Pierre-Paul Stumpf
Pierre-Paul Stumpf | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Eguisheim |
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Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 67 ans) Strasbourg |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par Gaspard Mermillod, aux. de Fribourg | |||||||
Évêque de Strasbourg | ||||||||
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Administrateur apostolique du diocèse de Strasbourg | ||||||||
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Évêque titulaire de Césaropolis (de) Évêque coadjuteur de Strasbourg | ||||||||
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Pierre-Paul Stumpf, né le à Eguisheim, en France, et décédé le à Strasbourg, devenue allemande, fut le 98e évêque de Strasbourg de 1887 à sa mort.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils de Jean-Baptiste Stumpf et de Marie Ange Willmann, Pierre-Paul Stumpf naît en 1822, sous la Restauration, dans une famille de viticulteurs haut-rhinois. Après des études secondaires à Colmar puis au petit séminaire de Lachapelle, il entreprend des études de théologie au grand séminaire de Strasbourg. Il est ordonné prêtre pour le diocèse de Strasbourg le par André Raess[1].
D'abord nommé surveillant au petit séminaire de Lachapelle, il est appelé à remplir la charge de vicaire à Molsheim en 1848, puis à la cathédrale de Strasbourg en 1849[1]. En 1853, à l’exemple de son directeur spirituel, le professeur Burg, il sollicite et obtient I’admission dans la congrégation des Pères du Saint-Esprit et il est autorisé à quitter le diocèse. Il est alors nommé enseignant au séminaire des Colonies à Paris[réf. nécessaire].
En 1854, il est envoyé par ses supérieurs à Rome comme directeur des études au séminaire français. Il en devient le supérieur en 1859. En 1864, un désaccord sur la conception de la formation des séminaristes conduit le supérieur Stumpf à demander à André Raess son incardination au diocèse de Strasbourg. L'évêque accepte et le nomme presque aussitôt supérieur de son grand séminaire[1].
En 1876, il est nommé vicaire général et est spécialement chargé des questions d’enseignement. Il s’attache à mettre fin à la situation créée par la fermeture des établissements libres et des petits séminaires à la suite du Kulturkampf. II se révèle habile négociateur et obtient la réouverture progressive desdits établissements et la reconnaissance de certains comme lycées classiques.
Le , il est désigné comme évêque coadjuteur de Strasbourg. Il est nommé évêque de Césaropolis (de) le et devient le coadjuteur d'André Raess avec droit de succession[2]. Il est consacré le suivant par Gaspard Mermillod, évêque auxiliaire de Lausanne et Genève. Ce dernier est assisté de Joseph Georg von Ehrler (de), évêque de Spire et de François-Louis Fleck, coadjuteur de Metz, respectivement premier et second co-consécrateurs principaux[2].
Étant donné l’état de santé d'André Raess, déjà âgé de 89 ans, il est nommé administrateur apostolique du diocèse par le Saint-Siège le . C'est à lui désormais qu'incombe la charge pastorale de l'ensemble du diocèse de Strasbourg, la juridiction de l'évêque étant suspendue à son profit[3],[4].
Stumpf s'affaire alors à réorganiser l'officialité et crée une série de commissions destinées à seconder l’évêque dans ses tâches administratives. Il fonde également le Bulletin ecclésiastique qui paraît d’abord en français (1882-1888), puis en allemand. Pour réduire les tensions entre protestants et catholiques, il encourage notamment les catholiques à construire des églises en vue de mettre fin au simultaneum[5]. À cette fin, il crée l’Œuvre des Églises mixtes en 1885.
Il invite en outre les ordres religieux à s’installer en Alsace et cherche à promouvoir les associations paroissiales et les confréries religieuses qui connaissent un essor prometteur. Il devint ainsi le premier protecteur de l'Union Sainte-Cécile qui regroupe les différentes chorales paroissiales[réf. nécessaire]. En 1885, il est autorisé par Rome à ériger un institut de théologie au sein du grand séminaire, avec le droit de conférer les titres canoniques du baccalauréat et de la licence de théologie, en concurrence avec la faculté d'État[1].
À la mort d'André Raess, le , il lui succède et devient le 98e évêque de Strasbourg[6]. Il est intronisé solennellement le suivant[5]. Une pénible maladie mine toutefois progressivement ses forces. Il meurt moins de trois ans plus tard, le , à l'âge de 67 ans.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Louis Châtellier, Le Diocèse de Strasbourg, Editions Beauchesne, , 352 p. (ISBN 978-2-7010-1037-3, lire en ligne)
- (en) David M. Cheney, « Bishop Pierre-Paul Stumpf [Catholic-Hierarchy] », sur www.catholic-hierarchy.org (consulté le )
- « Bibliothèque de la Congrégation pour le clergé », sur www.clerus.va (consulté le )
- Henry Carnoy, Dictionnaire biographique international des écrivains, Georg Olms Verlag, (ISBN 978-3-487-41058-6, lire en ligne)
- Pierre Veuillot, L'Univers, n°8254, 14 aou^t 1890 (lire en ligne)
- Pierre Veuillot, L'Univers, n°7279, (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Claude Muller, Mgr Pierre Paul Stumpf, enfant d'Eguisheim : Un épiscopat dans l'alternative, 1887-1890, Éditions Dominique Gueniot, 1987 (ISBN 2901061877).
- Claude Muller, « Pierre Paul Stumpf », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 36, p. 3816.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative à la religion :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Sources familiales