Avant lui, la philosophie conjuguait la pensée grecque aux principes de la théologie chrétienne. À une époque où contredire Aristote était passible de mort, il a prôné, notamment avec la formule « je pense, donc je suis », des idées fondées sur l'expérience personnelle. Tout cela lui a valu l'ostracisme et à ses livres, l'index. Véronica Ponce, professeure de philosophie, explique à Jacques Beauchamp comment René Descartes est devenu synonyme de la pensée rationnelle.
René Descartes naît en 1596 à La Haye-en-Touraine, plus tard renommée Descartes. Chez les jésuites, il apprend la philosophie scolastique, qui lui déplaît immédiatement, et s’intéresse aux mathématiques.
Engagé dans l’armée à l’aube de la guerre de Trente Ans, il fait trois rêves en une seule nuit qui l’incitent à se consacrer à la philosophie. Il passe près de 10 ans à voyager, puis s’établit en Hollande, où il trouve calme et liberté de penser.
Des chiffres et des lettres
Véronica Ponce décrit René Descartes comme un scientifique accompli autant qu’un philosophe. Discours de la méthode, publié en 1637, est en effet la préface de trois traités de science.
« Descartes cherche […] un fondement philosophique qui serait absolument certain, duquel il pourrait déduire toute la connaissance. »
Qui suis-je?
Puisque les sens et la raison peuvent tromper, Descartes se demande qui est ce « je » qui pense. C’est ainsi qu’il arrive au principe de la dualité cartésienne, qui définit l’être comme le mélange d’une substance matérielle et immatérielle.
Lors de sa publication, Discours de la méthode choque tant que Descartes doit faire appel à l’ambassadeur de France, qui doit lui-même invoquer le prince d’Orange.
Au cours de cette émission, Véronica Ponce raconte également comment un voyage en Suède a causé la mort de René Descartes.