Dramelay
Dramelay | |||||
Tour du château de Dramelay. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Jura | ||||
Arrondissement | Lons-le-Saunier | ||||
Intercommunalité | Terre d'Émeraude Communauté | ||||
Maire Mandat |
Philippe Lamard 2020-2026 |
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Code postal | 39240 | ||||
Code commune | 39204 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
27 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 4,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 24′ 27″ nord, 5° 32′ 12″ est | ||||
Altitude | Min. 340 m Max. 629 m |
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Superficie | 6,53 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Moirans-en-Montagne | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Jura
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Dramelay est une commune française située dans le département du Jura, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]Dramelay compte deux hameaux : Le Mont et Le Château. Ce dernier est inhabité, les dernières maisons ayant été désertées peu après la Seconde Guerre mondiale. Le seul bâtiment encore en état est la Chapelle, qui a été restaurée il y a quelques années.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]La Boissière | Valzin en Petite Montagne | |||
N | Arinthod | |||
O Dramelay E | ||||
S | ||||
Montlainsia | Vosbles-Valfin |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 467 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Julien Sa », sur la commune de Val Suran à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 349,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,6 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Dramelay est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40,2 %), zones agricoles hétérogènes (33,9 %), prairies (13,5 %), terres arables (8,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]La dynastie des Dramelay (ou Tramelay)
[modifier | modifier le code]Le premier sire de Dramelay connu est Amédée de Dramelay, en 1044. Son petit-fils, Onfroy, seigneur de Dramelay vers 1090, est en relation avec le prieuré clunisien de Romainmôtier.
Bernard de Dramelay, Grand Maître du Temple en 1152, meurt au siège d'Ascalon en Palestine le 16 août 1153.
La famille de Dramelay/de Tramelay assuma, à partir de la 1re moitié du XIIe siècle et par mariage, la seigneurie de Neuchâtel-Urtière
Hugues de Dramelay est connétable du Comté de Bourgogne en 1173. Il est le père de Hugues II, seigneur de Dramelay de 1189 à 1217. En 1240, son fils est chassé du château, pour fait de guerre[Qui ?][Quoi ?]. Le château devient alors possession du Comte de Chalon.
Une autre branche de la famille, issue de Guy de Dramelay qui participa à la conquête du Péloponnèse en 1209, possèdera une dizaine de châteaux dans la principauté d'Achaïe (la baronnie de Chalandritsa (en)) et pas moins de 34 châteaux en Franche-Comté (par exemple Présilly).
Un de ses descendants, Amédée, archevêque de Besançon, fera construire l'église qui se trouve en contrebas de la tour.
Le temps des Chalon
[modifier | modifier le code]En 1240, le fief de Dramelay passe sous la possession de Jean de Chalon le Sage. En 1248, il est inféodé à Rodolphe de Courtenay, beau-frère de Jean de Chalon. La tour (ou ce qu'il en reste) date de cette époque.
En 1260, Jean de Chalon donne à son fils aîné Hugues, comte de Bourgogne, ses fiefs et châteaux. Dramelay passe ensuite à une branche des Chalon-Bourgogne issue d'un demi-frère d'Hugues (Jean Ier, comte d'Auxerre) : les Chalon-Auxerre (et plus tard Chalon-Tonnerre). Ainsi, Jean II de Chalon-Auxerre est seigneur de Dramelay de 1292 à 1361, puis la seigneurie passe à une branche cadette, les seigneurs de Châtel-Belin ; et enfin vers 1400 aux Chalon-Arlay, princes d'Orange, issus d'une autre fils de Jean le Sage (Jean d'Arlay).
Le château a été détruit par les troupes françaises de Louis XI, lors des guerres de Bourgogne qui opposa le Comté de Bourgogne au royaume de France de Louis XI, après la mort de Charles le Téméraire.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D’or au chef de gueules. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2021, la commune comptait 27 habitants[Note 2], en évolution de −6,9 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Les ruines du château de Dramelay qui a fait l'objet d'une tentative de restauration dans les années 2000. La motte castrale supporte une tour en maçonnerie[17].
- Les vestiges de l'ancien bourg castral établi aux pieds du château, et dont les dernières maisons ont été brûlées par les troupes allemandes lors de la seconde guerre mondiale.
- La chapelle établie sur les vestiges de l'église du bourg castral.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Dramelay et Val Suran », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Julien Sa », sur la commune de Val Suran - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Julien Sa », sur la commune de Val Suran - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Dramelay ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 55.