Mort de Thomas à Crépol : une enquête ouverte après les fuites des noms des suspects

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Le parquet de Paris a ouvert une enquête après la diffusion de noms de plusieurs suspects après la mort de Thomas à Crépol. Huit noms à consonance arabe avaient fuité, diffusés par des militants de l'ultra-droite dès le lundi suivant le meurtre.

Les noms et adresses de huit suspects ont fuité. Ils ont été retrouvés sur le téléphone d'un des militants d'ultra-droite présents à Romans-sur-Isère.
Les noms et adresses de huit suspects ont fuité. Ils ont été retrouvés sur le téléphone d'un des militants d'ultra-droite présents à Romans-sur-Isère. © Radio France - Erwan Chassin

Les identités de plusieurs suspects dans l'enquête sur le meurtre de Thomas à Crépol ont fuité sur les réseaux sociaux, publiés et diffusés par des militants identitaires. On ne sait pas encore combien de plaintes ont été déposées auprès du parquet de Valence. Toujours est-il qu'elles ont été transmises au parquet de Paris où se trouve le pôle national de lutte contre la haine en ligne qui a ouvert une enquête dès le 1er décembre. D'où viennent ces fuites ? Seulement huit suspects aux noms et prénoms à consonance arabe ont été concernés, pas ceux aux noms et prénoms à consonance dite "française".

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Des noms, adresses, numéros de téléphone

En plus, un journaliste de France Bleu Drôme Ardèche a pu  consulter le téléphone de l'un des militants d'ultra-droite présents à La Monnaie à Romans une semaine après la mort de Thomas. Celui-ci disposait d'une liste de noms de suspects, mais aussi de leurs adresses, le nom de leurs parents et de numéros de téléphone.

Le pôle national de lutte contre la haine en ligne a saisi les enquêteurs de l'Office central de lutte contre les crimes de haine en ligne et la police judiciaire de Lyon. Ils l'ont été sur la base "des propos publics et diffusés en ligne susceptibles de revêtir les qualifications de doxxing (divulgation de données personnelles avec mise en danger) et d’autres propos publics et en ligne pouvant être qualifiés de menaces de mort, provocation directe à commettre une atteinte à la vie, provocation à la haine".

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