Eschif
(Loge de Guet, Vieux moulin, moulin de Saint-Front, moulin du Chapitre)
Destination initiale |
Poste de guet |
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Style | |
Construction | |
Propriétaire |
Ville de Périgueux |
Patrimonialité |
Classé MH () |
Région | |
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Département | |
Commune |
Coordonnées |
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L'eschif de Creyssac (ou loge de Guet[1]) est un bâtiment implanté à Périgueux dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. Il a été édifié au XIVe siècle.
Il est classé au titre des monuments historiques[2].
Présentation
[modifier | modifier le code]L'eschif se situe en Périgord, au centre du département de la Dordogne, à Périgueux. C'est un bâtiment sis au 9 boulevard Georges-Saumande, à l'angle de la rue Tourville, dans le secteur sauvegardé, en bordure de l'Isle, à une centaine de mètres au sud-est de la cathédrale Saint-Front.
Bien que n'ayant jamais servi comme moulin, l'eschif est appelé à tort « Vieux moulin » ou « moulin du Chapitre » ou encore « moulin de Saint-Front ». La confusion vient du proche moulin de Saint-Front qui se trouvait au milieu de l'Isle et qui a été démoli en 1860[3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Poste de guet qui va permettre au Moyen Âge la surveillance du pont de Tournepiche, l'eschif est construit en 1347 sur les remparts du Puy-Saint-Front (la cité médiévale correspondant au centre historique de Périgueux) au pied desquels l'Isle s'écoulait[4]. Il est bâti à l'emplacement d'une maison de Creyschat, détruite l'année précédente à la suite d'une crue de l'Isle[4].
En 1860, les remparts sont détruits pour permettre l'édification de la route impériale 21 de Paris à Barèges[5] (l'actuel boulevard Georges Saumande).
En 1929, l'eschif est inscrit au titre des monuments historiques sous le nom (erroné) de moulin Saint-Front. Cette inscription est annulée en 1977 et remplacée par un classement au titre des monuments historiques[2].
Il appartient à la ville de Périgueux depuis 1976[4].
Architecture
[modifier | modifier le code]L'eschif a conservé ses pans de bois et son torchis. L'édifice semble tenir miraculeusement sur un mince support auquel il est relié par des jambes de force sur ses deux façades longitudinales[4].
Galerie de photos
[modifier | modifier le code]-
L'eschif vu depuis la rive gauche de l'Isle. -
Le côté sud-ouest de l'eschif. -
Les jambes de force qui supportent l'étage.
Autres désignations
[modifier | modifier le code]De manière générale, l'eschif désigne une petite fortification construite pour défendre les approches d’une porte lorsque les enceintes des villes consistaient en une simple muraille. Ce sont souvent des ouvrages en bois que l’on établissait provisoirement si le temps ou les ressources manquaient pour élever des tours[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- De l'autre côté de l'Isle, le long de la voie verte, panneau d'information La Loge de Guet ou "Eschif", vu le 31 mai 2009.
- « Maison dite Moulin Saint-Front », notice no PA00082751, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 28 décembre 2010.
- Guy Penaud, Le Grand Livre de Périgueux, Périgueux, éditions la Lauze, , 601 p. (ISBN 2-912032-50-4), p. 473-474
- Guy Penaud, Le Grand Livre de Périgueux, Périgueux, éditions la Lauze, , 601 p. (ISBN 2-912032-50-4), p. 580
- Hôtel de Fayolle, panneau d'information de l'Hôtel de Fayolle, vu le 20 mai 2010.
- « Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Eschif - Wikisource », sur fr.wikisource.org (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Paul Vitry, Les maisons de la Renaissance à Périgueux, dans Congrès archéologique de France 90e session. Périgueux. 1927, p. 120, 122, Société française d'archéologie, Paris, 1928 (lire en ligne)