Aller au contenu

Joachim Hahn

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 1 février 2022 à 08:27 et modifiée en dernier par Authueil (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Joachim Hahn
Archéologue
Image illustrative de l’article Joachim Hahn
Joachim Hahn
Présentation
Surnom Kim
Naissance
Chemnitz
Décès (55 ans) (à 55 ans)
Essen
Nationalité Allemande
Activité de recherche
Principales fouilles Geißenklösterle ; Hohle Fels ; site de Lommersum (de) (arrondissement d'Euskirchen)
Autres activités Universitaire ; maître de conférences

Joachim Hahn, né le à Chemnitz et mort le à Essen, est un archéologue et préhistorien allemand spécialiste de la période du Paléolithique inférieur. Il a notamment effectué des travaux de recherches archéologiques sur la culture aurignacienne et gravettienne dans le Jura souabe et le Haut-Danube, en Allemagne[1],[2].

Biographie et parcours

Joachim Hahn lors d'une excursion sur le chantier de fouilles de la grotte de Rouffignac (Dordogne).

Joachim Hahn, surnommé « Kim » dans le milieu de la recherche archéologique et préhistorique, poursuit ses études supérieures en 1962 à l'Université de Cologne. Il se spécialise ensuite à l'Université de Tübingen sous la direction du préhistorien allemand et fouilleur de la grotte de Vogelherd — un site du Jura souabe, dans le land de Bade-Wurtemberg — Gustav Riek, puis à celle de Bordeaux sous la direction du préhistorien français François Bordes[1],[2].

En 1969, il obtient son doctorat, puis est nommé au poste de collaborateur scientifique à l'université de Cologne[1].

En 1977, il publie un ouvrage, soutenance de sa thèse de 1969, intitulé Aurignacien. Das ältere Jungpaläolithikum in Mittel- und Osteuropa, un compte rendu qui met en perspective les études sur la culture paléolithique de l'Aurignacien en Europe centrale et orientale[1].

En 1985, Hahn devient professeur de préhistoire et d'histoire ancienne à l'université de Tübingen. Il est promu professeur dans cette même institution en 1988[1].

Ultérieurement il donne des conférences pour l'Université du Michigan (Ann Arbor), celle de Binghamton (état de New York), celle de Paris et celle de Zurich[1].

Dans le cadre de ses recherches, il a entrepris des excursions archéologiques sur des sites paléolithiques du sud-ouest de la France, dont les chantiers de fouilles de la grotte de Lascaux, de la grotte de Rouffignac et du Moustier[3].

Hahn a également participé à l'aménagement du musée de Préhistoire de Blaubeuren[1].

Travaux

Hahn a fouillé la grotte de Geißenklösterle à partir de 1977. Il y découvre un demi-relief de culture archéologique aurignacienne et façonné dans de l'ivoire de mammouth. Les explorations de la caverne l'amène à retrouver des flûtes paléolithiques dont une fabriquée dans un radius de Cygnus cygnus[4]. Il opère des investigations sur le site archéologique jusqu'en 1991[5],[6],[7],[8],[9].

Durant la même période, Hahn entreprend des fouilles dans la grotte d'Hohle Fels[10],[11],[12].

Dans le cadre de ses recherches sur l'Aurignacien dans le Jura souabe, Hahn a procédé aux inventaires des mobiliers recueillis au sein des grottes d'Holenstein-Stadel et de Vogelherd ainsi qu'à leurs profils stratigraphique et typologique[13],[14],[15],[16].

Dans les années 1970, le paléo-préhistorien a également mené des recherches sur un site paléolithique localisé à Lommersum (de), dans le Land Rhénanie-du-Nord-Westphalie[17],[18] et sur un site magdalénien localisé dans la ville d'Andernach, en Rhénanie-Palatinat[2],[19].

Ses travaux de recherches sur l'industrie lithique et osseuse[2] l'ont également conduit à entreprendre des explorations et des fouilles au Canada, sur le site dorsetien d'Umingmaktok, au-delà du cercle arctique[1],[20],[21],[22], ainsi que dans la région est du Sahara, sur le site néolithique de Djebel-Kamil, au sud-ouest de l'Égypte[23],[24].

Publications

Cette liste, non exhaustive, a pour objectif de récapituler les principales publications de Joachim Hahn[25] :

  • (de) avec Hansjürgen Müller-Beck et Wolfgang Taute, « Eiszeithöhlen im Lonetal. Archäologie einer Landschaft auf der Schwäb Alb », dans Müller et Gräff, Führer zu vor- und frühgeschichtlichen Denkmälern in Baden-Württemberg, vol. 3, Stuttgart,  ;
  • (de) « Aurignacien. Das ältere Jungpaläolithikum in Mittel- und Osteuropa », dans Reihe A., Fundamenta, vol. 9, Böhlau, Köln et Wien, (ISBN 3-412-04376-1) ;
  • (de) « Archäologie des Jungpaläolithikums », dans Müller-Beck, Der Speckberg bei Meilenhofen, vol. 2 - Kataloge der Prähistorischen Staatssammlung, Nr. 20, Lassleben, Kallmünz, (ISBN 3-7847-5120-2)
  • (de) Kraft und Aggression. Die Botschaft der Eiszeitkunst im Aurignacien Süddeutschlands?, vol. 7, Tübingen, Archaeologica Venatoria,  ;
  • (de) avec Beitr. von Helmut Gollnisch, Die Geißenklösterle-Höhle im Achtal bei Blaubeuren I. : Fundhorizontbildung und Besiedlung im Mittelpaläolithikum und im Aurignacien, Stuttgart,
  • (de) Erkennen und Bestimmen von Stein- und Knochenartefakten. Einführung in die Artefaktmorphologie., vol. 10, Tübingen, Archaeologica Venatoria,  ;
  • (de) Eiszeitschmuck auf der Schwäbischen Alb., Ulm, .

Hommages

Un gymnasium (établissement d'enseignement secondaire), situé à Blaubeuren, et fondé en 1968, porte son nom depuis [26],[27].

Notes et références

Références

  1. a b c d e f g et h Gerd Albrecht et Claude Dumurgier, « Joachim Hahn : 1942-1997. », Paléo, no 9,‎ , pages 10-11 (DOI 10.3406/pal.1997.1225, lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c et d René Desbrosse et Henri Delporte, « Joachim Hahn (1942-1997). », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 95, no 1,‎ , page 128 (lire en ligne, consulté le ).
  3. (de) Alexander Maier et Thilo Müller, « Bericht Excursion nach Lascaux », Forschung der Arge Grabenstetten, Grabensten, no 11,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  4. (en) Suzanne Münzel, Friedrich Seeberger et Wulf Hein, « The Geißenklösterle Flute – Discovery, Experiments, Reconstruction », dans Suzanne Münzel, Friedrich Seeberger, Wulf Hein et al., Studien zur Muzikarchäologie, Rhaden, , 107 à 118 (lire en ligne [PDF]).
  5. Münzel 2004, p. 71.
  6. Joachim Hahn, « Demi-relief aurignacien en ivoire de la grotte Geissenklösterle, près d'Ulm (Allemagne Fédérale). », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 79, no 3,‎ , p. 73-77 (DOI 10.3406/bspf.1982.5364).
  7. Sanz et al. 2015, p. 33.
  8. Sanz et al. 2015, p. 38-39.
  9. (en) Joachim Hahn, « Eine aurignacienzeitliche Menschendarstellung aus dem Geißenklösterle bei Blaubeuren, Alb-Donau-Kreis. », Denkmalpflege in Baden-Württemberg – Nachrichtenblatt der Landesdenkmalpflege, université de Heidelberg, vol. 9, no 2,‎ , p. 56–58 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  10. (en) Sara Rhodes, Britt Starkovich et Nicholas J. Conard, « Site occupation intensity and the paleoclimate of Geißenklösterle and Hohle Fels caves (Ach valley, southwestern Germany) during the Middle and Upper Paleolithic », UISPP,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  11. (de) « Naehere informationen zum Hohlen Fels », sur le site du Museum de Schelkingen (consulté le ).
  12. « le site Hominidés.com » (consulté le ).
  13. (en) Claus-Joachim Kind, Nicole Ebinger-Rist, Sibylle Wolf et al., « The Smile of the Lion Man. Recent Excavations in Stadel Cave (Baden-Württemberg, south-western Germany) and the Restoration of the Famous Upper Palaeolithic Figurine », Quartär, vol. 6,‎ , p. 129-145 (DOI 10.7485/QU61_07, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  14. (de) Sibylle Kästner, Eva-Maria Mertens et Sylvie Bergmann, Göttinnen, Gräberinnen und gelehrte Frauen, Waxam Verlag, (lire en ligne).
  15. (de) Eberhard Wagner, « Joachim Hahn: Kraft und Aggression : Die Botschaft der Eiszeitkunst im Aurignacien Süddeutschlands? Archaeologica Venatoria Institut für Urgeschichte der Universität Tübingen. Tübingen 1986 », publications de l'Université de Heidelberg,‎ , pages 479 et 480 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  16. (en) Laura Niven, « From carcass to cave : Large mammal exploitation during the Aurignacian at Vogelherd, Germany », Journal of Human Evolution, Elsevier, no 53,‎ , pages 362 à 382 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  17. (en) Olga Soffer, The Pleistocene Old World : Regional Perspectives, Springer Science & Business Media, , 402 p. (lire en ligne).
  18. (en) Clive Gamble, The Palaeolithic Societies of Europe, Cambridge University Press, , 505 p. (lire en ligne).
  19. (de) Jörg Hölzkaemper, Die Konzentration IV des Magdaléniens von Andernach-Martinsberg, Grabung 1994-1996 (texte), Université de Cologne, (lire en ligne [PDF]).
  20. (en) Peter N. Peregrine (dir.), Melvin Ember (dir.) et al., « Eastern Arctic small tool : Umingmak », dans Peter N. Peregrine, Melvin Ember et al., Encyclopedia of Prehistory : Arctic and Subarctic, vol. 2, Springer Science & Business Media, , 239 p. (lire en ligne), page 44.
  21. (de) Joachim Hahn, « Besiedlung und Sedimentation der Prä-Oorset-Station Umingmak I 0, Banks Island, N.W.T. », Polarforschung, vol. 47, no 112,‎ , p. 26-37 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  22. (de) Joachim Hahn, « Ein Eskimo-Werkzeug-Cache von Banks Island, N. W. T., Kanada », Polarforschung, vol. 46, no 2,‎ , p. 95-105 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  23. (en) « Tides of the Desert – Gezeiten der Wüste : Contributions to the Archaeology and Environmental History of Africa in Honour of Rudolph Kuper », Africa Prehistoria, Cologne, HEINRICH-BARTH- INSTITUT e.V., no 14,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. (en) Joachim Hahn, « Neolithic settlement patterns in the Gebel Kamil area, Southwestern Egypt », dans L. Krzyzaniak, M. Kobusiewicz et John Alexander, Environmental change and Human Culture in the Nile Basin and Northern Africa until the Second Millennium B.C., Poznań, Musée archéologique de Poznań, , 225-236 p. (ISBN 83-900434-1-6, ISSN 0866-9244, lire en ligne [PDF]).
  25. (de) « Ergebnis der Suche nach: "140421807" im Bestand: Gesamter Bestand - Publications Joachim Hahn », sur le site du catalogue de la bibliothèque nationale allemande (Katalog der Deutschen Nationalbibliothek) (consulté le ).
  26. (de) Thomas Spanhel, « Jubiläum Gymnasium feiert 50-jähriges Bestehen », Südwest Presse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. « Schulname », sur le site du Joachim-Hahn-Gymnasium (consulté le ).

Pour approfondir

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • René Desbrosse et Henri Delporte, « Joachim Hahn (1942-1997). », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 95, no 1,‎ , page 128 (lire en ligne, consulté le ). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Gerd Albrecht et Claude Dumurgier, « Joachim Hahn : 1942-1997. », Paléo, no 9,‎ , pages 10-11 (DOI 10.3406/pal.1997.1225, lire en ligne, consulté le ). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Nuria Sanz (dir.), Nicholas J. Conard, Michael Bolus, Ewa Dutkiewicz et al., Human origin sites and the World Heritage Convention in Eurasia, vol. 41, publications de l'UNESCO, , 166 p. (lire en ligne [PDF]). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Suzanne C. Münzel, « Subsistence patterns in the Gravettian of the Ach valley, a former tributary of the Danube in the Swabian Jura », dans J. A. Svoboda & L. Sedláčková (directeurs de publication), The Gravettian along the Danube. Proceedings of the Mikulov conference, 20.–21. November 2002, Brno, Institute of Archaeology, AS CR, , 71–85 p. (DOI 10.13140/RG.2.1.4552.4962, lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Michael Bolus, « The Swabian Jura : History of Research and the Aurignacian of the Sites in the Swabian Jura », dans Nuria Sanz, Human origin sites and the World Heritage Convention in Eurasia, vol. 41, publications de l'UNESCO, , 166 p. (lire en ligne [PDF]). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (de) Eberhard Wagner, « Joachim Hahn: Kraft und Aggression : Die Botschaft der Eiszeitkunst im Aurignacien Süddeutschlands? Archaeologica Venatoria Institut für Urgeschichte der Universität Tübingen. Tübingen 1986 », publications de l'Université de Heidelberg,‎ , pages 479 et 480 (lire en ligne [PDF], consulté le ). Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :