Pierre Aubertin
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | |
Activité |
Conflit | |
---|---|
Distinctions |
Pierre Aubertin, né le à Vitry-le-François dans la Marne et mort le à Lyon était un officier de l'Armée de l'air de la France libre et compagnon de la Libération.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il entre en 1934 à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, après son baccalauréat d'où il sort sous-lieutenant en et opte pour l'Armée de l'air.
En , il est promu lieutenant, effectue un stage au groupe aérien d'observation 520 de Nancy puis un autre à Melun où il obtient son brevet de pilote en .
En , il est envoyé en stage au Maroc à l'école de perfectionnement au pilotage de Meknès.
Membres de l'école de perfectionnement au pilotage de Meknès, le capitaine Jacques de Vendeuvre et ses compagnons, les capitaines Gustave Lager et Michel Meyrand, les lieutenants Pierre Aubertin et Pierre Tassin de Saint-Péreuse et le sous-lieutenant Robert Weill sont à Casablanca, en partance pour la France quand ils apprennent la demande d'armistice du maréchal Pétain. Ils décident de continuer le combat en Afrique du Nord si le général Noguès commandant en chef du théâtre d'opération d'Afrique du Nord confirme sa volonté de ne pas accepter l'armistice et dans le cas contraire de rejoindre l'Angleterre.
Quand le leur parvient la nouvelle de la libération de l'ensemble des prisonniers de guerre italiens détenus au Maroc et la décision qu'au , tous les avions doivent être rendus inutilisables, ils décident de partir pour rejoindre l'Angleterre.
Le , les six aviateurs, rejoints par le lieutenant Jean-Pierre Berger et le sous-lieutenant Bertrand Jochaud du Plessix, prennent la navette qui les conduit, comme d'habitude, sur le terrain d'aviation de Berrechid situé à une cinquantaine de kilomètres au Sud de Casablanca.
Munis de faux ordres de mission, ils prennent trois Glenn Martin[1].
- Dans le premier appareil piloté par le capitaine Jacques de Vendeuvre, prennent place le lieutenant Jean-Pierre Berger et le sous-lieutenant Bertrand Jochaud du Plessis.
- Dans le second appareil piloté par le capitaine Gustave Lager, prennent place les lieutenants Pierre Aubertin et Pierre Tassin de Saint-Péreuse.
- Dans le troisième appareil piloté par le capitaine Michel Meyrand, essaye de prendre place le sous-lieutenant Robert Weill. Celui-ci n'arrivant pas à ouvrir la porte arrière de l'appareil, monte finalement dans le premier appareil piloté par Vendeuvre.
À 16 heures, les avions décollent et parcourent le chemin sans incident. Parvenu à hauteur de Gibraltar, les appareils pilotés par Lager et Meyrand se posent sans encombre sur le terrain du Rocher surprenant la vigilance de la DCA espagnole de Franco. L'appareil de Vendeuvre, plus lent car surchargé, est alors pris à partie par l'ensemble des canons antiaérien espagnols et s'écrase dans le port. Les vedettes britanniques venues à leurs secours recueillent les 4 premiers morts de la France libre.
Arrivé en Angleterre le , il s'engage immédiatement dans les Forces aériennes françaises libres et est envoyé au camp de St Athan (en), avant d'être affecté, début , à l'école de pilotage d'Odiham (en).
En , il est muté sur le cuirassé Courbet, puis en au dépôt central de Camberley et en mars à l'état-major des FAFL à Londres comme officier adjoint.
En , il est versé dans la Royal Air Force et suit des entrainements à Sywell (en) puis Cranwell.
En , Pierre Aubertin est affecté au No. 602 Squadron RAF[2]. Il est promu capitaine en mars et est nommé commandant d'une des deux escadrilles fin 1943.
En , il rejoint l'État-major des forces aériennes en Grande-Bretagne.
En , il est promu commandant et prend le commandement, le , du No. 340 (Free French) Squadron RAF[3] en remplacement du commandant Olivier Massart dont l'avion est abattu au-dessus de l'Allemagne[4].
En , il est nommé à Versailles.
Malade, il décède à l'hôpital Desgenettes de Lyon le .
Décorations et médailles
[modifier | modifier le code]- Officier de la Légion d'honneur[Quand ?]
- Compagnon de la Libération par décret du 28 Mai 1945[5]
- Croix de guerre – (6 citations)
- Médaille de la Résistance française par décret du 9 octobre 1945[6]
- Distinguished Flying Cross (Royaume-Uni) avec citation
- Mention in a Despatch (GB)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Cap sans retour de Germaine L'Herbier-Montagnon, Raoul Solar Monaco, 1948.
- La Promesse de l'aube de Romain Gary.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Comment ils vinrent du Maroc, par le lieutenant-colonel de Saint-Péreuse.
- Pierre Aubertin sur www.ordredelaliberation.fr.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Les liens cités en liens externes.
- Les ouvrages cités en bibliographie.
- Photo des Glenn Martin dont le type est à déterminer par des spécialistes.
- Voir l'article No. 602 Squadron RAF (en).
- Voir aussi l'article No. 340 Squadron RAF (en).
- Le commandant Massart sera fait prisonnier et sera libéré le à Barth en Poméranie.
- « Ordre de la libération »
- « Base des médaillés de la résistance »
- Aviateur français de la Seconde Guerre mondiale
- Personnalité de la France libre
- Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
- Naissance en mars 1915
- Naissance à Vitry-le-François
- Décès en mars 1949
- Décès à 33 ans
- Officier de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Compagnon de la Libération
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille de la Résistance française
- Récipiendaire de la Distinguished Flying Cross (Royaume-Uni)