Freiwilligen-Stamm-Division
Freiwilligen-Stamm-Division | |
Création | 1944 |
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Pays | Reich allemand |
Branche | Wehrmacht |
Type | Division de volontaires étrangers |
Rôle | répression et anéantissement des maquisards |
Garnison | Écully, Bourg-en-Bresse, Mâcon, Chaumont, Dijon, Langres, Pontarlier. |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Batailles | Opération Treffenfeld |
Commandant |
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La Freiwilligen-Stamm-Division était une division de dépôt de la Wehrmacht formée le dans le sud de la France, à partir de volontaires anti-bolchéviques russes, ukrainiens, géorgiens, turkmènes, caucasiens et de volontaires musulmans originaires des Balkans[1].
Composition
[modifier | modifier le code]La Freiwilligen-Stamm-Division était composée de cinq régiments sous les ordres du lieutenant-général Ralph von Heygendorff (de à ), du major-général Wilhelm von Henning (de à ) puis du major-général Bodo von Wartenberg (de à )[2].
Difficilement acceptés par l’état-major allemand qui rechigna longtemps à utiliser ces troupes, ces volontaires possédaient un armement et des équipements constitués d'effets étrangers disparates, d'uniformes allemands déclassés et même d'armes de récupération russes[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Cantonnement
[modifier | modifier le code]Durant l’été 1944 la division était cantonnée à Écully, à Bourg-en-Bresse dans les casernes Aubry et Brouet, à Mâcon à la caserne Duhesme, à Chaumont à la caserne Foch, à Dijon, à Langres à la caserne Turenne et à Pontarlier. De début à la mi-, des Lituaniens étaient cantonnés au camp de la Valbonne[1].
Opérations
[modifier | modifier le code]À partir du mois de , la Freiwilligen-Stamm-Division est engagée dans la lutte contre les maquis de l’Ain, notamment au cours de l'opération Treffenfeld. Elle se fait particulièrement remarquer par les atrocités commises dans la région.
Les et , ses soldats raflent et assassinent à Bourg-en-Bresse puis à Oyonnax. Au total, dans l’Ain, du au , la Freiwilligen-Stamm-Division est responsable, directement ou indirectement, de 1 175 arrestations, 184 assassinats, 34 viols et 247 incendies de maisons, ainsi que de nombreux actes de tortures et de pillages[1].
Le , en Bresse, la recherche, sans résultat, des résistants par les forces allemandes et les mercenaires cosaques se transforme en beuverie : 278 bâtiments sont incendiés par ses hommes, dont 45 à Cuisiat, 82 à Pressiat, 67 à Chevignat et Roissiat, 47 à Verjon et 31 à Poisoux. Les habitants s’enfuient ou sont expulsés de leurs fermes, les animaux meurent brûlés dans leurs étables. Cette série d'incendies volontaires sera appelée « Le Grand Brûle »[3],[4].
Du au , la Freiwilligen-Stamm-Division est notamment responsable du massacre de Dortan, village entièrement incendié. Trente-six personnes[5] furent tuées au cours de ce massacre ponctué par des viols et des séances de torture. Le , c'est le village de Joyeux qui subit les exactions des mercenaires.
Destinée
[modifier | modifier le code]120 Cosaques du Kouban, responsables des atrocités de Dortan, seront arrêtés par les maquis de l’Ain et du Haut-Jura et fusillés, contre l’avis des chefs du maquis, le long de la voie de chemin de fer au fort des Rousses.
Les survivants des combats ultérieurs capitulèrent collectivement en mai 1945 dans le sud de l'Autriche contre la promesse d'un traitement décent et se rendirent aux forces britanniques du field marshal Harold Alexander. Les prisonniers cosaques ainsi que les autres Russes blancs engagés dans la Wehrmacht furent toutefois livrés aux Soviétiques et déportés. Leurs principaux généraux furent condamnés à mort le [1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Freiwilligen-Stamm-Division », sur axishistory.com.
- Jérôme Croyet, Docteur en histoire, archiviste aux archives départementales de l'Ain, « DOSSIERS DE S.E.H.R.I: la-freiwiliger-stamm-division », sur 3945.chez.com.
- « Le grand Brûle », sur memoiredepierre.fr (consulté le ).
- Michel Gaillard, « Grand Brûle », sur courmangoux.fr le site officiel de la commune de Courmangoux (consulté le ).
- (en) Sarah Bennett Farmer, Martyred village: commemorating the 1944 massacre at Oradour-sur-Glane, University of California Press, , 300 p. (lire en ligne), p. 52.