La Celle-Saint-Avant : un projet de carrière fait bondir des riverains
A la Celle-Saint-Avant, dans le sud-Touraine, un projet de carrière fait bondir certains riverains, qui se sont constitués en collectif. Ils craignent des nuisances si le projet est maintenu en l'état. La future carrière s'installerait sur 25 hectares pour 25 ans.
"Graine de Celle-Saint-Avant". C'est le nom du collectif de citoyens qui s'est constitué autour du projet de carrière de sable à la Celle-Saint-Avant (Indre-et-Loire). Il y en a déjà une sur la commune, exploitée par la société GSM, sauf que le gisement est pratiquement épuisé. L'entreprise veut désormais en ouvrir une nouvelle, de l'autre côté du village, sur 25 hectares, pour une durée de 25 ans. Le projet n'est pas du goût de tout le monde.
Un impact sur les ressources d'eau ?
Jean-Claude Mercier, membre du collectif de riverains, exploite des terres agricoles à côté du futur site. Le projet prévoit l'installation du site sur 10 hectares d'étang, ce qui l'inquiète. "Pour 10 hectares d'étang qui vont se créer, il y aura 31 m3 d'eau par jour qui s'en iront par évaporation. Évidemment, ce sont 31 m3 d'eau qui vont manquer aux parcelles juste à côté, à la nappe et à l'étang", déclare-t-il.
Un argument que ne reçoit pas Matthias Rohaut, il est responsable foncier environnement chez GSM, la société porteuse de ce nouveau projet. Pour l'affirmer, il s'appuie sur l'étude d'impact qui a été réalisée, dans laquelle il y a une étude hydrogéologique : "Ce que nous dit cette étude, c'est que les impacts de l'ouverture de ce site seront nuls à faibles. Ceci étant dit, nous mettrons des repères dans les plans d'eau pour pouvoir suivre leur niveau pendant toute l'exploitation, ce qui est une sécurité supplémentaire".
Le collectif de riverains demande à ce que les carrières soient comblées à 100% pour éviter tout risque de perte d'eau. Il craint aussi une augmentation de la rotation des camions. "Il n'y en aura pas plus", assure Matthias Rohaut. Ce nouveau site va venir en remplacement d'autres gisements qui arrivent en fin de vie. Il parle donc d'un nouveau trafic à un nouvel endroit, mais pas d'une hausse générale du nombre de camions.