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Château d'Évian

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Château d'Évian
Image illustrative de l’article Château d'Évian
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction vers le début du XIIIe siècle
Propriétaire initial Maison de Savoie
Destination initiale Château seigneurial, puis comtal
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces du duché de Savoie Chablais
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Commune Évian-les-Bains

Le château d'Évian est un ancien château fort, édifié aux alentours du début du XIIIe siècle et disparu au cours du XIXe siècle, situé dans le Chablais savoyard. Il était installé dans la partie sud de la commune d'Évian-les-Bains dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

La forteresse se situait dans la partie sud de la ville d'Évian, à l'emplacement de l'école du Centre[1].

La fondation du château par Pierre de Savoie correspond, selon le chroniqueur François Prévost (Histoire de la ville d'Evian, 1623), à l'année 1237[2],[3]. Toutefois, pour l'historien Louis Blondel, celle-ci n'est pas prouvée[2]. Les auteurs de l'ouvrage Histoire des communes savoyardes (1980) supposent que l'édifice était probablement plus ancien[3]. Le château est remanié ou reconstruit par Pierre de Savoie, au cours des décennies 1250-1260[3].

Le bourg d’Évian reçoit du nouveau comte Pierre II de Savoie une charte de franchises — « concedimus hominibus de Aquiano, qui modo sunt in dicta villa et pro tempore erunt, libertates et franchesias infrascriptas »  — en 1265[2],[4].

Description

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Le château était constitué, selon le chroniqueur François Prévost, d'« une forteresse et château à quatre grandes tours »[5]. Il pourrait ressembler au château suisse d'Yverdon[3].

Châtellenie d'Évian et de Féternes

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Organisation

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Le château d'Évian est le centre d'une châtellenie, ou mandement, double d'Évian et de Féternes[6],[7]. Lorsque le comte Pierre II de Savoie réorganise le comté, en 1265, le château devient le lieu de résidence d'un châtelain, à qui échoit également le mandement de Féternes[6].

La châtellenie d'Évian et de Féternes recouvre la « partie orientale du Chablais savoyard »[7]. Elle relève du bailliage du Chablais[8].

Les châtelains

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Dans le comté de Savoie, le châtelain est un « [officier], nommé pour une durée définie, révocable et amovible »[9],[10]. Il est chargé de la gestion de la châtellenie ou mandement, il perçoit les revenus fiscaux du domaine, et il s'occupe de l'entretien du château[11]. Le châtelain est parfois aidé par un receveur des comptes, qui rédige « au net [...] le rapport annuellement rendu par le châtelain ou son lieutenant »[12].


Bibliographie

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  • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Chablais, Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 978-2-7171-0099-0), p. 351-355, « Le canton d'Evian-les-Bains », 357-373 « Évian-les-Bains ».
  • Louis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, vol. 7, Société d'histoire et d'archéologie de Genève (réimpr. 1978) (1re éd. 1956), 486 p., p. 47.

Articles connexes

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Liens externes

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Fonds d'archives

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Notes et références

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  1. Perrin d'Antioche fait partie des nobles du royaume de Chypre qui ont accompagné la future duchesse Anne de Chypre. Il est fait vice-châtelain ou châtelain au cours de la période, puis écuyer du duc Louis Ier de Savoie et vicaire de Turin en 1447, le duc lui inféode le château de Duingt en 1455 et il fait bourgeois de Genève en 1456[16],[17].

Références

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  1. Louis Girod, Évian et le Chablais : au fil de l'histoire, Éditions Cabédita, coll. « Sites et villages », , 249 p. (ISBN 978-2-88295-091-8), p. 64.
  2. a b et c Châteaux de l'ancien diocèse de Genève 1956, p. 368.
  3. a b c et d Histoire des communes savoyardes 1980, p. 368
  4. Ruth Mariotte Löber, Ville et seigneurie : Les chartes de franchises des comtes de Savoie, fin XIIe siècle-1343, Librairie Droz - Académie florimontane, , 266 p. (ISBN 978-2-600-04503-2, lire en ligne), p. 129.
  5. Louis-Étienne Piccard, Thonon, Évian-les-Bains et le Chablais moderne: Étude historique depuis la révolution jusqu'à nos jours, J. Chambet, 1889, 504 pages, p. 16.
  6. a et b Châteaux de l'ancien diocèse de Genève 1956, p. 375.
  7. a et b Fabrice Mouthon, « La famille et la terre : exploitations paysannes au sud du Léman à la fin du XIIIe siècle », Revue historique, Presses universitaires de France, vol. 4, no 624,‎ , p. 891-937 (ISBN 978-2-13052-647-6, lire en ligne).
  8. (en) Eugene L. Cox, The Green Count of Savoy : Amedeus VI and Transalpine Savoy in the Fourteenth-Century, Princeton University Press, (réimpr. 2015) (1re éd. 1967), 422 p. (ISBN 978-1-4008-7499-6, lire en ligne), p. 354.
  9. Christian Sorrel, Histoire de la Savoie : images, récits, La Fontaine de Siloé, , 461 p. (ISBN 978-2-84206-347-4, lire en ligne), p. 146-147.
  10. Nicolas Carrier, « Une justice pour rétablir la « concorde » : la justice de composition dans la Savoie de la fin du Moyen Âge (fin XIIIe -début XVIe siècle) », dans Dominique Barthélemy, Nicolas Offenstadt, Le règlement des conflits au Moyen Âge. Actes du XXXIe Congrès de la SHMESP (Angers, 2000), Paris, Publications de la Sorbonne, , 391 p. (ISBN 978-2-85944-438-9), p. 237-257.
  11. Alessandro Barbero, « Les châtelains des comtes, puis ducs de Savoie en vallée d'Aoste (XIIIe – XVIe siècle) », dans Guido Castelnuovo, Olivier Mattéoni, « De part et d'autre des Alpes » : les châtelains des princes à la fin du moyen âge : actes de la table ronde de Chambéry, 11 et 12 octobre 2001, , 266 p. (lire en ligne).
  12. Nicolas Carrier, « A travers les archives médiévales de la principauté savoyarde - Les comptes de châtellenies », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org (consulté en ).
  13. ADS1.
  14. « Chatelains d'Yvoire, de la Ravorée, Nernier, Thonon, Evian-Feternes », Mémoires & documents publiés par l'Académie chablaisienne, Thonon-les-Bains, t. 7,‎ , p. 368-369 (lire en ligne)
  15. a b et c Dessemontet, Olivier, « Les faux du sire Hugues de Grandson en 1389 », Revue historique vaudoise, vol. 65,‎ , p. 125 (lire en ligne).
  16. Paul Cattin, « Urbain d'Antioche et la chapelle St Jacques de la Maladière à Ambronay », p. 73-76, dans Bulletin d'histoire et d'archéologie du diocèse de Belley, 1973 ([PDF] lire en ligne).
  17. Comte Amédée de Foras, continué par le comte F.-C. de Mareschal, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 1, Grenoble, Allier Frères, 1863-1910 (lire en ligne), p. 58-59, « Antioche (d') »