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Collectif Cinélutte

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Le collectif Cinélutte est une association issue du mouvement de Mai 68, créée en 1973 conjointement par des étudiants et des enseignants de l'IDHEC.

Le collectif Cinélutte est officiellement créé en 1973, sous la forme d'une association. Elle fait suite au mouvement de contestation des lycéens et étudiants à la suite de l'entrée en vigueur de la loi Debré. Celle loi prévoit l'abrogation des sursis militaires pour études au-delà de 21 ans[1].

Trois des membres fondateurs Mireille Abramovici, Jean-Denis Bonan et Richard Copans ont participé au mouvement de mai 1968 et aux États généraux du cinéma français[2]. Trois des membres François Dupeyron, Alain Nahum et Guy-Patrick Sainderichin sont étudiants à l'Institut des hautes études cinématographiques.

De 1973 à 1981, Cinélutte va produire, tourner et diffuser en marge du système sept films de court et de moyen métrages, inscrits dans les luttes sociales et politique des années 1970[1].

Membres du collectif

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Filmographie

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  • Jusqu'au bout (1973 / 40 minutes) : Cinélutte filme la grève de la faim entamée par 56 travailleurs tunisiens "sans-papiers" dans l’église de Ménilmontant. Il s'agit d'une des premières luttes de travailleurs sans-papiers en France.
  • La Grève des ouvriers de Margoline (1973 / 41 minutes) : Avec l'aide financière de la CFDT, le collectif Cinélutte filme la première grève victorieuse en France des travailleurs sans-papiers de l'entreprise Margoline de Nanterre et Gennevilliers, qui, en mai 1973, luttaient pour leur régularisation et la reconnaissance de leurs droits de salariés. Ce film sera l'un des premiers à se pencher sur la condition des travailleurs immigrés sans papiers en France, et à leur donner la parole.
  • Petites têtes, grandes surfaces - Anatomie d'un supermarché (1974 / 36 minutes) : Le collectif Cinélutte filme l'intérieur d'une grande surface de la région parisienne.
  • L'Autre Façon d'être une banque (1974) : Cinélutte suit la lutte des grévistes du Crédit Lyonnais à Paris, lors du mouvement de grève qui de février à avril 1974 s’étendra à tout le secteur bancaire, et dont Arlette Laguiller sera une des leaders.
  • Portrait ou Comité Giscard (1975) : Cinélutte filme les membres d'un comité de soutien de quartier au candidat Valéry Giscard d'Estaing dans le 17e arrondissement de Paris, lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 1974.
  • Un simple exemple (1975 / 45 minutes) : En février 1974, les ouvriers de l’imprimerie Darboy à Montreuil, refusent leur licenciement sans indemnités, et décident d’occuper leur imprimerie, en prenant pour modèle la lutte des ouvriers de LIP à Besançon. Cinélutte filme l'occupation au jour le jour.
  • A pas lentes (1977-1979 / 39 minutes) : Quatre ans après la fin de la lutte emblématique des ouvriers de Lip, Cinélutte retourne à Besançon pour y filmer les ouvrières.

Notes et références

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  1. a et b « Ciné-club : Collectif Cinélutte », sur www.cineclubdecaen.com (consulté le )
  2. « Etats généraux du cinéma français : transformer le 7e art », sur Mai 68 du cinéma, (consulté le )

Articles connexes

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