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Régiment de Vexin

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Régiment de Vexin
Image illustrative de l’article Régiment de Vexin
Uniforme et drapeau du régiment de Vexin en 1674

Pays Drapeau du royaume de France Royaume de France
Branche Infanterie
Fait partie de 72e régiment d'infanterie de ligne
Ancienne dénomination Régiment de Castries
Régiment de Morangiès r
Régiment de Louvigny
Régiment de Bacqueville
Régiment de La Trémouille
Régiment de Tessé
Régiment de Sennectère
Régiment de Chaillou
Régiment de Ségur
Régiment de Gensac
Régiment de Vastan
Régiment de Bouillé
Guerres Guerre de Hollande
Guerre des Réunions
Guerre de la Ligue d'Augsbourg
Guerre de Succession d'Espagne
Guerre de Succession de Pologne
Campagne de Corse
Guerre de Succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans
Guerre d'indépendance des États-Unis
Guerres de la Révolution
Batailles Bataille de Fleurus
Siège de Mons
Bataille de Carpi
Bataille de Chiari
Bataille de Crémone
Bataille de Luzzara
Siège de Verceil
Bataille de Cassano
Bataille de Calcinato
Bataille de Turin
Bataille d'Audenarde
Siège de Lille
Bataille de Malplaquet
Siège de Douai
Siège de Bouchain
Siège de Landau
Siège de Fribourg
Bataille de la Madonne de l'Olmo
Bataille de Hastenbeck
Bataille de Minden
Siège de Valenciennes

Le régiment de Vexin est un régiment d'infanterie du royaume de France, créé le sous le nom de régiment de Castries, devenu sous la Révolution le 72e régiment d'infanterie de ligne.

Création et différentes dénominations

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  •  : création du régiment de Castries
  •  : renommé régiment de Morangiès
  •  : renommé régiment de Louvigny
  •  : renommé régiment de Bacqueville
  •  : renommé régiment de La Trémouille
  •  : renommé régiment de Tessé
  •  : renommé régiment de Sennectère
  •  : renommé régiment de Chaillou
  •  : renommé régiment de Ségur
  •  : renommé régiment de Gensac
  •  : renommé régiment de Vastan
  •  : renommé régiment de Bouillé
  • 10 décembre 1762 : prend le titre de régiment de Vexin
  • 1er janvier 1791 : devient le 72e régiment d’infanterie de ligne

Historique des garnisons, combats et batailles du régiment

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Régiment de Castries

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Guerre de Hollande

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Ce régiment est créé par ordonnance du . Il est formé à Montpellier par René Gaspard de La Croix, marquis de Castries, qui en cède immédiatement le commandement à son fils Joseph François de La Croix, marquis de Castries[1].

En 1674, le régiment est à 2 bataillons. Son uniforme comprend un habit, veste et culotte blancs, parements, revers, et collet verts, poches en long, garnie de 4 boutons dont 2 au milieu, le dessous de la manche et du parement fermé par 6 petits boutons, 6 petits au revers et 3 gros au dessous, boutons jaunes no 58. Chapeau bordé de galon blanc. Drapeau brun[4].

Il demeure d'abord en garnison à Montpellier et en 1677, il est envoyé à l'armée de Roussillon dans le cadre de la guerre de Hollande. Le , il fait ses premières armes à la bataille d'Espouilles, où il contribue à la complète ruine des régiments espagnols d'Aragon, de Medina-Sidonia, de Palma et de Monteleone.

En 1678, Le régiment sert encore avec distinction au siège de Puycerda. Le 16 mai, un détachement de 200 hommes s'empare d'une tour qui commandait un passage à une lieue de la place et y fait 40 prisonniers. Le régiment de Castries reste en garnison à Puigcerdà jusqu'à la paix.

En 1681, le régiment, désigné pour l'expédition de secrète dont le but était l'occupation de Casal dans le Montferrat. Il arrive le à Pignerol, et dans la nuit du , il est reçu dans la citadelle de Casal, où il demeure quelque temps en garnison .

Guerre des Réunions

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En 1683, il est employé contre les protestants du Languedoc.

L'année suivante, dans la guerre des Réunions, il passe en Catalogne avec le maréchal de Bellefonds, le régiment se trouve, le , il combat au passage du Terà Puente-major, et termine cette campagne par le siège de Gérone.

Guerre de la Ligue d'Augsbourg

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Au mois d', dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, il se rend dans l'électorat de Cologne et prend ses quartiers d'hiver à Nuytz.

Le , il marche au secours du régiment de Fürstemberg logé dans les environs, qui s'était laissé surprendre par un gros corps brandebourgeois. Depuis huit heures du matin jusqu'à la nuit, le régiment de Castries soutint les efforts de plus de 4 000 chevaux et parvint à faire une belle retraite sans se laisser entamer. Il se retire à Bonn, et se fait peu après remarquer dans la défense de cette place.

Passé à l'armée de Flandre en 1690, il se trouve à la bataille de Fleurus durant laquelle le colonel eut un cheval tué sous lui et est blessé.

En 1691, le régiment fait le siège de Mons. Après la prise de Mons, on l'envoya en Alsace. Il fait deux campagnes sur cette frontière, se rend en 1694 sur les Alpes, passe l'hiver suivant à Pignerol.

Régiment de Morangiès

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Guerre de la Ligue d'Augsbourg

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Devenu régiment de Morangiès, le , il sert en 1696 au siège de Valenza[5], et après que la paix eut été faite avec Victor-Amédée II, le duc de Savoie, il revint sur le Rhin, et y est employé sous le maréchal de Choiseul jusqu'à la paix générale.

Guerre de Succession d'Espagne

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Le régiment, dirigé sur l'Italie dès le mois de , fait la campagne de 1701 sous les ordres du maréchal de Villeroy et participe aux batailles de Carpi et de Chiari. On le trouve, en 1702, aux batailles de Crémone, de Luzzara et aux prises de Luzzara et de Borgoforte, puis il prend cette année ses quartiers d'hiver à Sabionnetto.

Un 2e bataillon, créé le , qui était d'abord resté dans les garnisons de Flandre, rejoint à la fin de 1702 l'armée d'Italie et fait partie de la garnison de Mantoue .

En 1703, le 1er bataillon suit le duc Vendôme dans le pays de Trente, en Italie, et se trouve aux prises de Nago et d'Arco, et plus tard aux combats de Stradella. Après la retraite de l'armée, les deux bataillons sont jetés dans Torbole, où ils sont attaqués le . Les fortifications de cette ville qui ne consistaient qu'en quelques redoutes construites à la hâte, le régiment fait si bonne contenance, que l'ennemi se retire.

Le , le régiment de Morangiès combat à Castelnuovo de Bormia, où le colonel est blessé. Il sert ensuite aux sièges de Verceil, d'Ivrée et de Verrue[6].

Le , il se distingue à l'attaque du fort de l'Ile de Verrue[6], et, à la fin d'avril, il va faire le siège de La Mirandole. Le , il ouvre la tranchée devant Chivasso, et le même jour le colonel de Morangiès est mortellement frappé par une balle qui lui fracasse l'épaule.

Régiment de Louvigny

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Guerre de Succession d'Espagne

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Le , sous le nom de régiment de Louvigny, il combat à Cassano et il prend son quartier d'hiver à San-Martino de Bisole.

L'année suivante, il se trouve à la bataille de Calcinato, au siège et à la bataille de Turin, et, après que l'armée eut repassé les Alpes, il est envoyé en Flandre, où il fait la campagne de 1707 dans la brigade du régiment de Gondrin.

Il assiste en 1708 à la défaite d'Audenarde, et, pendant le siège de Lille, il demeure au camp de Pottes avec le chevalier de Croissy.

Il fait partie, en 1709, de la brigade de Champagne et appuie les efforts de ce vieux corps à la journée de Malplaquet et partage en 1710 la fortune du régiment de Bourbonnais.

Régiment de Bacqueville

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Guerre de Succession d'Espagne

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Devenu régiment de Bacqueville le , il participe à l'attaque d'Arleux et finit la campagne dans Valenciennes.

En 1712, le régiment, toujours en garnison à Valenciennes, partage, le , la gloire que s'acquiert le régiment de Bourbon au combat de Beuvrage, où ces corps défirent un parti de fourrageurs qui était venu jusque dans les faubourgs de la place. Après la victoire de Denain, le régiment sort de Valenciennes et contribue à la reprise de Douai, Siège du Quesnoy et de Bouchain.

Il passe, en 1713, à l'armée d'Allemagne, se distingue, le , à l'attaque des contre-gardes de Landau, contribue à la défaite du général Vaubonne et termine cette guerre par le siège de Fribourg. Le 2e bataillon est réformé en 1715 après la paix.

On trouve le régiment, en 1727 , au camp de la Sambre.

Régiment de La Trémouille

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Période de paix

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Le , il prend le nom de régiment de La Trémouille et en 1731, il se trouve à Montpellier où il sert de garde à l'infant don Carlos pendant le séjour que fait le prince dans cette ville.

Régiment de Tessé

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Guerre de Succession de Pologne

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Le il prend le nom de régiment de Tessé.

En 1733, il passe en Italie à l'ouverture de la guerre de Succession de Pologne et débute par les sièges de Gera d'Adda et de Pizzighetone. Le , il ouvre la tranchée en même temps que les Gardes Piémontaises, devant le château de Milan.

On le voit, en 1734, aux prises de Serravalle, de Novare, de Tortone et de La Mirandole, à l'attaque de Colorno et aux batailles de Parme et de Guastalla durant laquelle le colonel de Tessé, qui venait d'obtenir le commandement du régiment de La Reine, est blessé.

Régiment de Sennectère

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Guerre de Succession de Pologne

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Il prend le nom de régiment de Sennectère après avoir été donné le à Henri, marquis de Sennectère il coopère, en 1735, à la soumission de Revere et rentre en France au milieu de 1736.

Au mois de il s'embarque pour la Corse.

Régiment de Chaillou

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Campagne de Corse

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Le , il prend le nom de régiment de Chaillou, et se distingue, le , aux combats de San-Giacomo et du col de Bigorno.

Guerre de Succession d'Autriche

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Rappelé sur le continent au début de la guerre de Succession d'Autriche, il demeure sur les côtes de la Provence de 1741 à 1744.

Régiment de Ségur

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Guerre de Succession d'Autriche

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Devenu régiment de Ségur le , il franchit le Var en 1744, et se trouve à la prise de tous les forts qui entourent Nice, à la réduction de Château Dauphin et de Démont, au siège de Coni et à la bataille livrée le sous les murs de cette place.

En 1745, il se signale aux sièges de Tortone, de Novare, de Serravalle, d’Acqui, d'Alexandrie, de Casal, de Pavie, de Plaisance, de Valenza, et le , au combat du Tanaro.

Régiment de Gensac

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Guerre de Succession d'Autriche

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Le , devenu régiment de Gensac, il est jeté dans Asti avec le régiment de Lyonnais, et y est fait prisonnier en 1746.

Échangé en 1747, le régiment de Gensac est rétabli le sur le pied de deux bataillons, et il continue de servir sur les Alpes jusqu'à la paix.

Régiment de Vastan

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Période de paix

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Le , il est renommé régiment de Vastan. Le , il est réduit à un bataillon mais l'incorporation du régiment de Luxembourg, le , le reporte à deux bataillons.

Guerre de Sept Ans

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Au début de la guerre de Sept Ans, le régiment de Vastan, fait partie de l'armée de Hanovre et de l'avant-garde commandée par le prince de Beauvau. Le , il occupe Münster sans résistance, il assiste le à la bataille de Hastenbeck, pénétre jusqu'au fond du Hanovre et achève la campagne au camp d'Halberstadt.

Ramené sur le Rhin dans les premiers mois de 1758, il entre le dans Düsseldorf avec deux autres bataillons français et huit bataillons palatins. Le , le gouverneur de Dusseldorf pour l'impératrice Marie-Thérèse, accepte une capitulation que les Français refusèrent de signer. Le régiment rejoignit alors la division de Chevert et se distingue à l'attaque du pont de Rees.

En 1759 , il sert sous le commandement du maréchal de Contades, et est écrasé, le , à la bataille de Minden durant laquelle le colonel de Vastan, dangereusement blessé à l'épaule, demeura entre les mains de l'ennemi. Hors d'état de continuer à tenir la campagne, le régiment est renvoyé en France et ne reparait à l'armée qu'en 1761. Le , le marquis de Vastan, après la prise de Wolfenbüttel, était cantonné au village d'Ölper (désormais un quartier de la ville de Brunswick, en Basse-Saxe), sur la rive gauche de l'Oker, au-dessous de Brunswick, avec 500 hommes de son régiment, 300 chevaux et une pièce de canon. Il y est vivement attaqué par le prince Frédéric de Brünswick avec six bataillons, soutenus par douze escadrons qui avaient à leur tête le général Lückner. La plus vigoureuse résistance ne put empêcher le poste d'être forcé. Le colonel, abandonné par sa cavalerie, se fit tuer avec la moitié de son bataillon, dont le reste fut pris. Les ennemis avaient perdu plus de 200 hommes.

Régiment de Bouillé

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Guerre de Sept Ans

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Le régiment, ruiné une seconde fois, est donné au marquis de Bouillé le , et ne put faire la campagne de 1762.

Rentré en France les restes du régiment sont envoyés à Guérande près de l'embouchure de la Loire, et il passe en 1762 à Saint-Brieuc.

Régiment de Vexin

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Période de paix

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Par suite de l'ordonnance du 10 décembre 1762, il cesse d'être régiment de gentilshommes, et prend le titre de « régiment de Vexin » qui avait été porté par un autre corps réformé en 1749. L'ordonnance arrête également l'habillement et l'équipement du régiment comme suit[7]. Habit, veste et culotte blancs, parements, revers et collet verts, une poche en long, garnie de quatre boutons, dont deux au milieu, trois boutons sur la manche, quatre petits au revers et quatre gros au-dessous : boutons jaunes et plats, avec le no 58. Chapeau bordé d'or.

Affecté au service des ports, de la Marine et des Colonies le régiment de Vexin, quitte Saint-Brieuc pour prendre garnison à Lorient en .

Au mois d', il s'embarque pour les Antilles et est partagé entre la Martinique et la Guadeloupe.

Le 1er bataillon revint en Europe en et fut mis en garnison à Bordeaux, d'où il passa à Blaye en . Un détachement du régiment qui avait été envoyé en Guadeloupe forme, le , le régiment de la Guadeloupe.

Le 2e bataillon, qui était resté en Guadeloupe, rentra à Rochefort le , et un mois après, tout le régiment se trouvait dans cette ville.

Guerre d'indépendance des États-Unis

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Le régiment est envoyé au commencement de 1774 à Béziers et Alès, et au mois de novembre de la même année à Maubeuge, d'où il est allé à Metz en , à Lille en , à Calais en , à Caudebec et Pont-Audemer en , à Evreux en , à Pont-Audemer et Honfleur en , à Valognes en , à Cambrai en , et à Dunkerque en .

Pendant le séjour que le régiment fit à Calais en 1778, un détachement d'une quinzaine de chasseurs monté sur un bateau smogleur s'empara, le , à l'abordage d'un navire anglais armé de six canons et de deux pierriers, qui croisait entre Gravelines et Calais, et mena sa prise à Dunkerque. Ce hardi coup de main est la seule part que le corps ait prise à la guerre d'indépendance des États-Unis.

Période de paix

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En le régiment quitte Dunkerque pour Tonnay-Charente. Après avoir travaillé quelque temps au dessèchement des marais de Rochefort, il est allé à Nîmes en , à Perpignan en , puis à Aix et Marseille en . Ce fut là qu'il subit le contre-coup de la Révolution.

Révolution française

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Le maire Jean Espariat s'interpose entre les soldats patriotes de Vexin et ceux, royalistes, de Royal-Marine sur le Cours Saint-Louis à Aix, le .

Le , trois compagnies, qui étaient casernées au fort Notre-Dame-de-la-Garde[8] de Marseille, furent accusées, non sans quelque raison, d'avoir laissé occuper ce fort par la populace marseillaise. Cette portion du régiment montra, en effet, un grand enthousiasme pour la liberté et laissa beaucoup à désirer sous le rapport de la discipline. Le soir du même jour, la garde nationale exigea que les forts Saint-Jean et Saint-Nicolas lui fussent remis, et les commandants de ces forts obéirent.

Cette affaire provoqua de vives plaintes portées par le ministre de la guerre au sein de l'Assemblée nationale, qui enjoignit au ministre d'expédier l'ordre à Marseille de faire évacuer les forts par la garde nationale et le régiment de Vexin et de les remettre à la garde du régiment suisse d'Ernest. Le régiment de Vexin évacua les forts, mais il demeura dans la ville, et quand, au mois d'août, il reçut l'ordre de se rendre à Antibes et Monaco, la municipalité de Marseille s'opposa formellement à son départ. On finit cependant par transiger, et les passions s'étant un peu calmées, un bataillon de Vexin se mit en route pour Monaco au mois d'octobre. L'autre ne quitta Marseille qu'en pour aller à Antibes, où le régiment fut réuni.

L'ordonnance du 1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés et le régiment de Vexin devient le 72e régiment d'infanterie de ligne. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 72e régiment d'infanterie ci-devant Vexin.

Guerres de la Révolution

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1er bataillon

Le 1er bataillon de Vexin est appelé, au mois de , à Besançon, puis à l'armée du Rhin. En 1793, on l'envoie sur la frontière du Nord et il défend Valenciennes. Après la perte de cette place, il se retire à Laon, d'où il est dirigé sur l'armée de l'Ouest chargée de combattre l'insurrection vendéenne. Il prend part jusqu'à la fin à la guerre civile.

Lors du premier amalgame, le 1er bataillon du 72e régiment d'infanterie de ligne (ci-devant Vexin) qui devait former le noyau de la 133e demi-brigade n'a pas été amalgamé. Lors du second amalgame, il sera incorporé dans la 70e demi-brigade de deuxième formation.

2e bataillon

Le 2e bataillon de Vexin fit partie de l'armée du Var, contribua à la conquête du comté de Nice. Il se distingua le à l'attaque de Sospel, où il était à la tête de la colonne du centre, dirigée par le général d'Anselme lui-même. Ce bataillon passa, l'année suivante, à l'armée des Pyrénées occidentales, se fait encore remarquer dans l'invasion de la vallée de Roncevaux.

Le 16 germinal an III (), le 1er bataillon est amalgamé, dans la 134e demi-brigade de première formation, formée avec le 3e bataillon de volontaires des Basses-Pyrénées et le 4e bataillon de volontaires des Basses-Pyrénées.

Personnalités

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Bibliographie

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  • Chronologie historique-militaire, par M. Pinard, tomes 5, 6 et 8, Paris 1762, 1763 et 1778
  • Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, t. 4, 1876, p. 402 à 409 [1]

Notes et références

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