Aller au contenu

Melve

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Melve
Melve
Le village de Melve vu de la route de Claret.
Blason de Melve
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Intercommunalité Communauté de communes du Sisteronais-Buëch
Maire
Mandat
Jean-Christian Borchi
2020-2026
Code postal 04250
Code commune 04118
Démographie
Gentilé Melvéins
Population
municipale
123 hab. (2021 en évolution de +11,82 % par rapport à 2015)
Densité 8,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 21′ 20″ nord, 5° 59′ 26″ est
Altitude Min. 698[1] m
Max. 1 478 m
Superficie 14,11 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Seyne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Melve
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Melve
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Voir sur la carte topographique des Alpes-de-Haute-Provence
Melve
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Voir sur la carte administrative de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Melve

Melve est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, entre Gap et Sisteron, à proximité de la vallée de la Durance. Le village et les petits hameaux totalisent un peu plus de 100 habitants en 2021. Le territoire est tourné vers l'agriculture et la randonnée ; quelques boisements occupent les limites nord-est et sud-ouest. Des montagnes occupent la partie nord-est, jusqu'à 1 478 mètres. La géographie des Préalpes de Digne se traduit dans le relief marqué, ainsi que dans le réseau de ruisseaux ou torrents, intermittents ou non.

Ses habitants sont appelés les Melvéins[2].

Géographie

[modifier | modifier le code]
Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
Melve et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Site et situation

[modifier | modifier le code]

Petite commune d'une centaine d'habitants, Melve se trouve entre Gap et Sisteron. La Motte-du-Caire, chef-lieu d'environ 500 habitants, est à 7 km. Le village de Melve est situé à environ 840 mètres d'altitude, au pied de montagnes qui le dominent au nord-est. Le relief s'étage entre 698 et 1 478 mètres au Grand Colombier, point culminant de la commune[3].

Une petite bande de terrain d'environ un kilomètre de long et 100 m de large, située entre la rivière Mousson et la route de Thèze à Melve, appartient à Melve. Topographiquement parlant, c'est un terrain homogène, allant du sommet du coteau (emprunté par la route) au thalweg suivi par le torrent[3].

Massif des Alpes et localisation des Préalpes de Digne.

Le territoire se situe dans les Préalpes de Digne, entre trois formations géologiques majeures des Alpes[4] :

  • la nappe de Digne à l'est[5], au niveau du lobe de Valavoire[6] : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de 5 000 m qui s'est déplacée vers le sud-ouest durant l'Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écaille) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe ;
  • les Baronnies à l'ouest ;
  • le Bochaine au nord-ouest.

Lors des deux dernières grandes glaciation, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, la commune est entièrement recouverte par le glacier de la Durance[7].

Au nord de la commune, un vallon étroit est séparé du reste de la commune par la Montagne, orientée est-ouest, et ponctuée par les trois sommets du Colombier (1 478 m), des Croix (1 425 m) et de la Tête de Boursier, à l'ouest, dans la commune de Claret. Le Rocher du Colombier (1 459 m) est une avancée rocheuse visible sous le sommet dont il prend le nom[3].

Sous cette crête, quelques collines descendent vers le sud, à une altitude de 1 000 m environ : le village s'est établi à leur pied. Le reste de la commune est formé d'une courte plaine avant les collines peu élevées au sud-est, Combe Chaston ( 899 m) et la crête de la Pare (782 m) au sud-ouest[3].

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[9].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 913 mm, avec 7,4 jours de précipitations en janvier et 5 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tallard », sur la commune de Tallard à 13 km à vol d'oiseau[10], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 766,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 1],[11],[12].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[13]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

Le Mouson coule sous le village vers le sud-ouest et la vallée de la Durance. C'est la principale rivière de la commune. Plusieurs torrents intermittents coulent le long des pentes dans des ravins. Le ravin du Grand Vallon coule en limite nord, au-delà de la forêt domaniale du Grand Vallon qui occupe le versant nord de la montagne. L'essentiel du territoire est agricole[3].

Hameaux, lieux-dits et écarts

[modifier | modifier le code]

La commune compte plusieurs hameaux : la Maurelle, le Serre, le Haut Forest, le Bas Forest, Sous Ville, les Baudes, les Moulins, les Plaines.

Communications et transports

[modifier | modifier le code]

Le village de Melve est traversé par la route départementale 104, qui le relie en direction du nord-ouest à Claret, où elle rejoint la D 4 Sisteron - Tallard par la rive gauche de la Durance, et vers le sud-est à la Motte-du-Caire, où elle rejoint l'ex-route nationale 551 Sisteron-Espinasses. À la sortie sud du village, la D 304 s'embranche sur la D 104 en direction du sud-ouest vers Sigoyer[3]. Le réseau départemental est complété par plusieurs routes et chemins communaux, ainsi que par plusieurs chemins de randonnée pédestre.

Melve est desservi par une ligne d'autocars en direction de Sisteron par Sigoyer d'une part, et de Turriers par la Motte-du-Caire d'autre part[15]. La gare SNCF la plus proche est celle de Sisteron, desservie par plusieurs liaisons quotidiennes vers Aix-en-Provence et Marseille d'une part, Gap et Briançon d'autre part. Un petit aérodrome civil se trouve à Tallard, sans desserte régulière.

Risques majeurs

[modifier | modifier le code]

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de La Motte-du-Caire auquel appartient Melve est en zone 1a (sismicité très faible mais non négligeable) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[16], et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[17].

La commune de Melve est également exposée à deux autres risques naturels :

  • feux de forêt ;
  • mouvements de terrain[17].

Par contre elle n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[18] et aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[18] ; le Dicrim n’existe pas non plus[19].

Melve se nomme Mèuva en provençal selon la norme classique et Mèuvo selon la norme mistralienne.

Le nom du village, tel qu’il apparaît pour la première fois dans les textes vers 1200 (castri de Melva), est interprété de différentes manières :

Au , Melve est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[22]. Elle est située hors unité urbaine[23] et hors attraction des villes[24],[25].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (55,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (30,1 %), terres arables (22,5 %), zones agricoles hétérogènes (17,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (16,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,8 %)[26].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
En 1125, le territoire fait partie du comté de Provence.

En 1125, le territoire se situe dans la partie nord du comté de Provence. La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au XIIIe siècle[1] (Melva). Le centre du village, dont l’église paroissiale, était situé au Serre, actuellement un hameau, avant que les guerres de religion ne saccagent l’église[27]. Le centre de la communauté se déplace alors au hameau de Luéry (actuel village)[27].

La communauté relevait de la baillie de Sisteron et l’église paroissiale de l’évêque de Gap, qui percevait les revenus de l’église[27]. Le fief dépend de la famille d'Agoult au XIVe siècle, puis des Périnet au XVIIIe siècle[28]. La commune est rattachée au département à sa création après la Révolution française.

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 3 habitants de Melve sont traduits devant la commission mixte[29].

Une église et une école sont construites au XIXe siècle. L'activité est alors essentiellement agricole (blé, légumes, noix)[30]. Comme de nombreuses communes du département, Melve s’est doté d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, une école dispensant une instruction primaire aux garçons[31] et aux filles fonctionne déjà[32].

La commune perd plus de 100 habitants dans les années 1920, puis en regagne près de 60 à la fin de la décennie suivante. Un exode rural massif se produit de 1841 à 1876, la population passant de 348 à 253, avant de connaitre des variations durant 35 ans.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le département est occupé par l'Italie en 1942-1943, puis par l'Allemagne nazie jusqu'en . Le débarquement de Provence permet une libération rapide de la zone.

Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vigne était cultivée dans la commune, uniquement pour l’autoconsommation. Cette culture a depuis été abandonnée[33].

En 1982, la commune connait un minimum de population (72 habitants), et depuis une croissance de 40 habitants en 20 ans. Elle est stabilisée dans les années 2000 autour de 110 habitants.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Découpage territorial

[modifier | modifier le code]

Melve est l'une des 34 communes du canton de Seyne, division électorale créée par un décret de 2014 et entrée en vigueur après les élections départementales de 2015. La commune fait partie de l’arrondissement de Sisteron du au , date de son rattachement à l'arrondissement de Forcalquier et de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Elle a fait partie du canton de La Motte-du-Caire de 1801 à 2015 après avoir fait partie du canton de Claret[34].

Melve a fait partie, de 2008 à 2016, de la communauté de communes de La Motte-du-Caire - Turriers. Depuis le , elle est membre de la communauté de communes du Sisteronais Buëch.

Administration municipale

[modifier | modifier le code]

De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de onze membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[35]). Lors du scrutin de 2008, il y eut deux tours (dix élus au premier tour et un au second) et Jean-Christian Borchi a été élu conseiller municipal au premier tour avec le neuvième total de 53 voix, soit 51,46 % des suffrages exprimés. La participation a été de 93,64 %. Il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal[36].

Liste des maires

[modifier | modifier le code]

L'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour 2 ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.

En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mai 1945   Paul Théus[37]    
         
mars 2001 2008 Charles Chabrier[38],[39]    
mars 2008 En cours
(au 21 octobre 2014)
Jean-Christian Borchi[40],[41] DVG Retraité

Instances judiciaires

[modifier | modifier le code]

Melve fait partie des juridictions d’instance de Forcalquier, de la prud'homale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains[42].

Fiscalité locale

[modifier | modifier le code]
L'imposition des ménages et des entreprises à Melve en 2009[43]
Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation 2,59 % 0,64 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties 9,53 % 2,25 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties 38,40 % 6,44 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle 6,50 % 1,28 % 10,80 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[44]).

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[46].

En 2021, la commune comptait 123 habitants[Note 2], en évolution de +11,82 % par rapport à 2015 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
371360327366407290290348312
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
286264264261262253267215242
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
20816518618012311399114107
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008
10110175807298114109106
2013 2018 2021 - - - - - -
115123123------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[47].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution démographique avant 1765
1315 1471
60 feux19 feux

Enseignement

[modifier | modifier le code]

La commune ne dispose pas d'école primaire[48]. Au niveau secondaire, les élèves sont affectés au collège Marcel-Massot de la Motte-du-Caire[49], puis au lycée de la cité scolaire Paul-Arène à Sisteron[50],[51].

Ce petit village ne possède aucun professionnel de santé. On trouve à la Motte-du-Caire une maison médicale, avec présence d'un médecin, deux infirmiers, deux kinésithérapeutes et un dentiste, ainsi qu'une pharmacie[52].

Trois centres hospitaliers sont accessibles dans les environs :

  • le centre hospitalier Buëch-Durance, à Laragne-Montéglin, à 23 kilomètres[53] ;
  • le centre hospitalier intercommunal des Alpes du sud (CHICAS), site de Sisteron, à 28 kilomètres ;
  • le centre hospitalier intercommunal des Alpes du sud (CHICAS) à Gap, à 35 kilomètres[54].

Tous trois sont situés dans le département des Hautes-Alpes.

Le culte catholique se pratique en l'église Notre-Dame de Clamensane, où la messe dominicale est célébrée le 4e dimanche du mois[55] ou au prieuré Sainte-Marie à La Motte-du-Caire[56].

Les musulmans doivent se rendre soit à la mosquée En-Nasr de Manosque, soit à la mosquée Younés à Digne-les-Bains[57].

Aperçu général

[modifier | modifier le code]

En 2009, la population active s’élevait à 43 personnes, dont cinq chômeurs[58] (chiffre identique fin 2011[59]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (25 sur 39)[60] et travaillent majoritairement hors de la commune (23 actifs sur 39)[60]. Le principal secteur d’activités est le secteur primaire.

Agriculture

[modifier | modifier le code]

Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait neuf établissements actifs au sens de l’Insee (tous professionnels) et sept emplois salariés[61]. Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de neuf en 2010. Il était de huit en 2000[62], de dix en 1988[63]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement augmenté, de 437 à 857 ha (avec l’installation d’un éleveur ovin)[63]. La SAU est depuis stable, à 854 ha en 2010[62].

Les agriculteurs de la commune de Melve n’ont droit à aucun label d’appellation d'origine contrôlée (AOC) mais peuvent bénéficier de neuf labels indication géographique protégée (IGP) (dont pommes des Alpes de Haute-Durance, miel de Provence et agneau de Sisteron)[64].

Parmi ces labels, ceux concernant le vin (alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé) ne sont pas utilisés, la vigne n’étant pas cultivée pour une production commerciale dans la commune[33].

Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait quatre établissements, employant quatre salariés[61].

Activités de service

[modifier | modifier le code]

Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait quatre établissements (sans emploi salarié), auxquels s’ajoutent les deux établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant six personnes[61].

D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est d‘une importance moyenne pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant[65]. Les capacités d’hébergement à finalité touristique de Melve consistent essentiellement en des meublés labellisés[66]. Les résidences secondaires apportent un complément à la capacité d’accueil[67] : au nombre de 25, elles représentent un tiers des logements[68],[69].

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
L'église de Melve vue de l'est

Il ne subsiste d’une tour ou donjon qu’un angle de mur, la base de la voûte en berceau permet de le dater des XIIe ou XIIIe siècle[70].

L’église Notre-Dame-de-Beauvoir, dont saint Clair est patron[27], est construite au début du XIXe siècle. Elle possède une structure particulière, avec deux nefs accolées : la plus ancienne (XVIe[27] ou XVIIe siècle[71]) est voûtée, la plus récente est couverte d’un berceau en bois[71]. Quelques éléments de son mobilier sont classés monument historique au titre objet :

L'église est fermée en temps ordinaire et ne se visite pas.

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Melve

Blasonnement :

De gueules à une fasce d'argent chargée du mot MELVE de sable accompagnée en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'un croissant du même[78].

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN 2-7399-5004-7).
  2. « Melve (04250) », sur habitants.fr, SARL Patagos (consulté le ).
  3. a b c d e et f « IGN, Carte topographique de Melve » sur Géoportail (consulté le 20 septembre 2014)..
  4. Les chaînons de Digne, Carte très schématique, montrant les rapports entre les chaînons des Baronnies orientales (moitié nord) et ceux de Digne (moitié sud), avec l'avant-pays de la nappe de Digne (partie occidentale), par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
  5. Carte géologique de la France au 1/1 000 000
  6. La Nappe de Digne et les structures connexes, par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
  7. Maurice Jorda, Cécile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions », in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence : itinérances médiévales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-à-dire, 2008, 223 p. (ISBN 978-2-952756-43-3). p. 33.
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  9. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  10. « Orthodromie entre Melve et Tallard », sur fr.distance.to (consulté le ).
  11. « Station Météo-France « Tallard », sur la commune de Tallard - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. « Station Météo-France « Tallard », sur la commune de Tallard - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  13. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  14. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  15. Horaires de la ligne Sisteron - Turriers sur le site de la commune de la Motte-du-Caire, consulté le 13 novembre 2014.
  16. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39.
  17. a et b Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 2 août 2012.
  18. a et b Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 96.
  19. Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 2 août 2011.
  20. Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares), Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p. 207.
  21. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 2 : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 194), , 676 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne). § 23338, p. 1252.
  22. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  23. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  24. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  25. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  26. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  27. a b c d et e Daniel Thiery, « Melve », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2010, mis à jour le 4 décembre 2011, consulté le 2 août 2012.
  28. Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 183.
  29. Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 72.
  30. Jean-Joseph-Maxime Féraud, Géographie historique et biographique du département des Basses-Alpes, 1844.
  31. Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN 978-2-86-004-015-0), p. 9.
  32. Labadie, op. cit., p. 16.
  33. a et b André de Réparaz, « Terroirs perdus, terroirs constants, terroirs conquis : vigne et olivier en Haute-Provence XIXe – XXIe siècles », Méditerranée, 109 | 2007, p. 56 et 59.
  34. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  35. « nombre des membres du conseil municipal des communes », Legifrance.
  36. « Résultats élections municipales 2008 à Melve », sur linternaute.com.
  37. [Sébastien Thébault, Thérèse Dumont], « La Libération », Basses-Alpes 39-45, publié le 31 mars 2014, consulté le 3 avril 2014.
  38. Charles Chabrier est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de Christine Boutin (FRS) à l’élection présidentielle de 2002Parrainages élection présidentielle 2002, consulté le 28 juillet 2010.
  39. Liste des citoyens ayant présenté les candidats à l'élection du Président de la République de 2002.
  40. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, De Jausiers à Montfort (liste 4), consulté le 8 mars 2013.
  41. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « Liste des maires », 2014, consultée le 20 octobre 2014.
  42. « Les Juridictions judiciaires des Alpes-de-Haute-Provence », Ministère de la Justice et des Libertés.
  43. « Impôts locaux à Melve », taxes.com.
  44. Loi no 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
  45. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  46. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  47. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  48. « Établissement primaires publics des Alpes-de-Haute-Provence », Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence.
  49. « Sectorisation des collèges des Alpes-de-Haute-Provence », Académie Aix-Marseille, .
  50. « Sectorisation des lycées des Alpes-de-Haute-Provence », Académie Aix-Marseille, .
  51. « Site de la cité scolaire Paul Arène », Académie Aix-Marseille, .
  52. Site de la commune de la Motte-du-Caire, rubrique Santé
  53. Site de la commune de Laragne-Montéglin, rubrique Solidarité-santé
  54. Site du CHICAS
  55. « Messe à Clamensane », sur Messe Info.
  56. « Messe proches de Gigors », sur Messe Info.
  57. « Culte musulman des Alpes-de-Haute-Provence », sur l'Annuaire Musulman.
  58. Insee, Dossier local - Commune : Melve, p. 5 (mis à jour le 28 juin 2012).
  59. Insee, Dossier local, p. 8.
  60. a et b Insee, Dossier local, p. 7.
  61. a b et c Insee, Dossier local, p. 16.
  62. a et b Ministère de l'Agriculture, « Orientation technico-économique de l’exploitation », Recensements agricoles 2010 et 2000. (lien : attention, le fichier fait 4,4 Mio).
  63. a et b Insee, « Exploitations agricoles en 1988 et 2000 », Insee, 2012 (fichier de 24,6 Mio).
  64. « Liste des appellations AOC et IGP à Melve », sur INAO.
  65. Observatoire départemental du tourisme, Atlas de l'hébergement touristique, décembre 2008, p. 6.
  66. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 32.
  67. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 44.
  68. Insee, Dossier local, op. cit., p. 17.
  69. Insee, « Hébergements touristiques des communes, 2008, 2009 et 2012 », Insee, 2012 (fichier de 20,8 Mio).
  70. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p. 311-312.
  71. a et b Raymond Collier, op. cit., p. 221.
  72. Arrêté du 21 avril 1975,« Stalle », notice no PM04000247, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 22 novembre 2008.
  73. Raymond Collier, op. cit., p. 517.
  74. Arrêté du 21 avril 1975, « Chaire à prêcher », notice no PM04000246, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 22 novembre 2008.
  75. Raymond Collier, op. cit., p. 472.
  76. Arrêté du 21 avril 1975, « Autel, gradins d'autel, tabernacle (maître-autel) », notice no PM04000245, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 22 novembre 2008.
  77. Arrêté du 14 juin 1975, « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM04000783, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 22 novembre 2008.
  78. Banque du Blason.