Aller au contenu

François-Louis de Jaunay

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
François-Louis de Jaunay
François de Jaunay par Louis-Michel van Loo
Biographie
Naissance
Décès
Activité

François-Louis Charles Wallerand Marie de Jaunay (né en 1670 et mort le ) seigneur de Jaunay et Marigny, est un soldat français des XVIIe et XVIIIe siècle[1],[2],[3]. Militaire de carrière, il est lieutenant général de province puis lieutenant général de l'artillerie et finalement créé maréchal de camp par Louis XV en 1740 [4].

La famille de Jaunay est originaire de la Vienne et s'est éteinte au XIXe siècle[6],[7].

Fonctions administratives et artillerie

[modifier | modifier le code]

Colonel du Corps Royal d'Artillerie, il commanda brièvement mais organisa ces troupes dont Louis XVI fera plus tard le Corps Royal du Génie, il est considéré comme l'un des précurseurs de cette arme car l'un des premiers partisans de l'utilisation massive de canons lors des batailles terrestres et non plus seulement lors des sièges. Cette pratique se généralisera notamment avec Napoléon. Il secondera longtemps Louis de Bourbon, duc du Maine, dans l'élaboration d'un corps d'armée d'artillerie constant et efficace, qui fera les forces des armées française des XVIIIe et XIXe siècles.

Il fut fait Lieutenant général d'artillerie et eut la direction l'école d'artillerie de Strasbourg ainsi que la première école de bombardiers[8] de France en 1720.

Il fut Lieutenant général de province aux départements du Dauphiné et de la Provence[9] par commission du , puis, par commission du , du département général de Bretagne (Haute et Basse Bretagne) en étant démis de ses fonctions dans le Dauphiné.

Fonctions militaires

[modifier | modifier le code]

Fervent homme d'épée, il s'illustra dans sa jeunesse sur les fronts français, allemands espagnols puis à nouveau allemands où il gagna ses gallons.

Dès 1690, commissaire extraordinaire de l'artillerie il participe à la campagne française et prend part aux sièges de Villefranche, Montauban et Nice puis à partir de 1692, suivit l'armée d'Italie.

Il combattit notamment aux sièges, de Luzzara et de Denia en 1708 pendant la guerre de Succession d'Espagne et commanda en chef au siège du château d'Alicante, qui se rendit le 15 avril 1709.

Famille de Jaunay, éteinte au XIXe siècle

En Allemagne

[modifier | modifier le code]

En 1694, il intègre l'armée d'Allemagne et le 30 novembre 1702 est nommé commissaire provincial de l'artillerie. Il reste rattaché à l'armée du Rhin jusqu'en 1707, après avoir pris la direction de son artillerie un an auparavant.

Après l'Espagne il commanda en second l'artillerie de l'armée du Rhin à partir du 25 avril 1712, qu'il combine depuis le avec le commandement de l'artillerie du département de Strasbourg en 1711. Dans ces fonctions il participe aux siège de Landau et de Fribourg en 1713.

Il est chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et porte le titre de courtoisie de vicomte.[réf. nécessaire]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Veuve d'Houry et Deburre, Almanach royal, ... présenté a Sa Majesté pour la premiere fois en 1699 ..., Paris, D'houry, , p. 273
  2. Théodore Legras, L'État de la France contenant les princes, le clergé, les ducs et pairs, les marêchaux de France, et les grands officiers de la couronne et de la Maison du Roi : les chevaliers des ordres, les officiers d'armée, tant sur terre que sur mer : les conseils, les gouverneurs des provinces, Paris, , p. 500
  3. Laurent d'Houry, Almanach Royal, p. 271
  4. Nicolas Viton de Saint-Allais, La France militaire sous les quatre dynasties, V. Lepetit, (lire en ligne)
  5. Pinard, Chronologie historique-militaire, (lire en ligne)
  6. Charles de Chélas, Etat, par ordre alphabétique, des provinces du Lyonnais, Forez et Beaujolais..., , p. 62
  7. Aubert de La Chesnaye Des Bois, François-Alexandre (1699-1783, Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, Paris, Schlesinger frères (Paris) (lire en ligne)
  8. Compagnie des libraires associés, L'État de la France, Paris,
  9. Laurent d'Houry, Almanach Royal, p. 543