Durvye (d), Alban du Rostu (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Pierre-Édouard Stérin, né le à Évreux (Eure), est un entrepreneur et milliardaire français, catholique traditionaliste, proche de la droite et de l'extrême droite françaises.

Il est le cofondateur et le principal actionnaire du groupe Smartbox, entreprise spécialisée dans la vente de coffrets cadeaux. À la suite de son premier investissement dans LaFourchette — devenue TheFork et qu'il a depuis revendue —, il crée son family office : Otium Capital. Il figure au capital de médias comme Neo et Le Crayon.

En 2024, son projet Périclès, qui vise à financer le Rassemblement national pour favoriser une victoire électorale de l'extrême droite, est dévoilé.

Biographie

Enfance et formation

Son père est expert comptable et sa mère travaille dans une banque[1]. Stérin est élève au lycée Aristide-Briand d'Evreux (d) (Eure) en section économique[2]. Après des études à la Sorbonne, il rentre à l'EM Lyon Business School[3] et en sort diplômé en [4].

Vie privée

Il a cinq enfants. Sa femme a fait l'école à la maison pour les deux aînés[5]. Il est catholique traditionaliste[6],[5].

En 2012, Stérin quitte la France avec sa famille pour un exil fiscal en Belgique, afin d'échapper aux impôts sur les plus-values : il se justifie en affirmant que la gestion privée est plus efficace que la gestion publique, et qu'il est plus utile de donner que payer des impôts[3],[7],[8].

Carrière

En 1998, il débute dans la salle des marchés de la Société générale - un poste qu'il quitte au bout de six mois - où il vend des produits dérivés[9],[10]. Il travaille ensuite pour une courte durée comme analyste chez Exane, une société d'investissements financiers[9],[11], puis démissionne[12].

Entrepreneur

En 1999, il fonde avec deux amis la société de distribution de logiciels à domicile Black Orange[9],[13], qui devient leader en France[3]. Mais, en raison d'une mésentente[11], les associés cèdent l'affaire deux ans plus tard pour « trois fois rien », au moment où la bulle Internet éclate[3],[9],[14]. Entre 2001 et 2002, Stérin est à l’initiative d’une vingtaine de projets entrepreneuriaux qui se soldent par des échecs[15],[3],[16].

Notamment, il se rend aux États-Unis pour y observer les tendances du marché et rencontre à Boston un entrepreneur créateur qui propose un système d'épargne alimenté par des points de fidélité acquis en consommant. Pierre-Édouard Stérin tente d'en adapter une variante, approche plusieurs sociétés, mais n'obtient que des refus. Il tente ensuite de développer avec Philippe Deneef, entrepreneur belge, un système de cartes de fidélité valable dans plusieurs enseignes, et démarche pour cela de grands groupes français, mais à nouveau sans succès[17].

Smartbox

En 2003, Stérin s'associe avec Philippe Deneef[11] pour lancer en France le concept de coffret cadeau créé par la société belge Weekendesk, dont ils lancent la franchise française[18],[15]. En 2004, dès les premières ventes de coffrets cadeau, l'administration française tente de les interdire, au motif qu'une telle activité nécessite une licence d'agent de voyages, que Pierre-édouard Stérin n'a pas[12],[19]. Il est mis en examen[20]. La préfecture de police intervient par téléphone pour dissuader les magasins. Les ventes des coffrets retombent à zéro[12]. Il écrit au président Jacques Chirac et au ministre Nicolas Sarkozy[12]. Après 18 mois de procédure pénale[20], il est relaxé[12],[19].

À partir de 2006, sa société s'implante à l'étranger, en Europe, aux États-Unis et au Canada[18]. En 2007, il rachète les parts de ses associés[11]. Il rachète également la maison mère belge avec l'aide de la société Naxicap[11],[15]. Il rebaptise sa société Smart&Co et crée la marque Smartbox[21].

En 2013, il quitte la direction de Smart&Co mais en reste actionnaire[3]. L'année suivante, le fonds d'investissement Naxicap lui cède sa participation ainsi qu'aux dirigeants de Smart&Co[22]. Il délocalise en Irlande le siège de l'entreprise[23].[Quand ?] Selon un journaliste de L'Express, c'est « un patron aussi intelligent que tranchant » qui « ne s'embarrasse pas de morale chrétienne » quand il s'agit de licenciement[24].

Investisseur

LaFourchette

En 2008, il investit une partie des dividendes issus de la Smartbox dans la start-up LaFourchette, service en ligne de réservation de restaurants pour les particuliers[15],[25]. Alors en difficulté, les dirigeants sont accompagnés par Stérin et ses équipes dans la transformation de la société. En quatre ans, le nombre de réservations quotidiennes serait passé de 20 à plus de 20 000, à travers un réseau de plus de 12 000 restaurants partenaires en Europe. En 2014, Tripadvisor rachète LaFourchette pour un montant estimé à 110 millions d'euros. Le bénéfice de cette vente rapporte à Stérin 58 millions d'euros, qu'il réinvestit immédiatement[3],[26].

Otium Capital

En 2009, il lance la société d'investissement Smart Co Ventures, entièrement alimentée par ses propres fonds, les bénéfices réalisés dans le groupe Smartbox[27],[3]. Smart & Co Ventures œuvre dans le domaine des start-up du secteur de la distribution de loisirs, investissant 25 millions d'euros dans sept sociétés, dont cinq spécialisées dans la réservation en ligne. Fin 2011, Smart & Co Ventures devient Otium Capital (du latin otium, signifiant « loisir » en français) afin d'affirmer l'indépendance opérationnelle du fonds d'investissement vis-à-vis de la société Smart&Co[27]. Les Échos qualifient Otium Capital de « family office » de Stérin[28]. En 2018, Stérin possède, via Otium Capital, des participations dans une trentaine de sociétés, pour un montant total de 200 millions d'euros investis. La revente en 2014 de LaFourchette a permis de récupérer huit fois la mise de départ. Il s'agit, en 2018, de la seule revente positive[15],[29].

En 2020, avec les fondateurs de BirchBox France, il rachète Birchbox France, filiale française du groupe américain BirchBox qui commercialise des coffrets cosmétiques en ligne[30], et finance la startup Tekyn (production de vêtements à la demande en circuit court)[31],[32].

Fin 2022, Otium Capital lance le fonds Resonance, dédié à des investissements dans le secteur de la French Tech[33],[28]. Le choix des projets financés par Resonance est supervisé par Stérin, et les bénéfices sont soit réinvestis soit reversés au Fonds du bien commun[34]. Le fonds Resonance a été doté de 150 millions d'euros à sa création, sans date prédéterminée pour sa clôture[35]. Plusieurs start-up à succès ont reçu des fonds d'Otium : TheFork, Payfit, Owkin, Doctrine, Dentelia, Polène, Jimmy[36],[37].

En 2024, Otium Capital recourt aux services d'Anne Méaux qui mène un lobbying pour faire progresser les causes soutenues par le Fonds du bien commun du milliardaire conservateur[38].

Médias

Stérin finance le média en ligne Neo[6], et à partir de 2023 un média en ligne de l’extrême droite, Factuel[39], puis entre au capital du « Crayon », une chaîne YouTube de débats[40]. Il finance aussi l’Institut libre de journalisme, tenu par deux journalistes de Radio Notre-Dame et qui accueille notamment Geoffroy Lejeune, journaliste d'extrême droite de Valeurs actuelles[40],[41]. L'Institut libre du journalisme est abrité à l’Institut de formation politique, que Le Monde décrit comme « une pépinière parisienne de la droite catholique et identitaire, [qui] forme une jeunesse de conviction conservatrice pour réinvestir le champ journalistique »[40]. D'après Mediapart, La Nuit du Bien Commun a financé l'Institut libre du journalisme à hauteur de 33 000 euros en 2017 puis 61 000 euros en 2020[41].

En 2023, Pierre-Édouard Stérin est candidat au rachat d’Editis un groupe d'édition français. Mais finalement c'est Daniel Kretinsky qui s'en porte acquéreur [42],[24].

En février 2024, il rachète le groupe Marmeladz, une agence d'influenceurs web[43]. En mai 2024, il se porte acquéreur du magazine Marianne, avec laquelle, selon Le Monde, il partage la ligne « antiwokiste » et anti-Macron[40]. À la suite de la mise en avant des liens entre Stérin et le Rassemblement national, la rédaction de Marianne s'oppose à l’unanimité à ce rachat[44]. En juillet, Daniel Kretinsky met fin aux négociations avec Pierre-Edouard Stérin pour la vente de l’hebdomadaire[45].

Stérin envisage, à partir de 2024, la constitution d'un réseau de plus de 300 librairies « multi-activités rentables en proposant une vaste offre culturelle et commerciale en centre-ville ou dans des zones de rencontre », il y serait organisé « 5 000 événements culturels locaux » [42].

Fortune

Challenges estime sa fortune à 100 millions d'euros en 2017, puis 800 millions d'euros de 2018 à 2020. En 2022, elle est d'un milliard d'euros, faisant de Stérin le 113e Français le plus fortuné[9]. En 2024, elle est estimée à 1,2 milliard d’euros[46].

À partir de 2017, Stérin est plusieurs fois 1er business angel de France devant Xavier Niel aux classements AngelSquare-Challenges : en 2017 avec 70 millions d'euros investis dans 30 participations[47], en 2019 avec 42 millions d'euros investis dans 24 projets[48], en 2020, avec 80 millions d'euros investis dans 20 participations[49],[50] et en 2022, avec 155 millions d'euros investis dans 30 startups[51].

Financement de projets associatifs

Nuit du Bien Commun

En 2017, il cofonde La Nuit du Bien Commun, un fonds de dotation à visée sociale et humanitaire et à but non lucratif. Le fonds a pour objectif de collecter des financements auprès d'entreprises et particuliers et de les reverser à des associations d'intérêt général[9],[52],[53],[54].

Médiapart révèle que la Nuit du Bien commun finance des structures idéologiquement très homogènes, parmi lesquelles figurent des établissements privés hors contrat du réseau Espérance banlieues visés par des accusations de violences volontaires sur mineurs et de racisme, la chaîne YouTube « Je révise avec toi » qui enseigne l'histoire avec une vision politique de droite[4], ou encore l’application « Canto » accusée de diffuser des chants militaires fascistes espagnols ainsi que de l'Allemagne nazie[41],[55].

L'Express estime que certaines associations financées sont identitaires ou anti-avortement[24].

Fonds du bien commun

Stérin se dit peu attaché aux biens matériels[15],[56]. Il signe en 2018 l'appel « Changer par le don » qui incite les « Français aisés à donner au moins 10 % de leurs revenus annuels ou de leur patrimoine à des fins philanthropiques »[note 1],[57]. La même année, il commence à préparer sa reconversion vers le domaine caritatif en rendant son patrimoine plus liquide, afin de pouvoir le céder en 2021, année de ses 50 ans[15].

Fin 2021, Stérin crée le « Fonds du bien commun », auquel il annonce qu'il donnera sa fortune en déshéritant ses enfants[40],[58],[56],[59]. Alban du Rostu, son « bras droit », dirige cette structure de 2021 à l'été 2024, il est remplacé par Edward Whalley à son départ[60],[61].

Les organisations soutenues par le Fonds du Bien commun comptent l’association Talents et foi, l'association SOS Calvaires qui restaure des calvaires, le réseau associatif Familya qui se donne pour mission de « prévenir les ruptures conjugales »[41], l'association Lazare, l'enseigne Café Joyeux, et le programme "Je Bouge pour mon moral" qui lutte contre la dépression[62]. Pour Mediapart , Stérin est un bailleur de fonds antigenre dont on peut « questionner le bien commun »[41] et qui finance des organisations « dispensant la bonne parole »[63]. Mediapart note que le soutien à ces organisations permet au Fonds du bien commun de bénéficier d'une déduction fiscale alors que Stérin est un exilé fiscal[41].

Engagement politique traditionaliste

Stérin se revendique libertarien, défavorable à toute intervention de l’État dans l’économie[14]. L'Express et Le Monde le décrivent comme conservateur social, anti-avortement, proche de La Manif pour tous, favorable à ce que son épouse reste à la maison[24],[40] et adepte de la théorie du complot raciste du grand remplacement[64]. Stérin finance le site Maman vogue qui suggère aux femmes de s'abstenir de tout recours à l'interruption volontaire de grossesse (IVG)[63]. Selon Mediapart, la « charte RH du Bien commun » prône « une politique chrétienne, antiprogressiste », l'adoption d'un calendrier rythmé par les fêtes du calendrier liturgique chrétien, la prohibition de l’écriture inclusive[63]. Aussi, d'après Mediapart Stérin suit l'exemple de Vincent Bolloré, et « utilise sa fortune pour évangéliser la France »[63].

Depuis 2015, il souhaite investir une partie de sa fortune sur une personnalité politique et mène dans ce but ce qu'il nomme un « tour du marché politique ». Son « bras droit », Alban du Rostu, lui sert de relais avec les leaders de la droite : Éric Ciotti, Laurent Wauquiez, David Lisnard et François-Xavier Bellamy[60]. Il rencontre diverses personnalités, essentiellement de droite et d'extrême droite telles que Marion Maréchal, François-Xavier Bellamy, Bruno Retailleau, Virginie Calmels, David Lisnard et Éric Zemmour. Selon L'Express, à l'issue de ces entretiens, il leur aurait attribué une note, mais a toujours été déçu[24]. Il organise par ailleurs régulièrement des « apéros du bien commun » réunissant grands patrons, acteurs du monde associatif catholique et responsables politiques de droite et d’extrême droite[24],[40].

En 2021, pendant la campagne pour l'élection présidentielle française de 2022, la presse le présente comme sympathisant d'Éric Zemmour[65],[66]. Paris Match le décrit comme « appréciant les envolées traditionalistes du journaliste », et Stérin aurait « approuvé » l'engagement de Zemmour dans la course présidentielle[67]. Mais Stérin dément tout soutien ou contribution à la campagne d’Éric Zemmour et à son parti politique[65],[66],[1]. Il affirme avoir rencontré Éric Zemmour « comme une vingtaine d’hommes et de femmes politiques du centre et de droite au cours de ces dernières années », mais aussi « des responsables de gauche patriotes » avec lesquels il partage nombre de valeurs[1],[66]. Il rencontre plusieurs fois Éric Zemmour, mais s'en éloigne lorsque la campagne commence, étant en particulier méfiant au sujet de la place accordée à sa compagne et conseillère, Sarah Knafo : « Un homme qui choisit mal sa femme choisira mal ses ministres. Et celui qui la trompe, trompera aussi les Français »[24]. En 2022, il approche Arnaud Montebourg et Bernard Cazeneuve sur le thème de la souveraineté industrielle[5].

D'après Le Monde et Challenges, Stérin joue un rôle influent au sein du Rassemblement national (RN). En 2024, il facilite la vente de la propriété de la famille Le Pen à Rueil-Malmaison pour 2,5 millions d'euros en finançant son achat par François Durvye, numéro deux d'Otium Capital. Celui-ci serait également le conseiller économique de Marine Le Pen[68],[64],[69] et assiste Jean-Philippe Tanguy dans la rédaction du programme des élections légistlatives[70]. En outre, plusieurs candidats de l'alliance menée par le RN et le président contesté des Républicains Éric Ciotti lors des élections législatives de 2024, notamment Typhanie Degois ou Vincent Trébuchet - employé de la « start-up studio » de la Fondation du bien commun -, sont plus ou moins des « proches »[71] de Stérin[64].

Projet de financement Périclès

Avec son projet Périclès[note 2], dévoilé le 19 juillet 2024 par le quotidien L'Humanité[72], Pierre-Édouard Stérin a pour objectif de mettre au pouvoir en France ce qu'il présente comme une alliance de l’extrême droite et de la droite libérale conservatrice. Le projet est de « permettre la victoire idéologique, électorale et politique » de l’extrême droite tout en combattant « socialisme, wokisme, islamisme, immigration » ou la « laïcité agressive ». La stratégie de l'équipe de Pierre-Edouard Stérin est d'imposer ses thèmes à travers les médias, médias sociaux et la « production intellectuelle ». En 2024, elle prévoit des « baromètres » sur l'« islam et insécurité », l'« immigration » et l'« extrême gauche », en partenariat avec des médias pour relayer « massivement ces résultats pour toucher toute la population française »[73]. Une enveloppe totale de 3,5 millions d’euros ont déjà été engagés, avec comme priorités le « wokisme » (35 % du montant total alloué), l'immigration (30 %), le socialisme (12 %), la culture et morale chrétienne (10 %) et l'islamisme (8 %)[72].

Un financement à hauteur de 150 millions d'euros sur dix ans est programmé à cet effet et été financé indépendamment du Fonds du bien commun. S'il bénéficie en priorité au Rassemblement National, il prévoit également de former et soutenir des candidats indépendants pour remporter les élections municipales françaises de 2026, dans une stratégie d'action beaucoup plus large qui prévoit d'agir « à tous les niveaux de la société – juridique, médiatique, politique et administratif »[74],[75],[76],[77].

Polémiques et réactions au projet Périclès

Le 27 juin 2024, les négociations exclusives pour la vente du magazine Marianne détenu par le groupe CMI à Pierre-Edouard Stérin sont suspendues[44]. En effet, les journalistes ont validé à 80 % des votants une grève reconductible pour empêcher cette cession, afin de garantir l'indépendance du magazine et malgré des garanties sur le choix du directeur de rédaction. « On veut l’arrêt total de la vente », explique une journaliste sous le couvert de l’anonymat, quelques minutes après le vote de la grève[78].

Le 28 août 2024, la Fondation Roi Baudouin suspend son soutien au fonds de Pierre-Edouard Stérin[79], en opposition aux « valeurs réactionnaires » de ce dernier[80].

Notes et références

Notes

  1. « Changer par le don », lancé par Denis Duverne, président du conseil d’administration d’Axa, et Serge Weinberg, président du conseil d’administration de Sanofi, s'inspire de The Giving Pledge, une campagne menée par Bill Gates et Warren Buffet, au cours de laquelle 170 milliardaires américains ont donné à des causes 50 % de leur fortune[57].
  2. Péricles est l'acronyme de : Patriotes/Enracinés/Résistants/Identitaires/Chrétiens/Libéraux/Européens/Souverainistes[72].

Références

  1. a b et c Anne Fulda, « Pierre-Édouard Utérin, au nom du bien commun », Le Figaro, (consulté le ).
  2. Pierre-Édouard Stérin, « Smartbox : un coffret plein de succès », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  3. a b c d e f g et h Catherine de Malet (d), « Pierre-Édouard Stérin ou la quête du Graal » Accès payant, sur Le Figaro, (consulté le ).
  4. a et b « Pierre-Edouard Stérin », sur L'Écho Touristique, (consulté le ).
  5. a b et c Sophie des Déserts, « Pierre-Edouard Stérin, le drôle d’allié catho de Montebourg et Bolloré », Libération, (consulté le ).
  6. a et b Brice Laemle, « « Factuel », un nouveau média en ligne parrainé par Christine Kelly et Dominique Rizet », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  7. Marie-Pierre Gröndahl, « Exilés volontaires - Ces Français qui quittent la France », sur parismatch.com, (consulté le ).
  8. « Evadé fiscal en Belgique, comment Pierre-Édouard Stérin a construit sa fortune - L'Humanité », sur https://www.humanite.fr, (consulté le )
  9. a b c d e et f « La fortune de Pierre-Édouard Stérin - Les 500 plus grandes fortunes de France » Accès payant, sur challenges.fr (consulté le ).
  10. Bruna Basini, « Le futé des coffrets cadeaux », source : Le Journal du dimanche papier, sur lejdd.fr, (consulté le ).
  11. a b c d et e Corinne Moriou, « Weekendesk booste le coffret cadeaux », sur LEntreprise.com, (consulté le ).
  12. a b c d et e « Smartbox, mode d'emploi », sur Les Échos, (consulté le ).
  13. Guillaume Fraissard, « Black Orange, le logiciel en express », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. a et b Pierre-Édouard Stérin, Interview par la rédaction d' Entreprendre, Pierre-Édouard Stérin : « Je n'ai pas de yacht ou de jet et je n'ai pas envie d'en avoir », Entreprendre,  (consulté le ).
  15. a b c d e f et g William Sadrin, « Pierre-Édouard Stérin : Un investisseur sans peur et sans reproche », sur capitalfinance.lesechos.fr, Paris, Les Échos, (consulté le ).
  16. Mikael Hed, Agnès Touraine, Gilles Babinet, Nicolas Mahut, Pierre-Édouard Stérin et Bruno Bonnell, Témoignages par Capital, Tirer parti de ses erreurs : les leçons de ceux qui ont trouvé la force de rebondir (5e témoignage), Capital,  (consulté le ).
  17. Florence Jarry, « Weekendesk révolutionne le marché du bon-cadeau », sur Les Echos,
  18. a et b Isabelle Ficek, « Weekendesk vend ses idées cadeaux », sur Les Echos, (consulté le ).
  19. a et b Valérie Talmon, « Smartbox, ou comment créer de toute pièce un marché », sur Les Echos,
  20. a et b Pierre-édouard Stérin, « Pierre-édouard Stérin : « Changer les lois, c'est possible. Mais il faut un marché immense, une équipe exceptionnelle. » », sur Les Echos,
  21. Yves Vilagines, « Smartbox-Wonderbox: le choc des coffrets cadeaux », sur L'Express, (consulté le ).
  22. « Smartbox absorbe les coffrets Dakotabox », sur Capital Finance - Les Echos, (consulté le ).
  23. Thomas Lemahieu, « Pierre-Édouard Stérin, saint patron de l’extrême droite française », sur humanite.fr, .
  24. a b c d e f et g Camille Vigogne Le Coat, « Pierre-Edouard Stérin, le milliardaire qui veut racheter Editis et évangéliser la France », sur L'Express, (consulté le )
  25. « La Fourchette.com ouvre son capital à Smart & Co » Accès payant, sur cfnews.net, (consulté le ).
  26. « Un coup de Fourchette à 150 millions de dollars », sur lejdd.fr (consulté le ).
  27. a et b « Smart&co Ventures avance sous le nom d'Otium Capital », sur Capital Finance, (consulté le ).
  28. a et b « Otium Capital débloque 150 M€ pour le first time Resonance », sur Capital Finance, (consulté le ).
  29. « Start-up : les conseils du Top-30 des investisseurs français », sur Challenges (consulté le ).
  30. Alice Vitard, « Birchbox France est rachetée par ses fondateurs et un fonds d'investissement », L'Usine digitale,‎ (lire en ligne, consulté le )
  31. « Otium et Bpifrance livrent 5,5 M€ à Tekyn » Accès payant, sur Capital Finance, (consulté le ).
  32. « Tekyn lève 5,5 millions d'euros auprès d'Otium et BPIFrance », sur FashionNetwork.com (consulté le ).
  33. « Resonance, le nouveau fonds d'investissement de la French Tech », sur Les Échos, (consulté le ).
  34. Léna Corot, « Otium Capital lance Resonance, un nouveau fonds doté de 150 millions d'euros », Usine Digitale,‎ (lire en ligne, consulté le )
  35. (en) Selin Bucak, « French family office backs new €150m evergreen fund for early-stage European companies », (consulté le )
  36. Gaëlle Ménage, « Milliardaires | Pierre-Edouard Stérin, fondateur d'Otium Capital et pilier controversé de la French Tech », sur Forbes France, (consulté le )
  37. « Bernard Arnault étend son emprise sur Polène, une très bonne affaire pour Pierre-Édouard Stérin », sur l'Informé, (consulté le )
  38. « Comment Image 7 se met au service du milliardaire Pierre-Édouard Stérin », (consulté le )
  39. « « Factuel », un nouveau média en ligne parrainé par Christine Kelly et Dominique Rizet », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  40. a b c d e f et g Brice Laemle et Ivanne Trippenbach, « Qui est Pierre-Edouard Stérin, ce milliardaire catholique candidat au rachat de « Marianne » ? », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  41. a b c d e et f Rozenn Le Carboulec, « Conservatisme dur, initiatives anti-IVG : comment l’argent public finance des fonds anti-droits », sur Mediapart, (consulté le )
  42. a et b Nicolas Gary, « Le milliardaire Pierre-Edouard Stérin veut faire pousser des librairies », sur ActuaLitté, (consulté le )
  43. « Le milliardaire Pierre-Édouard Stérin s'offre des influenceurs en rachetant le groupe Marmeladz », sur La Lettre, (consulté le )
  44. a et b « La rédaction de « Marianne » s’oppose finalement à son rachat par le milliardaire catholique conservateur Pierre-Edouard Stérin », sur Le Monde, (consulté le )
  45. Sascha Garcia et Elise Viniacourt, « Rachat de « Marianne » : Kretinsky renonce au milliardaire d’extrême droite Stérin, Jean-Martial Lefranc nouveau racheteur », sur Libération, (consulté le )
  46. « Évadé fiscal en Belgique, comment Pierre-Édouard Stérin a construit sa fortune », sur humanite.fr, .
  47. Capucine Cousin, « Comment faire fortune dans les start-up avec notre Top-30 des business angels », sur Challenges, (consulté le ).
  48. « Classement des Business Angels 2020 », sur Angelsquare, (consulté le ).
  49. Delphine Dechaux, « Business Angels: l'année jackpot », sur Challenges, (consulté le ).
  50. Caroline Sénécal, « Top 10 des business angels français en 2021 », sur Challenges, (consulté le ).
  51. « Panthéon des Business Angels 2023 », sur home.angelsquare.co, (consulté le ).
  52. « À La Nuit du bien commun, 600.000 euros donnés au profit de 15 associations », sur lefigaro.fr (consulté le ).
  53. « Tours : jusqu'à 10 associations seront aidées lors de la Nuit du bien commun », sur La Nouvelle République, .
  54. « Pierre-Édouard Stérin: «Moins je paie d'impôts, plus je donne» », sur Le Figaro, (consulté le ).
  55. « Qu’est-ce que Canto, l’application de chants controversés utilisée par Emmanuel Macron ce lundi ? », sur Europe 1, (consulté le )
  56. a et b Pierre-Édouard Stérin, interview par Adrien Schwyter, Accès payant Ce riche français donne 800 millions d'euros à des associations, www.challenges.fr,  (consulté le )..
  57. a et b « Des millionnaires français s’engagent à donner 10% de leurs revenus pour le bien commun », sur Aleteia, (consulté le ).
  58. Denis Lafay, « Que faire de ma fortune d'entrepreneur ? », sur La Tribune, (consulté le ).
  59. « Pierre-Édouard Stérin : « Agir pour le bien commun » », sur Le Pèlerin, (consulté le ).
  60. a et b Brice Laemle, « Alban du Rostu, l’ex-bras droit de Pierre-Edouard Stérin, recruté par le groupe Bayard », sur Le Monde, (consulté le )
  61. Alexandre Berteau, « Pierre-Édouard Stérin recrute un nouveau bras droit à la tête de son Fonds du bien commun » Accès payant, La Lettre, (consulté le )
  62. Laure Croiset, « "Café Joyeux veut rendre le handicap visible en entreprise" », Challenges, (consulté le )
  63. a b c et d Cécile Hautefeuille, Dan Israel, Mathias Thépot, Khedidja Zerouali, « « Marianne » bientôt aux mains du milliardaire ultraconservateur Pierre-Édouard Stérin », Mediapart, (consulté le )
  64. a b et c Clément Guillou, Alexandre Pedro et Ivanne Trippenbach, « « Versailles connection » : comment le milliardaire Pierre-Edouard Stérin place ses pions au RN » Accès payant, Le Monde, (consulté le )
  65. a et b Elsa Conesa, « L’hypothétique candidature d’Eric Zemmour intrigue les milieux d’affaires », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  66. a b et c Beatrice Parrino, « Pierre-Édouard Stérin, le businessman des anges » Accès payant, Le Point, (consulté le ).
  67. « Eric Zemmour : nos révélations sur sa candidature à la présidentielle », Paris Match, (consulté le ).
  68. « Marine Le Pen vend la villa de son père au milliardaire catholique ultraconservateur Pierre-Edouard Stérin pour 2,5 millions d’euros », Libération (consulté le )
  69. Adrien Franque, « Revirement à «Marianne» : la rédaction se prononce contre l’offre de Pierre-Edouard Stérin », Libération (consulté le )
  70. Clément Guillou et Corentin Lesueur, « Comment le RN a perdu Matignon », sur Le Monde, (consulté le )
  71. Emilie Lanez, « Comment des proches de l’Elysée ont empêché la vente de "Marianne" à Pierre-Edouard Stérin », sur L'Express, (consulté le )
  72. a b et c « Projet Périclès : le document qui dit tout du plan de Pierre-Édouard Stérin pour installer le RN au pouvoir », L'Humanité, (consulté le )
  73. « Plan "Périclès" : ce que l'on sait du projet du milliardaire catholique Pierre-Edouard Stérin pour promouvoir des valeurs conservatrices et faire gagner la droite aux élections », sur Franceinfo, (consulté le )
  74. Thomas Lemahieu, « Périclès, le projet secret de Pierre-Édouard Stérin pour installer le RN au pouvoir » Accès payant, L'Humanité (consulté le )
  75. « Le plan du milliardaire Pierre-Edouard Stérin pour « permettre la victoire » de la droite et de l’extrême droite », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  76. Karl Laske, « Le plan « Périclès » : des millions pour l’extrême droite et une victoire du RN » Accès payant, Mediapart, (consulté le )
  77. « Plan "Périclès" : ce que l'on sait du projet du milliardaire catholique Pierre-Edouard Stérin pour promouvoir des valeurs conservatrices et faire gagner la droite aux élections », sur Franceinfo, (consulté le )
  78. « La vente de Marianne à Pierre-Edouard Stérin suspendue, les salariés mettent fin à leur grève », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  79. Clément Boileau, « Business, évangélisation et guérilla juridique… Les connexions belges de Pierre-Edouard Stérin », sur Le Vif, (consulté le )
  80. Belga, « La fondation Roi Baudouin suspend son soutien au fonds de Pierre-Édouard Stérin », sur DHnet, (consulté le ).

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Liens externes