Aller au contenu

La Musicienne

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 24 juillet 2020 à 20:27 et modifiée en dernier par GrandEscogriffe (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
La Musicienne
Artiste
Date
Matériau
Dimensions (H × L)
221,4 × 112,8 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Propriétaire
No d’inventaire
2289Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

La Musicienne est un tableau peint par Georges Braque en 1917-1918. Cette huile sur toile cubiste représente une guitariste. Elle est conservée au Kunstmuseum, à Bâle, en Suisse.

Histoire

La Musicienne est l'un des tableaux majeurs de Braque, son dernier grand chef d’œuvre cubiste[1], peint alors que l'artiste se remettait d'une grave blessure reçue durant la Première guerre mondiale.

En effet, au cours des offensives de Neuville-Saint-Vaast en 1915, Braque, blessé à la tête le par un éclat d'obus, a dû être par la suite trépané à Paris, à l'hôtel Meurice devenu hôpital militaire. Libéré après une longue procédure, il obtient une pension d'invalide et revient à la vie civile[2],[3],[4],[5]. Pour fêter ce retour, son amie Marie Vassilieff organise un banquet (immortalisé par un dessin) auquel participent notamment Blaise Cendrars, Pablo Picasso et Henri Matisse. Braque, en dépit de difficultés neurologiques dues à son traumatisme crânien, reprend la peinture déjà durant son hospitalisation en réalisant La Joueuse de Mandoline, ambitieux portrait marqué par le Cubisme, et qui annonce son chef d’œuvre ultérieur, La Musicienne, réalisé en 1917-1918[6]. Ce tableau incarne, avec La Joueuse de Mandoline, la fin d'un cycle artistique entamé en 1908. « Cette figure monumentale, dont le format étiré en hauteur et l'hiératisme (...) fascinaient Braque, préfigure l'évolution du cubisme vers une forme de « grandeur classique » qui correspond à l'esprit de l'après-guerre. »[1].

C'est une œuvre de grande taille (221,5 x 113 cm)[7], conservée au musée Kunstmuseum de Bâle[2],[3],[6].

Expositions

Liens externes

Références

  1. a et b Brigitte Leal, Dictionnaire du Cubisme, Groupe Robert Laffont, (lire en ligne), « Musicienne, La »
  2. a et b André Chastel, « Georges Braque », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. a et b André Fermigier, « Le parti pris des choses », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. « Braque, le faux sage. La Fondation Maeght organise la première exposition consacrée au peintre depuis vingt ans », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Tim Smith-Laing, « Georges Braque — La Musicienne », Medium.com,‎ (lire en ligne)
  6. a et b (en) Julien Bogousslavsky et Laurent Tatu, Neurological disorders in Famous Artists, vol. 4 (Frontiers of Neurology and Neurosicence), Karger, (lire en ligne), p. 43
  7. « Georges Braque, une vie de peintre en sept tableaux. Le retour de la couleur : La Musicienne, 1917-1918 », sur lacritique.org