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Worms (Allemagne)

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Worms
Worms (Allemagne)
Vue de la cathédrale Saint-Pierre.
Blason de Worms
Armoiries
Drapeau de Worms
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Land Drapeau de la Rhénanie-Palatinat Rhénanie-Palatinat
Arrondissement
(Landkreis)
Worms (ville-arrondissement)
Nombre de quartiers
(Ortsteile)
13
Bourgmestre
(Bürgermeister)
Mandat
Adolf Kessel
Oberbürgermeister
Partis au pouvoir CDU
Code postal 67501–67551
Indicatif téléphonique 06241, 06242, 06246, 06247
Immatriculation WO
Démographie
Gentilé vormatien/ne
Population 83 850 hab. (2021)
Densité 771 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 37′ 56″ nord, 8° 21′ 56″ est
Altitude 101 m
Min. 86,5 m
Max. 167 m
Superficie 10 873 ha = 108,73 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
Voir sur la carte topographique d'Allemagne
Worms
Géolocalisation sur la carte : Rhénanie-Palatinat
Voir sur la carte topographique de Rhénanie-Palatinat
Worms
Liens
Site web www.worms.de

Worms (Allemagne)
Blason de
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Immatriculation WO
Démographie
Population 85 609 hab. ()
Densité 787 hab./km2
Géographie
Superficie 108,73 km2
Localisation
Localisation de

Worms (Vormatie ou Vormes en français[1]) est une ville et un arrondissement d'Allemagne, située dans le Land de Rhénanie-Palatinat, sur la rive gauche du Rhin et le sud-ouest du pays.

Worms est bien connue comme Nibelungenstadt et Lutherstadt ainsi que pour son Dom (cathédrale) ; elle est un de trois romanischen Kaiserdome avec ceux de Mayence et de Spire. Pour les Juifs, Worms (yiddish : Wermajze, ווירמייזא) est aussi connue comme un des anciens centres de la culture ashkénaze en Allemagne.

Aujourd'hui, la ville est un centre industriel réputé pour son vin local, ses industries chimiques et métallurgiques. À la fin de l'année 2008, la ville comptait 82 040 habitants. Worms est un des principaux sites où se déroulent des exploits narrés dans la Chanson des Nibelungen ; un musée y est consacré.

Appartenances historiques

Blason du Duché de Franconie Duché de Franconie 906-1074
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire (Ville libre) 1074-1797
Drapeau de la République cisrhénane République cisrhénane (Mont-Tonnerre) 1797-1802
Drapeau de la France République française (Mont-Tonnerre) 1802-1804
Drapeau de l'Empire français Empire français (Mont-Tonnerre) 1804-1814
Drapeau du Grand-duché de Hesse Grand-duché de Hesse 1815-1918
Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand 1871-1918
Drapeau de la république de Weimar République de Weimar 1918-1933
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand 1933-1945
Drapeau de l'Allemagne occupée Allemagne occupée 1945-1949
Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest 1949-1990
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 1990-présent

La ville existe avant son invasion par les Romains et sa fortification par Drusus en 14 av. J.-C.. À partir de ce moment, une petite troupe d'infanterie et de cavalerie est mise en garnison et reçoit le nom d'Augusta Vangionum tout en gardant son nom celte de Borbetomagus. La garnison se développe dans la petite ville au plan régulier de castrum romain, avec son forum, ses temples pour les principaux dieux, Jupiter, Junon, Minerve et Mars.

Ville au passé prestigieux, Worms fut, avec Spire et Mayence, une résidence impériale des bords du Rhin.

Au IVe siècle, il y a un évêque dans la ville. Après les invasions des tribus germaniques, Worms devient la capitale des Burgondes après 413. Après 451, les Alamans y règnent et après 496, les Francs.

Les cadres de l'armée de Robert Ier de France et lui-même étaient originaires de Worms.

A partir de Charlemagne c'était une résidence favorite des Carolingiens. Sous l'évêque Burchard (1000-1025), l'enceinte de la ville est achevée.

En 1074, la ville obtient de l'empereur Henri IV une exemption des droits de douane et devient ainsi une ville libre d'Empire.

Une diète d'Empire, réunie par Henri IV, a lieu à Worms en 1076 et proclame la déchéance du pape Grégoire VII.

En 1096, se déroule dans la ville un pogrom anti-juif mené par les croisés d'Emich de Flonheim[2]. Après s'être réfugiés auprès de l'évêque, 800 juifs sont massacrés et certains sont obligés de se convertir au christianisme[3].

En 1122, un concordat est conclu dans la ville, un accord entre le pape Calixte II et l'empereur Henri V. Cela met fin à la querelle des Investitures.

En 1157, est accordé aux Juifs de Worms, par Frédéric Ier Barberousse, un privilège, confirmation de l'édit accordé par Henri IV en 1090 aux Juifs de Spire et de Worms.

L'empereur Frédéric Barberousse accorde la grande charte de la liberté en 1184. A cette époque, la ville s'agrandit d'un deuxième rempart.

Une alliance défensive entre Philippe de Souabe et Philippe Auguste est signée à Worms en 1198[4].

Le roi Rodolphe reconnaît la liberté impériale de la ville en 1273. Cependant, l'évêque de Worms conserve également des droits au sein de la ville.

En 1495, une nouvelle diète y a lieu, convoquée cette fois Maximilien, au cours de laquelle l'impôt d'Empire est introduit.

Martin Luther y est convoqué par l’empereur Charles Quint, le [5], au cours d'une nouvelle diète.

La première version anglaise du Nouveau Testament y est éditée en 1526.

En 1689, la ville est presque totalement brûlée par les troupes françaises de Louis XIV.

Le 4 aout 1734, la ville est prise par les Français[6] lors de la guerre de succession de Pologne.

Le , la ville est prise par le général Custine[7]. Elle redevient française en 1795 et le reste jusqu'en 1814, date à laquelle elle est rattachée au Grand-duché de Hesse.

Prinz-Carl-Anlage à Worms (ville) aujourd'hui centre de la culture et des services, construit en 1897-1898 en tant que prince Carl-caserne pour le 118e régiment d'infanterie (de). Puis (1918-1930) Caserne des Vallière pour le 168e régiment d'infanterie de ligne, puis Caserne des Kemmel (1936-1945). Puis (1945-1951) Quartier Foch.

Après la guerre la caserne des Vallières (anciennement Caserne Prince-Charles du 118e régiment d'infanterie (de)) une fois achevée, est utilisée par le 168e régiment d'infanterie (1918-1930).

Worms est bombardée par la Royal Air Force pendant les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale — dans deux raids, les 21 février et . Une enquête post-guerre, estime que 39 % de la superficie développée de la ville a été détruite. L'attaque de la RAF le 21 février était destinée à la gare principale, à l'orée de la ville intérieure, et aux usines chimiques du sud-ouest du centre-ville. L'attaque, toutefois, a aussi détruit de vastes zones du centre-ville. Elle a été menée par 334 bombardiers qui, en quelques minutes, ont largué 1 100 tonnes de bombes. La cathédrale de Worms a été parmi les bâtiments endommagés dans l'incendie qui en a résulté.

Dans les bombardements, 239 habitants ont été tués et 35 000 (60 % de la population) se sont retrouvés sans-abri. Au total 6 490 bâtiments ont été gravement endommagés ou détruits. Après la guerre, le centre-ville est reconstruit, le plus souvent dans un style moderne. Depuis l'après-guerre, Worms fait partie du nouvel État de Rhénanie-Palatinat.

Le 21 mars 1945 ,la ville est investie par la 4e division blindée de la III ème Armée américaine.

Lieux et monuments

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Le riche patrimoine de Worms se reflète dans ses musées[8] :

Édifices religieux

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Monuments profanes

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Administration

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La mairie de Worms.

La ville de Worms est composée de 13 quartiers à l'identité forte.

  • Abenheim (2 744 h[13]), situé à 10 km au nord-ouest
  • Heppenheim (2 073 h), situé à 9 km au sud-ouest
  • Herrnsheim (6 368 h), situé à 5 km au nord
  • Hochheim (3 823 h), situé au nord-ouest du centre
  • Horchheim (4 770 h), situé à 4,5 km au sud-ouest de la ville
  • Ibersheim (692 h), situé à 13 km au nord
  • Leiselheim (1 983 h), situé à 4 km à l'ouest
  • Neuhausen (10 633 h), situé au nord du centre
  • Pfeddersheim (7 414 h), situé à 7 km à l'ouest
  • Pfiffligheim (3 668 h), situé à l'ouest du centre
  • Rheindürkheim (3 021 h), situé à 8 km au nord
  • Weinsheim (2 800 h), situé à 4 km au sud-ouest de la ville
  • Wiesoppenheim (1 796 h), situé à 5,5 km au sud-ouest
  • Wilhelm Küchler (1882-1898)
  • Heinrich Köhler, DVP (1910-1924)
  • Wilhelm Rahn, DVP (1924-1933)
  • Otto Schwebel, NSDAP (1933-1934, commissaire)
  • Heinrich Bartholomäus, NSDAP (1934-1945)
  • Dr Ernst Kilb, SPD (1945-1946)
  • Christian Eckert, sans étiquette (1946-1949)
  • Heinrich Völker, SPD (1949-1967)
  • Günter Kuhfuß, SPD (1967-1977)
  • Wilhelm Neuss, CDU (1977-1987)
  • Gernot Fischer, SPD (1987-2003)
  • Michael Kissel, SPD (2003-2019)
  • Adolf Kessel, CDU (depuis 2019)
  • Stéphanie Lohr, CDU (depuis 2021)

La ville de Worms est jumelée avec[14] :

Pfeddersheim, un quartier de Worms, est jumelé avec :

Ibersheim, un quartier de Worms, est jumelé avec :

Partenariat TANDEM : avec la ville de Metz depuis 2016

Économie et infrastructure

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Worms comporte 2 100 entreprises avec 26 600 employés (juin 2001), dont 45 % font la navette.

Circulation

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Worms est situé entre l’autoroute A61 à l’ouest et la Bundesstraße 9 au sud. Par le Pont des Nibelungen la ville a une bonne liaison vers la Hesse du sud (District de Darmstadt).

Les communes de la région ont formé une association pour le transport public (Öffentliche PersonenNahVerkehr) ; les trains, les trams et les bus sont à disposition pour un seul ticket.

Bateaux et avions

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Worms dispose sur le Rhin d'un port fluvial, le Hafen Worms, avec deux bassins.

Au sud de la ville il y a un aérodrome, Flugplatz Worms.

Worms connaît plusieurs journaux locaux : Wormser Zeitung, Niebelungen-Kurier, Wormser Wochenblatt. Il y a une télévision locale, le Offener Kanal Worms (de) (OKW).

Le Klinikum Worms est un hôpital important dans la région.

Personnalités liées à la commune

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  • Rachi, maître important du peuple juif

Littérature

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Victor Hugo l'évoque dans ses lettres fictives de récit de voyage Le Rhin (1842).

L'action de la pièce de théâtre Le Diable et le Bon Dieu (1951, Jean-Paul Sartre) se déroule autour de Worms.

Notes et références

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  1. Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, p. 249.
  2. Jewishencyclopedia, Worms.
  3. Codex Judaica: Chronological Index of Jewish History, p. 186.
  4. Vie de Philippe Auguste par Rigord.
  5. Charles Kannengiesser sous la direction de Guy Bedouelle, Bernard Roussel, Le Temps des réformes et la Bible, Éditions Beauchesne, 1984.
  6. (en) « RCIN 727041.v - Map of Worms, 1734 (Worms, Rhineland-Palatinate, Germany) 49°37ʹ58ʺN 08°21ʹ33ʺE », sur militarymaps.rct.uk (consulté le ).
  7. Jean Delmas (historien) (directeur), De 1715 à 1870, Presses universitaires de France, Paris, 1992, dans André Corvisier (directeur), Histoire militaire de la France, (ISBN 2-13-043872-5), p. 265.
  8. Musées de Worms.
  9. www.das-wormser.de
  10. Lincoln Theater (de)
  11. Volksbuehne Worms (de)
  12. Nibelungenfestspiele (de)
  13. Données au .
  14. Jumelages.

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Liens externes

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