Monsieur Pointu
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Paul Cormier |
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Monsieur Pointu |
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Paul Cormier, connu sous le nom de Monsieur Pointu, né le aux Escoumins, Québec, et mort le à Blainville, Québec, est un violoneux québécois qui était connu dans toute la francophonie, et l'un des archétypes du violoneux traditionnel[1],[2]. Il compose plus de 30 pièces musicales (valses, reels, gigues, breakdowns, two steps, etc.) et est membre de la SOCAN. En 2006, le gouvernement du Québec lui remet sa Médaille de l'Assemblée nationale[3].
Biographie
[modifier | modifier le code]Paul Cormier est né le 10 mai 1922 aux Escoumins. Il est le 4e enfant de l'union d'Éli dit Willy Cormier (6 mai 1890 - 5 octobre 1974) et de Marie-Jeanne dit Jenny Létourneau (9 juin 1898 - 12 juin 1982) mais seulement le 2e enfant ayant atteint l'âge adulte. Cinq autres enfants sont nés après lui mais deux d'entre eux sont décédés le jour de leur naissance. Il obtient son premier violon, fabriqué par son père, à l'âge de neuf ans. Apprenant la musique par oreille, il se forge un répertoire de gigues et de valses. À l'âge de 16 ans, il quitte l'école et s'engage comme commissionnaire au journal «Le Soleil» de Québec[4]. En 1947, Radio CBJ de Radio-Canada à Chicoutimi l'engage pour la série d'émissions «L'Éco des chantiers» qui s'adresse principalement aux bûcherons de la forêt du nord[4].
Il participera à plusieurs concours musicaux et en remportera certains à la fin des années 1940[5]. Durant les deux décennies qui suivirent, il accompagnera des musiciens country comme Willie Lamothe.
La carrière de Monsieur Pointu prend son envol en 1970 lorsque Gilbert Bécaud le choisit pour accompagner une de ses nouvelles chansons, La Vente aux enchères. Le personnage de Monsieur Pointu, avec chapeau melon, chandail à col roulé et fleur à la boutonnière, a dès lors fait partie des tournées de Bécaud pendant les années 1970, assurant la célébrité du musicien[6].
En 1988, il effectue une dernière tournée avec Bécaud, dont un mois à l'Olympia de Paris; il continue à se produire, par exemple, dans des galas et à la télévision jusqu'en 2005[6].
Le , il reçoit chez lui la médaille de l'Assemblée nationale directement de Carole Théberge, ministre des Aînés.
Il meurt à son domicile le suivant, à 84 ans, d'un cancer des os.
Après sa mort, le violon de Cormier a été donné au musée du violon Jules Saint-Michel[7].
Filmographie
[modifier | modifier le code]En 1975, André Leduc et Bernard Longpré ont coréalisé le court-métrage d'animation Monsieur Pointu, mettant en vedette Paul Cormier. Ce film de l'Office national du film du Canada est sélectionné aux Oscars[8],[9].
En 2002, sa vie fait l'objet d'un film, Monsieur Pointu, un violon qui chante, du documentariste Jean Baulne[10].
Références
[modifier | modifier le code]- "A violinmaker practices his timeless craft in the heart of Montreal". 21 avril 2012, Hamilton Spectator
- "Celebration explodes as Fete Nationale opens". Medicine Hat News, 24 juin 1977
- « Monsieur Pointu », sur thecanadianencyclopedia.ca (consulté le ).
- « Paul Cormier (Monsieur Pointu) (1922-2006) Musicien, peintre », sur bilan.usherbrooke.ca (consulté le ).
- "Il y a 11 ans, la Beauce accueillait «Monsieur Pointu»". Beauce, Yvon Thibodeau
- « Monsieur Pointu | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le ).
- (en-CA) « A violinmaker practices his timeless craft in the heart of Montreal », sur Toronto.com, (consulté le )
- Monsieur Pointu à ONF.ca.
- "The Choices ". 27 mars 1976, The Ottawa Journal 3-27
- « Passé glorieux, triste présent », sur La Presse, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Colette Cyr, « Monsieur Pointu n’est plus… », dans Matinternet, [lire en ligne]
- Pierre-André Normandin, « Le cancer emporte Monsieur Pointu », dans Le Soleil, , p. 31.
- Stephen KROLL, « La Vie est triste, mais le bonheur est pointu... », Compositeurs canadiens, LXXXV (nov. 1973).