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Isamu Noguchi

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Isamu Noguchi
Isamu Noguchi.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Pseudonyme
野口 勇Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Sculpteur, peintre, concepteur de meubles, paysagiste, designer, architecteVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université Columbia
Saint Joseph College, Yokohama (en)
Leonardo da Vinci Art School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Maîtres
Représenté par
Pace Gallery (en), Artists Rights SocietyVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de travail
New York, Inde, Japon, Poston War Relocation Center (en), Paris, république populaire de ChineVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Père
Mère
Léonie Gilmour (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Ailes Gilmour (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Yoshiko Ōtaka (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Isamu Noguchi (野口 勇, Noguchi Isamu?, né le à Los Angeles – mort le à New York, États-Unis)[1] était un artiste, sculpteur, architecte et designer américano-japonais. Il est décédé d'un arrêt cardiaque à New York en 1988[2].

Vie personnelle

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Son père était le poète japonais Yonejirō Noguchi et sa mère l'écrivaine américaine Léonie Gilmour[3].

Yonejiro passait un séjour à New York quand il a rencontré Léonie. Cependant, ils se sont séparés avant la naissance de Isamu, puis Yonejiro est retourné vivre au Japon.

Isamu est né à Los Angeles, mais il n'a pas été nommé dès sa naissance, car sa mère attendait l'opinion de son père pour lui attribuer un nom. C'est seulement lorsqu'ils sont tous les deux partis rejoindre Yonejiro au Japon en 1907 que son père le nomma Isamu (勇む, dont le kanji 勇 signifie Courage)[3].

Originellement, Léonie avait pris la décision de rester en Californie, mais elle change d’avis et décide de prendre Isamu et de rejoindre Yonejiro au Japon. Le 9 mars en 1907, Léonie et Isamu embarque le « Mongolia » à San Francisco pour arriver le 26 mars à Yokohama[3].

Isamu rentra à la garderie Morimura, en décembre 1910, après que lui et sa mère déménagent à Iriai Sanno[3].

Le 27 janvier 1912, Ailes Gilmour est née. C'est la demi-soeur d'Isamu du côté de ma mère. Son père n'est pas connu[3].

C'est en février 1916 où Isamu montre son intérêt de retourner aux État-Unis[3]. Il ne retournera aux États-Unis qu'à 13 ans pour poursuivre ses études[4].

En 1941, l'attaque sur Pearl Harbor a grandement affecté Noguchi. Cet événement l'a poussé à devenir un activiste politique pour les japonais américains. Il a co-fondé Nisei Writers, un groupe dont le but était d'encourager le patriotisme américain chez les jeunes japonais américains qui étaient à ce moment persécutés au travers des États-Unis[5].

Plus tard, au début des années 50, il tente de s'établir avec une jeune femme japonaise nommée Yoshiko Ōtaka dans les banlieues de Kamakura au sein d'une maison rustique qu'il avait designé. Cependant, dès la fin des années 50, le couple se sépare, pui Isamu retourne à New York pour travailler avec le métal afin de montrer l'environnement urbain des États-Unis[4].

Surnommé Sam Gilmour en Amérique, inscrit à 13 ans sous le nom de sa mère dans une école de l'Indiana, il est diplômé de La Porte High School de La Porte (Indiana) en 1922[6]. Ensuite, il débute des études de médecine à la Columbia University, suivant parallèlement des cours de sculpture avec le sculpteur Gutzon Borglum. En 1924, il commence des études à la Leonardo Da Vinci Art School de New York avec Onorio Ruotolo (1888-1966). Cela l'amène à abandonner ses études de Médecine pour se consacrer à la sculpture. Puis, il délaisse son nom américain pour redevenir Isamu Noguchi[3].

Zwillingsplastik, 1972, Munich.

Vie professionnelle

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Isamu Noguchi a principalement travaillé à New York, Los Angeles, Tokyo, Sapporo et Paris[3].

Dans les années 1920, il découvre l’avant-garde occidentale à New York. En 1927, il travaille à Paris dans l’atelier de Constantin Brâncuşi pendant 6 mois. Les sculptures de Brâncuşi s'inspire des matières biologiques et géométriques. Cela a influencé le regard artistique de Noguchi, celui-ci utilisant majoritairement des matières organiques pour faire ses oeuvres, celles-ci apportant un symbolisme[7]. Il est également très influencé par son apprentissage en 1930-1931 de la peinture chinoise traditionnelle, ainsi que par le mouvement Mingei. En effet, il a étudié la peinture à l'encre et au pinceau auprès du peintre chinois Ch'i Pai-shih[4]. À partir de 1935, il réalise des décors de scène.

Entre 1935 et 1940, Isamu se distance des parrainages privés et des programmes financés par le gouvernement et se concentre sur ses projets qui sont soutenus par des syndicats[8].

En 1936, Isamu a publié un article intitulé « What's the Matter with Sculpture ? ». Dans cet article, selon lui, deux problèmes se posent pour les sculpteurs modernes. Tout d'abord, de nombreux sculpteurs ne fabriquent pas leurs propres œuvres, ce qui les empêche d'explorer différents matériaux et de s'accoutumer à ceux-ci, les empêchant ainsi de trouver de nouvelles idées. Ensuite, Isamu constate qu'un des problèmes réside dans le fait que les œuvres modernes n’adressent pas les véritables enjeux d’aujourd’hui, ce qui les empêche de se connecter avec leurs spectateurs[8].

Il collabore à une vingtaine d'œuvres majeures de la chorégraphe Martha Graham entre 1944 (Appalachian Spring) et 1988 (Night Chant)[9].

En 1985, il ouvre son musée The Noguchi Museum à Long Island City, New York. Il y présente une cumulation de ses travaux grâce à des photographies, des modèles et des dessins. De plus, un jardin de sculptures se trouve dans la cour du musée[5].

Au fil de sa carrière, il a travaillé dans plusieurs domaines, soit en conception de décors de scène, en aménagement paysager, avec des luminaires et avec de la poterie. Toutes ces différentes influences ont aussi influencé la diversité de ses travaux personnels. Par exemple, sa murale à Mexico City fait preuve d'illustrations marxistes alors que ses monuments en basalte grossièrement taillé rappellent la méditation zen[4].

Noguchi se décrit comme un artiste contemporain qui incorpore l'histoire dans ses oeuvres. C'est pourquoi il accorde tant d'importance à ses voyages. Il a entre autres visité les grottes de Lascaux, Stonehenge et l'Égypte pour approfondir ses connaissances sur l'Antiquité. L'art de Noguchi serait un hommage aux cérémonies du passé[7].

Principales réalisations

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Lampes Akari.

On retrouve dans ses créations de mobilier l'influence de son travail de sculpteur : parmi ses pièces connues figurent les lampes Akari en papier washi, qu’il conçoit après une visite à Gifu, ville où se pratique la pêche au cormoran à l’aide de lanternes[10]. Cela dit, la célèbre lampe est nommée après le même mot japonais qui signifie "lumière illuminée". Le nom réfère a la légèreté et à l'illumination de la lampe, comme quoi très poétique. Comme elle semble flotter, elle se rattache bien à son nom et à ce qu'il signifie[11].

En 1947, sa célèbre Table-basse est produite pour la première fois par Herman Miller, un fabricant de meubles connu. Celle-ci, tout comme les lampes Akari, est construite avec des matériaux typiquement japonais[5]. Deux de ces tables-basses furent exposées au Musée d'Art Moderne de New-York[6].

La fameuse Table-basse présentée lors de l'exposition "Art nouveau Revival" au musée d'Orsay.

Voici ses principales réalisations:

Notes et références

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  1. Au Japon son nom s'écrit en katakana dans l'ordre occidental « prénom nom » (イサム・ノグチ) à cause de sa naissance à l'étranger, et non en kanjis.
  2. Yoshinobu Hakutani et Isamu Noguchi, « Father and Son: A Conversation with Isamu Noguchi », Journal of Modern Literature, vol. 17, no 1,‎ , p. 13–33 (ISSN 0022-281X, lire en ligne, consulté le )
  3. a b c d e f g et h (en-US) « Chronology », sur The Noguchi Museum (consulté le )
  4. a b c et d Bert Winther, « Review of Isamu Noguchi; Isamu Noguchi: Essays and Conversations, Bruce Altshuler », Art Journal, vol. 54, no 3,‎ , p. 113–115 (lire en ligne, consulté le )
  5. a b et c (en-US) « Biography », sur The Noguchi Museum (consulté le )
  6. a et b « Noguchi Coffee Table from Herman Miller », sur Moma Design Store (consulté le )
  7. a et b Martin Friedman, « Noguchi's Imaginary Landscapes », Design Quarterly, nos 106/107,‎ , p. 1–99 (ISSN 0011-9415, DOI 10.2307/4090981, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b (en) Amy Lyford, Isamu Noguchi S Modernism: Negotiating Race, Labor, and Nation, 1930 1950, Univ of California Press, (ISBN 978-0-520-25314-8, lire en ligne)
  9. Adèle Adorno, "Martha Graham, pionnière et légende de la modern dance américaine", in Martha Graham Dance Company. 14-18 avril 2009 (notes de programme du Théâtre du Châtelet).
  10. Aurélia Antoni, « Les lampes Akari ou la magie du papier japonais », sur Beaux Arts, (consulté le )
  11. « Isamu Noguchi: The Sculptor as Designer », MoMA, no 4,‎ , p. 3–3 (ISSN 0893-0279, lire en ligne, consulté le )
  12. N. Ota, Isamu Noguchi fountains to be restored at Expo ’70 park, The Asahi Shimbun (13 février 2018).

Bibliographie

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  • (en) Bruce Altshuler, Isamu Noguchi (Modern Masters), Abbeville Press, 1995.
  • (en) Dore Ashton, Denise Brown Hare, Noguchi East and West, University of California Press, 1993.
  • (en) Louise Allison Cort, Bert Winther-Tamaki, Isamu Noguchi and modern Japanese ceramics: a close embrace of the earth, Washington, DC : Arthur M. Sackler Gallery, Smithsonian Institution ; Berkeley : University of California Press, 2003.
  • (en) Hayden Herrera, Listening To Stone: The Art and Life of Isamu Noguchi, New York : Farrar, Straus and Giroux, 2015.

Liens externes

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