Aller au contenu

Louis Cazottes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Louis Cazottes
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
MontricouxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Louis Cazottes est un peintre français né à Montricoux le , et mort dans la même ville le .

Louis Cazottes appartient à une modeste famille de tisserands. Il a été envoyé à l'âge de 7 ans auprès d'un vieil infirme pour son éducation qui n'a duré que jusqu'à l'âge de 10 ans. Il a commencé à travailler dans l'atelier familial. Pendant les trois années de scolarité, il a fait des dessins et des croquis pour ses leçons de mathématiques et de français.

Il a réalisé une quantité de portraits, de caricatures et de d'images qui lui ont donné une petite réputation locale. Par un heureux hasard, ses dessins sont montrés à l'abbé Cheval qui restaure une chapelle à la cité religieuse de Rocamadour. L'abbé Cheval écrit au jeune Louis Cazottes et lui propose d'être son apprenti. À 13 ans, il quitte alors le milieu familial pour décorer les chapelles de l'église de Rocamadour. De retour à Montricoux deux ans plus tard, il y fait la rencontre avec le peintre décorateur italien Pedoya venu restaurer l'église de Montricoux. Il se lie alors avec lui pour restaurer les églises des environs pendant trois ans.

Grâce à ses économies, il a pu suivre pendant un an les cours de l'école des beaux-arts de Toulouse. Il y a reçu plusieurs prix. Pour payer sa pension, il a décoré le café de l'Europe à Montauban et des chapelles à Sainte-Thècle et à Saint-Hilaire. Avant de partir pour le service militaire, il fait des travaux de peinture à l'église des jésuites de Toulouse.

Il a fait son service militaire dans le 36e régiment de ligne après avoir été incorporé à Albi. Son talent ayant été connu, il a passé son temps à faire des portraits des officiers et de leurs familles.

Après son service militaire, il est monté à Paris où il a travaillé à l'Opéra sous la direction d'Édouard Desplechin. Il travaille ensuite à Orléans, puis à Bordeaux où il peint des figues dans l'église des Jésuites. À la fin de ces travaux, commence la guerre franco-allemande de 1870. Il s'établit à Montricoux et est incorporé dans les mobiles du Tarn-et-Garonne. Après la fin de la guerre, il fait des travaux dans le Tarn-et-Garonne dont deux chapelles à Saint-Nicolas-de-la-Grave. Il exécute des grandes peintures murales dans l'église Saint-Martin de Meauzac, en 1872.

Peu de temps après, le collège des Jésuites de Sarlat-la-Canéda lui a offert un poste de peinture et de dessin. C'est à cette époque qu'il a conçu le projet d'un école d'art chrétien. Il a commencé à essayer de mettre en place ce projet en se retirant auprès des frères jésuites de Paray-le-Monial. Ce projet a été finalement réalisé à Montricoux, en 1880, d'abord dans une grange, puis dans une vaste maison, le Sacré-Cœur, qu'il a faite construire grâce un don d'une riche anglaise admiratrice d'art chrétien.

Pendant la construction de cette maison, il s'est rendu à Rome où il est resté pendant un an, y effectuant plusieurs travaux :

  • décoration théâtrale du collège Santa-Maria,
  • grand portrait du R. P. supérieur général des jésuites Pierre-Jean Beckx,
  • grand portrait de Felix Cadene, directeur des « Analecta Ecclesiastica »,
  • portraits et tableaux du maître-autel de la Sainte Famille,
  • décoration du palais Altieri,
  • grand portrait au collège polonais,
  • portraits des cardinaux Vives y Tutó et Merry del Val.

Il continue par un pèlerinage en Palestine et à Jérusalem d'où il ramène plusieurs croquis. De retour en France, il est appelé à Tain-l'Hermitage pour décorer l'église Notre-Dame. La messe solennelle des peintres du Sacré-Cœur de A. Noël, organiste de la cathédrale de Valence, est créée pour l'inauguration des peintures, le .

Il est ensuite retourné à Rome, où grâce à l'appui du cardinal Lucido Maria Parocchi il rencontre le pape Léon XIII qui lui donne sa bénédiction pour son œuvre. L'école du Sacré-Cœur obtenu du peintre Bernard Bénézet le monopole de peinture d'images pieuses réalisées en grand nombre et diffusées par les jésuites en Afrique. L'école du Sacré-Cœur a fermé ses portes pendant le Première Guerre mondiale. Les peintres René Lala-Gaillard et Édouard Domergue-Lagarde ont été élèves à l'école du Sacré-Cœur. L'école conserve des peintures des plafonds faites par Louis Cazottes et qui ont été restaurées en 2008 et 2010.

Louis Cazottes s'était spécialisé dans la peinture religieuse, mais il a aussi réalisé des dessins, des tableaux de paysages et de portraits.

Sur les autres projets Wikimedia :

  • « École du Sacré-Cœur », La Croix, no 1682,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  • René Gaillard-Lala, « Les peintres du terroir. Louis Cabannes, de Montauban et Louis Cazottes, de Montricoux », Recueil de l'Académie de Montauban : sciences, belles-lettres, arts, encouragement au bien 1971-1972, 3e série, t. 67,‎ , p. 72-82 (lire en ligne)
  • André Lacombe, « Sur les traces de Louis Cazottes. L'artiste Montricounais oublié. L'esquisse de sa vie et de son œuvre », Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, t. 122,‎ , p. 245-266 (lire en ligne)

Liens externes

[modifier | modifier le code]