Aller au contenu

A. S. Byatt

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Antonia Susan Byatt)
A. S. Byatt
A.S. Byatt en .
Fonction
Juré du prix Brooker (d)
Biographie
Naissance
Décès
(à 87 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Antonia Susan DrabbleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Somerville College
Sheffield High School for Girls (en)
Newnham College
Collège Bryn Mawr
The Mount School (York) (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
Père
John Drabble (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Ian Byatt (en) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
University College de Londres
Central School of Art and Design (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Site web
Distinctions

Antonia Susan Byatt, plus connue sous la signature A. S. Byatt, née Antonia Susan Drabble le à Sheffield en Angleterre et morte le à Londres en Angleterre, est une écrivaine britannique, dont l'une des œuvres a été couronnée par le Booker Prize en 1990. C'est aussi la sœur de Margaret Drabble.

Née Antonia Susan Drabble en 1936[1],[2], A. S. Byatt est la deuxième fille de John Drabble, conseiller de la reine, et de Kathleen Bloor, une spécialiste de l'œuvre de Robert Browning. Sa sœur cadette, Margaret Drabble, est également une romancière connue[1],[3].

Elle fait une partie de ses études dans une institution quaker, mais refuse d'adhérer à cette croyance. Ses années d'études sont de plus marquées par des conflits fréquents avec sa mère autoritaire. Elle entreprend des études supérieures au Newnham College (Université de Cambridge), à Bryn Mawr en Pennsylvanie (États-Unis) et au Somerville College (Université d’Oxford)[2], mais ses travaux de recherches au sein de cette dernière institution prennent fin avec son premier mariage. Elle enseigne pendant une vingtaine d'années l'histoire de l'art et la littérature[2], de 1962 à 1971 au département de l'enseignement continu de l'Université de Londres, puis une année à la Central School of Art and Design, avant d'accepter un poste de professeur à l’University College de Londres de 1972 à 1983. Se consacrant par la suite uniquement à l’écriture[2], A. S. Byatt publie plusieurs romans, dont le plus connu demeure Possession, lauréat du Booker Prize en 1990[3].

Plusieurs de ses créations littéraires ont été adaptés au cinéma, telles Des anges et des insectes (Angels and Insects) en 1995[4], d'après le roman éponyme, et Possession[1] en 2002[4].

Renommée également pour ses nouvelles, A. S. Byatt semble être influencée dans ce genre par Henry James et George Eliot, ainsi que par Emily Dickinson, T. S. Eliot et Robert Browning, dans la mesure où elle conjugue le naturalisme et l’imaginaire de la littérature victorienne. Elle choisit de présenter l’imaginaire non comme une évasion, mais comme une alternative à la vie quotidienne, créant une sorte de genre en partie réaliste, en partie expérimental, souvent qualifié d’« hybride ». Elle a écrit également de nombreux ouvrages, préfaces et articles sur la littérature ou sur la peinture[2].

Outre ses ouvrages de fiction, A. S. Byatt fait également paraître divers travaux critiques, notamment des études sur l’œuvre de la romancière Iris Murdoch[5].

Son premier roman, L'Ombre du soleil (Shadow of a Sun), publié en 1964, est le récit d’une jeune fille qui grandit dans l’ombre d’un père dominateur[4]. Ce roman est suivi par The Game (1967), étude des relations entre deux sœurs[4].

La Vierge dans le jardin (The Virgin in the Garden), paru en 1978, est le premier volume d’une tétralogie portant sur l’histoire d’une famille du Yorkshire[4]. Cette saga se poursuit dans Nature morte (Still Life, 1985) et La Tour de Babel (Babel Tower, 1996)[4]. Le quatrième et dernier roman de la tétralogie a pour titre Une femme qui siffle (A Whistling Woman, 2002)[4]. L’ensemble décrit l’Angleterre du milieu du XXe siècle, avec comme personnage principal Frederica, une femme « bas–bleu », l’une des premières à étudier à l'université de Cambridge, ensuite divorcée, refaisant sa vie à Londres. Les deux derniers volumes couvrent les années 1960 et abordent les utopies et rêves de révolution de l’époque.

En 2009, A. S. Byatt remporte le Grand Prix du Festival Metropolis bleu[6].

Elle reçoit le prix Erasmus 2016[7].

Elle meurt le 16 novembre 2023, à 87 ans[1].

Tétralogie du Yorkshire

[modifier | modifier le code]

Autres romans

[modifier | modifier le code]

Recueils de nouvelles

[modifier | modifier le code]
  • Le Fantôme de juillet, Cendres, 1989, trad. Jean-Louis Chevalier (ISBN 2-86742-033-4)
    Recueil de deux nouvelles, Le Fantôme de juillet et Dans la Volute du précipice, sans équivalent en langue anglaise
  • Le Sucre, Cendres, 1989 ((en) Sugar and Other Stories, Chatto & Windus, 1987), trad. Jean-Louis Chevalier
  • Histoires pour Matisse, Flammarion, 1997 ((en) The Matisse Stories, Chatto & Windus, 1993), trad. Jean-Louis Chevalier (ISBN 2-08-066912-5)
  • Histoires de feu et de glace, Denoël, 2002 ((en) Elementals : Stories of Fire and Ice, Chatto & Windus, 1998), trad. Jean-Louis Chevalier (ISBN 2-207-25120-9)
  • Petits contes noirs, Flammarion, 2006 ((en) Little Black Book of Stories, Chatto & Windus, 2003), trad. Jean-Louis Chevalier (ISBN 2-08-068743-3)

Essais et biographies

[modifier | modifier le code]
  • (en) Degrees of Freedom : The Early Novels of Iris Murdoch, Chatto & Windus, 1965
  • (en) Unruly Times : Wordsworth and Coleridge, Poetry and Life, Hogarth Press, 1989
  • (en) Passions of the Mind : Selected Writings, Chatto & Windus, 1991
  • (en) Imagining Characters : Six Conversations about Women Writers, Chatto & Windus, 1995
    Coécrit avec Ignes Sodre.
  • (en) On Histories and Stories : Selected Essays, Chatto & Windus, 2000
  • (en) Portraits in Fiction, Chatto & Windus, 2001

Comme éditrice

[modifier | modifier le code]
  • (en) Wordsworth and Coleridge in Their Time, Nelson, 1970
  • (en) Iris Murdoch : A Critical Study, Longman, 1976
  • (en) George Eliot : Selected Essays, Poems and Other Writings, Penguin, 1990
    Édité avec Nicholas Warren
  • (en) New Writing Volume 4, Vintage, 1995
    Édité avec Alan Hollinghurst
  • (en) New Writing Volume 6, Vintage, 1997
    Édité avec Peter Porter
  • (en) Oxford Book of English Short Stories, Oxford University Press, 1998
  • (en) The Bird Hand Book, Graphis, 2001
    Avec des photographies par Victor Schrager

Adaptations cinématographiques

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c et d Raphaëlle Rérolle, « L’autrice britannique A.S. Byatt ne cherchera plus " la juste relation entre les mots et les choses " », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. a b c d et e Geneviève Chevallier, « Byatt, A. S. (Antonia Susan Byatt, née Drabble, dite) », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 708
  3. a et b François Rivière, « Double Drabble », Libération,‎ (lire en ligne)
  4. a b c d e f et g « L’écrivaine britannique A. S. Byatt, auteure de « Possession », est morte », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. « Byatt Antonia Susan », sur Encyclopædia Universalis
  6. « En bref - Bilan du Festival Metropolis bleu », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  7. Vincy Thomas, « Le prix Erasmus 2016 attribué à A. S. Byatt », sur Livres Hebdo, (consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :