Jacques le Fataliste et son maître
Jacques le Fataliste | ||||||||
Incipit | ||||||||
Auteur | Denis Diderot | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Pays | France | |||||||
Genre | Roman | |||||||
Éditeur | Buisson, n° 20 rue Haute-Feuille |
|||||||
Lieu de parution | Paris | |||||||
Date de parution | 1796 | |||||||
Chronologie | ||||||||
| ||||||||
modifier |
Jacques le Fataliste et son maître est un roman de Denis Diderot, dialogue philosophique (entre Jacques et son maître) dont l'écriture s'étend de 1765 jusqu'à la mort de l'auteur en 1784. L'œuvre paraît initialement en feuilleton dans la Correspondance littéraire de Melchior Grimm entre 1778 et 1780.
Elle a fait l'objet de nombreuses éditions posthumes, dont la première en France en 1796. Avant cette publication, Jacques le Fataliste sera connu en Allemagne grâce, notamment, aux traductions de Schiller (traduction partielle en 1785) et Mylius (1792).
Ce roman complexe par son mélange des genres, ses digressions et sa rupture de l'illusion romanesque [1]– sans doute l'œuvre de Diderot la plus commentée – puise pour partie (environ les deux tiers) son inspiration dans Vie et opinions de Tristram Shandy, gentilhomme de Laurence Sterne, paru quelques années auparavant (1759-1763) et comportant des similitudes avec Don Quichotte de Miguel de Cervantes paru près de deux siècles plus tôt, avec les pérégrinations et conversations farfelues d'un maître Alonso Quichano avec son écuyer Sancho Panza.
Récit
[modifier | modifier le code]Multipliant les invraisemblances, tout comme les interruptions oiseuses d’un narrateur omniprésent, le roman raille ouvertement les poncifs du genre, quitte à irriter son lecteur dont les attentes semblent sans cesse déçues. L'incipit du roman, demeuré célèbre, donne le ton :
« Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va ? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut. »
Jacques, qui voyage en compagnie de son maître, possède une personnalité plus complexe que celle d'un valet de comédie : il est bavard mais aussi quelque peu philosophe (« une espèce de philosophe ») et c'est à son fatalisme qu'il doit son surnom. Pour combler l’ennui, il promet à son maître de lui raconter la suite de ses aventures amoureuses.
Mais ce récit est sans cesse interrompu soit par son maître, soit par des interventions ou incidents extérieurs, soit par des « histoires » autonomes venant se substituer au récit initial, soit par des discussions entre le narrateur et le lecteur.
Structure du roman
[modifier | modifier le code]Bien que Diderot ne cesse de nier qu'il écrit un roman, il s'ingénie à entremêler plusieurs éléments structurant le récit.
En premier, le thème du voyage est le but affiché du roman, puisque c’est par là que commence l’histoire : ils voyagent pour « affaires » et pour l’enfant du Maître. La seule indication temporelle dans toute l’œuvre est au début, elle situe l’action en 1765, vingt ans après la bataille de Fontenoy, mais cette indication n’a rien de définitif puisqu’elle est suivie de nombreuses incohérences. Si l’on s’en tient à ce thème du voyage, on s’aperçoit bien vite qu’il est vide de toute action, Diderot semble renverser les priorités, tant pour le « thème principal » que pour la date et le but du voyage qui est l’enfant et rien d’autre.
L’action véritable ne réside pas dans le voyage mais dans d’autres récits[source insuffisante], et en particulier celui des amours de Jacques. Ces dernières occupent une place centrale, le Maître priant continuellement Jacques de lui narrer ses aventures galantes. Jacques va alors raconter son éducation sexuelle, ce qui constitue la trame principale du roman. Ce faisant, il bouleverse la chronologie sans jamais suivre un fil logique et dilate le temps en donnant beaucoup plus d’importance à sa première expérience sexuelle qu’à son enfance. La véritable chute du roman semble être l’arrivée du Maître chez la mère nourricière du fils dont il a endossé la paternité. Les amours de Jacques s’achèvent différemment selon les trois versions de la fin. Diderot, même s’il se refuse à écrire un roman structuré et chronologique, a tout de même fait aboutir Jacques à une sorte de conclusion de son récit, puisqu’il se marie avec Denise, la fille dont il était épris.
De même, le roman n’est pas construit autour d'un thème unique ou d'un seul récit, mais à partir d'une prolifération de récits annexes racontés par Jacques (histoires de son capitaine, de Pelletier, du Père Ange), par d’autres personnages (histoire de Mme de La Pommeraye par l’hôtesse) ou par le narrateur lui-même (histoire du poète de Pondichéry).
Enfin, l’intérêt du roman n’est pas seulement dans le récit[source insuffisante], mais aussi dans les parenthèses qu’y insère Diderot, pour cautionner ou non une position morale, comme le jugement de La Pommeraye par le Maître, pour donner son opinion, comme sur le théâtre de Molière, ou pour parler au lecteur directement. Diderot semble en fait très attaché à briser l’illusion romanesque.
Diderot se sert de l’histoire interne comme des récits annexes pour mettre en avant ses thèses concernant notamment le relativisme moral, la critique de l’Église, le matérialisme ou la sexualité.[source insuffisante] Ainsi, il ne se refuse pas à un violent et explicite anticléricalisme, rejoignant par là ses confrères des Lumières (philosophie) : dans le roman, tous les hommes d’Église sont de même nature : cupides, libidineux, fourbes, ils n’hésitent pas à courtiser les plus belles femmes des environs bien qu’ils sachent qu’ils agissent en contradiction avec leur ordre. Il en va ainsi de l’abbé Hudson, cet individu peu recommandable qui se fait passer pour un honnête ecclésiastique alors qu’il est en réalité un infâme pervers ; de même, le vicaire épris de Suzanne assiste avec peine aux ébats amoureux de Jacques et de sa bien-aimée, sans qu’il puisse intervenir, étant ridiculement enfourché ; etc. Cette critique s’inscrit ainsi dans la lignée de la Religieuse, récit tout aussi anticlérical du même auteur.
Outre sa critique sociale, Diderot, qui sait bien qu’il n’écrit pas un traité philosophique, en profite pour inclure dans son roman la doctrine fataliste.[source insuffisante] Si Diderot n'était nullement fataliste, c'est peut-être plus une raillerie que l'auteur fait ici. Jacques pense donc que le monde est régi par le fatalisme, affirmant que les événements sont déterminés par le principe de causalité ; les actions nient donc le principe de libre-arbitre. Les hommes n’agissent pas de leur propre volonté mais, inconsciemment, sont déterminés par d’innombrables mobiles plus ou moins dérobés, qui sont d’une part l’éducation et d’autre part le caractère propre à chaque individu. Ce fatalisme, rigoureusement moderne en comparaison de celui prôné par les Stoïciens, est néanmoins différent de celui qu’affirme Jacques dans le roman : tout n’est pas écrit « là-haut », de façon irrémédiable, ce qui reviendrait à dévaloriser l’importance de l’action. Bien plutôt, ce type de fatalisme prétend qu’une action peut modifier la fin qui nous attend. C’est donc un déterminisme. Mais si Diderot continue d’utiliser le mot « fatalisme », c’est parce que le terme « déterminisme » ne rentrera dans la langue que quelques années après la mort de l’auteur.
Adaptations
[modifier | modifier le code]Jacques le Fataliste est l’œuvre de Diderot la plus adaptée, en totalité ou en partie.
- Les Intrigues de Madame de La Pommeraye (Die Intrigen der Madame de La Pommeraye), Fritz Wendhausen, 1922.
- Le cinéaste Robert Bresson a réalisé en 1945 le film Les Dames du bois de Boulogne, d’après un épisode de Jacques le Fataliste, l’histoire de Madame de La Pommeraye. Les dialogues du film ont été écrits par Jean Cocteau.
- Pierre Cardinal adapte le roman pour la télévision en 1963, avec Jean Parédès, Jacques Castelot, Madeleine Renaud, Claude Gensac et Marie Dubois.
- Milan Kundera en a fait une pièce en trois actes en 1981 sous le titre Jacques et son maître. Dans l'Art du roman, Kundera s’appuie sur Jacques le Fataliste qu’il tient pour l’un des chefs-d’œuvre fondateurs du genre.
- Adaptation télévisée réalisé par Claude Santelli, diffusée le , avec Patrick Chesnais, Guy Tréjan, François Périer, Henri Virlojeux.
- Pièce de théâtre intitulée Suite royale de Francis Huster jouée en 1992 au Théâtre Marigny.
- Le cinéaste français Antoine Douchet l'adapte en 1993, avec Serge Riaboukine, Joel Demarty, etc.
- En 2006, Étienne Chambaud et David Jourdan ont écrit Économie de l’abondance ou La courte vie et les jours heureux, une nouvelle aventure de Jacques le Fataliste, construite sur la découverte par Jacques du Shmoo (la satire d’utopie du dessinateur américain Al Capp).
- Jacques le Fataliste, adapté par Roland Ravez et Daniel Scahaise, mis en scène par Daniel Scahaise, avec Jaoued Deggouj (Jacques), Jean-Henri Compère (son maître), au Théâtre de la Place des Martyrs à Bruxelles du au .
- La Tectonique des sentiments d’Éric-Emmanuel Schmitt est en partie inspiré de Jacques le Fataliste.
- Jacques le Fataliste, adaptation et mise en scène de Jean Lambert, mis en scène par Daniel Scahaise, avec Jean-Pierre Baudson et Patrick Donnay au Théâtre national de Belgique à Bruxelles Présenté en 2011 du au puis à nouveau du 14 au [2].
- Mademoiselle de Joncquières d'Emmanuel Mouret est un long-métrage sorti en 2018, avec Édouard Baer et Cécile de France, tiré, comme le film de Robert Bresson, de l'histoire de la Madame de La Pommeraye.
Références
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Mohammed Azzaoui, «Sterne, Diderot et Kundera, Réécritures et Adaptations », Éditions universitaires européennes (20 Jan. 2020).
- Laurence Daubercies, Jacques le Fataliste entre romanesque et anti-roman. Une parodie des effets de réel du récit de voyage au XVIIIe siècle, 2012, en ligne.
- Jenny H. Batlay, « De l’amour ou des amours de Jacques dans Jacques le Fataliste », Essays on the Age of Enlightenment in Honor of Ira O. Wade, Genève, Droz, 1977, p. 1-17.
- Jacques Berchtold, « Le Plumage bariolé du Jacquot : le jeu sur le nom du valet dans Jacques le Fataliste », Cahiers suisses de littérature comparée, 1996, n° 23, p. 37-65.
- Pierre Campion, « Diderot et le conatus de la narration : pour une poétique spinoziste de la narration dans Jacques le Fataliste », Poétique , févr. 1986, n° 17 (65), p. 63-76.
- Jean-Claude Carpanin Marimoutou, « Ulysse, Jacques, la Muse et le grand Rouleau » Représentations de l’origine, Littérature, histoire, civilisation, Jean-Michel Racault, Éd., Paris, Didier-Érudition, 1987, p. 135-41.
- (en) Marie-Hélène Chabut, « Diderot’s Jacques le Fataliste et son maître : Ex-Centricity and the "Novel" », Eighteenth-Century Fiction, Oct. 1989, n° 2 (1), p. 53-64.
- Marie-Hélène Chabut, « Jacques le Fataliste : relativisation d’une performance parodique et métadiscursive », Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, 1989, n° 266, p. 253-69.
- Pierre Chartier, « Diderot excentrique », Le Travail des Lumières Paris, Champion, 2002, p. 393-404.
- Pierre Chartier, « Le Pouvoir des fables ou la vérité selon Jacques », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, Apr 2001, n° 30, p. 47-64.
- Clifton Cherpack, « Jacques le Fataliste and Le compère Mathieu », Studies on Voltaire and the Eighteenth Century. Genève, Inst. et Musée Voltaire, 1970, p. 165-91.
- Anne-Marie Chouillet, « Le Pouvoir des clés : notes sur Jacques le Fataliste », Du Baroque aux Lumières, Jean Varloot, Éd., Limoges, Rougerie, 1986, p. 134-139.
- Jacques Chouillet, « Sens, contresens et non-sens : l’Allégorie du château dans Jacques le Fataliste », Essays on the Age of Enlightenment in Honor of Ira O. Wade, Genève, Droz, 1977, p. 31-37.
- Anne-Marie Chouillet, Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, III, Paris, Aux Amateurs de Livres, 1987.
- Huguette Cohen, La Figure dialogique dans Jacques le Fataliste, Oxford, Voltaire Foundation, 1976.
- Huguette Cohen, « La Tradition gauloise et le carnavalesque dans Les Bijoux indiscrets, Le Neveu de Rameau et Jacques le Fataliste », Colloque International Diderot (1713-1784), Paris, Aux Amateurs de Livres, 1985, p. 229-237.
- Henri Coulet, « Rousseau, Diderot, les amants et la courtisane », Vérité et littérature au XVIIIe siècle, Paris, Champion, 2001, p. 67-75.
- Nicholas Cronk, « Jacques le Fataliste et son maître : un roman quichotisé », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, Oct 1997, n° 23, p. 63-78
- Simon Davies, « Réflexions sur les comédies de Beaumarchais et sur Jacques le Fataliste de Diderot », Beaumarchais : homme de lettres, homme de société, Oxford, Peter Lang, 2000, p. 163-75.
- Wim De Vos, « La Narration est-elle un acte libre ? La Métalepse dans Jacques le Fataliste », Les Lettres Romanes, fév.-, 44 (1-2), p. 3-13.
- Anne Deneys-Tunney, « La Critique de la métaphysique dans Les Bijoux indiscrets et Jacques le Fataliste de Diderot », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, avr. 1999, n° 26, p. 141-51.
- Roland Desné, « L’Image de Voltaire antéchrist en France au XVIIIe siècle : à propos de Jacques le Fataliste », Voltaire et Rousseau en France et en Pologne Varsovie, Éds. de l’Univ. de Varsovie, 1982, p. 17-24.
- Béatrice Didier, « Contribution à une poétique du leurre : "Lecteur" et narrataires dans Jacques le Fataliste », Littérature, 1978, n° 31, p. 3-21.
- Béatrice Didier, « “Je” et subversion du texte. Le Narrateur dans Jacques le Fataliste », Littérature, Déc. 1982, n° 48, p. 92-105.
- William F. Edmiston, « L’Histoire de Gousse n’est pas un conte : présence et absence du narrateur dans un épisode de Jacques le Fataliste », Romance Quarterly, 1983, 30 (3), p. 323-29.
- Jean Fabre, « Allégorie et symbolisme dans Jacques le Fataliste », Europaische Aufklarung : Herbert Dieckmann zum 60. Geburtstag, Munich, W. Fink, 1967, p. 69-75.
- Jean Fabre, « Jacques le Fataliste : problèmes et recherches », Studies on Voltaire and the Eighteenth Century. Transactions of the Second International Congress on the Enlightenment, Genève, Droz, 1967, p. 485-99.
- Jean Fabre, « Sagesse et morale dans Jacques le Fataliste », The Age of the Enlightenment : Studies Presented to Theodore Besterman, Édinbourg, Court of the Univ. of St. Andrews, 1967, p. 171-87.
- Robert Favre, « L’Ombre de la mort sur Jacques le Fataliste », La Mort en toutes lettres, Nancy, PU de Nancy, 1983, p. 83-93.
- Otis Fellows, « Présence de Molière dans Diderot : Tartuffe intexte dans Jacques le Fataliste », Diderot Studies, 1981, n° 20, p. 99-107.
- Giovanni Ferrari, « Diderot, Jacques le Fataliste et son maître », Les Lettres Romanes, Aug.-Nov. 1982, n° 36 (3, 4), p. 213-233, 295-315.
- Jean Garagnon, « Diderot et la genèse de Jacques le Fataliste : Sur une lettre de Meister père », Studi Francesi, Jan-Apr 1983, 27 (1 [79]), p. 81-82.
- Jean Goulemot, « Figures du pouvoir dans Jacques le Fataliste », Stanford French Review, Fall 1984, n° 8 (2-3), p. 321-33.
- Jean-Claude Guédon, « Lecture encyclopédique de Jacques le Fataliste : pour une épistémologie du trouble », Stanford French Review, Fall 1984, n° 8 (2-3), p. 335-347.
- Jan Herman, « L’intérêt romanesque et les aventures poétiques de Jacques le fataliste », Études françaises, vol. 49, no 1, , p. 81-100 (lire en ligne).
- Ralph Heyndels, « Théorie du roman/Roman de la théorie : une réflexion critique à partir de Jacques le Fataliste (Diderot), Ursule Mirouët (Balzac) et La Mise à mort (Aragon) », French Literature Series, 1984, n° 11, p. 23-32.
- David Highnam, « Jacques le Fataliste : Narrative Structure and New Physics », Man & Nature, 1984, n° 2, p. 15-26.
- Marian Hobson, « Jacques le Fataliste : L’Art du probable », Diderot : Les Dernières Années, Édinbourg, Edinburgh UP, 1985, p. 180-96.
- Masahisa Inagaki, « Une Étude sur l’instabilité narrative de Jacques le Fataliste », Études de Langue et Littérature Françaises, Mar 1991, n° 58, p. 75-90.
- Caroline Jacot Grapa, « Redites et identité : Jacques le Fataliste et la pédagogie des Lumières », Le Travail des Lumières, Paris, Champion, 2002, p. 405-25.
- Thomas M. Kavanagh, The Vacant Mirror: A Study of Mimesis through Diderot's "Jacques le Fataliste," in Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, 104 (1973).
- Erich Kohler, « "Est-ce que l’on sait où l’on va ?" L’unité structurale de Jacques le Fataliste et son maitre de Diderot », Philologica Pragensia, 1970, n° 13, p. 186-202.
- Henri Lafon, « Le Goût des contes », Magazine Littéraire, Oct 2000, n ° 391, p. 58-60.
- Simone Lecointre, « L’Appareil formel de l’énonciation dans Jacques le Fataliste », Français Moderne, 1972, n° 40, p. 222-31.
- Simone Lecointre, « Pour une lecture de Jacques le Fataliste », Littérature, 1971, n° 4, p. 22-30.
- Simone Lecointre, « Qui parle dans Jacques le Fataliste ? », Denis Diderot oder die Ambivalenz der Aufklärung, Würzburg, Königshausen & Neumann, 1987, p. 9-20.
- Dominique Lecourt, « La Philosophie de Jacques le Fataliste », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, Apr 1999, n° 26, p. 135-40.
- Nola M. Leov, « Jacques le Fataliste, poème parabolique », Journal of the Australasian Universities Language and Literature Association, 1965, n° 23, p. 24-48.
- Emile Lizé, « Une Source de Diderot dans Jacques le Fataliste : qui était monsieur Le Pelletier d’Orléans ? », Revue d’Histoire Littéraire de la France , 1982, n° 82 (3), p. 438-40
- Stéphane Lojkine, « La scène absente : autoréflexivité narrative et autoréflexivité fictionnelle dans Jacques le fataliste », dans J. Herman, A. Paschoud, P. Pelckmans et F. Rosset, L’Assiette des fictions. Enquêtes sur l’autoréflexicité romanesque, Louvain, Peeters, (lire en ligne), p. 337-351
- Daniel Maher, « Un Fil d’Ariane ? Le Récit de l’hôtesse dans Jacques le Fataliste », Lumen, XIII, Edmonton, Academic, 1994. viii, p. 117-24.
- Robert Mauzi, « La Parodie romanesque dans Jacques le Fataliste », Diderot Studies, 1964, n° 6, p. 89-132.
- Georges May, « Le Fatalisme et Jacques le Fataliste », Thèmes et figures du siècle des Lumières : Mélanges offerts à Roland Mortier, Genève, Droz, 1980, p. 161-76.
- Georges May, « Le Maître, la chaine et le chien dans Jacques le Fataliste », Cahiers de l’Association Internationale des Études Françaises, 1961, n° 13, p. 269-82.
- Hélène Moreau, « Grand sympose et grand rouleau : le moyen de parvenir était-il écrit dans Jacques le Fataliste ? », Mélanges sur la littérature de la Renaissance à la mémoire de V.-L. Saulnier, Genève, Droz, 1984, XIV, p. 589-99.
- Caroline Oriot, Le duel dans Jacques le Fataliste de Diderot. In : Dix-huitième siècle, La Découverte. 2008, n° 40 (ISBN 2-70715498-9), p. 359 à 394 (doi: 10.3917/dhs.040.035).
- René Pomeau, « De Candide à Jacques le Fataliste », Enlightenment Studies in Honour of Lester G. Crocker, Oxford, Voltaire Foundation, Taylor Inst., 1979. xiii, p. 243-62.
- Francis Pruner, Clés pour le Père Hudson : lumières et ombres sur une « digression » de Jacques le Fataliste, Paris, Lettres modernes, 1966.
- Francis Pruner, L’unité secrète de Jacques le Fataliste de Diderot, Paris, Minard, 1970.
- Agnès G. Raymond, « Jacques le Fataliste : quelques clefs nouvelles », Paris, Lett. Mod. Minard, 1977.
- Jean-Christophe Rebejkow, « Quelques réflexions sur "le grand rouleau" et sa transcription dans Jacques le Fataliste », Lettres Romanes, Feb-May 1998, n° 52 (1-2), p. 21-37.
- (en) Eileen Reeves, « Charles Bonnet’s roman philosophique and Jacques le Fataliste », French Forum, Sept 1991, n° 16 (3), p. 285-303.
- Jean Renaud, « "Jacques, vous n’avez jamais été femme" », Dix-Huitième Siècle, 1986, n° 18, p. 375-87.
- Maurice Roelens, « Jacques le Fataliste et la critique contemporaine : Le texte et le sens », Dix-huitième siècle, 1973, n° 5, p. 119-37.
- Carmen Roig, « Des Salons à Jacques le Fataliste : l’itinéraire d’une recherche », Diderot : les Beaux-Arts et la musique, Aix-en-Provence, Univ. de Provence, 1986, p. 93-108.
- Jeannette Geffriaud Rosso, Jacques le Fataliste : L’Amour et son Image, Paris ; Pise, Nizet ; Goliardica, 1981.
- Jane Rush, « La Tradition comique et son renouveau dans les historiettes de Jacques le Fataliste et son maître », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, Oct 1993, n° 15, p. 41-53.
- Jane Rush, « Le Comique et les petites histoires dans Jacques le Fataliste et son maître », Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, 1992, n° 304, p. 1250-53.
- Pierre Saint-Amand, « Jacques le Fataliste ou Jacques le Parasite », Stanford French Review, Spring 1987, n° 11 (1), p. 99-111.
- Lynn Salkin Spiroli, « Comique théâtral et production de sens dans Jacques le Fataliste », Saggi e Ricerche di Letteratura Francese, 1980, n° 19, p. 223-45.
- Françoise Santalis, « Diderot ironiste », Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, 1989, 263, p. 509.
- Patrick Saveau, « L’Épisode de Madame de La Pommeraye et Les Dames du bois de Boulogne à la lumière de la Dialectique du Maître et de l’Esclave de Hegel », Lettres Romanes, 1995 Feb-May, 49 (1-2), p. 49-55.
- Jean-Paul Sermain, « Concordia discors : les contradictions de la sensibilité et de la passion, chez Prévost et dans Jacques le Fataliste », La Sensibilité dans la littérature française au XVIIIe siècle, Fasano, Schena, 1998, p. 199-234.
- Jean Sgard, « Personnage et récit dans Jacques le Fataliste », Personnage et histoire littéraire, Toulouse, PU du Mirail, 1991, p. 73-8.
- Jean Starobinski, « Diderot et l’art de la démonstration », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, Oct 1995, n° 18-19, p. 171-90.
- Jean Starobinski, « Du Pied de la favorite au genou de Jacques », Colloque International Diderot (1713-1784), Paris, Aux Amateurs de Livres, 1985, p. 357-80.
- Anthony Strugnell, « Fable et vérité : stratégies narrative et discursive dans les écrits de Diderot sur le colonialisme », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, Apr 2001, n° 30, p. 35-46.
- Jean Terrasse, « Aspects de l’espace-temps dans Jacques le Fataliste », Eighteenth-Century Fiction, Apr 1994, 6 (3), p. 43-57.
- Danielle Thaler, « Figures féminines et contexte social dans Jacques le Fataliste de Diderot », Atlantis, Autumn 1985, n° 11 (1), p. 79-86.
- Ruth P. Thomas, « Le Roman comique and Jacques le Fataliste : Some Parallels », French Review, Oct 1973, n° 47 (1), p. 13-24.
- Marek Tomaszewski, « Denis Diderot : Le Savoir et le pouvoir : Jacques le Fataliste à la lumière des entretiens de Diderot avec Catherine II », La Pensée, 1982, n° 227, p. 119-123.
- François Van Laere, « Aspects contradictoires de la narration ouverte au XVIIIe siècle : La Vie de Marianne et Jacques le Fataliste », Degrés 1973.
- François Van Laere, « Jacques le Fataliste : un problème de cohérence structurelle », Studies in the Eighteenth Century III : Papers Presented at the Third David Nichol Smith Memorial Seminar, Canberra 1973, Toronto, U of Toronto P, 1976, p. 95-120.
- Paul Vernière, « Diderot et l’invention littéraire : à propos de Jacques le Fataliste », Revue d’Histoire Littéraire de la France, 1959, n° 59, p. 153-167.
- Jindrích Veselý, « Diderot et la mise en question du roman "réaliste" du dix-huitième siècle », Colloque International Diderot (1713-1784), Paris, Aux Amateurs de Livres, 1985, p. 261-265.
- Gabrijela Vidan, « Jacques le Fataliste entre les jeux de l’amour et du hasard », Studia Romanica et Anglica Zagrabiensia, 1967, n° 24, p. 67-95.
- Jacques Wagner, « Code et histoire dans Jacques le Fataliste », Revue des Sciences Humaines, 1977, n° 165, p. 23-31.
- Nicolas Wagner, « Étude d’un épisode de Jacques le Fataliste : "Le Singulier Mariage du Marquis d’Arcis" », L’Information Littéraire, 1978, n° 30, p. 44-48.
- Éric Walter, Jacques le fataliste de Diderot, Librairie Hachette, 1975 (ISBN 2-01-003039-7)
- Pierre Weisz, « Le Réel et son double : la création romanesque dans Jacques le Fataliste », Diderot Studies, 1978, n° 19, p. 175-87.
Livre audio
[modifier | modifier le code]- Denis Diderot (auteur) et Didier Bezace (narrateur), Jacques le Fataliste et son maître, Vincennes, Frémeaux & Associés, (ISBN 978-2-84468-101-0, BNF 41349115)Support : trois disques compacts audio ; durée : 2 h 33 min environ ; référence éditeur : FA 8101.
Notes
[modifier | modifier le code]- Par Amélie Vioux, « Jacques le fataliste, incipit : lecture analytique », sur commentaire composé
- Le Soir 18/01/2011 : http://surlesroutes.tncwb.be/images/stories/jacques/Extraits_de_presse/lesoirjacques.pdf Le Vif 04/02/2011: http://surlesroutes.tncwb.be/images/stories/jacques/Extraits_de_presse/lesoirjacques.pdf La Libre Belgique 13/01/2011: http://surlesroutes.tncwb.be/images/stories/jacques/Extraits_de_presse/librejacques.pdf
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Jacques le Fataliste et son maître, version audio
- Jacques le Fataliste et son maître, le dossier illustré de francetv éducation.