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Jean-Christophe Napoléon

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Jean-Christophe Napoléon
Description de cette image, également commentée ci-après
Jean-Christophe Napoléon en 2006.

Succession

Prétendant au trône impérial français

Depuis le
(27 ans, 6 mois et 11 jours)

Nom revendiqué Napoléon VII[1]
Prédécesseur Louis Bonaparte
Biographie
Titulature Prince Napoléon
Dynastie Maison Bonaparte
Nom de naissance Jean-Christophe Alberic Ferdinand Napoléon Bonaparte[2]
Naissance (38 ans)
Saint-Raphaël (France)
Père Charles Bonaparte
Mère Béatrice de Bourbon des Deux-Siciles
Conjoint Olympia von Arco-Zinneberg
Enfant Louis Napoléon Bonaparte
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Jean-Christophe Napoléon Bonaparte[2], dit Jean-Christophe Napoléon, né le [3] à Saint-Raphaël (France), est un membre de la famille Bonaparte. Il est l’un des actuels prétendant au trône impérial français[4] et porte le titre de courtoisie de prince Napoléon[5].

Diplômé d'HEC Paris et de Harvard, il réside aujourd'hui à Londres, où il travaille comme gestionnaire de capitaux privés.

Famille et parentés dynastiques

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Jean-Christophe est le second enfant et l'unique fils du prince Charles Bonaparte, fils de Louis, prince Napoléon (chef de la maison impériale de France de 1926 à 1997), et de la princesse Béatrice de Bourbon des Deux-Siciles, princesse des Deux-Siciles, fille aînée de Ferdinand, duc de Castro (prétendant au trône des Deux-Siciles, branche cadette, de 1973 à 2008).

Ses parents divorcent en 1989 après onze années de mariage. Il a une sœur aînée, la princesse Caroline Napoléon Bonaparte, née le 24 octobre 1980, et, du second mariage de son père, deux demi-sœurs, Sophie Bonaparte, née le 18 avril 1992, et Anh Bonaparte, née le 22 avril 1998 (fille adoptive).

Chef de la famille Bonaparte[5],[4], il est apparenté :

Par sa grand-mère maternelle, Chantal, duchesse de Castro, née Chantal de Chevron-Villette[7],[8], il est aussi apparenté à la famille noble d'origine savoyarde de Chevron-Villette.

Il est encore, à travers leur ancêtre commun, aïeul à la cinquième génération, le prince Jérôme Bonaparte, prince français, roi de Westphalie, parent au septième degré d'un petit-fils du roi Jérôme et de sa première épouse, l'Américaine Elizabeth Patterson-Bonaparte, Charles Joseph Bonaparte, nommé procureur général des États-Unis de 1906 à 1909 dans le cabinet du président Theodore Roosevelt[9].

Mariage et descendance

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Jean-Christophe Napoléon s'est fiancé en mars 2019 avec la comtesse Olympia von und zu Arco-Zinneberg (née à Munich le 4 janvier 1988), fille du comte Riprand von und zu Arco-Zinneberg (1955-2021) et de l’archiduchesse Maria Beatrice d'Autriche-Este (née en 1954), fille de l'archiduc Robert d'Autriche-Este et de la princesse Margherita de Savoie-Aoste. La comtesse Olympia est l'arrière-petite-fille du dernier empereur d'Autriche, le Bienheureux Charles Ier et de l'impératrice Zita[10], et arrière-nièce sur six générations de l'impératrice des Français, Marie-Louise[11],[12]. Ils se sont rencontrés en 2002, à occasion de la fête organisée pour les 18 ans du prince Félix de Luxembourg[13].

Le mariage civil a lieu le 17 octobre 2019 à l'hôtel de ville de Neuilly-sur-Seine et le mariage religieux deux jours plus tard en la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides[14],[15],[16], en présence des membres des anciennes familles impériales française et autrichienne, des familles royales belge et luxembourgeoise, et d'autres invités notables.

Le prince et la princesse Napoléon sont les parents d'un fils, portant le prédicat d'altesse impériale, et le patronyme Napoléon Bonaparte[17] :

Formation et activités professionnelles

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Après avoir étudié au collège et au lycée à l'Institution Saint-Dominique à Neuilly-sur-Seine[20], puis en classes préparatoires à Ipésup, Jean-Christophe Napoléon intègre HEC Paris en 2006 dont il sort diplômé en 2011. Il débute alors une carrière en banque d'affaires à New York où il travaille pour Morgan Stanley de 2011 à 2013 avant de déménager à Londres pour rejoindre Advent International[21]. De 2015 à 2017, il est étudiant à la Harvard Business School et y obtient un MBA[22], après quoi il retourne à Londres et est embauché par Blackstone comme gestionnaire de capitaux privés au sein de la branche Private Equity[23].

Chef de la famille impériale

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Par un testament daté du , son grand-père paternel, Louis, prince Napoléon, chef de la famille impériale de France, le désigne comme son successeur direct, écartant ainsi le prince Charles, son fils aîné, auquel il reprochait son divorce et ses positions politiques[9]. Jean-Marc Varaut fut chargé de faire respecter ce testament à titre d’exécuteur testamentaire et le rendit en conséquence public le [24].

À compter de la mort de son grand-père, survenue le , le prince Jean-Christophe devient prince Napoléon et chef de la famille impériale de France[4] ; à partir de cette date, il est également considéré par les bonapartistes dynastiques comme empereur des Français de jure sous le nom de « Napoléon VII », successeur légitime de Napoléon Ier et de Napoléon III[9].

Son père, ayant contesté ces dispositions testamentaires[5], a cependant déclaré qu’il n’y aurait « jamais de conflits » entre eux[25]. Dans une émission diffusée le sur France 3, le père de Jean-Christophe Napoléon reconnaît son fils comme le chef de la famille impériale[26]. Ils apparaissent ensuite côte à côte aux commémorations du bicentenaire de la bataille de Waterloo, le [27].

Malgré son départ de France en 2011 pour les États-Unis puis pour l'Angleterre, il « pense avoir un devoir d’engagement et de dévouement au service de la France[28] » et souhaite « être un prince proche des préoccupations générales des Français, défendre une cause d’intérêt général, présenter des idées et les défendre, et contribuer à la promotion de notre patrimoine dans le monde »[28].

Concernant son choix de résider à Londres, capitale du principal adversaire du fondateur de sa dynastie, il précise : « Il y a toujours eu une forme de respect mutuel, voire d'admiration, entre l'Angleterre et Napoléon ». Il rappelle notamment que l'empereur s'est inspiré de la Banque d'Angleterre pour créer la Banque de France ou encore que Napoléon III était proche de la reine Victoria. Ce dernier a d'ailleurs trouvé refuge outre-Manche après la fin de son règne : il y meurt en 1873 et sa sépulture s'y trouve toujours[9].

Ses apparitions publiques en France sont aujourd'hui très rares[29] : il n'apparaît ainsi publiquement qu'une fois par an, à l'occasion de la cérémonie de commémoration de la mort de l'empereur Napoléon Ier, le 5 mai, aux Invalides[30].

Titres et honneurs

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Titulature de courtoisie

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Jean-Christophe, prince Napoléon
Description de l'image Coat of Arms Second French Empire (1852–1870)-Helmet Variant.svg.
Formules de politesse
Indirecte Son Altesse Impériale
Directe Votre Altesse Impériale
Alternative Monseigneur

Les titres portés actuellement par les membres de la maison Bonaparte n’ont pas d’existence juridique en République française et sont considérés comme des titres de courtoisie. Ils sont attribués par le « chef de maison ».

  •  : Son Altesse Impériale le prince Jean-Christophe Napoléon Bonaparte[2],[17] (naissance) ;
  • depuis le  : Son Altesse Impériale le prince Napoléon (prétendant au trône).

La substitution du patronyme « Napoléon » au patronyme « Bonaparte » a été opérée durant les années d'exil par les chefs de la maison impériale à l'occasion de déclarations d'état civil rédigées à l'étranger sur déclarations verbales[31]. La dignité de « prince français » s'applique quant à elle à tous les membres de la famille impériale éventuellement appelés à la succession héréditaire, selon l'article 9 de la constitution du 18 mai 1804[32], confirmé par l'article 6 du sénatus-consulte du 25 décembre 1852[33].

Le titre de « prince Napoléon » est un héritage introduit par l'arrière-arrière-grand-père du prince Jean-Christophe, le prince Napoléon-Jérôme Bonaparte, qui cherchait alors, au début du Second Empire, à manifester sa condition de « premier prince du sang »[31] (titre étant de courtoisie puisqu'aucun titre nobiliaire particulier n'a jamais été conféré légalement à des membres de la famille Bonaparte – en dehors des titres attachés aux trônes distribués sous le Premier Empire – par Napoléon Ier ou Napoléon III[31]). Une fois la succession impériale recueillie par la branche du prince Napoléon-Jérôme – descendante du prince Jérôme –, en 1879, ce titre devient celui du chef de la maison impériale.

Distinctions

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Drapeau du Royaume des Deux-Siciles Royaume des Deux-Siciles
Ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges Bailli grand-croix de justice avec collier et vice-président de la délégation royale de l'ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges (ordre dynastique, obédience de son oncle le duc de Castro)
  • Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, 2002 (989 pages, 25 cm), pp.  441-442 (ISBN 2-9507974-3-1).
  • Jean-Fred Tourtchine, « Jean Christophe (Louis Ferdinand Albéric) Napoléon Bonaparte, prince français », in L’Empire des Français (tome II, page 128), collection « Les manuscrits du C.E.D.R.E. dictionnaire historique et généalogique », Cercle d’études des dynasties royales européennes (CEDRE), Paris, 1999-2000, 2 volumes (232 pages et 208 pages, 31 cm) (ISSN 0993-3964).
  • Philippe Delorme, Les Dynasties perdues, page 67 (préface du roi Siméon II de Bulgarie), Express Roularta éditeur, Paris, 2011 (236 pages, 21 cm) (ISBN 978-2-84343-855-4).
  • Eddie de Tassigny, Les Napoléonides : Généalogie de la quatrième dynastie, Éditions Mémodoc, 2012, 184 p.  (ISBN 9791090361003).

Notes et références

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  1. Désignation non utilisée par l'intéressé.
  2. a b et c Extrait de l'acte de naissance sans filiation : Ville de Saint-Raphaël - Extrait d'acte de naissance - Année 1986 - État civil - N° 000202 - Napoléon Bonaparte, Jean-Christophe Albéric Ferdinand. « Le onze juillet mil neuf cent quatre-vingt-six à vingt-trois heures vingt minutes, est né en notre commune Jean-Christophe Albéric Ferdinand Napoléon Bonaparte, du sexe masculin. »
  3. Article de l’INMF
  4. a b et c Explications de l’Institut Napoléon Mexique-France sur la querelle dynastique de 1997
  5. a b et c Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, 2002, p. 441-442.
  6. Nicolas Enache, La Descendance de Marie-Thérèse de Habsbourg, reine de Hongrie et de Bohême, 1996, édité par L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, 795 pages (ISBN 2-908003-04-X) : Jean-Christophe Napoléon est cité page 200 et dans l’index, page 767.
  7. Philippe du Puy de Clinchamps, dit Charondas, « À quel titre », volume 36, Les Cahiers nobles, 1970 lire en ligne)
  8. Les allégations de Charondas, traitant le titre comtal de titre de courtoisie, peuvent être réfutées puisqu'il semble ignorer l'Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, publié par le comte Amédée de Foras.
  9. a b c et d Ghislain de Montalembert, « Jean-Christophe Napoléon Bonaparte, un prince dans le vent de l'Histoire », Le Figaro Magazine,‎ , p. 46-48 (lire en ligne).
  10. Noblesse et Royautés, 17 mars 2019.
  11. L’héritier de Napoléon Bonaparte va se marier avec la descendante de Marie-Louise d’Autriche, CNews, le 10 mai 2019.
  12. Chloé Friedmann, L’héritier de Napoléon Bonaparte et la descendante de Marie-Louise d’Autriche vont se marier, Madame Figaro, 9 mai 2019.
  13. « Jean-Christophe Napoléon : qui est l’héritier de Napoléon, qui vient de se marier à 33 ans ? », sur Femme Actuelle (consulté le )
  14. Stéphane Bern, « Jean-Christophe Napoléon Bonaparte, un prince dans son temps », Le Figaro, 5 mai 2019.
  15. Un mariage à l’accent impérial entre Jean-Christophe Napoléon et la comtesse Olympia, Le Parisien, 19 octobre 2019.
  16. Mariage impérial aux Invalides entre les Bonaparte et les Habsbourg, Le Point, 19 octobre 2019.
  17. a et b « La Famille Impériale », sur Maison Napoléon Bonaparte (consulté le ).
  18. Frédéric de Natal, « L'Empire à un Aiglon », sur www.monarchiesetdynastiesdumonde.com (consulté le )
  19. François Guyard, « Baptême du Prince Louis Napoléon », sur Gothanjou, (consulté le )
  20. Frederic de Natal, « Mariage du prince Napoléon aux Invalides : un nouvel espoir pour les Bonapartistes. », sur L'Incorrect, (consulté le )
  21. Alfred de Montesquiou, « Bicentenaire de Waterloo - Jean-Christophe Napoléon. Sans rancune ! », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. Marie-Émilie Fourneaux, « Le prince Napoléon, un homme d'avenir », Point de Vue,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. (en) « The Blackstone Group : NOAH Conference 2018 », sur noah-conference.com, NOAH Advisors Limited (consulté le )
  24. Jean-Fred Tourtchine, L’Empire des Français, collection « Les manuscrits du C.E.D.R.E. dictionnaire historique et généalogique », Paris : Cercle d’études des dynasties royales européennes (CEDRE), 1999-2000, 2 volumes (232 pages, 208 pages), 31 cm, ISSN 0993-3964 : tome II page 127.
  25. (en) F. Billaut, « Guerre de succession chez les Napoléon », Point de Vue,‎ , p. 18–19
  26. Signé Mireille Dumas : le poids du nom en héritage, diffusé sur France 3 le 18 mars 2013
  27. Le prince Jean-Christophe, lors du bicentenaire de Waterloo, le , Getty.
  28. a et b Magazine Point de vue no 3304 du 15 novembre 2011, p. 24 à 27
  29. Marianne Lesdos, « Jean-Christophe Napoléon, fier descendant de l’empereur », sur gala.fr, (consulté le ) : « Aujourd’hui, Jean-Christophe Napoléon, qui travaille pour un fonds d’investissement international à Londres, se contente de quelques très rares apparitions officielles pour faire honneur à son titre de prince ».
  30. Commémoration du décès de l'empereur Napoléon (Noblesse & Royautés)
  31. a b et c Jean-Claude Lachnitt, Note sur le patronyme et les titres dans la famille impériale, sur Revue du Souvenir Napoléonien (n° 422), février-mars-avril 1999, p. 37-39
  32. Article 9 (1804) : Les membres de la famille impériale, dans l'ordre de l'hérédité, portent le titre de Princes français.
  33. Article 6 (1852) : Les membres de la famille impériale appelés éventuellement à l'hérédité et leurs descendants, portent le nom de princes français.
  34. (fr) « Liste de tous les ascendants de Jean-Christophe Napoléon » ; site consulté le 31 décembre 2011.
  35. Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, 2002, p. 426.

Articles connexes

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Liens externes

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