Louis Cantin
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Louis Alexandre Didier Cantin |
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Louis Cantin, né le à Avignon[1] et mort le à Antibes est un directeur de théâtre. Il a dirigé le Théâtre des Folies-Dramatiques (1870-1880) et le théâtre des Bouffes-Parisiens (1879-1885).
Biographie
Il débute à Marseille comme chef d'orchestre et violoniste. Mais un accident lui mutile la main droite et il se trouve du jour au lendemain dans l'impossibilité de jouer, privé brusquement de son gagne-pain. Il est sans fortune personnelle. Il cherche alors autre chose pour vivre. Il entre chez un homme d'affaires à Paris. Il se révèle un homme d'affaires hors ligne et ouvre son propre cabinet. Il achète une partie importante des actions des Folies-Dramatiques et devient directeur à la place de Moreau-Sainti fils[N 1]. Il réalise d'énormes bénéfices, notamment avec La Fille de madame Angot en 1873 et Les Cloches de Corneville en 1877. Selon Comoedia, certain mois, les recettes des Folies-Dramatiques dépassent celles de tous les théâtres de Paris, l'Opéra compris. Des Folies, il passe aux Bouffes[2].
Au début des années 1880, Louis Cantin, connaît des difficultés financières aux Bouffes-Parisiens. Il se met à la recherche de nouveaux talents pour redresser les comptes de son établissement. Dans ses Souvenirs de théâtre, Albert Carré raconte la genèse des Mousquetaires au couvent[3]:
« Cantin lisait et, devenu directeur de théâtre, il garda cette habitude, qui devait le distinguer de quelques-uns de ses confrères. Il aimait à relire les vieilles pièces qu’il avait accompagnées autrefois. L’Habit ne fait pas le moine, un vieux vaudeville de Paul de Saint-Hilaire et Paul Duport lui rappela l’heureux temps de sa jeunesse. « Voilà, se dit-il, un bien charmant sujet d’opérette. » Il en toucha deux mots à Jules Prével, le courriériste du Figaro qui en toucha quatre à Paul Ferrier et tous deux eurent tôt fait de mettre en rimes légères cette légère partition. Les Mousquetaires au couvent étaient nés. »
Il fonde l'Eden-Théâtre, rue Boudreau, avec Eugène Bertrand et Francis de Plunkett[N 2], inauguré le . La scène grandiose permet d'accueillir de luxueux ballets, mais les recettes, bien que convenables, ne réussisent pas à couvrir l'énormité des frais engagés[4]
Grâce à son extrême habileté en affaires, il est aussi le plus gros actionnaire de L'Intransigeant, à sa mort, il laisse une grosse fortune, 700 000 francs environ, a partager selon son testament entre l'association des artistes dramatiques et l'association des artistes musiciens.
Il a une fille, qui obtint au Conservatoire un brillant premier prix de piano et qui épousa Henri Chabrillat, rédacteur du Figaro [5].
Source
- Le Ménestrel, Paris, 1833-1940 (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica
Références et notes
- Notes
- Références
- Avignon, Table des naissances, vue 19/50.
- « Propos de coulisses », Gil Blas, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- Albert Carré, Souvenirs de théâtre, Plon, 1950
- Eden-Théâtre sur data.bnf.fr
- Le Ménestrel n°du 13 avril 1893, notice nécrologique. [lire en ligne] sur le site Gallica
Liens externes
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