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Yazd

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Yazd
(fa) يزد
Yazd
Administration
Pays Drapeau de l'Iran Iran
Province Yazd
Indicatif téléphonique international +(98)
Démographie
Population 505 037 hab. (2006)
Géographie
Coordonnées 31° 53′ 50″ nord, 54° 22′ 03″ est
Altitude 1 216 m
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Iran
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Yazd
Géolocalisation sur la carte : Iran
Voir sur la carte administrative d'Iran
Yazd

Ville historique de Yazd *
Image illustrative de l’article Yazd
La mosquée Amir Chaghmagh.
Coordonnées 31° 53′ 50″ nord, 54° 22′ 03″ est
Pays Drapeau de l'Iran Iran
Subdivision Yazd
Type Culturel
Critères (iii) (v)
Superficie 195,67 ha
Zone tampon 665,93 ha
Numéro
d’identification
1544
Région Asie et Pacifique **
Année d’inscription (41e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Yazd est une ville d'Iran, capitale de la province de Yazd. Située sur le plateau central iranien, entre le désert du Dacht-e Kavir au nord et celui du Dacht-e Lout au sud, la ville est entourée de lacs salés, et dominée par le mont Shir Kuh au sud-ouest, haut de 4 055 m.

Selon l'UNESCO, il s'agirait de l'une des plus anciennes villes du monde, après Ur, en Mésopotamie. Yazd était connue 3000 ans av. J.-C. sous le nom de « Yasatis » ou « Issatis ». Elle a par la suite été englobée dans le territoire des Mèdes, peuple indo-iranien. La Médie s'étendait géographiquement de la chaîne de l'Elbourz aux monts Zagros, dans la partie nord-ouest de l'Iran actuel. Yazd est connue comme une ville sassanide, la ville des zoroastriens et des caravansérails.

Pendant une brève période, Yazd fut la capitale des dynasties d'Atabakan et des Mozaffarides (au début du XIVe siècle). Pendant la dynastie des Qadjars (au début du XVIIIe siècle) la province de Yazd était gouvernée par les khans Bakhtiaris.

Réputée pour sa soie, cette ancienne ville caravanière a fondé jusqu'au XVIIe siècle sa prospérité sur le commerce.

Les tours du silence, le temple d'Ateshkadeh et la forteresse des Lions y sont l'occasion de découvrir la religion zoroastrienne, prédominante sur le plateau iranien avant la conquête arabo-musulmane. Une petite communauté zoroastrienne est toujours présente à Yazd. Le temple du feu des Zoroastriens à Yazd (Ateshkadé) contenait un feu traditionnel qui a été maintenu allumé par des prêtres zoroastriens sans interruption pendant plus de mille cent années. Le fort de Naren est la plus ancienne structure de brique de boue de la période pré-islamique d'Iran. De même, la mosquée de Jâme' est un exemple de l'architecture islamique datant de plus de mille ans. Enfin, la ville qui était placée le long de la Route de la soie est devenue la ville d'accueil des caravanes et de beaucoup de voyageurs et de négociants. Marco Polo dans ses Récits de voyages parle de « la noble ville de Yazd », qu'il a visitée en 1292.

À l'époque de Pahlavi Ier, un grand groupe de Kurdes de la tribu Gulbaghi se sont déplacés du nord de la province du Kurdistan vers la ville de Yazd et les villes d'Ispahan, Kashan et Nayin, et aujourd'hui, les Kurdes sont des éléments plus assimilés dans la population de ces villes[1],[2].

Yazd est la grande ville d'Iran qui bénéficie du climat le plus aride avec une pluviométrie de seulement 60 mm par an. La ville n'a pu se développer en effet que grâce à la présence d'une oasis à son emplacement. Alors qu'en été, les températures peuvent être torrides avec des maximales frôlant les 40 °C, en hiver les températures peuvent descendre en dessous de 0 °C au petit matin à cause de la sécheresse de l'air et de l'absence de nébulosité.

Relevé météorologique d'Yazd-altitude : 1230 m - latitude : 31° 54′ N
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −1,2 1,3 6,4 12 17,2 21,9 23,7 21,3 16,8 10,8 4,2 −0,1 11,2
Température moyenne (°C) 5,1 8 13,5 19,5 25,4 30,8 32,4 30,4 26,1 19,5 12,1 6,8 16,3
Température maximale moyenne (°C) 12,2 15,1 20,3 26,1 32,2 37,7 39,3 37,7 34,1 27,5 20,2 14,4 26,4
Précipitations (mm) 10,3 11,2 12,9 9,1 4 0,1 0,1 0 0,1 1,4 2,7 8,1 60
Source : Le climat à Yazd (en °C et mm, moyennes mensuelles) climate-charts.com


Architecture

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Une des deux tours du silence zoroastrienne à la périphérie de la ville

Yazd a depuis toujours développé une architecture adaptée à son milieu extrême. L'architecture simple et traditionnelle de la ville — bâtie en partie en argile — contraste avec les constructions modernes. Les maisons sont traditionnellement en pisé, à toits plats dominés par les célèbres badguirs (tours du vent) en briques dont celle de Dowlat-âbâd, bel exemple d'architecture iranienne du désert servant à la ventilation. Ce système original permettait en été de faire circuler l'air pour refroidir l'intérieur des maisons.

De même, les maisons, généralement peu élevées (deux étages maximum), se sont étendues dans le sous-sol (de un à quatre étages en sous-sol) pour lutter contre les extrêmes climatiques. La ville s'approvisionne en eau par des canaux souterrains détournant les sources des déserts montagneux. Ces qanats, creusés et entretenus par l'homme, courent sur des distances allant parfois jusqu'à plusieurs kilomètres, pour approvisionner des citernes souterraines collectives ou particulières, pour les maisons des familles les plus riches. Le Musée de l'eau de Yazd expose des techniques et des objets en rapport avec l'adduction de l'eau utilisés dans les régions arides en Iran au cours des quatre derniers millénaires, notamment le système des qanat.

L'hiver rigoureux permet d'approvisionner de grandes glacières (yakhtchal) en pisé de plus de 30 mètres de haut, qui conservent la glace durant toute l'année malgré la chaleur de la saison chaude.

L'architecture de cette ville, en raison de son adaptation millénaire aux fortes contraintes climatiques, a permis la prospérité de la ville malgré un environnement défavorable. Elle constitue un cas d'école pour toutes les universités d'architecture.

Yazd possède un aéroport (code AITA : AZD).



Personnalités liées à la ville

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Bibliographie

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  • Sandra Aube (préf. Jean-Pierre Van Staëvel), La céramique dans l'architecture en Iran au XVIe siècle : Les arts qarâ quyûnlûs et âq quyûnlûs, Paris, Presses Université Paris-Sorbonne, coll. « Islam », , 248 p. (ISBN 979-10-231-0525-4)[3].
  • Abdolhamid Bahr Peyma, Urbanisme et architecture durables à Yazd: de l’adaptation des techniques ancestrales au concept bioclimatique et à l’énergie solaire dynamique, 2007.
  • Ali Modarres, Modernizing Yazd: Selective Historical Memory and the Fate of Vernacular Architecture, Mazda Publishers, 2006.

Notes et références

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  1. (ar) Mansur Ahmadi, « سیاست های ایلیاتی پهلوی اول برابر گلباغی ها », The Scientific Journal of Cihan University– Sulaimaniya, vol. 6, no 3,‎ , p. 391–404 (ISSN 2520-7377, DOI 10.25098/6.3.21, lire en ligne, consulté le )
  2. (fa) « کینه رضا شاه از طوایف و عشایر گه‌لواخی/ نه گلباغی ماند اینجا نه همدانی آنجا », sur روژان پرس | پایگاه خبری روژان‌پرس | kurd news,‎ (consulté le )
  3. Les pages 137 à 155, consacrées à Yazd, sont relatives à la mosquée Amîr Khîẓrshâh, la mosquée Sar-i Rîg, la mosquée Sar-i Puluk, Masjid-i Jâmi‘, le mausolée du shaykh Taqî al-dîn Dâdâ Muḥammad, le mausolée de shâhzâda Fâẓil, et Âb Anbar-i Jannuk. On peut accéder à la table des matières sur cette page.

Articles connexes

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Liens externes

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