Grotte des Ramandils
Coordonnées | |
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Pays |
France |
Région | |
Département | |
Massif |
Pré-Massif des Corbières (Pyrénées) |
Localité voisine |
Signe particulier |
grotte préhistorique |
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Occupation humaine |
vers 110 000 à 40 000 ans avant le présent |
La grotte des Ramandils est une grotte paléolithique située sur la commune de Port-la-Nouvelle dans le département de l'Aude. La grotte, bien que petite, contient un important gisement archéologique de culture moustérienne[1], datée de la fin du Paléolithique moyen[2].
Description
[modifier | modifier le code]La grotte se trouve sur la commune de Port-la-Nouvelle au lieu-dit "Le Rec Mendil" en occitan, à la toute fin du massif des Corbières, à 2 km du bord de mer méditerranéen. C'est ce toponyme, qui francisé en « Ramandils », a donné son nom à la grotte[1].
La grotte se situe à la base d'une colline de calcaire qui est le premier contrefort du massif des Corbières. Le lieu est compris entre une zone lagunaire à l'est, intermédiaire avec la mer, et le contrefort des Corbières, haut d'une centaine de mètres, où se trouvent des carrières d'extraction du calcaire et un champ d'éoliennes[3].
Géologie
[modifier | modifier le code]Fouilles
[modifier | modifier le code]La grotte a fait l'objet de plusieurs fouilles :
- 1925 : Reconnaissance du site
- 1930-1931 : Fouilles de surface
- 1965 : Coupe du gisement par Henri de Lumley[4]
- 1990-1991 : Fouilles programmées[1]
Occupation humaine
[modifier | modifier le code]Paléo-environnement
[modifier | modifier le code]Les fouilles ont permis de reconstituer la faune et la flore à l'époque de l'occupation humaine.
Flore
[modifier | modifier le code]L'étude des pollens retrouvés à la base des couches archéologiques a révélé la présence de Pins, du Chêne pédonculé, du Chêne vert, d'Oléacées, de Graminées, et de Composées[5].
Faune
[modifier | modifier le code]Datation
[modifier | modifier le code]Dans l'ensemble, l'occupation humaine est due à l'Homme de Néandertal entre 110 et 40 ka (kiloannées) avant le présent, soit 110 000 à 40 000 ans avant le présent. L'ensemble des datations est faite par des méthodes diverses. Par exemple, la datation par l'uranium-thorium indique une occupation par l'Homme de Néandertal datant du MIS 5, entre 94 et 77 ka (94000 à 77000 ans avant le présent)[2].
Références
[modifier | modifier le code]- Paul Boutié, Omar Ajaja, Laurence Banes, Valérie Moles, Lahcen Kabiri et Sophie Grégoire, « Port-la-Nouvelle – Le gisement moustérien des Ramandils », Archéologie de la France - Informations, (consulté le ).
- Lucile Rusch, Nicolas Boulbes, Anne‑Sophie Lartigot‑Campin, Véronique Pois, Agnès Testu, Jean‑Jacques Bahain, Christophe Falguères, Qingfeng Shao, Anne‑Marie Moigne, Thibaud Saos et Paul Boutié, « Contexte paléoenvironnemental et chronologique des occupations néandertaliennes de la grotte des Ramandils (Port-La-Nouvelle, Aude, France) : apport des restes de grands mammifères », Quaternaire, volume 30, numéro 2, pages 151-165, (consulté le ).
- IGN, « Site référencé sur les cartes IGN de Géoportail (sous le nom du lieu-dit mentionné dans l'article) », Géoportail France.
- Henry de Lumley-Woodyear, « Le Paléolithique inférieur et moyen du Midi méditerranéen dans son cadre géologique. Tome II. Bas-Languedoc – Roussillon – Catalogne », monographie, Gallia Préhistoire, supplément volume 5, numéro 2, pages 1-445, (consulté le ).
- J.-P. Gerber, « Le site des Ramandils une faune du début du würmien II en languedoc-méditerranéen », Quaternaire, volume 10, numéro 1, pages 7-12, (consulté le ).