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Isabelle Sorente

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Isabelle Sorente
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Isabelle Sorente, née le à Marseille, est une écrivaine française.

Passionnée par les mathématiques, elle s’oriente d’abord vers des études scientifiques. Elle entre à Polytechnique, puis dans le Corps de l’aviation civile, où elle passe son brevet de pilote privé et s’essaie à la voltige aérienne. Elle suit en parallèle des cours de théâtre, notamment au Lucernaire et au cours Florent, où elle écrit et monte ses premières pièces. Le succès rencontré en 2001 par son premier roman, L, consacré au thème de l’addiction et à l’infantilisation des femmes dans une société conformiste, va la tourner définitivement vers l’écriture. Les thèmes de la métamorphose et de l’inassouvissement, la difficulté d’une quête spirituelle dans une société entièrement tournée vers la performance, sont omniprésents dans ses livres.

Les romans d'Isabelle Sorente traitent notamment de la cruauté des phénomènes contemporains, comme l'addiction dans L ou le racisme dans La Prière de septembre, ils exposent des personnages confrontés à leur démesure (Le Cœur de l'ogre), à leur fantaisie (Panique) ou à leur propre pouvoir de métamorphose (Transformations d'une femme).

Ses essais explorent, quant à eux, les limites et les excès de la rationalité, et la nécessité d'un entraînement de l'esprit à la joie et à la liberté. Paru en , son essai Addiction Générale analyse notre dépendance aux chiffres et à la productivité, en se fondant sur le paradigme de l'addiction. A la logique linéaire, compulsive, du calcul permanent, Isabelle Sorente oppose la valeur rationnelle et créatrice de la compassion, entendue comme magie sympathique plutôt que valeur religieuse (articles en ligne consultables ci-dessous). Dans son essai La femme qui rit (Descartes & Cie, 2007), Isabelle Sorente livre une vision théâtrale et charnelle de la réflexion sur le genre (gender studies), thèmes repris et développés dans son essai Etat Sauvage (Indigène Editions, 2012), où le féminin apparaît comme un entraînement radical à la liberté.

En 2008, Isabelle Sorente fonde la revue RAVAGES, avec Frédéric Joignot et Georges Marbeck. Elle fait aussi partie des fondatrices et des fondateurs du magazine Blast.

Sa pièce Hard Copy, comédie noire sur le thème du harcèlement en entreprise, est jouée en 2009 au théâtre Lumen de Bruxelles, à Paris, au théâtre du Lucernaire et à Avignon OFF.

Son roman 180 jours (J.C. Lattès, 2013), basé sur une enquête, entraîne à l'intérieur d'un élevage industriel, où des liens tragiques se nouent entre les hommes et les bêtes[1].

Son roman La Faille (J.C. Lattès, 2015) est à la fois le portrait d'une femme, Lucie Scalbert, et la description minutieuse d'une relation d'emprise amoureuse. Au-delà de sa composante psychologique et érotique, la manipulation y apparaît comme un mal contemporain, à travers lequel se transmettent les secrets de famille et se perpétuent les rapports de domination, dans la vie intime comme dans la sphère sociale. C'est à partir de situations quotidiennes, par touches irréversibles, que se nouent peu à peu les drames qui vont mener les personnages à affronter ou à nier leur vérité.

Elle publie une autofiction, Le complexe de la sorcière (éditions J.C. Lattès, 2020), qui oscille entre travail de mémoire collective sur les chasses aux sorcières et introspection de la narratrice sur sa propre expérience de la persécution.

Ce roman mélange le destin des hommes et des porcs sur fond d'élevage industriel, l'intrigue se déroulant la durée de vie d'un porc de la naissance à l'abattoir[2],[3].
  • La femme qui rit (le marché noir de la réalité), éditions Descartes & Cie, 2007.
  • Addiction Générale, éditions J.C. Lattès, 2011.
  • Etat sauvage, Indigène éditions, 2012.

Articles en ligne

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Nouvelles, articles et chroniques

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Notes et références

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