Utilisateur:Léane Pancin/Brouillon
Le site préhistorique d'Enval
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| Site préhistorique d'Enval Abri Durif | ||
 Vue panoramique de la commune d'Enval | ||
| Localisation | ||
|---|---|---|
| Pays |  France
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| Région | Auvergne | |
| Département | Puy-de-Dôme | |
| Commune | Enval | |
| Coordonnées | 45° 53′ 56″ nord, 3° 02′ 59″ est | |
| Géolocalisation sur la carte : France
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Le site préhistorique d'Enval, appelé également « Abri Durif » et « Abri Moliard », se situe dans le hameau actuel d'Enval, près de la commune de Vic-le-Comte, dans le Puy-de-Dôme. Il fut découvert en parti grâce à des opérations de sondage réalisées entre 2016 et 2018, lors des travaux d'aménagement d'Enval, même si la première mention de découverte de vestiges préhistoriques date de 1877. A travers ses opérations, les archéologues ont retrouvé des des traces prouvant la présence d’une importante séquence d’occupation stratifiée relative au Magdalénien moyen récent, c'est-à-dire entre 16 000 et 11 700 avant J.-C.
Découverte
[modifier | modifier le code]En janvier 1929, un vigneron, M. Durif, voulant agrandir sa maison adossée à des masses rocheuses plus ou moins infiltrées de calcaire comme il en est l'habitude du village, découvre une ancienne excavation. A 0.60m, à l’intérieur de celle-ci, à travers un mélange de terre et de cailloux, se trouve des traces d'anciens foyers, avec des vestiges de différents artefacts comme des silex, des os, etc...
Après la nouvelle propagée, se met en place des travaux archéologiques qui permettront de développer les connaissances de ces lieux. Une couche archéologique se forme de plus ou moins 0.30m, où l'on va y découvrir des objets quotidiens de l'époque magdalénien: des silex, des grattoir, des lames, des burins, des nucleis ( instruments fabriqués à partir d'ossements, notamment d'origine animale). De plus, ce lieu est un site majeur de la Préhistoire en Auvergne puisqu'il est composé de "maisons" troglodytes accrochées aux falaises, qui est une caractéristique plutôt rare dans ces lieux.
A l'heure actuelle, le site préhistorique d'Enval s'étend sur plus d'un kilomètre de long et est installé sur un escarpement gréseux haut de plus de quarante mètres. Malgré les dommages de l'urbanisation, ce site est composé de plusieurs lignes qui forment des étages de petits abris sous-roche. Les fouilles ont permis d'importants lots d'objets, comme par exemple plaquettes gravées, une statuette de femme, dent de mammouth, dent de lion des cavernes, outils… Ce site démontre également de la présence magdalénienne, c'est-à-dire plus datant du paléolithique supérieur, époque de l'apparition de l'Homo sapiens sapiens (qui correspond à la morphologie de l'Homme moderne), dans la plaine de la Limagne d'Auvergne et notamment à Enval.
Le site prend de plus en plus une grande ampleur, puisqu'il est composé de particularité rarement vu en Auvergne. C'est pourquoi, il va rejoindre les autres sites phares de la région en s'ajoutant aux journées départementales de l'archéologie organisées dans le département du Puy-de-Dôme en 2023, permettant aux habitants et touristes de découvrir les lieux historiques du département.
Ressources
[modifier | modifier le code]Les artefacts semblent être d'origines locales, au vu des matériaux employés. En effet, le site préhistorique d'Enval rassemble différents éléments de la région auvergnate. Par exemple, les silex sont formés de pyromaque de Laps et du Puy-St-Romain, qui font partis également du massif central. De plus, on y retrouve des petites lames taillées dans du quartz hyalin qui provient de la région. Aussi, les ossements regroupés dans ces abris se retrouvent être des Andouillers de rennes, des dents de chevaux et de bovidés, plutôt courant dans cette région et répondant aux critères de l'époque magdalénienne.
D'un autre côté, les archéologues ont découvert plusieurs artefact qui témoignent, certes d'une utilisation de matériaux locaux mais également de contact avec des régions éloignées. Effectivement, on y retrouve des plaquettes gravées, des objets de parure façonnés sur dents et des coquillages fossiles, des dents de marmotte perforées. Ces fouilles mettent en avant à la fois des liens avec des peuples étrangers (littoraux, alpins, pyrénéens...) grâce aux échanges commerciaux par exemple. Mais aussi cela met en avant les spécificités de la période magdalénienne puisqu'on parle d'un savoir-faire artisanal qui se développe, notamment sur les décors des artefacts ( gravures...).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Anonyme, « À Enval, un site magdalénien d’une grande richesse », sur Site de la mairie de Vic-le-Comte.
- Carole Beiroux, « Journées européennes de l'architecture: Site préhistorique d'Enval », sur l Institut national des recherches archéologiques préventives, .
- F. G, « Puy-de-Dôme : une dent de lion des cavernes découverte lors de fouilles près de Clermont-Ferrand », sur France info : Auvergne-Rhône-Alpes, 2018.
- Frédéric Surmely, « " Objets de curiosité dans le site magdalénien d’Enval (Vic-le-Comte, Puy-de-Dôme, France)" », Vol. 31, N°1, Paleo : Revue d'archéologie préhistorique, , p. 244-254.
- Frédéric Surmely, Laure Fontana, Yves Bourdelle et René Llabeuf, « Nouveux éléments apportés à l'étude du site magdalénien d'Enval ( Vic-le-Comte, Puy-de-Dôme, France) et du peuplement de la Limagne d'Auvergne », Vol. 94, N°2, Bulletin de la Société préhistorique française, , p.172-181.
- Frédéric Surmely, Sandrine Costamagno, Jay Franklin, Maureen Hays, François Chevrier, Stéphane Madeleine, Gérard Vernet et Ilartia Patania, « Découverte d’un nouveau gisement du Magdalénien moyen à Enval (Vic-le-Comte, Puy-de-Dôme) », Vol. 114, N°1, Bulletin de la société préhistorique française, , p. 173-176.
- Journaliste anonyme, « Enval abrite un site archéologique tenu comme important », La Montagne, 2019.
- Michel Canque et Gaston Charvilhat, « Découverte d'un abri magdaliénien à Enval, près de Vic-le-Comte (Puy de Dôme, janvier 1929) », Vol. 26, N°12, Bulletin de la société préhistorique française, , p. 585-587.
- Yves Bourdelle et Jean-Claude Merlet, « Le site d'Enval. Commune de Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme) », Vol. 88, N°4, Bulletin de la société préhistorique française, , p. 109-113.