Sisygambis Les 7 Portes
Sisygambis[1], est un duo d'artistes pluridisciplinaires formé dès 1989 par Christine Coulange et Nchan Manoyan. Christine Coulange[2] est une artiste-musicienne, photographe et vidéaste née le à Marseille. Nchan Manoian est un artiste-vidéaste musicien né le à Erevan et mort le 24 août 2009 à Orce, Province de Grenade. Sisygambis va faire évoluer le concert vers la performance ou l'installation vidéo-musicale jusqu'à proposer aujourd'hui des environnements poétiques d'images sonores.
Biographie
[modifier | modifier le code]Christine Coulange et Nchan Manoyan, compositeurs-musiciens et vidéastes proposent une écoute du monde, une expérience visuelle et sonore en prise avec l’intensité du réel.
Ils créent Sisygambis en 1989, et installent leur studio à la Friche de la Belle de Mai à Marseille en 1993. La chute du Mur de Berlin leur fait partager avec des réseaux d’artistes tchèques, russes, polonais.
Dix ans plus tard, le projet de la Route de la Soie les emmène six mois durant de Marseille à Shanghai. Ils obtiennent le Prix Möbius de la création multimédia en 2005.[réf. nécessaire]
C’est ensemble également qu’ils partent depuis le Maroc et l’Égypte sur les routes de la transe, mais après la disparition de Nchan en 2009, Christine poursuivra seule ce travail de collecte et de création.
Dans le cadre de Marseille Provence, Capitale européenne de la culture en 2013, elle présente la performance immersive De la Méditerranée à l’océan Indien puis se produit au festival Vivid Sydney en Australie où elle investit les écrans géants de l’espace public pendant 4 mois en 2015.
Elle réalise les pièces audiovisuelles de l’exposition Aventuriers des mers à l’Institut du monde arabe et au Mucem (2016-2017), le webdocumentaire Les ports, de la Méditerranée à l’océan Indien coproduit par Sisygambis et l’Institut du monde arabe en 2017. Elle signe les pièces audiovisuelles et multimédia de l’exposition Routes d’Arabie au Louvre Abu Dhabi (2018-2019) et l’installation vidéo Les gestes de la fabrication du blé, au Mucem pour l’exposition Le Grand Mezze (2021-2024).
Invitée en résidence de création artistique pour trois ans à Mayotte par la Direction des Affaires Culturelles de l’île en 2016, elle poursuit actuellement une collaboration avec l’Université de Mayotte pour la réalisation du webdocumentaire évolutif et collaboratif Les Routes de la Transe, et crée son nouveau spectacle immersif Les Rythmes de la Transe au 6 MIC à Aix en Provence.
Expositions
[modifier | modifier le code]- « Les gestes de la transformation du blé » est une installation multimédia composée de 5 écrans et d'un système de multi-diffusion sonore au sein de l'exposition permanente Le grand Mezzé au Mucem[3] de 2021 à 2024.
- « La Mecque à la fin du 19e siècle à travers les deux recueils de C. Snouck Hurgronje » et « Jaussen et Savignac, pionniers de l’archéologie », bornes tactiles, « La Caravane », installation immersive, une traversée dans le désert de Liwa, « Les routes des échanges, de l’encens et du pèlerinage à La Mecque », carte sonore animée et « Les Routes de la Modernité », musique du film composée à partir du fonds sonore Paul Mattar du Musée d’Ethnographie de Genève, sont des œuvres qui ont été présentées à l'exposition Routes d'Arabie : Trésors archéologiques de l'Arabie saoudite au Louvre Abu Dhabi en 2018 et au Musée Benaki en 2019.
- « Prendre la mer », installation vidéo, « Zanzibar, au carrefour du monde », interview de Abdul Sheriff de l’Institut de Recherches sur l’Océan Indien, Comores, « Le Chant de la mer », interview de Damir Ben Ali, anthropologue, « Tempête », musique du film de Yann Arthus-Bertrand sont des œuvres réalisées pour l'exposition Aventuriers des Mers, de Sindbad à Marco Polo à l'Institut du Monde Arabe[4],[5]et au Mucem[6],[7] en 2016 et 2017.
- « Patrimoines cachés », deux textes illustrés basé sur des entretiens avec des soufis et des musiciens, « Les gestes du sacré », film sur la cérémonie Soufie du Moulidi et ses différentes phases, « Le Djoho », film sur le vêtement rituel de cérémonie et « Peuples de l'océan Indien »[8] font partie des œuvres réalisées lors de la résidence de Christine Coulange au MUMA-Musée de Mayotte[9] entre 2016 et 2018.
- « J'irais jusqu'à Zanzibar » est une exposition de photographies inspirée par Arthur Rimbaud présentée au Musée de l'Ardenne dans le cadre du Printemps des Poètes de 2014 puis au Musée Arthur Rimbaud en 2015.
- « Kaos, un autre regard sur le Salento », est une exposition photo qui s'est tenue au Cloître de Convento dei Francescani Neri à Specchia en 2007 puis à la Friche de la Belle de Mai en 2010.
Performances
[modifier | modifier le code]- « Les Rythmes de la Transe »[10],[11] est une performance jouée au Festival Milatsika à Mayotte et à Léspas culturel Leconte de Lisle à la Réunion en 2021[12], au 6MIC à Aix-en-Provence en 2022[13],[14].
- « Peuples de l'océan Indien » est un film diffusé sur des écrans publicitaires géants en Australie et à Mayotte pour le Festival Vivid Sydney[15],[16] en 2015 et le Festival Lumexplore à la Ciotat en 2020.
- « Voilà that’s my life » est une performance réalisée en 2016 à l'Académie du Festival d’Art lyrique d’Aix-en-Provence.[24]
- « Les Routes de la soie » est une installation-performance jouée à la Friche La Belle de Mai en 2002, au Centre Georges-Pompidou en 2004, au Festival Nemo en 2004, au Festival international du film de La Rochelle en 2004, au Festival 38e Rugissants au MC2 Grenoble en 2004 au Cube en 2004, à la Médiathèque d’Issy-les-Moulineaux en 2004 et 2005, au Carrefour de l’image de l’Océan Indien sur l'île de la Réunion en 2005, au Festival d’Art français à Kuala Lumpur en 2005, au Centre des Arts d’Enghien-les-Bains en 2005, au Festival Les Musiques du GMEM en 2006, au Festival Les Escales de Saint-Nazaire en 2006 et au Festival Les Joutes en 2006. Elle reçoit le prix Möbius France de la création multimédia en 2005.
Digital
[modifier | modifier le code]- « Sabot, Silk road tour to China », film documentaire de 2011.
- « Les ports, de la Méditerranée à l’Océan Indien » est un web-documentaire co-produit avec l'Institut du Monde Arabe[17] .
- « Audioguide du Rocher de Dzaoudzi » est un audioguide réalisé par des étudiants de Mayotte en plusieurs langues (français, anglais, shimaoré, kibushi) en 2018[18],[19],[20].
- « La Mecque à la fin du 19e siècle à travers les deux recueils de C. Snouck Hurgronje, Jaussen et Savignac, pionniers de l’archéologie », bornes tactiles, « La Caravane », installation immersive du désert de Liwa, « Les routes des échanges », de l’encens et du pèlerinage à La Mecque, carte sonore animée et « Les Routes de la Modernité », musique du film composée à partir du fonds sonore Paul Mattar du Musée d’Ethnographie de Genève sont des œuvres qui ont été présentées à l'exposition Routes d'Arabie : Trésors archéologiques de l'Arabie saoudite au Louvre Abu Dhabi et au Musée Benaki en 2018 et 2019.
Masterclass
[modifier | modifier le code]Sisygambis et le Pôle Culture de l'Université de Mayotte ont imaginé un projet culturel et pédagogique à partir du travail artistique de Sisygambis. Une série de masterclass thématiques « Traversées » basées sur l’ouverture des jeunes sur le monde, le dialogue des cultures, la préservation du patrimoine, la pluridisciplinarité et le numérique. Un travail expérimental amorcé qui vise à explorer des dispositifs pédagogiques innovants mêlant approche universitaire et artistique[21].
Les 7 Portes
[modifier | modifier le code]Les 7 Portes est la structure de production de Sisygambis.
Musique
[modifier | modifier le code]Le duo Sisygambis[22], se produit en tournée en Europe de l'Est dès 1989 avec des concerts en Allemagne, en Pologne, en République Tchèque, en Slovaquie, en Hongrie, en Slovénie et en Russie. Il participe quelques années plus tard au programme The Apocalypse Riders de la télévision polonaise, programmé aux festivals de Tcheboksary « New Time » en 1994 en Russie et « Alternativa » en 1996 en République Tchèque. Ian Harris, ingénieur du son de Joy Division et New Order, rejoint Sisygambis et tourne avec le groupe en Europe de l'Est.
En 1997, Sisygambis[23] collabore avec la compagnie de danse Butoh Uro Teatr Koku (États-Unis/Japon) à l'occasion d'une résidence au C.E.S.T.A. à Tábor en République tchèque (créé par le groupe Sabot de San Francisco) Ils joueront avec la compagnie au festival « Facing Genders » et « TH Kultur ». En 1999, Sisygambis entreprend avec le groupe Sabot une tournée musicale sur la route de la soie, rejoignant par voie terrestre Shanghai en six mois d'expédition, de tournages vidéo et d'enregistrements. Ils empruntent les routes maritimes en 2008 et 2012 et élaborent le projet « De la Méditerranée à l'océan Indien » qui suit les routes d'Italie, d'Égypte, du Maroc, des Comores, de la Tanzanie, jusqu'à Zanzibar. En 2012, Sisygambis fera une dernière tournée en Chine, à Pékin, Wuhan, Shanghai, Lanzhou et Xi'an avec le duo Sabot.
Le groupe sort sa première cassette audio en 1993 avec le label polonais Requiem Records. Il invite la troupe Uro Teatr Koku dans les studios de la Friche la Belle de Mai à Marseille pour enregistrer l'album Four Stages of Cruelty. En 1995, il sort son premier album Interficias Te Ipsum (Te Faire Disparaître Toi Même), enregistré au Cyber studio à Katowice (Pologne).
Album
[modifier | modifier le code]- Translucid - Réédition numérique (2012) (Requiem Records)
- Interficias Te Ipsum - 1996 - Réédition numérique (2013) (Atypeek Music)
- Four Stages Of Cruelty - 1998 - Réédition numérique
- Pour En Finir Gérard Giachi et Sisygambis - Sortie numérique (2013) (Atypeek Music)
Compilation
[modifier | modifier le code]- 1995 : Envers Les Variations Ludiques
- 1995 : Petit Couteau Zica Vocal
- 1996 : Petit Couteau Houla Hoop Vol.2
- 1999 : Insecta y Animales Instants Sacrés Instants Damnés
- 1999 : Grass Land II Sium E II Vencul
- 2000 : Kashga Distro Facthedral's Hall
- 2000 : Rada Instants Inquiets 2
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Valérie Simonet, « La Route de la soie version punk », Libération, (lire en ligne [jpg])
- Nadia Khouri-Dagher, « D’Égypte aux Comores et à Zanzibar, les cousinages des musiques de l’Est de l’Afrique » , sur afrik.com, (consulté le ).
- Sarah Desreumaux, « Culture : report de l'ouverture du "grand Mezze", la nouvelle exposition du Mucem consacrée au régime crétois » , sur france3-regions.francetvinfo.fr, 09/12/2020 à 14h46 (consulté le ).
- Ghislaine Milliet, « Sisygambis en immersion dans "Les aventuriers des mers" à l'IMA » , sur france3-regions.francetvinfo.fr, 27/11/2016 à 12h40 (consulté le ).
- G. Milliet-Bouquet, « Les artistes multimédia de Sisygambis à l’Institut du Monde arabe » , sur francetvinfo.fr, 27/11/2016 17:06 (consulté le ).
- « “Aventuriers des Mers” : une épopée fantastique au Mucem », La Provence, (lire en ligne [PDF])
- Romy Marlinge, Charlotte Couratier, « Aventuriers des mers, la nouvelle exposition du Mucem » , sur La Provence, le 18:18, (consulté le ).
- Nora Godeau, « Une pionnière de l’art multimédia à Mayotte » , sur mayottehebdo.com, (consulté le ).
- Anne Elizabeth Philibert, « Le sampling musical de Sisygambis : de la Méditerranée à l'océan Indien » , sur France Télévisions, Rédaction Culture, 13/10/2013 15:52 (consulté le ).
- Ghislaine Milliet, « La transe électronique de Sisygambis » , sur france3-regions.francetvinfo.fr, 14/10/2013 à 15h08 (consulté le ).
- Marine Dusigne, « Les rythmes de la transe envahissent Lespas ! », Le JIR, , p. 13 (lire en ligne [PDF])
- Mélanie Masson, « Interview de Christine Coulange par Mélanie Masson » [audio], sur France Bleu Provence, (consulté le ).
- Nadia Khouri-Dagher, « «Les rythmes de la transe» : entre Afrique et Océan Indien, les voyages musicaux de Christine Coulange » , sur Afrik.com, (consulté le ).
- Ghislaine Milliet, « L'artiste marseillaise Christine Coulange à l'honneur à Sydney » , sur france3-regions.francetvinfo.fr, 30/06/2015 à 12h19 (consulté le ).
- J-M. Bertrand / G. Milliet-Bouquet, « Christine Coulange, vidéaste globe-trotter de la Méditerranée à l’Océan indien » , sur francetvinfo.fr, 30/06/2015 18:01 (consulté le ).
- Brigitte Nérou, « Christine Coulange, réalisatrice du web-doc Les ports, de la Méditerranée à l'océan Indien » , sur imarabe.org, (consulté le ).
- Anne Perzo, « Premier audio guide de Mayotte : quand l’Histoire du Rocher nous est contée »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) , sur lejournaldemayotte.yt, (consulté le ).
- Moussa Attoumani, « Des étudiants conçoivent le premier audioguide de Mayotte »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) , sur lejournaldemayotte.yt, (consulté le ).
- Eline Ulysee, « Culture à Mayotte: Le premier audio-guide » le Rocher de Dzaoudzi » inauguré » , sur outremers360.com, (consulté le ).
- Yohann Deleu, « Un fil numérique entre les universités de l’Océan indien »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) , sur lejournaldemayotte.yt, (consulté le ).
- « Sisygambis (groupe) » , sur Discogs.
- Valérie Simonet, « Sisygambis », Marseille l'Hebdo, , p. 52 (lire en ligne [PDF]).