JO Paris 2024 : épreuves, hauteur du saut, notation… Tout comprendre aux règles du plongeon en images
Tremplin de 3 m, plate-forme de haut vol, compétitions individuelles et synchronisées… tour d’horizon d’une discipline qui accompagne l’olympisme moderne depuis le début du XXᵉ siècle.
Spectaculaire et technique, le plongeon est rapidement entré au programme olympique, dès 1904 et les Jeux de Saint-Louis. Huit ans plus tard, en 1912, la discipline s’ouvre aux femmes. Les épreuves synchronisées n’apparaissent que lors des Jeux de Sydney, en 2000.
Les épreuves
Qui s’est déjà retrouvé au bord du plus haut plongeoir de la piscine en hésitant à s’élancer mesure la dose de courage nécessaire aux plongeurs. Aux Jeux olympiques, les épreuves se disputent depuis deux hauteurs : une plate-forme à 10 m au-dessus de l’eau et un tremplin à 3 m. Il existe aussi le plongeon à 1 m mais cette discipline n’est pas olympique.
Pour le plongeon de haut vol, l’athlète s’élance depuis une plate-forme fixe à 10 m au-dessus du bassin.
Sur le plongeoir à 3 m, un tremplin permet aux athlètes de rebondir et de gagner de la hauteur.
La profondeur du bassin doit être d’au moins 5 m pour les sauts depuis le plongeoir de 10 m.
Si chaque sexe concourt dans ses propres épreuves, les formats et les règles sont similaires pour les hommes et les femmes.
Une notation spécifique à chaque étape
Un panel de sept juges pour les compétitions individuelles note les prestations des athlètes sur 10. Ils apprécient l’élégance, l’exécution des mouvements et la difficulté du saut. Si les figures en l’air sont notées, l’approche et le décollage entrent aussi en ligne de compte.
La position de départ, l’approche et le décollage sont observés par les juges.
Le corps doit être stable et bien équilibré à tout moment.
En l’air, le plongeur est noté sur trois critères :
l’esthétique du saut, la technique…
… et la conformité avec le saut annoncé.
Les juges observent aussi l’entrée dans l’eau du plongeur.
Elle doit se faire proche de la verticale, jambes serrées, pointe des pieds en extension…
… et sans éclaboussures.
Une note de 10 récompensera un plongeon parfait et une note de 0, un plongeon non exécuté comme prévu ou totalement raté.
Dans un souci d’impartialité, les deux notes les plus hautes et les deux notes les plus basses sont retirées avant de calculer le score final.
Les quatre principaux types de plongeon
Ces groupes caractérisent les principales familles de plongeon et indiquent le sens de départ ainsi que celui de la rotation. Chaque saut possède ses propres caractéristiques et son degré de difficulté.
Le plongeon avant
L’athlète prend son élan vers l’avant.
Il effectue son saut face à l’eau.
Le plongeon en arrière
Le plongeur est dos tourné au bassin et positionné au bout du plongeoir.
Il effectue une rotation vers l’arrière.
Le plongeon renversé
Il se fait face au bassin.
L’athlète effectue une rotation vers l’arrière tout en avançant.
Le plongeon retourné
Le plongeur est dos au bassin et au bout du plongeoir, en équilibre sur la pointe des pieds.
Il effectue une rotation vers l’avant tout en reculant.
Ces quatre plongeons sont dits « classiques » dans la mesure où ils partent en position debout et ne présentent pas de vrille. D’autres plongeons, dits « avec départ en équilibre », commencent par un appui renversé sur les mains. La complexité et le risque associés à certains sauts les rendent peu courants depuis un tremplin à 3 m.
Les positions de plongeon
Chaque saut peut être effectué dans quatre positions différentes classées selon quatre lettres de A à D selon le code international. Ces positions sont codifiées et utilisées pour calculer la difficulté des plongeons.
Position droite (A)
Le corps du plongeur reste droit et tendu avec les pieds joints et les bras en position soit au-dessus de la tête, soit le long du corps.
Position carpée (B)
Les jambes restent droites et jointes, mais le corps est plié à la taille, formant généralement un angle de 90 degrés. Les bras sont généralement tendus vers les pieds.
Position groupée (C)
Les genoux sont ramenés contre la poitrine et les mains saisissent les tibias afin de former une boule compacte.
Position libre (D)
Combinaison des autres positions ou d’un mouvement où le corps n’est pas contraint à une forme spécifique.
La combinaison de ces positions donnent évidemment une grande variété de sauts, du plus simple au plus complexe. Plus le plongeon est complexe, plus l’athlète peut espérer une note élevée.
Lors des Jeux de Paris, 8 médailles d’or seront décernées, 4 pour le haut vol et 4 pour le tremplin à 3 m, lors d’épreuves individuelles et synchronisées. Autant d’occasions pour les Français d’étoffer un palmarès bien maigre, qui ne compte qu’une seule médaille d’argent décrochée lors des Jeux d’Helsinki, en 1952.