Aïn Hamra
Aïn Hamra (en berbère : Tala tazeggʷaɣt, en tifinagh : ⵜⴰⵍⴰ ⵜⴰⵣⴳⴳⵯⴰⵖⵜ, en arabe : عين الحمراء : littéralement « la source rouge ») est un village du Rif appartenant à la commune d'Ajdir (au Nord de la province de Taza), situé au Nord-Est du Maroc. L'afflux des gens vers la source d'Aïn Hamra a entraîné l'apparition du village d'environ 2 000 habitants (2014). Elle est localement appelée Aïn ar-Rahma (source de clémence) en raison de ses propriétés thérapeutiques. La température de ses eaux est d'environ 24 degrés celcius.
Le village est situé à 126 km de l'aéroport de Nador-Al Aroui et à 246 km de l'aéroport de Fès-Saïss. Elle est accessible via la route régionale R510, en empruntant la voie express R505 Taza-Al Hoceima. Le village appartient à la confédération tribale rifaine des Igzennayen.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Le nom du village signifie en berbère « source rouge », et provient des mots tara et tazeggʷaght qui signifient respectivement « source »[1], et « rouge »[2].
La source
[modifier | modifier le code]Cette petite ville est connue pour sa source, comme son nom l'indique. L'eau rougeâtre de la source a des propriétés médicinales (prouvées par des analyses en laboratoire du Docteur Chano en 1956), d'où un flux important des populations, non seulement du nord-est marocain, mais de tout le Maroc.
La source est évoquée dans un chant célèbre des Gzennayas :
ⵙⴰⵍⴰ ⵡⴰ ⵢ ⴰⵎⴰⵣⵉⵖ, ⵜⴰⵎⵓⵔⵜ ⵏ ⵉⴳⵣⵏⵏⴰⵢⵏ - Sala, wa y Amaziɣ, tamurt n Igzennayen.
(Découvre, ô berbère, le pays des Gzennaya)
ⴷⵉⵏ ⵜⴰⵍⴰ ⵜⴰⵣⴳⴳⵡⵯⴰⵖⵜ ⵉ ⵉⵙⵙⴳⵏⴼⴰⵏ ⵓⵍⴰⵡⵏ - Din tala tazggʷart i issgenfan ulawen
(Là-bas, il y a la source rouge qui guérit les cœurs)
Personnalités
[modifier | modifier le code]- Nabil Haryouli, kickboxeur néerlando-marocain né à Voorburg (Pays-Bas) en 1999.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Boussad Berrichi, La traduction dans l'oeuvre romanesque de Mouloud Mammeri (lire en ligne).
- Tamazight-Takatalant, Amazic–Català (Tamawalt) (lire en ligne).